Manchester City – Arsenal (3-1) : La Gunners Academy rompt la trêve

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Salut, c’est Ray.

Quel plaisir de vous retrouver pour une si belle affiche. Quelle semaine on a vécu ! Un somnifère en guise de rencontre contre Belgrade en Europa League MAIS une bien belle qualification. J’ai vraiment peur de l’équipe qu’on va envoyer pour les deux derniers matchs. Les U16 ? Quelle compétition en bois, pitié, faites qu’on se qualifie pour 20 ans encore en Ligue des Champions. Je ne peux supporter cette mascarade de compétition, ou alors qu’on joue directement après les poules.

Bref, quand tu mates le calendrier et que tu vois que ton prochain match c’est contre le leader, Man City, qui dézingue grosso merdo tout le monde, tu paniques. Surtout quand il faut se déplacer chez les Citizens. Un gros match pour Arsenal, c’est en plus l’occasion d’être optimiste.

Et pour faire bien les choses, Arsène Wenger ne nous déçoit jamais. En championnat, on avait eu le privilège de voir le trio Alexis-Özil-Lacazette (l’AOL) deux matchs de suite, pour deux victoires. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Nous avons vécu un incroyable imbroglio à l’annonce des compositions d’équipe. 4 défenseurs sur le terrain, Coquelin au milieu… Le site officiel se fout légèrement de notre gueule, il annonce un 433 ou 4141 ou 4321 enfin un truc avec 4 joueurs derrière. Alors on se dit que Tonton a abandonné son système bancal en 343 pour densifier le milieu de terrain. Et puis dès l’entame du match, l’embrouille est révélée. Coquelin va jouer en charnière centrale, avec Koscielny et Monreal. Bon, admettons. Mais la farce ne s’arrête pas là ! Lacazette est sur le banc, Giroud aussi… résultat, Alexis est titulaire… en pointe. Les bons souvenirs remontent alors. Iwobi et Özil l’épaulent, tu parles d’un scénario.

Vous voyez la gueule du truc ?

Mais malgré les craintes, Arsenal débute bien la rencontre. On presse très haut City, qui part de très bas pour lancer ses offensives. Les joueurs sont concentrés, bossent ensemble, on sent de l’envie. Les transitions sont effectuées avec brio, on réussit à se projeter rapidement vers l’avant. On ne se crée pas réellement d’occasions, à défaut d’être présent dans le camp adverse. Ca a duré un quart d’heure. Les soldats de Pep Le Faux vont en profiter. Iwobi bricole, Kolasinac aussi, des passes à la con et on se retrouve avec De Bruyne qui a l’opportunité de croiser sa frappe pour marquer. « On va moins se marrer maintenant », me dis-je.

La suite n’est pas vraiment encourageante. On manque cruellement de présence offensive, Alexis est seul, jamais suivi par Özil ou Iwobi. Et l’éclopé chilien dézone en permanence, sur les ailes, il décroche, vient chercher le ballon assez bas. On se retrouve avec carrément personne sur le front de l’attaque derrière. En défense, c’est un peu la panique aussi. City exploite les espaces dans le dos des défenseurs et on galère sévère. Juste avant la pause, sur une de nos rares situations, Ramsey trouve le cadre pour la première fois de la partie mais bute sur Ederson. A la mi-temps, City ne mène « que » 1-0 et on se dit que tout est encore possible… à condition de changer certaines choses.

Mais le changement ce n’est pas pour maintenant. L’entame chez Arsenal, c’est une tradition, on fait toujours les mêmes conneries. Sur une action aussi absurde que ridicule, longue ouverture dans le dos de Kolasinac qui joue le hors-jeu admirablement puisqu’il fait n’importe quoi. Ensuite, face à Sterling lancé, Monreal commet l’irréparable. Penalty, Aguero, 2-0.

ENFIN le changement va arriver. Il s’opère à la 56e quand Lacazette remplace Coquelin. Cette fois on passe vraiment sur un système à quatre défenseurs. Alexis et Iwobi prennent les ailes. Le match prend une autre tournure, c’est la révolte des Gunners. 10 minutes plus tard, ça va payer. Lacazette relance le match sur une passe décisive de Ramsey. Finition parfaite. Le piège nous tend les bras… ON SE MET A Y CROIRE. Grave erreur. Quelques minutes plus tard, alors qu’on commençait à repartir sur un élan de débilité absolue, David Silva est servi dans la surface. Hors-jeu s’insurge la défense ! Hors-jeu ! Du coup tout le monde s’arrête de jouer, sauf Silva, qui sert Gabriel Jesus. 3-1. Emballé, c’est pesé. Si David Silva est effectivement en position illicite, le fait de réclamer à l’arbitre n’a JAMAIS autorisé à arrêter de défendre. Mais oui, on s’est fait mettre. La fin du match ne ressemble pas à grand chose, beaucoup de joueurs devant, peu de succès.

 

Les artistes…

Cech – 3/5 : Les penalties n’ont jamais et ne seront jamais son truc. Difficile de lui reprocher quoi que ce soit sur le match, il sort plusieurs parades pour éviter une pilule. Un bémol quand même, certaines relances surréalistes qui auraient pu coûter cher.

Bellerin – 2/5 : Quelques montées intéressantes où il a tenté d’amorcer les contres que nous nous efforcions de flinguer. Défensivement, il doit encore sentir le vent passer dans son dos, Sané s’est bien marré.

Koscielny – 3/5 : Plutôt convenable, même convaincant, bien qu’en difficulté sur certaines occasions. Il reste sur des standards très élevés, et défendre seul, ce n’est pas évident. Même s’il commence à avoir de l’expérience dans ce domaine.

Coquelin – 2/5 : POURQUOI. WHY. PORQUE. « Heavens above ! », comme disent les paysans de l’hémisphère sud. En vrai, on sait. Tous les défenseurs étaient HS. Mertesacker, Holding, Mustafi, Sagna, Senderos, Campbell. Tous vous dis-je. Du coup il a dépanné et pour un mec qui ne jouait absolument pas à son poste, il n’a pas fait de faute professionnelle. Attention, on ne répète pas l’expérience.

Monreal – 1/5 : On va arrêter de faire dans le social. 15 excellentes performances de suite ne donnent pas l’immunité. Il concède un penalty débile, à son âge, avec son expérience ? Really ? Le débat sur la réalité de la faute ou non ne m’intéresse guère. S’abstenir.

Kolasinac – 2/5 : Le bouillon qu’il a pris par l’armada des Citizens. Pas son meilleur match, loin de là… Et puis la tentative de hors-jeu sur le penalty, plus jamais.

Xhaka – 2/5 : Toujours la même histoire. Des qualités de passes incroyables quand le champ est libre, la catastrophe quand il subit un tout petit peu de pression. C’est encore léger. Je reste persuadé qu’il est mal utilisé (et que ce système est naze). Lui aussi, peut-être, remarquez.

Ramsey – 3/5 : That’s my boy. Une passe décisive pour Lacazette. Des erreurs, certes, du déchet, il est vrai. Je l’avais déjà souligné sur l’académie d’Everton : c’est son jeu. Bien utilisé, c’est un tueur. Mais il faut le supporter et le mettre dans de bonnes conditions. En première mi-temps il se procure notre seule occasion. Assez encourageant.

Özil – 1-/5 : Tu ne crois quand même pas que je vais prendre la peine de réfléchir pour toi ?

Iwobi – 2/5 : Il a eu différents rôles dans ce match. Une espèce de numéro 10, un genre de joueur excentré, puis dans un rôle plus axial et plus bas… Jamais vraiment convaincant dans aucun. Je commence à flipper pour lui. Il va falloir songer à sa meilleure utilisation et une analyse pragmatique de son futur. Ce n’est pas de l’acharnement, on n’a pas à faire à Walcott, et justement, j’aimerais le voir réussir.

Alexis – 1+/5 : Précisons que courir partout ne fait pas automatiquement de votre match une bonne performance. Il n’a pas tous les torts, c’est évident. Beaucoup trop de pertes de balle, beaucoup trop. Un individualisme poussé à l’extrême. Le point positif (ou pas, d’ailleurs), c’est qu’au moins, avec sa performance, Man City ne voudra jamais le choper en janvier.

 

Les intermittents du spectacle…

Lacazette – 4/5 : Incompréhensible qu’il ait débuté sur le banc. Comme contre Liverpool, un autre gros match. Il rentre, il marque. Clinical. L’équipe a retrouvé un second souffle après son entrée en jeu. Le système a bougé, l’équipe et son cul aussi.

Wilshere et Giroud – non noté : Pas assez longuement sur la pelouse pour leur attribuer une note.

 

Le temps additionnel…

Bon, maintenant, on va arrêter les conneries. C’est encore une défaite dans un gros match. Encore une fois, l’adversaire a su exploiter nos failles. Encore une fois, on a payé le prix fort.

Après la rencontre, Wenger fait le combo habituel : « ça a assez bien marché » et « je pense qu’on a un peu trop respecté l’adversaire ». Come on.

L’anniversaire de Wenger était l’occasion de mettre en place une trêve. Naturellement, elle a pris fin. Comment défendre la composition d’équipe ? Du côté des joueurs, aussi, il y a un problème. Toujours le même, d’ailleurs, ils s’en foutent complètement. Ils s’en contrebalancent de l’honneur de l’équipe, de ce club. Alors allez tous vous faire voir.

Abolissons le système à 3 défenseurs. Abolissons les compositions d’équipe sans queue ni tête. Abolissons les joueurs qui au-delà de leur médiocrité effarante ne se donnent pas à fond. Il va falloir que tout ce joyeux bordel pète, un jour. Espérons.

Un peu de légèreté.

Je ne vais pas m’étendre plus. Pray for Arsenal.

6 thoughts on “Manchester City – Arsenal (3-1) : La Gunners Academy rompt la trêve

  1. Un peu dans le ton de la saison des gunners actuellement, je n’ai pas pu voir le match, le matin je me suis enfoncé le pouce dans l’oeil me déchirant la cornée (je vais mieux merci).

    Mais j’ai pu avoir les commentaires de ce qu’il se passait, et je me suis enfoncé l’autre pouce dans l’autre oeil.

    Blague à part, est ce qu’on peut tenter un truc avec deux attaquants (Giroud + Lacazette) ? Hein, dites moi siouplait.

    1. Cher monsieur Brassens, je suis rassuré que vos bêtises ne portent pas atteinte à votre santé physique. Reprenez vous enfin.

      Plus sérieusement, si notre cher chef veut garder un système à 3 derrière, il faudrait réfléchir à un système en 343 mais en basculant de deux 10 et une pointe à l’inverse. L’hypothèse Lacazette déjà l’attaquant c’est du déjà vu et c’est non. Alexis derrière Giroud et Lacazette, oui, pourquoi pas. Je dis  » tentons »!

  2. Pour Ozil la Terre s’est arrêté de tourner le jour ou il s’est fait virer du Real. C’est con quand même…

  3. J’ai l’impression que la domination écrasante de City marque surtout une baisse de niveau de la PL

    1. Peut être. Quoi qu’il en soit ils sont prenables, j’en suis persuadé. Pas par nous certes. Mais ils ne sont pas imbattables.

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