AS Saint-Étienne – AC Ajaccio (2-0) : I Sanguinari avaient fait le déplacement

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La trêve estivale a duré encore moins longtemps cette saison pour I Sanguinari. On pousse la folie encore plus loin en assistant aux matchs amicaux de pré-saison. Première étape : le Puy-en-Velay, sa dentelle, ses monuments et ses petits culs.

Une fois n’est pas coutume, pour ce déplacement, la 106 est restée au garage, immobilisée pour régler des problèmes de frein et de suspension. Et pour une fois, je ne pars pas seul. Deux voitures sont au départ. On sera donc plus nombreux pour un match amical au fin fond de la Haute-Loire pour un amical que pour certains matchs de Ligue 2.

La route se fait tranquillement : on se dit qu’on va visiter la vieille ville, la cathédrale et profiter du lieu et du soleil. Mais comme à chaque fois, on ne va rien faire de cela, on va juste bouffer et boire de la bière. Un beau programme quand même. Et on aura tout de même eu le mérite de boire une bière en terrasse dans une rue de la vieille ville, profitant des SDF plutôt nombreux et des petites meufs en robe encore plus nombreuses.

Le match étant à 19h, c’est tout naturellement que les deux voitures, auxquelles s’est ajoutée celle d’Adrien, le local de l’étape, se retrouvent devant l’enceinte sportive à… 16h30. Au total, ce sont donc 8 membres ou sympathisants d’I Sanguinari qui vont remplir la tribune du modeste stade Massot. Une petite tâche de rouge dans une tribune inondée de vert.

C’est en se rapprochant de la billetterie que nous serons interpellés par des gamins de 10/11 ans, dont l’un portait un drapeau de l’Albanie. Mais il ne venait pas pour Qazim Latsi, jeune milieu albanais de l’Olympiakos à l’essai à l’ACA, mais juste « parce que je suis de là-bas ».

« Hey, on peut rentrer avec vous ? Comme on est pas majeur, les stadiers veulent pas nous laisser rentrer tous seuls, promis on fera pas de conneries. », nous explique l’un d’eux, avec son sac du PSG. Comme on est sympa, on accepte. Commence ainsi une longue soirée de garderie. Les gamins ne nous lâcheront plus pour un moment, s’amusant même à deviner notre âge, et nous posant des dizaines et des dizaines de questions.

On prend nos billets, on se fait fouiller très tranquillement et sans être emmerdé par les stadiers. C’est seulement le mec de la sécurité de l’ASSE qui nous rattrape en nous prévenant : « on va vous mettre tout au bout de la tribune parce que chez nous, le nouveau sport des ultras, c’est de voler les bâches des supporters adverses. » Sachant que l’on a pas forcément de bons antécédents avec les Stéphanois, cette nouvelle n’est pas des plus rassurantes. Mais YOLO, on se dirige vers notre emplacement, en passant par le dessous des tribunes qui ressemble étrangement à un squat, ou à une grotte où l’on aurait voulu construire un escalier.

Une fois la bâche installée, deux mecs viennent à notre rencontre. Ce sont des ultras… du Puy-en-Velay, anciens ultras de l’ASSE qui ont retourné leur veste après des problèmes avec la LFP. Ils nous disent qu’ils voudraient bien avoir une bâche comme la nôtre, qu’ils vont lancer un nouveau groupe d’ultras pour l’équipe du Puy et qu’ils sont arrachés à chaque match qui se joue à domicile. Une belle rencontre.

Avec les Albanais dans les pattes, avec le soleil qui tape, on regarde la tribune se remplir de vert, avec notre verre de bière. De la bière avec alcool vendue dans un stade de foot, ça faisait longtemps ! C’est également la première fois qu’on voyait une buvette vendre des pichets de bière. DES PICHETS !! Ca vient contrebalancer avec la nourriture vendue : le pain des sandwichs était industriel, les frites baignaient dans l’huile et il n’y avait déjà plus de merguez à la mi-temps. La buvette du Puy ne sera donc pas classée en haut de notre classement des meilleures buvettes de stade de foot.

19h, le match peut commencer. C’est Laurent Wauquiez, président LR de la région Rhône-Alpes Auvergne, qui donne le coup d’envoi fictif, dans sa belle chemise blanche froissée et sa technique hasardeuse. Le contenu de la rencontre est anecdotique. Les recrues Wissa et Coutadeur ont montré des choses intéressantes pour la suite, Nouri est sur la continuité de sa saison dernière et on a eu droit à de jolies combinaisons du côté acéiste, malgré un match fort en intensité, avec d’énormes taquets… et un carton rouge de Pajot dès la demi-heure de jeu.

Ce qu’il faut retenir ? La blessure de Pogba, un face-à-face raté de Maazou, l’essai de Latsi entré en deuxième mi-temps, qui semble accrocheur et rapide, une large revue d’effectif, un Kadima puissant qui promet, un joli but de Bamba pour l’ASSE, Dominique Rocheteau qui conduit un Passat blanche et des supporters stéphanois qui ne nous ont finalement pas emmerdé.

Et les gamins dans tout ça ? Ils venaient nous voir toutes les dix minutes, pour manger nos frites, quémander nos téléphones ou nous poser leurs affaires. I Sanguinari, bientôt un centre de loisirs ?

Après avoir débâché, il est venu l’heure de quitter cette belle ville sur cette défaite 2-0 logique mais pas très importante. On est alors parti pour goûter une dernière fois une spécialité auvergnate : nous nous sommes arrêtés manger au KFC de Clermont-Ferrand. Quelle vie.

Perfettu

2 thoughts on “AS Saint-Étienne – AC Ajaccio (2-0) : I Sanguinari avaient fait le déplacement

  1. Toujours plaisant de lire le récit de tes périples à travers la France du Football.
    A bientôt à Bollaert!

    Et bon rétablissement à la fidèle 106!

    ;)

  2. Putin vous auriez put faire signe !
    Histoire de boire une mousse.
    Ça passe sur Clermont-Ferrand et ça fais même pas signé au Blon. . .

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