La Baci A Tutti Accademia vous présente les 23 italiens.

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Double M parle à ton compte en banque

 

 

Quoi ? Moi, pas légitime pour commenter les matches de la Squadra ? Je suis sénateur à vie, salope, et toi, t’es qui putain ? Double M, de retour dans ta salle de bain pour embaumer la naphtaline et le cuir neuf. Toujours un peigne dans la poche de poitrine, toujours bel homme. Et si t’es pas content, va faire un tour dans ton livret voir si j’y suis pas.

Pour une fois, l’Italie a réussi ses matches de préparation, en parvenant à garder sa cage inviolée contre la redoutable sélection irlandaise (nation mère du football, comme chacun sait), ainsi qu’en arrachant le match nul contre le Luxembourg, champion du monde en titre. La charnière est au top, les milieux de terrain connaissent parfaitement leur rôle, le groupe a été épargné par les blessures… tous les voyants sont au vert. Et que dire de ce petit blanc malingre, qui occupe désormais la pointe de l’attaque! Un champion qui brille autant par son talent que par sa modestie. Grande!… Magnifico!… Campioni del Mondo!…

Prandelli s’en va donc avec 23 gaillards, et ne semble toujours pas s’être décidé quant au système de jeu qu’il utilisera régulièrement, ou pas d’ailleurs, sur les près brésiliens. Le technicien lombard s’est probablement arrêté sur une défense à quatre, la situation délicate de Barzagli l’obligeant à conserver la charnière Bonucci-Chiellini, avec la solution De Rossi comme roue de secours. Un passage à trois derrière mettrait sur la touche un des deux milanais, Abate étant plus solide défensivement. Au milieu, cela reste flou et toujours conditionné par le système. On a vu un losange contre le Luxembourg avec Pirlo et Marchisio en pointes avant et arrière, et De Rossi et Verratti sur les côtés. Le coaching de Prandelli était oun peu plus flou avec l’entrée d’Aquilani et le passage à trois milieux offensifs. En attaque, c’est Candreva qui a débuté à côté de l’indéboulonnable Balotelli. La question n’est pas vraiment de savoir qui, mais combien. Combien d’attaquants ? Balotelli peut jouer seul en pointe sans problème, mais il est vrai qu’un soutien, dynamiteur et passeur, lui ferait le plus grand bien. Candreva, titulaire donc, mais également Cassano et Cerci, sont, dans l’ordre, des solutions.

Sans plus tarder, je vous présente les futurs champions du monde. Et si t’es pas content, va te promener du côté de ton assurance-vie vérifier que j’ai rien piqué.

 

 

GARDIENS :

Gianluigi Buffon, Juventus FC (36 ans) : La classe à l’état pur. Encore une grande saison pour Gigi l’amoroso, auteur de parties monumentales comme ce match de mammouth à San Siro face au Milan en phase retour. Mais il se fait vieux mon Gigi, et il n’est plus impérial dans les airs comme au premier jour, et ses appuis manquent parfois de dynamisme. Il reste tout de même l’un des meilleurs à son poste et devrait assurer le cul de la Squadra. Come sempre.

Salvatore Sirigu, Paris Saint Germain (27 ans) : Il attend toujours son heure dans l’ombre de Buffon ; de là à dire qu’il serait prêt à pousser Gianluigi dans les escaliers, il n’y a qu’un pas que nous, Double M, ne franchirons pas, rapport à notre honnêteté intellectuelle de bogoss. Salvatore sera une doublure d’exception, comme l’a montré le match de préparation contre l’Irlande, lors duquel il brilla comme une étoile dans le ciel – c’est beau, wahouwaaa… hu hu.

Mattia Perin, Genoa CFC (21 ans) : Ce qui est bien quand on est le gardien de but d’équipes médiocres (Pescara 2012-2013, Genoa 2013-2014), c’est qu’on a l’occasion de progresser en même temps que de montrer ce que l’on sait faire. Et autant dire que le petit Perin est bourré de talent, et mérite largement sa place dans les 23.

 

DÉFENSEURS :

Ignazio Abate, Milan AC (27 ans) : Saison délicate pour le Ch’titalien, aryen transalpin de bonne facture. Pas épargné par les blessures, très peu utilisé par Seedorf au Milan, il devrait nonobstant prendre place sur le côté droit lors de la compétition, où il pourra faire parler sa solidité défensive qui n’est plus à prouver, et tenter de montrer qu’il peut aussi apporter offensivement, ce qui reste à prouver. La preuve fait loi, c’est ce qu’on m’a appris à Harvard bande de salopes.

Andrea Barzagli, Juventus FC (33 ans) : L’interrogation avec un grand fion. Sa condition physique étant ce qu’elle est, c’est-à-dire merdique et intermittente du spectacle ta mère, on ne sait toujours pas s’il pourra prendre part au combat. Mais il le faut Andrea, ne serait-ce qu’un tout petit peu, nous avons besoin de ton marquage buffalo grill, de ta science de la relance, et de ta technique. Oui, de sa technique, il a beau être gros comme Massimo, il a une technique. Et une de fort bel acabit.

Leonardo Bonucci, Juventus FC (27 ans) : Il a des qualités, en termes de relance notamment, mais il n’a pas été au top cette saison, et les matches de préparation ne m’ont pas rassuré quant à sa forme du moment. Toujours a-t-il le mérite d’être épargné par les blessures et les maladies…

Giorgio Chiellini, Juventus FC (29 ans) : D’aucuns le surnomment « le moine trappiste », en attendant on peut affirmer sans se tromper qu’il est actuellement le meilleur défenseur italien au monde, et donc de la liste – oui, car le monde > la liste, bien que cela puisse surprendre. Dur sur l’homme, prompt à mettre le coude dans le paf de ses adversaires, il est également capable d’apporter le danger dans le camp adversaire, dans une position d’arrière latéral gauche. Prandelli pourra compter sur lui pour composer sa charnière, ou pour jouer à la place d’un De Sciglio peu expérimenté – coupe des confédérations mise à part.

Matteo Darmian, Torino FC (24 ans) : Il a réussi à passer devant Maggio, qui n’est plus que l’ombre de lui-même et qui se trimballe avec un pneumothorax carabiné (ce qui n’arrange pas son physique déjà déclinant), et se positionne, grâce à sa bonne saison avec le Torino, en deuxième choix crédible en second couteau sur le poste de latéral. Il peut de plus évoluer sur les deux côtés, ce qui le rend polyvalent CQFD la palisse dans le cul avec le réglisse.

Mattea De Sciglio, AC Milan (21 ans) : Son genou droit a fait des siennes tout au long d’une saison qu’il doit vite oublier. Devenu souvent un second choix pour Seedorf, il devrait, si Barzagli est rétabli, laisser sa place côté gauche au moine des Carpates, Giorgio le Grandgousier.

Gabriel Paletta, Parma FC (28 ans) : Les cheveux d’Yves Calvi, le talent en plus. L’oriundo a été le taulier d’une solide équipe de Parme cette saison, et a été sélectionné pour la première fois en 2014. Seul souci : ses blessures répétées, qui pourraient poser problème, au même titre que celles de Barzagli.

 

MILIEUX :

Alberto Aquilani, ACF Fiorentina (29 ans) : Il Principino – rien à voir avec le petit prince de Gerland – , c’est la classe, une technique hors du commun – une pointe de vitesse d’escargot en revanche, mais bon. Ce sont aussi 41 matches joués avec la Fiorentina en 2013-2014, 7 buts, 2 passes décisives. Et comme on a dit « Principino », et pas princesse, soulignons également son travail défensif, somme toute très satisfaisant.

Antonio Candreva, SS Lazio (27 ans) : Il a eu une saison chargée comme mes baloches en manque depuis des lustres (attendant qu’on les lustre justement), mais il semble encore avoir de la gasoline dans le tupper ware. Il a évolué en soutien de Balotelli contre le Luxembourg mais il peut aussi reculer d’un cran, tout en exploitant sa pointe de vitesse hallucinante et sa frappe de mule. Et, point extrêmement important quand on joue pour l’Italie en compétition internationale, il tire les pénos comme personne (peut-être les pénis aussi, on sait pas).

Daniele De Rossi, AS Roma (30 ans) : Le Romanista est à créditer d’une très bonne saison dans son club, qui retrouvera la Ligue des champions en septembre. Authentique taulier, véritable métronome, il a brillé par sa capacité à dicter le rythme de son équipe. Daniele sera une pièce maîtresse en Nazionale également, où il devrait successivement jouer devant la défense et en son sein (siliconé), en fonction des montées des latéraux.

Claudio Marchisio, Juventus FC (28 ans) : Bon, quand tu as la grande gigue afro-trololo devant toi à la Juve, tu passes pas une saison super sereine. Mais il a toujours répondu présent dans les grands rendez-vous avec la Squadra, et peut être efficace à la pointe d’un milieu en losange, comme contre le Luxembourg.

Thiago Motta, Paris Saint Germain (31 ans) : Auteur d’une belle saison sous les couleurs parisiennes, l’expat à deux pattes est une valeur sûre à son poste, parfait intendant des bons rapports entre défense et attaque. Néanmoins il a toujours eu du mal à concrétiser ses saisons en club avec la Squadra. Il ne devrait vraisemblablement pas être dans l’équipe type de Prandelli.

Marco Parolo, Parma FC (28 ans) : Son voyage au Brésil, tous frais payés par la fédé, est la récompense d’une très bonne saison avec Parme, qui l’a vu marquer 8 buts (ce qui fait de lui le co-meilleur buteur du club sur la saison, avec Amauri), et délivrer 6 passes décisives. Il aurait disputé tous les matches de son équipe – qui n’a pratiquement disputé que le championnat cette saison – s’il n’avait pas été suspendu deux fois. Son profil est celui d’un joueur box-to-box, capable d’apporter le danger, comme ses statistiques le montrent.

Andrea Pirlo, Juventus FC (35 ans) : Est-il encore nécessaire de présenter « l’Architecte » ? Vous n’apprendriez rien, à moins que, sous la torture, on ne me force à dire que Faouzi Ghoulam tire mieux les coups-francs que lui.

Marco Verratti, Paris Saint Germain (21 ans) : Il n’a pas l’expérience de Pirlo (sélectionné depuis 2002) ou De Rossi (sélectionné depuis 2004), mais « quel talent, Samaras », comme dirait Jean-Michel Larqué. Indéboulonnable milieu de terrain du Paris Saint-Germain, qui ne compte pourtant pas que des branques dans son effectif, Marco (puisque nous avons gardé les cochons ensemble) a une VMA de noir, des faux airs de pitbull – « quand la vie est une chienne » – dès lors qu’il court derrière le ballon, ainsi qu’une aisance technique et une vision du jeu qui lui permettent d’effectuer des passes laser dignes de Pirlo. T’as aimé sucé, j’ai Aimé Césaire. OKLM.

 

ATTAQUANTS :

Mario Balotelli, Milan AC (23 ans) : Paradoxal, à l’image de sa couleur et de sa nationalité. Une saison peu convaincante (du moins en deuxième partie) et une tendance à la java qui refait parler d’elle, malgré une accalmie en fin de saison. Mais il reste le titulaire indiscutable en attaque pour Prandelli, qui multiplie les mots de confiance en public à son égard, pour le maintenir hors des flots à n’en point douter. Mario, j’espère que c’est pour cet été, la pizza au caviar.

Antonio Cassano, Parma FC (31 ans) : Personnage principal dans le roman (presque) sans tâche de Parme. Sa condition physique fait des soubresauts mais pas son aisance technique. Il faut, pour Prandelli, continuer à l’associer avec SuperMario, surtout pour le caviar sur la pizza.

Alessio Cerci, Torino FC (26 ans) : L’un des fers de lance du Torino cette saison. Il est à l’aise à gauche comme à droite, et sa qualité de passe peut faire des ravages. Courroie de transmission préférentielle de la machine Immobile, l’association avec le dernier nommé pourrait donner des idées à Prandelli pour faire des coups en fin de match en cas de nécessité. Mais il peut jouer en appui d’un autre attaquant, et il rentre régulièrement à ce poste, pour se servir de sa conduite de balle et repiquer dans l’axe et frapper, comme il aime particulièrement le faire côté droit.

Ciro Immobile, Torino FC (24 ans) : Il faut certainement du talent, pour terminer capocannoniere quand on joue dans un club comme le Torino ! – et encore, Ciro a manqué le dernier match de la saison, car il avait écopé d’un carton rouge lors du match précédent. Et du talent, Ciro en a, assurément. D’ailleurs le Borussia Dortmund ne s’y est pas trompé, qui n’a pas déboursé moins de 18,5 millions d’euros pour s’offrir le buteur italien. Ciro est même l’archétype de l’attaquant complet, remarquable par ses appels à la limite du hors-jeu, son flair de renard dans la surface de réparation, ainsi que pour son physique – qui lui permet non seulement de prendre le meilleur sur les défenseurs adverses, quand il s’agit de négocier les ballons qui lui sont adressés dans la profondeur, mais également de pratiquer un jeu de tête décent – et sa technique, en termes, notamment, de frappe de balle. S’il risque de rester dans l’ombre plus noire que noire de Balotelli pendant la compétition, il devrait tout de même avoir du temps de jeu, et ses anciennes associations, avec Insigne d’abord, puis Cerci ensuite, semblent un autre atout pour la Nazionale. Et puis, il est originaire de Campanie, et a joué en jeunes à Sorrento, avec mon pote Roberto ! Alors…

Lorenzo Insigne, SSC Napoli (23 ans) : Unique joueur du Napoli présent dans la liste – Maggio n’était pas au top physiquement, et à ce titre ne méritait pas davantage que Rossi, de figurer dans la liste des 23 – , c’est un petit gabarit (1m63, 58 kg), droitier, dont le poste de prédilection est sur l’aile gauche, et capable à tout moment de déclencher une frappe et marquer – quelques vidéos pour vous le prouver, dont, d’abord, une compilation de ses buts avec le club de Pescara, dans lequel il jouait lors de la saison 2011-2012, aux côtés de Marco Verratti et Ciro Immobile ; puis ce but miracle, inscrit lors de la saison 2012-2013, dans les derniers instants d’un match opposant les Partenopei aux Sardes de Cagliari, et qui nous valut une chanson remarquable de Luca Sepe ; enfin, bien sûr, les images de son doublé en finale de Coppa contre la Fiorentina (3-1 score final). Ces caractéristiques font de lui un joker intéressant pour Prandelli, en même temps qu’un joueur assez unique dans la liste – Alessio Cerci lui ressemble certes un peu, mais c’est un gaucher qui évolue sur le flanc droit.

 

LES RÉSERVISTES :

Andrea Ranocchia, FC Internazionale Milano (26 ans) : Le mec est surnommé la grenouille quand même. Il se prépare à bondir si Barzagli est out. Un bisou sur la gueule et il pourrait devenir une sorte de Nesta des temps modernes, la machine Nestafé.

Antonio Mirante, Parma FC (30 ans) : Une bonne saison avec Parme, il intègre la liste en tant que réserviste à la dernière minute car il semblerait que Sirigu soit touché aux côtes. On n’est jamais trop prudent me direz-vous. En tout cas, c’est un beau cadeau pour ce trentenaire aguerri. Mickael Landreau likes this.

 

Voilà, j’espère que ça t’a plus. Si non, va chercher dans ton PEL si j’ai pas laissé des traces de freinage.

 

Baci, con amore e frutti di mare, Double M.

 

6 thoughts on “La Baci A Tutti Accademia vous présente les 23 italiens.

  1. Courroie de transmission préférentielle de la machine Immobile, ça veut dire qu’il est tout cassé?

  2. Une bien belle équipe de chialeuses, de truqueuses, de voleuses… Bref, même en tribune, faudra faire gaffe à son portefeuille.

  3. Bonjour, pouvons-nous nous entendre pour sortir les rosbifs? On règlera l’histoire de la première place du groupe en tête à tête lors du dernier match devant un verre de digestif.

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