Bastia – Ajaccio (1-0) : l’Aiacciu Académie livre ses notes

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Le derby vrai

L’annonce du derby, la tension qui monte, le match, le but encaissé, la déception, la baston, la tristesse. Grosso-modo, voici le déroulement de l’état d’esprit d’un supporter acéiste après la rencontre.

Cartons rouges Bastia-Ajaccio

Vu que l’on est là pour parler foot, nous ne parlerons pas des différends entre les supporters et même entre les clubs – ils se débrouillent très bien eux-mêmes par l’interposé de communiqués de presse – mais bien du contenu de le rencontre.

Composition #SCBACA

Du côté de la composition, Albert MonMon avait opté pour une équipe défensive en préférant titulariser Lasne en milieu de terrain plutôt que de mettre un ailier offensif de plus. Memo Ochoa gardait les cages comme d’habitude alors que devant lui on pouvait trouver Samuel Bouhours à gauche qui profitait ainsi de la suspension de Felipe Saad pour retrouver sa place. À ses côtés, Zubar et Poulard, les deux défenseurs centraux indiscutables alors qu’à droite la recrue Chalmé était encore là. Au milieu, dans le rôle de récupérateurs, on retrouve les indéboulonnables Mostefa et Faty aidés dans leur tâche par Lasne plus dans un rôle d’électron libre. Devant Belghazouani joue à droite, Cavalli un peu partout et Oliech en pointe.

Dans ce match, tout commençait de la plus belle des manières avec un beau tifo déployé par le public bastiais. Sur le terrain aussi, on assistait à un premier quart d’heure endiablé et plaisant bien que dominé par le Sporting. La suite fut un peu moins reluisante avec une accalmie qui durera toute la première mi-temps. Une première mi-temps émaillée par deux petites échauffourées aux 1ères et 45èmes minutes qui allaient en amener d’autres. Pas assez dangereux offensivement et incapables de construire une action digne de ce nom, les acéistes regagnèrent donc le vestiaire avec un score nul et vierge. Pas pour longtemps malheureusement puisque le Sporting ouvrit le score dès la 47ème minute par une tête de Toifilou Maoulida. Mais cette ouverture du score ne permit pas au match de littéralement s’emballer puisque le Joga Bonito ou autre semblant de beau jeu ne fut pas au rendez-vous. Il aura fallu attendre la 70ème minute pour de nouveau assister à une rencontre un tantinet piquante et plus animée. Les occasions bastiaises ou acéistes s’enchaînent mais les gardiens, encore une fois très bons, sauvent les leurs. Le tournant du match, si on peut appeler cela comme ça, eut lieu à la 81ème minute avec le carton rouge de Chalmé, pas forcément mérité. Les derniers instants seront une parodie de football et un ensemble de malheureux faits qui vont continuer d’alimenter les clichés de bons nombres de détracteurs du football corse. En bref Oliech, lancé dans une course effrénée, n’a pas pu éviter Landreau. Ce malheureux geste, aucunement volontaire, s’est ensuite traduit par une ultime échauffourée entre André, Rothen et Thauvin, des joueurs n’ayant aucun rapport avec l’action et n’ayant rien à faire là. Des bagarres à tous les coins du terrain éclatèrent ensuite. Mention spéciale pour Gael Angoula, candidat au prix Nobel de la Paix, qui est entré sur le terrain pour mettre un coup de pied à Bouhours. Une fois les esprits « calmés » Clément Turpin sortit l’artillerie lourde en distribuant trois cartons rouges à Rothen, Thauvin et André, en plus de celui donné à Oliech pour son vilain geste.

En manque d’inspiration, sans grinta et sans le petit truc en plus qui peut se faire déverrouiller un match, les acéistes repartent la queue entre les jambes et la tête dans le sac. Perdre un match est toujours difficile, mais perdre un derby, surtout dans ces conditions, l’est encore plus.

(RICARDO) FATTI DIVERSI :

– Beau tifo des Ultras Bastiacci : « Anti fait-play ». Bravo, mes félicitations.

– Beau lapsus du commentateur de BeIn : « Turpini a coaché (sic) deux fois le Sporting depuis le début de saison. »

– Le sponsor maillot de l’ACA était les « Salaison Sampiero ». On pouvait donc s’attendre à ce que la note soit salée. Mais on aurait préféré que ce soit au tableau d’affichage pour l’ACA qu’au tableau des cartons rouges.

– L’arbitre du match Clément Turpin avait commandé un carton de rouge. On aurait préféré que ce soit un carton de Patrimonio.

– Cinq expulsions dans un même match, c’est un record en L1 au XXIème siècle. Autre record, celui de l’affluence à Furiani lors d’un derby. 15205 personnes ont assisté au match en tribune.

– Le plus incroyable ce n’est pas les cinq cartons rouge mais bien le fait que Maoulida ait marqué un but.

– Ce qu’a vu Dennis Oliech avant l’impact avec Mickael Landreau :

Paillasson

– Le résultat de cet impact :

Torse Landreau

ANNUTAZIONI :

Ochoa 4/5 : les couches de sa fille sont pleines, ses matchs sont pleins. Mis à contribution dès la 28ème seconde quand il sort dans les pieds de Maoulida, il aura du boulot tout au long du match. Devant Marchal, Modeste à deux reprises, Rothen et Thauvin, Memo s’est toujours interposé grâce à de bons réflexes et une capacité à vite se coucher. Le mexicain, pour son deuxième derby, ne se sera donc incliné que devant une tête imparable de Maoulida.

Chalmé 0/5 : déjà le voir se faire prendre de vitesse par Ilan et par Rothen ça reste à travers de la gorge. Alors le voir prendre un rouge, c’est encore pire. Surtout lorsque le premier carton jaune – pour contestation – est complètement con. Il ne mérite pas le second toutefois. Et qui dit carton rouge dit 0/5.

Poulard 3/5 : on parle de Beckham, mais le joueur avec le plus de classe de notre championnat c’est bien Yohan Poulard.

Zubar 3/5 : un match solide et plein d’abnégation mais entaché d’une erreur de marquage sur le but de Maoulida. Un erreur qu’il partage toutefois avec Chalmé. Sinon, ça fait 376 minutes consécutives qu’il passe sur le terrain sans marquer de but contre son camp. Presque un record.

Bouhours 2/5 : bon Bouhours, le printemps approche, il faudrait peut-être sortir de ton hibernation. Des frayeurs pour nous à chacune de ses interventions et une frayeur pour lui quand son genou a tourné après un choc à la 17èmeminute. Sachant que le centre du but vient de son côté et qu’il a pris un carton jaune, on peut dire qu’il n’a pas réussi son retour.

R.Faty 2/5 : Faty-gué, notre Faty-guet n’a pas pesé. Sorti à la 60ème minute, il n’a pu qu’assister au bonheur de son frère, Faty-gay.

Mostefa 2/5 : beaucoup de mal à le voir donc à le noter. Un tacle magnifique dans la surface sur Beauvue qui allait marquer. Ah oui et il finit capitaine à la sortie de Cavalli.

Lasne 3/5 : breaking news : on aurait retrouvé de la viande de cheval dans Paul Lasne. Un comble mais c’est la seule explication plausible à sa vélocité. Encore une fois couvrant tous les postes du milieu, de l’attaque et de la défense, il s’est donné sans compter. Après avoir joué des coudes dans les cinq premières minutes, il a su se mettre en évidence par la suite par son côté foufou donc et par ses frappes des 23 et 57èmes minutes, malheureusement trop écrasées.

Cavalli 2/5 : et si quelqu’un avait vraiment usurpé son identité ? En première mi-temps, Cavalli était méconnaissable par rapport à ses dernières prestations. AU=u programme des mauvaises passes, une reprise totalement foirée, des tacles non-maîtrisés et des coups de pieds arrêtés mal tirés. Un petit peu mieux en deuxième mi-temps jusqu’à sa sortie.

Belghazouani 2/5 : incapable de faire la différence, l’international marocain s’est heurté à un mur qui avait pour nom Julian Palmieri.

Oliech 2/5 : Hollywood pense à lui pour le remake de Seul au monde pour prendre la place de Tom Hanks dans le rôle de Robinson Crusoé. Esseulé comme l’Eduardo de la grande époque, Oliech s’est entêté avec ses courses qui n’ont mené à rien sauf à un carton pour simulation et à une frappe en pivot détournée par Landreau à la 73ème minute. Pas reluisant, sa prestation est encore plus ternie par son carton rouge en fin de match pour une semelle sur le torse de Landreau – encore lui. Un geste involontaire et malheureux qui a de grandes conséquences. Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour les bastons sportingo-acéistes aurait dit Luis Armstrong.

I RIMPIAZZANTI

Sammaritano, 60ème minute, NN : il a obtenu des corners. C’est mieux que rien.

André, 72ème minute, NN : au début, il a fait des feintes. Passé arrière-droit, il n’a pas feinté lorsqu’il a fallu jaillir devant Thauvin à la 84ème minute. Il n’a pas non plus feinté sa bagarre en fin de match. Si on peut arguer une erreur de jeunesse de sa part, on ne peut pas en dire de même pour l’autre protagoniste Jérôme Rothen.

Delort, 86ème minute, NN : une manchette sur Palmieri et une grosse envie comme à chaque fois qu’il rentre. Il mériterait un peu plus de temps de jeu.

Le derby est passé, la presse et les footix s’en donnent à cœur-joie pour critiquer le football insulaire. Comme le dit A Piazzetta, vivement un assassinat qu’on passe à autre chose. En attendant, il faudra préparer au mieux le déplacement à Lorient avec un seul mot d’ordre : reprendre sa marche en avant.

Perfettu Erignacci.

2 thoughts on “Bastia – Ajaccio (1-0) : l’Aiacciu Académie livre ses notes

  1. Ouai, sauf que c’est nous qui venons le week-end prochain! Enfin si vous voulez faire les 2 matchs au moustoir, ça ne nous pose aucun problème.

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