« Accusé, levez-vous ».
Humeur Mosellane du moment
Humeur Mosellane du moment

Le silence se fit dans la salle. On entendait désormais plus que les tapotements fanatiques d’un journaliste belge venu couvrir l’événement. Tous les yeux, noirs de haine et de mépris, se tournèrent vers l’homme menotté au premier rang. Le Tribunal faisait salle comble pour ce procès extraordinaire. Motivés par la perspective d’un résultat rapide, supporters et système judiciaire s’étaient réunis pour fomenter ce qui allait devenir le « Jugement de l’antépénultième », référence au classement actuel du club.

L’homme se redressa au ralenti. Depuis son costume ajusté et ses faux airs de Mel Gibson, son regard vide parcourut l’assemblée. Des chuchotements brisèrent le silence de ci de là. Une mère couvrit le visage de son jeune fils, le préservant de croiser ce regard accusé « d’aspirer le fond de jeu de l’univers ».

La voix perçante du juge fit tressaillir le premier rang de la salle : « Philippe Hinschberger, les chefs d’accusation suivants sont retenus contre vous : mésintelligence footballistique, mépris pour le sens tactique, déni de défaite dans le derby et absence totale de révolte, intangibles soucis défensifs, incapacité totale à renouveler un principe de jeu. Un ensemble d’éléments qui dresse le portrait d’un homme vil, dépourvu d’humanité et se complaît à briser les rêves et espoirs du Peuple Grenat. Ce Tribunal Exceptionnel s’est réuni aujourd’hui pour vous juger de vos actes. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? »

Interview SoFoot du 13 Octobre 2015.
Interview SoFoot du 13 octobre 2015.

Cette réponse pleine de non-sens laissa le juge coi quelques instants. L’auditoire était dans une circonspection la plus totale. Le Juge reprit : « Vous êtes venu là pour vous payer notre tête de surcroît ? Êtes-vous dans votre état normal Monsieur Hinschberger ? »

Interview Républicain Lorrain du 2 Décembre 2016
Interview Républicain Lorrain du 2 Décembre 2016

Le Juge : « Donc vous admettez boire ?! »

Interview SoFoot du 19 Novembre 2016
Interview SoFoot du 19 novembre 2016

Quelques dizaines de secondes s’écoulèrent, ou chacun pu digérer cet aveu édifiant. Le Juge se racla la gorge et tenta de poursuivre : « Tout cela est terrassant. Quelle est votre position sur cet immense coït anal vécu en terres Nançoises ? »

Interview Républicain Lorrain du 7 Décembre 2016
Interview Républicain Lorrain du 7 décembre 2016

Des huées s’élevèrent du public. Georges Mandjeck, assis au troisième rang, se fendit d’un tweet « #FruitDuTravail ». Le juge fit l’usage de son marteau pour regagner le calme : « Du calme s’il vous plait ! Je sais que ces paroles sont très graves mais nous devons poursuivre. Monsieur Hinschberger, travaillez-vous avec des complices ? 

Interview La Dépêche du 18 Novembre 2016
Interview La Dépêche du 18 novembre 2016

« Mais comment avez-vous pu mettre une telle mascarade en action ? »

Interview SoFoot du 13 Octobre 2015
Interview SoFoot du 13 octobre 2015

« Vous avouez avoir des complices et balancez votre président. Je n’aurais pas aimé être ami avec vous pendant la guerre Monsieur Hinschberger. Vous savez que c’est le bûcher qui vous attend ? »

Article Madeinfoot du 16 Novembre 2016
Article Madeinfoot du 16 novembre 2016

« Vous êtes complètement fou Philippe. Au regard de vos déclarations quant aux accusations de mésintelligence footballistique, mépris pour le sens tactique, déni de défaite dans le derby et absence totale de révolte, intangibles soucis défensifs, incapacité totale à renouveler un principe de jeu… »

Un homme dans l’assemblée interrompit le juge en vociférant. Blême, fragile, il tenait difficilement debout. C’était Kévin Lejeune. « … Et il a baisé ma femme ! Philippe Hinschberger a baisé ma femme !! » 

Interloqué, le Juge tenta de conserver son calme : « Monsieur Hinschberger, avez-vous… baisé la femme de Kévin Lejeune ? »

Interview SoFoot du 13 Octobre 2015
Interview SoFoot du 13 octobre 2015

Le public, scandalisé, s’embrasa. Des écharpes et maillots du club furent jetées au sol. Vincent Thill et Janis Ikaunieks, présents dans les rangs en fond de salle, échangèrent un regard satisfait. Un pétard éclata dans la rangée Est. Le Juge, excédé, martelait à tout va : « ASSEZ ! C’est assez !! La Cour déclare Philippe Hinschberger COUPABLE et se réunira prochainement pour décider de la peine à purger. En attendant, évacuez moi ce Tribunal ! » 

 

17e journée, Bastia – Metz

C’est dans une torpeur post-apocalypse que le Metz Que Un Club essaye de se reconcentrer sur le football, avec un déplacement chez les affreux de l’Île de Beauté : le Sporting Club Bastia, ses terroristes maquisards, sa tribune Jojo-Petrignani et Gaël Danic.

Un match qui sent bon la poudre (trop tôt ?)
Un match qui sent bon la poudre (trop tôt ?)

Philippe Hinschberger, désormais accusé qualifié de crime contre le football, envoie au front onze démineurs qui n’en demandaient pas tant.

Toujours pas d’Erding, de Jouffre, de Lejeune ni d’arrière droit. Aie pitié de nous, Dieu du football.

Le match :

La première ogive bastiaise ne se fait pas attendre, et on constate déjà que les deux blocs ne sont pas venus là pour jouer au docteur. Si chacun accepte volontiers de se mettre joyeusement sur la gueule comme dans les plus belles ripailles gauloises, Rivierez s’emploie comme à l’accoutumée à démontrer que sa place sied davantage dans une fosse à purin que sur un pré de football. Le Metz Que Un Club l’échappe belle avec un Crivelli qui s’effondre à l’entrée de la surface à la 13e minute sous les yeux d’un arbitre aveugle et sourd, et avec la sortie prématurée du défenseur bastiais El-Kaoutari deux minutes plus tard, semble-t-il saoulé par le niveau anal du spectacle proposé, ou peut-être blessé en fait.

C’est marée haute dans les rangs Grenat tant la défense prend l’eau, et cela se confirme avec l’ouverture du score bastiaise. Propulsée sur l’aile droite, la mobylette à ressort Saint-Maximin fait l’amour à Assou-Ekotto et vient trouver l’insidieux Gaël Danic en retrait, qui se fait un plaisir de crucifier Didillon, après les air-défense Milan, Bisevac et Rivierez. 1-0, 23e.

« Quand tu sèmes la merde, t’attends pas à récolter des lingots d’or ». Gaël Danix, Prix Nobel de littérature 2014.

Les Messins, contrits et contrefaits, réagissent difficilement. Après une partie de billard dans la surface terminant dans les pieds du grand communiquant Mandjeck, sa frappe vient s’échouer sur le poteau et rebondit sur le dos du portier bastiais pour finir en corner. Les Dieux du football sont en colère.

On s’enfonce alors dans le marasme. Au lieu d’un collectif mobilisé, on joue par zone. Les solutions sont rares si ce n’est inexistantes, nos habituelles flèches sur les côtés sont muettes, les spectateurs se meurent. Cohade fait le boulot de ses collègues et donc pas le sien. La mi-temps arrive à point pour que chacun ait l’opportunité d’aller se rincer les yeux à la soude caustique.

La reprise est tout aussi douloureuse, sans imagination ni révolte. Saint-Maximin continue allègrement de partouzer son côté droit (46e, 55e, 61e), sans pour autant qu’un Messin ne prenne l’initiative de l’abattre d’un bon tacle sec derrière la nuque. L’entrée en jeu de Sarr en lieu et place d’Hein redonne un peu d’allant au côté Grenat, et le bon retour d’un Bastiais empêchera le Petit Prince sénégalais de bien servir NGuette dans la surface (64e). Fin de match logique en faveur des insulaires, puisque Saint-Maximin termine son match en hélicobite, après avoir pris le soin d’effacer deux Messins, d’aligner Didillon et de s’essuyer le chibre dans les rideaux. 2-0 (75e).

Les dernières minutes voient BAE repousser un ballon sur sa ligne et nous préserver d’une nouvelle humiliation. Les Messins peuvent s’en retourner à la maison, le slip sale et l’honneur défait. Il n’y a rien à retenir de cette prestation. Le collectif est l’antonyme de la demi-heure contre Lyon, l’équipe semble démobilisée et sans ressources. L’absence de réaction et d’ajustements techniques d’Hinschberger est encore une fois à déplorer, tant l’équipe semblait dépassée en première mi-temps et tant les remplacements arrivent tard. Ce type de match contre les équipes mal classées et supposées à notre portée met un point en exergue : On est dans la merde.

Bilan du match
Bilan du match

Le déplacement à Caen dans une semaine va valoir son pesant de cacahuètes. Et je m’assois volontiers sur ce match de Coupe de la Ligue contre Toulouse mercredi, sans toucher les bords.

Metz Que Des Notes : 

Didillon (3-/5) : Il semble loin le Thomas Dieudillon du début de saison. Pas irréprochable sur le premier but, il faut concéder qu’il est régulièrement lâché par sa défense.

Rivierez (1/5) : Je ne sais plus quoi dire sur son compte, si ce n’est que lui et moi avons un point commun : Nous n’avons tous deux pas le niveau pour jouer en Ligue 1.

Bisevac (3-/5) : Ca change de la Ligue des Champions, hein ?

Milan (2/5) : #BringBackOurFalette

Assou-Ekotto (2/5) : Son moins bon match, tant Saint-Mexicain (appelé de cette manière tout le match par les commentateurs de Bein) l’a mis à l’amende. Ca change de Gareth Bale, hein ?

Doukouré (1/5) : Il serait temps qu’il dégage au profit du sosie de Paul Scholes nourri aux œufs (Mollet), ou même du Luxembourgeois vendeur de télé (Phlipps). Cheik en blanc.

Remplacé par Vion à la 75e (non noté) : Le faire rentrer en jeu quand on perd 2-0 n’est pas lui rendre service. 

Mandjeck (3/5) : Son impact au milieu est à peu près ce qui le sauve. Mais ce ne sera pas suffisant pour nous maintenir.

Cohade (3+/5) : Forcément, quand on va à la piscine avec des paraplégiques, on surnage. On se demande combien de temps il va tenir avant de craquer.

NGuette (2-/5) : Rien ne sert de courir, il faut partir à point.

Remplacé par Mollet à la 80e (non noté) : Entré en jeu lui aussi trop tard pour avoir un quelconque impact. 

Hein (2/5) : Boucles d’or a à peu près loupé tout ce qu’il a tenté. Mais il a tenté, alors comment lui en vouloir ?

Remplacé par Sarr à la 63e (3/5) : Une bonne entrée en jeu, qui a apporté un semblant de percussion. Dommage que les collègues ne suivent pas sur ses débordements.

Diallo (1/5) : Porter à lui seul l’attaque de Metz, c’est clairement trop lui en demander. Porter des sacs de course, c’est peut-être plus dans ses compétences.

Kast & Deuch

1 thought on “Bastia – Metz (2-0) : La Metz Que Un Club Académie condamne

  1. Bonsoir,
    Un académicien en pétard (vous l’avez ?)
    Je ne l’ai pas…

    Vous êtes très fort ! Jouer avec Bouna Sarr à la faveur du brouillard.. Brillant.

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