BORDEAUX-ASSE (3-0): la Scapulaire Académie s’est refait une sainté

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Match-référence ! Ah non, pardon, c’était l’ASSE en face.

scapulaire

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« Quand tu auras mis le vert de côté, la plaie pourra cicatriser. » Après avoir découvert la rage de vaincre, Pasteur s’est penché sur le concept de la convalescence.

Après une nouvelle déconvenue en Normandie, Bordeaux avait l’occasion de se relancer rapidement en affrontant une autre équipe en difficulté : l’AS Saint-Etienne.

Durant la semaine, il a encore été question d’arbitrage et de pression, sur fond de remise en cause de la légitimité de Gourvennec au poste d’entraîneur. Celui-ci ne veut pas de favoritisme de la part des hommes en noir, il souhaite être « arbitré normalement ». Moi, ce que je voudrais, c’est pouvoir « supporter normalement », en ayant droit à quelques moments de joie de temps en temps…

Le match

La rencontre ne pouvait pas mieux démarrer pour nos joueurs, avec l’ouverture du score d’Alexandre Mendy au bout de cinq minutes seulement. A la suite d’un long dégagement de Costil et plusieurs déviations de la tête, notre attaquant s’emmène le ballon en réalisant une sorte de coup de sombrero sur son vis-à-vis et déclenche une frappe de demi-volée imparable. Il peut exulter, aucun risque de but refusé pour hors-jeu ce coup-ci (1-0).

La réaction des Stéphanois ne s’est pas fait attendre et un coup-franc de Hernani s’échoue sur la barre. On ne va pas se plaindre d’avoir un peu de chance, je crois qu’on a assez donné… Le rythme est enlevé, Bordeaux est sérieux et des mouvements intéressants sont créés, à l’instar d’un échange entre Malcom et Vada qui se termine par le tir de ce dernier.

A la demi-heure de jeu, Sabaly accélère côté gauche, transmet à Cafu qui réalise une transversale de toute beauté pour Malcom, qui enchaîne sur une… Malcom : une frappe puissante depuis l’extérieur de la surface venant se loger dans la lucarne opposée. Si j’étais aussi doué que lui pour déposer mon courrier à la Poste, je n’aurais pas toutes ces pénalités quand je dois payer mes impôts (2-0).

A l’approche de la pause, débute le concours du « sifflera, sifflera pas ». Cafu est le premier à tenter sa chance. Bousculé dans le dos par Dabo, il s’écroule dans la surface, mais l’arbitre n’indiquera pas le point de penalty. La mi-temps est donc atteinte avec deux buts d’avance, ce qui n’est pas négligeable quand on connaît notre difficulté habituelle pour réaliser le break.

Dès la reprise, Malcom tombe lui aussi dans les seize mètres. L’arbitre siffle ! La malédiction est vaincue !  Penal… Ah non, faute de Malcom. Je me disais aussi. Saint-Étienne se met à pousser, sans se montrer particulièrement dangereux. Deux changements et une réorganisation plus tard, ils semblent déstabilisés et ont du mal à prendre leurs repères. Bordeaux en profite, à l’heure de jeu, pour enfoncer le clou à la suite d’un jeu en triangle entre Cafu, Vada et Sabaly et le centre de ce dernier pour la tête décroisée de Mendy (3-0).

Plus aucun but ne sera marqué malgré une grosse occasion  d’Alexandre le Grand. Le coach profitera des dernières minutes pour faire entrer les jeunes Taha, Youssouf et Plasil. Cette victoire va soulager les troupes mais nous devons rester vigilants et ne pas nous voir plus beaux que nous le sommes. Il faudra confirmer dès vendredi face au Dijon de Yambéré. En attendant, la prestation de certains joueurs risque d’accentuer la concurrence, ce qui ne pourra qu’être bénéfique.

 

Les notes des 33

Benoît Costil 3/5

Sauvé par ses montants en début de rencontre, il s’est débrouillé comme un grand par la suite, réalisant plusieurs arrêts déterminants. Une de ses meilleurs prestations de la saison. Ses déclarations d’après match laissent espérer une continuité dans ses performances…

« Je voudrais remercier la Scapulaire Académie grâce à laquelle j’ai compris que le foot, c’est psychologique »

Milan Gajic 1/5

La plupart des occasions stéphanoises sont venues de son côté. Enfin, « son » côté, c’est vite dit, il ne se l’est pas vraiment approprié. On ne l’a pas vu offensivement non plus. Il méritait sa chance mais ne l’a pas (encore) saisie. C’est avec des performances comme celle-là qu’on va se retaper le Théo.

Vukasin Jovanovic 3/5

Par Toutatis, le Serbe d’or a réussi un match très propre. A confirmer.

Jérémy Button 4/5

Taille patron. Très sûr derrière, il a couvert des deux côtés, s’est permis des percées balle au pied. Dire qu’il n’a que huit ans, cela laisse présager une immense carrière.

« Eh les gars! Pour Bordeaux! Atchic, atchic, atchic!… »

Youssouf Sabaly 4/5

Beaucoup de peps, costaud derrière et auteur d’une passe décisive. Bien meilleur que lors de ses précédents matchs, à tel point qu’on ne sait plus s’il est de gauche ou de droite. Il va falloir bétonner son contrat avant qu’il ne finisse au gouvernement.

Otavio 5/5

Initialement, a été engagé par la petite chaîne qui monte pour l’émission « c’est du propre » avant l’annulation du programme.  Il a nettoyé le milieu de terrain, purifié la circulation du ballon et même balayé les tribunes, passé l’aspirateur dans les loges, dépollué la Garonne et dragué le Banc d’Arguin. Il était partout et a tout bien fait.

Lukas Lerager 4/5

Évoluer à deux avec « Otavio c’est beau la vie » semble lui convenir. C’était le Lukas qu’on aime: un grand nombre de ballons récupérés, de la participation au jeu et de l’engagement.

Valentin Vada 3/5

Positionné plus haut que d’habitude, il a contribué au bon équilibre du milieu. Plutôt juste dans ses choix, il est resté sobre et peut reprendre confiance. Et l’avantage de le faire jouer à ce poste, c’est que s’il rechute au niveau des pertes de balles, elles s’avéreraient moins dangereuses. Quel filou le coach: lui faire croire qu’il a récupéré les clés du camion alors qu’il a juste les doubles du garage à roues de secours… Tant que cela marche! Remplacé par Plasil pour aller faire le plein.

Malcom 4/5

Il a retrouvé ses jambes de vingt ans et sa capacité à éliminer. A marqué un fort joli but, sur sa spéciale: frappe enroulée, lunette opposée. C’est plus rare bien que plus impressionnant que ma spéciale à moi: crotte déroulée, lunette abaissée. Il a légué son poste à Youssouf pour les derniers instants afin de bénéficier d’une ovation.

Cafu 3/5

Son meilleur match sous nos couleurs. Bon en même temps, c’était presque le premier… Impliqué dans deux des trois buts, il a donné envie de le revoir. A laissé dix minuhutes à Taha, qui fêtait son bizutahage.

Alexandre Mendy 4/5

Auteur d’un but refusé la semaine passé, il en a planté deux et pas piqués des vers. Il aurait pu s’offrir un coup du chapeau, mais le risque que les Verts déposent une réserve était trop grand. Moins participatif dans le jeu que De Préville, il pourrait être intéressant de les voir réunis maintenant qu’ils semblent avoir plus de confiance. Il est à noter qu’il a attendu l’apparition du pic d’épidémie de gastro pour se montrer… L’Histoire nous réserve parfois de curieux hasards.

En face: Le prêt-à-remonter

Vert Baudet est une grande enseigne nationale qui a voulu changer sa collection à l’intersaison dans l’espoir d’intégrer le Big Four. Trouver la meilleure organisation des rayons peut prendre du temps et le manager est parti avant de trouver la solution, ne supportant plus l’ ingérence de ses patrons. S’ils ont pris une déculottée, je n’irai pas jusqu’à dire qu’ils n’ont qu’à aller se rhabiller. La volonté des salariés ajoutée à la connaissance du marché de l’ancien spécialiste du Blanc devraient suffire à les faire remonter la pente.

A suivre

Je vous retrouverai après le match de Strasbourg. En attendant n’hésitez pas à suivre Kiki ou (re)lire les Hors-séries de la Scapulaire Académie.

 

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