Brasileirão série A – FC São Paulo Académie

Brasileirão : situação
Que isso gente! Juste un teuton qui vient faire l’état des lieux du futebol, observer ce qui reste des cendres laissées par ses cousins. Le 7 – 1 est encore dans toutes les mémoires et restera un trauma encore plus profond que Knysna en France. Les Brésiliens étaient descendus du bus, espérons que la nouvelle génération de joueurs leur permettra d’y remonter.
L’optimisme n’est pas de mise. Le championnat local est fortement décrié. Des critiques en parties justifiées. Les clubs de Rio de Janeiro sont au plus bas. Botafogo n’est plus en série A. Vasco de Gama et Flamengo sont en bas de classement, Fluminense s’en sort à peu prêt, d’un point du vu comptable. Dans le jeu, pas grand-chose de reluisant. Les équipes sont beaucoup plus étirées qu’en Europe et font preuve de fébrilité. A tout moment le score peut basculer sur une maladresse. Les milieux de terrains ne contrôlent pas le jeu mais le subissent. Les passes sont faites dans l’urgence. Une action aboutie tient du malentendu, parfois du talent, trop rarement d’un plan de jeu.
Par ailleurs les stigmates de la coupe du monde n’affectent pas seulement la seleçao. Les dépenses pharaoniques liées à la construction des stades s’est en partie reportée sur les clubs. Aujourd’hui le champion en titre, Corinthians, a une dette de 1 milliard de reals (environ 300 millions d’euro), mais dispose de son stade. Pour autant la pression économique lui permettra-t-elle de perdurer sportivement ? Les supporters adversaires quant à eux se satisfont de cette situation et ne manquent pas de se moquer des Corinthians pour l’achat de leur imprimante.

Les investissements consentis se sont également fait au détriment des torcidas. Leur ferveur n’est pas à remettre en cause. Le prix des places par contre a de quoi faire réfléchir. Dans un pays où le salaire minimum est d’environ 700R$ par mois (un peu plus que 200€), il faut être sacrément aveugle pour aller au stade tous les week-ends. Pour Flamengo – Fluminense il fallait dépenser au minimum 60R$.

FC São Paulo – Avaì : 1 à 1
Le club paulista espérait profiter de la venue du club de Florianopolis pour conforter sa place de leader. Les habitants de Florianopolis sont un peu les ch’tis du Brésil, pour leur accent et leur localisation, à l’extrême sud du pays. Ils ont leur Dany Boon avec Guga. L’ancienne gloire du tennis est passée de la poussière de Roland Garros aux tribunes de Avaì. Le houblon fait également partie de la culture locale, contribution germanique au développement culturel. La femme de Guga n’étant peut être pas sa soeur, la comparaison avec le Ch’nord s’arrêtera là. Footballistiquement l’histoire du club est faible, il entame actuellement sa deuxième saison en série et profite du vide laissé par certains clubs historiques.
Le FC São Paulo, quant à lui, fait partie des clubs de légende au Brésil. Il présente l’un des plus bau palmarès du pays. L’équipe actuelle semble compétitive. Malgré le départ de Caio à Valence, considéré comme « um craque » au Brésil, quelques noms méritent le déplacement, comme Michel Bastos, Rogerio Ceni, Ganso, Luis Fabiano, Doria ou Pato. Les absents pour cette rencontre sont Luis Fabiano, pour cause de Copa América, et Rogério Ceni. Voilà pour la déconne. Luis Fabiano n’est évidemment pas prêt de revêtir à nouveau le maillot de la seleção, son absence s’explique par une accumulation de cartons jaunes. Si Rogério Ceni ne vous évoque certainement pas grand-chose, il s’agit pourtant de l’emblème actuelle du FC São Paulo. Gardien du club depuis 1992, il a la particularité d’avoir inscrit 129 buts au cours de sa carrière. Aujourd’hui âgé de 42 ans, malgré une forme physique déclinante, il repousse sa retraite tous les 6 mois, permettant au club de vendre d’avantage de maillots et de multiplier les jubilés pour attirer le supporter au stade.
Pour la venue de Avaì 40000 spectateurs étaient attendus, seulement 20000 présents. Même si le stade de Morumbi sonnait un peu creux, le charme de l’enceinte était préservé ainsi que l’enthousiasme des supporters et de la mascotte.

Dans le jeu São Paulo a été agréablement surprenant. La meilleure équipe observée au cours de ce Brasileirão. Le résultat ne traduit malheureusement pas cette supériorité. Pleine de maitrise, la formation paulista a largement dominé les débats, jusqu’à l’ouverture du score en deuxième période. Souza profitait d’une erreur d’appréciation du défenseur pour reprendre un centre victorieusement. Avant cela le FC s’était montré entreprenant, les latéraux coulissants biens avec les ailiers, le milieu de terrain maitrisant la récupération et la construction. Ensuite la fébrilité a malheureusement pris le dessus. Incapables de gérer le score, la formation paulista a concédé de nombreuses occasions, jusqu’à craquer en fin de match. Le goal avait pourtant été très bon, retardant l’échéance. Le mérite de l’égalisation revient aussi à l’équipe d’Avaì qui a su profiter de ses atouts, jouer rapidement les contres, avec justesse, et compter sur l’expérience de Marquinhos. Petit regret, le but annulé du Canard sur une passe de l’Oie en première période.

Les notes :

Renan Ribeiro : 5/5. Le remplaçant qui joue le plus de matchs au monde. S’est montré déterminant à de nombreuses reprises. Seul joueur à avoir obtenu une ovation du public. N’a rien pu faire sur le but de Avaì.

Bruno : 3/5. Latéral capable de faire des montées qui déstabilisent la défense adverse. A presque réussi à compenser la présence de Michel lorsqu’il était de son coté qui n’a pas compensé ses absences défensives.

Rafael Toloi : 3/5. Un peu plus avancé que Doria. A fait le taf.

Doria : 4/5. Impeccable dans les duels. Pêche un peu dans les relances. Semblait être au dessus dans ce match, semble être au niveau pour l’OM. Peut être un mirage.

Figure 1 : Doria joue vraiment au foot, même l’arbitre a du mal à y croire

Carlinhos : 3/5. Le pendant de Bruno à gauche. Propre.

Hudson : 3/5. Joueur le plus bas du milieu de terrain. A bien orienté le jeu.

Souza (cap.) : 4/5. Se projette bien vers l’avant. A marqué le but de la victoire qui s’est transformé en match nul.

Thiago Mendes : 3/5. Complète le milieu à trois. Sobre.

Ganso : 3/5. On peut lui reprocher sa lenteur. Sa justesse technique n’a pas d’égale. Ne s’envoler vraisemblablement jamais pour l’Europe.

Michel Bastos : 4 puis 1/5. A permis à São Paulo de se mettre en confiance, initiant les premières offensives, réussissant des talonnades. A changé de côté. Possède le pied droit le plus inutile du monde. A bouffé la feuille de match A foiré ses talonnades. A mis une belle frappe en repassant un peu à gauche. Cherche encore son pied droit.

Alexandre Pato : 1/5. A laissé son talent en Italie. D’Inzaghi il a malgré tout un peu appris : à être hors jeu. Incapable de gagner un ballon dans la surface.
Observations :
A noter la rentrée de Centurion à la place de Pato. L’apparition du jeune Argentin a fait rêver les supporters. Dans le jeu, a fait preuve de précipitation, malgré une vitesse certaine. Avec un tel blase, le service trans devrait bientôt l’envoyer au chevet de Rudy Garcia. Même s’il manque peut être le talent.
A l’heure du débat sur la vidéo en Europe, les stades brésiliens n’affichent toujours pas le chronomètre dans les stades.
La dégaine de Doria fait un peu penser à celle d’Eduardo Costa, ex-Bordeaux, OM, ASM. Qu’est ce qu’il peut bien foutre aujourd’hui ? Surprise, il est sous contrat avec Avaì. Des retrouvailles manquées avec Bastos.

Beijos Analoes !