Caen – Guingamp (2-1), la Paysan Breton Académie livre ses notes

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La normandie, cette sale race.

S’il y a bien un endroit sur cette terre que la Paysan Breton Académie se refusera toujours de fouler c’est la Normandie. Par principe tout d’abord, et ensuite par mesure de sécurité sanitaire. Il faut savoir que les Normands sont pour la plupart atteints de gale hyperkératosique, de peste aviaire ou pire encore footballeurs du Stade Malherbe de Caen. Ronny Rodelin est le seul mammifère à cumuler l’ensemble de ces contagions.
Face à tant de laideur, l’En Avant de Guingamp décide de proposer la pratique du football en guise de moyen de médiation. Jocelyn Gourvennec invoque les onze campagnards suivants :

Lössl – Lévêque Sorbon Héry Jacobsen – Bénézet Mathis Diallo Coco – Salibur Briand.

Le nom d’Angoua est à ajouter à la longue liste des absents avec pêle-mêle : Kerbrat, Dembélé, Lemaître, Baca et Sankharé suspendu. Héry est donc aligné pour palier à Angoua et Kerbrat. Attention un académicien brestois va bientôt commenter cette académie pour dire qu’il avait raison lorsqu’il évoquait la futilité du prêt de Sankoh étant donné la largeur de notre effectif.

Beaucoup d’agitation règne autour de la rencontre. Dans la journée on apprend via les médias que le bus guingampais a été caillassé durant la nuit. D’aucuns accusent, autocollant à l’appui, les êtres les moins évolués des Malherbe Normandy Kop, ceux qui n’ont pas été reconnus à la naissance du viol de leur mère alors qu’il peut tout simplement s’agir d’une frappe non cadrée de Ronny Rodelin, la cause des fracas sur le pare-brise de l’autocar Jézéquel.
La Paysan Breton Académie est pour la présomption d’innocence des Caennais. Beaucoup ne sont pas encore capable de se torcher correctement le fondement sans en foutre sous les ongles. Alors de là à programmer une vendetta sur le bus Guingampais…

Par ailleurs, un peu de cidre normand dans le rectum leur ferait le plus grand bien.

Le labourage

Les Guingampais prennent les Caennais à la gorge d’entrée de jeu. Ultra-dominants, les Bretons sont proches d’ouvrir le score sur un dédoublement de Bénézet et un bon centre pour Coco qui reprend, mais qui voit sa reprise magnifiquement repoussée par Vercoutre sur sa ligne en tout début de match.

Vercoutre est encore à l’honneur quelques instants plus tard avec un nouvel arrêt réflexe devant Diallo sur corner.
À la sortie de ce quart d’heure maîtrisé par les Tregorrois, les Caennais reprennent un peu de couleur et se montrent presque dangereux par l’intermédiaire de Delort, Bessat voire même de Rodelin (rire).
À l’heure de jeu, la classe costamoricaine éclabousse la rencontre en se frayant un chemin entre Diallo et Mathis pour crucifier Lössl d’un enroulé de belle facture. SMC 1-0 EAG.
Puis dix minutes plus loin, c’est au tour de Delort de forcer la défense guingampaise pour doubler la marque. SMC 2-0 EAG.
Gros coup derrière la tête pour les Bretons qui tentent de réagir, tout d’abord via Mathis qui voit sa reprise pied gauche repoussée par Vercoutre puis enfin par Lévêque qui fusille Vercoutre à bout portant. SMC 2-1 EAG.

Guingamp sort de sa longue série de matchs nuls par une défaite chez les rapiats du Calvados. Mais pire que la défaite, l’équipe semble en manque d’imagination, et ne se montre que très peu dangereuse malgré la nette domination. La réception de Toulouse, 19e doit permettre au club de repartir sur une nouvelle dynamique.

Les Paysans notés :

Lössl (3/5) : Plutôt en forme, Jonas a rassuré les siens pendant les temps forts caennais. Rien a reprocher malgré les deux buts encaissés, si ce n’est cette tendance à vouloir relancer trop rapidement qui a mis son équipe plusieurs fois en danger.

Lévêque (4/5) : À l’apogée de son niveau (la blessure arrive donc le mois prochain) Dorian a été très actif sur le plan offensif, comme en témoigne sa reprise de volée de fin de match. Défensivement il n’a rien lâché.

Sorbon (3/5) : Impérial, bien sur ses appuis, Jérémy a été imprenable ce soir. C’est des années et des années de zouk pour atteindre ce niveau. Personne ne peut le prendre à revers, même Francky Vincent.

Héry (1/5) : Franck a été à la peine ce soir et notamment face à Andy Delort qui lui lui a imposé un véritable défi physique de gros beauf en saxo tuning et jogging dans les chaussettes. Franck a également un peu trop abusé du jeu long et des flans à la cantine.

Ici, Franck en grande difficulté devant l’activité d’Andy (dis-moi oui) Delort.

Jacobsen (3/5) : Il a été à la hauteur de son rang habituel. On peut regretter le manque d’entente avec Marcus Coco.

Mathis (3/5) : En jambe, le capitaine a assuré dans l’entrejeu. Disponible pour aider les arrières à relancer, adroit dans ses transmissions, il aurait même presque pu marquer. Il aurait dû être plus agressif sur Féret, il se fait éliminer trop facilement.

Diallo (2/5) : Il fait correctement son travail défensif, certes. Mais il ne peut plus se contenter de ça. Son jeu au pied s’est résumé à jouer constamment en retrait avec les arrières. Même s’il est souvent maladroit balle au pied, il doit prendre plus de risques, sinon on va continuer à franchement s’emmerder le samedi soir.

Bénézet (2/5) : Du feu dans les jambes en début de rencontre, il attaquait et défendait comme un affamé. Par contre la Paysan Breton Académie n’est pas dupe. Nico choisit ses matchs et se défonce davantage quand il passe sur Canal le dimanche ou quand il joue contre son ancien club. Quand il sera capable d’aussi se sublimer face à des équipes de seconde zone comme Troyes, le Gazélec ou l’Olympique Lyonnais, là on pourra parler d’un mec qui mouille le maillot rouge et noir chaque week-end. C’est encore loin d’être le cas.

Coco (3/5) : Plus adroit, plus affûté, plus sûr de lui, Marcus a beaucoup pesé en première mi-temps avant de s’éteindre en seconde période. Encore un peu juste pour faire un match plein.

Salibur (2/5) : Moins en vue que ces dernières semaines.

Briand (2/5) : Jimmy est dans la lignée des grands joueurs de l’En Avant de Guingamp, de Stéphane Carnot à Toto Mandanne, qui jouent davantage pour faire briller les partenaires que pour diriger la lumière des projecteurs vers eux. Sans un véritable numéro 9 à servir, Jimmy est dépourvu de beaucoup de choix qu’il affectionne au moment de combiner devant la surface.

Les paysans qui pelaient des châtaignes :

Privat : Sloan est comme la boite de truffes aux chocolats et au whisky que conserve précieusement la Paysan Breton Académie dans sa poubelle : une succession de mauvais goût. Moche, mono-sourcillé non assumé, lourd, nul, immobile. Sloan a plutôt intérêt à rapidement se sortir les doigts du cul. Tout d’abord parce que ses phalanges risquent de tomber au vu de la flore et ensuite parce que quand la Paysan Breton Académie est pas contente, c’est pas jojo.

Cardy : est rentré dans le moule d’une équipe en perte de vitesse. Ni plus ni moins, Julien n’a rien proposé qui pouvait révolutionner le jeu.

Gwen Tagrenmer

8 thoughts on “Caen – Guingamp (2-1), la Paysan Breton Académie livre ses notes

  1. « Quand il sera capable d’aussi se sublimer face à des équipes de seconde zone comme Troyes, le Gazélec ou l’Olympique Lyonnais (…) »

    J’ai ri 6’30 ». Merci pour ce moment…

    Pour le match, c’était complètement liguain compatible. On n’a pas à se plaindre.

  2. Bart tu m’as flingué, je dirai pas pourquoi parce que ça compromettrait ma couverture d’homme sage et tout et tout.
    Mais belle performance, grosse expression visuelle c’est vrai. Manque le son.

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