Bisous salés mes amours,

Vous me connaissez, je ne suis pas du genre à me prélasser en vacances quand mes Ticos d’amour sont à la tâche. Non, si je suis au bord de l’l’océan un cocktail à la main, c’est pour être dans les dispositions idoines pour vous rendre compte de l’actualité de la Sele. Et si mon assistant Eduardo ne porte que son string en cuir pour m’enduire de crème solaire c’est uniquement pour être à l’aise par ces chaleurs moites. Me voici dans ces conditions prête à vous rendre compte de cette Copa Uro… Oro, pardon.

Avertissement : faute d’accès à mes ressources iconographiques habituelles, cette académie sera exempte de photos de boules en pierre. Je vous prie de m’en excuser et vous assure que mon assistant a été puni pour cet oubli d’une double ration de fouet.

L’équipe

Seul mini-changement par rapport  à la victoire contre le Honduras, Gutierrez (aucun lien) et Calvo échangent leurs postes. Cela donne :

Pemberton

Gamboa (Salvatierra 73e)-Gonzalez-Acosta-Gutierrez-Calvo

Guzman (Tejeda 60e)

Campbell (Ramirez 24e)-Ruiz-Wallace

Ureña

Le match

Mes chéris livrent un début de match d’honnêtes hommes, mais la machine se grippe dès la 24e minute et la blessure de Campbell. Dans la foulée, notre côté gauche oublie d’aller au duel pour stopper une percée canadienne, et Gamboa oublie de marquer le jeune prodige Davies. La promenade de santé espérée vire au piège à mesure que nos ailes se font humilier par Davies et Hoylett. Les Ticos se rebiffent en fin de période et Calvo égalise d’une très belle tête sur corner.

Les galopeurs nord-américains se calment un peu par la suite, et les Costariciens passent une seconde mi-temps plus tranquille hormis deux cafouillages sévères devant note but. Seules les dix dernières minutes se montrent enfin dignes de notre standing, mais le gardien canadien nous met en échec. Le match nul nous offre la qualification, ce qui n’empêche pas le peuple, moi incluse, de gronder devant le faible niveau de jeu de l’équipe. Les blessures n’aident certainement pas Oscar Ramirez à trouver la bonne formule, et l’on voit bien que notre sélectionneur ne reste pas sans chercher des améliorations ; toujours est-il qu’à l’exception de la rouste infligée l’an dernier aux Etats-Unis, on est bien en peine de retrouver un match réellement convaincant de mes chouchous sous l’égide du Machillo.

Un mot aussi de notre attaquant Ariel Rodriguez, joueur du prestigieux Bangkok Glass Football Club, invariablement appelé en sélection pour les éliminatoires de coupe du monde et, donc, pour cette Copa Oro. Ariel Rodriguez a disputé jusqu’ici un total de zéro minute de jeu : sans vouloir trop m’avancer, pour ce qui est du rapport entre le temps passé en avion et temps passé sur le terrain, nous ne sommes pas d’un record mondial.

Les notes

Patrick Pemberton (3/5) : Irréprochable. Cela fait au moins un poste où personne – hormis mes muqueuses – ne se plaint de l’absence du titulaire.

Cristian Gamboa (2/5) : Débute à haut niveau, avant de se faire martyriser par ce petit insolent de Davies (16 ans et trois buts en deux matchs, tout de même). Une semelle bien placée sur le Mbappé de Vancouver (vous aurez lu ce surnom idiot ici en premier) a résolu le problème sans gloire ni élégance, mais avec efficacité.

remplacé par José Luis Salvatierra (73e) : Pas de gaffe, c’est tout ce qu’on lui demandait.

Giancarlo Gonzalez  (3/5) : Bien plus tranquille que face aux Honduriens. Depuis que Monsieur joue en Europe, il doit avoir du mal avec les adversaires par trop exotiques, là contre des civilisés ça allait.

Johnny Acosta (3/5) : Beaucoup mieux également, les Canadiens n’ayant pas tenu à lui rentrer dedans comme des rustres. Pauvre chou, va, je vais lui offrir une soirée en tête à tête, au Jhonnynou, il verra ce que c’est que d’aller au duel.

Kenner Gutierrez (2/5) : Ce que je voudrais savoir, c’est comment il a fait pour si bien imiter le piquet de slalom devant Hoylett alors que nous n’avons pas de station de ski chez nous.

Francisco Calvo (3/5) : Toujours aussi impressionnant sur corner et d’une manière générale très correct offensivement. Reste que si l’ailier canadien a marqué son territoire sur notre côté gauche, Francisco a forcément reçu son lot d’éclaboussures.

David Guzman (4/5) : Ce picotement qui me saisit là à chacune de ses interventions ne trompe pas : je suis en train d’avoir un nouveau chouchou.

remplacé par Yeltsin Tejeda (60e, 3/5) : Mais rassurez-vous, un nouveau chouchou ne signifie pas que j’oublie les anciens. Mon coeur est assez grand, pour ne parler que de lui, hihihi. Bref, mon Tejedounet s’est lui aussi montré très à l’aise dans ce rôle d’unique récupérateur/relayeur, ce qui constitue une rare bonne nouvelle pour Oscar Ramirez.

Joel Campbell (NN) : Au rythme d’un blessé par match, cette compétition prend des airs d’Omaha Beach costaricien. Sortie prématurée et compétition finie pour Joel : si la durée de son indisponibilité n’est pas encore connue, une évasion d’Arsenal dès cet été semblé compromise.

remplacé par David Ramirez (24e, 2/5) : Au Tour de France, notre compatriote Andrey Amador a créé la surprise en annonçant son abandon le soir, avant de prendre le départ le lendemain. Le même jour, David Ramirez a fait mieux, puisque son entrée en jeu a été annoncée alors qu’on ne l’a finalement pas vu sur le terrain.

Bryan Ruiz (2/5) : Mais pourquoi es-tu si avare de beaux gestes en ce moment, y compris pour ta centième selection ? Est-ce ton futur transfert à Levante qui te préoccupe ? Reviens à ton meilleur, je t’en supplie. Je m’étiole. Je me dessèche. Je me meurs.

Rodney Wallace (3/5) : Virevoltant en fin de match, quand toutes nos offensives sont passées par lui. Prometteur, pour peu qu’il progresse dans les taches défensives : en début de match, nombre d’attaques canadiennes sont aussi passées par lui.

Marco Ureña (2/5) : Dire qu’il aurait suffi qu’il se montre un tout petit peu plus réaliste pour que nous puissions complaisamment nous moucher dans la feuille d’érable.

Le classement :

Le Canada reste en tête à la différence de buts. Pour obtenir la première place du groupe et un quart de finale supposement plus facile, il serait donc de bon ton de coller au moins trois buts à la Guyane française pas plus tard que ce vendredi soir.

 

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