Epinal-Nantes (1-1, TAB 4-3, Coupe de France) : la Canaris Académie livre ses notes

Dans l’avion qui le ramène vers Nantes, Michel savoure. Fini les déplacements dans des bleds pourris, les terrains bosselés et l’obligation de titulariser Zelazny. Ce soir, Michel peut enfin faire le vide et envisager sereinement cette fin de saison. Il se surprend même à repenser à cette chemise à col italien et à ce petit pull angora qu’il a repéré aux Galeries Lafayettes, tous les deux teintés d’un rose délicieusement saumoné. Il faudrait qu’il profite des soldes tiens. Son esprit vagabonde, et se succèdent alors les images de ces héros nantais chers à son cœur : Miroslav Blazevic, Harlington Shereni ou encore Alioum Saïdou, tous ceux-là doivent être fiers de lui aujourd’hui.

En Coupe de France, lorsqu’un « petit » élimine un « gros », c’est souvent que le « gros » fait un mauvais match et que le « petit » élève son niveau de jeu. Hier soir, Spinaliens et Nantais ont inventé une nouvelle variante : Epinal a fait un mauvais match, digne d’un futur relégué en CFA, et Nantes a réalisé l’exploit de se mettre à son niveau. Je vous laisse imaginer le tableau : 120 minutes durant lesquelles des tombereaux de merde footballistique sont tombés sans discontinuer sur le stade de la Colombière, tout ça retransmis et commenté sur Eurosport par Xavier « Magic » Gravelaine et son acolyte attardé mental. Au final, Raynald s’est usé les yeux sur un streaming digne d’une ORTF sahélienne pour voir les Canaris échouer aux tirs aux buts. Sale histoire. Du coup, et je préfère vous prévenir, les notes vont être salées.

Les buts :

59ème : Corner tiré par Chouleur. Zelazny se loupe, le ballon retombe sur Crillon, Cissokho dégage dans ses filets. France-Sénégal revival. 1-0.

94ème : Les Spinaliens ont sorti le champagne et font déjà l’hélicoptère avec leurs teubs, quand Touré envoie un long ballon dans la boîte. Djordjevic voit le cuir lui arriver dans la course et marque en force du droit. France-Italie revival. 1-1.

Les gars de chez nous :

Zelazny (mi-homme, mi-moufle/5) : Se prend pour le futur Landreau en ratant toutes ses sorties aériennes. A préféré ne pas assister à la séance de tirs aux buts.

Cissokho (Thierry Henry/5) : Comme Sa Majesté Titi, son pied gauche est une sorte de grosse patate. Et son pied droit manque un péno.

Le Sourne (5/5) : Solide comme le roc, ensemble comme un roc, en ce lieu comme un roc, booster à bloc, solide comme le roc. Wesh Jérém’.

Cichero (2/5) : Des relances à chier, Gaby était tout perdu sans son Papy. Marque son tir au but quand même.

Alcibiade (2/5) : Pas mal pour un milieu défens… un défenseur cent… un mec qui joue un peu partout. Le Guillaume Moullec blanc.

Keitouré (Ducon et Ducon/5) : Je ne peux pas les séparer, et d’ailleurs je n’arrivais pas à les distinguer sur le streaming. Palmerin a sûrement une théorie là-dessus. Nuls et inutiles.

Lee (au revoir/5) : Comment se débarrasser d’un joueur ? En le faisant jouer à un poste qui n’est pas le sien et en le laissant galérer. Merci Michel. Remplacé par Niane (77ème).

Trébel (2/5) : Quand il s’est mis dans le sens du jeu, il a montré toute sa classe. Mais pourquoi le faire jouer côté droit ? Remplacé par N’Dongala (67ème).

Aristeguieta (2/5) : Satisfaisant pour des débuts. Son grand gabarit n’a pas été à la fête sur ce terrain dégueulasse, mais le potentiel est là. Transmissions propres, jeu de tête, déplacements, tout ça est à revoir avec une vraie équipe de football. Relayé par Djordjevic (66ème).

Pancrate (dommage/5) : le seul à amener du liant dans le jeu, Fabou a été le meilleur nantais jusqu’à ce tir au but fatal qui élimine son équipe. Je le pardonne tant son attitude a été exemplaire.

Les gars du banc :

Djordjevic (sauveur/5) : Comme un ouragan, qui passait sur moi, Filip a tout emporté.

Niane (3/5) : Intéressant, il se procure deux belles occasions dont une frappe sur le poteau. Marque son pénalty comme un grand. A revoir lui aussi.

N’Dongala (3/5) : On lui prête un gros potentiel, il l’a confirmé sur quelques séquences hier soir. Il joue simple, propre et vers l’avant, et ça Raynald kiffe à donf’.

Les mecs d’en face (natianal/5) : Pas de quoi fanfaronner pour Epine anale. Pauvreté technique et projet de jeu inexistant, c’est bien simple, on dirait Nantes. Ah si, ce brave Sandy Paillot a fait son match.

Rendez-vous vendredi pour la réception de Tours, et un match capital pour enfin gagner en 2013.

Câlins beurrés.

Raynald Dunoeud.