Espagne – Italie (0-0) : La Baci A Tutti livre ses notes

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Accidenti ! Encore raté !

 

 

        La fin du match venue, j’avais envie de dire « mes couilles ». Et pourtant que la finale douloureuse de l’Euro semblait loin, aussi loin que le cul de François par rapport à François. Cette fois, pas de volée ni d’embrassades avec le cul de Fanny, encore moins de Mariano qui s’esclaffe et s’étrangle avec son cheveu sur la langue. Nous n’avons pas perdu, ou plutôt nous avons été sortis par la meilleure équipe du monde sans encaisser le moindre but et ce, pendant cent-trente minutes. C’est presque une victoire, pourrais-je dire en forçant un peu sur le Chianti et en oubliant absolument mon côté mauvais perdant, qui faisait de moi la terreur des cours de récréation. D’ailleurs Mariano, mon correspondant espagnol de l’époque, s’en souvient encore. Une victoire tactique tout au moins : César a tout compris de cette équipe espagnole et semble avoir trouvé le mode d’emploi pour la contrer. Certes l’Espagne l’a finalement emporté, mais au terme d’une séance de tirs au but très indécise; Mariano n’a même pas eu l’occasion de me casser les pieds avec son « Fan Iker ». Mais les plus belles occasions, en première période en tout cas, étaient italiennes, et quand bien même les Espagnols avaient la possession du ballon, ils ne parvenaient jamais véritablement à inquiéter une défense très bien en place. Pirlo n’était pas très en vue parce que serré de près par les milieux de terrain adverses, mais cela permettait aux arrières centraux de porter le ballon et de tenter des ouvertures qui s’avéraient souvent dangereuses, comme les Espagnols défendaient assez mal. Et bien sûr De Rossi jouissait lui aussi d’une certaine liberté, toujours grâce au marquage autour de Pirlo. Finalement, il ne nous a vraiment pas manqué grand chose; à mon humble avis d’ex premier ministre absolument oisif et un brin neurasthénique, il nous a manqué Super Mario et peut-être un deuxième attaquant, disons Super Luigi. Tant pis ce sera pour la prochaine fois certainement; rendez-vous est pris pour l’été prochain, même jour même heure et même lieu, c’est-à-dire au pays des zoulettes qui dansent sur des chariots – c’est ça votre fierté? En attendant, les notes :

Titolari e Sostituzioni :

 

Buffon (4/5) : Il tient la baraque comme jamais plus jamais viens voir le docteur No dans mon slip en fourrure. S’est montré encore plus rassurant que ton banquier lorsque tu t’inquiètes de ne pas pouvoir rembourser ton prêt. Et alors, quelle parade sur la frappe de Xavi, quel détournement du bout du gant sur Jesus Navas !

 

Barzagli (3/5) : A l’image de toute la défense : irréprochable. Il a même su amorcer des contres en se projetant très rapidement vers l’avant. Remplacé par Montolivo (2/5) qui n’a évidemment pas joué défenseur, qui n’a pas défendu du tout d’ailleurs, tout en jouant beaucoup trop bas pour être dangereux. Paradoxal ? Non, du tout.

 

Bonucci (3/5) : 90 minutes excellentes et puis une baisse de régime durant les prolongations, notamment la deuxième période. Je ne jugerai pas son offrande aux mouettes de Fortaleza, je me contenterai de crier : TESTA DI CAZZO !

 

Chiellini (4/5) : Le grand Mogol gagna tous ses duels haut la main et étala sa classe à la truelle sur la gueule des espingouins. Il est devenu dur comme de la pierre à la fin du match, faisant même des interventions sur une jambe. On en commande actuellement du surplus (de pierre) pour faire le nez de sa statue.

 

Maggio (3/5) : Je sais pas centrer, mais je sais bien cavaler. Voilà la maxime pour un Cricri bienheureux de trouver un Pedro loin de sa ligne tout au long du match, car sinon c’était « je sais pas centrer , et surtout pas replier ».

 

Giaccherini (4/5) : Encore une fois parfait : toujours dans le sens du jeu, remuant son popotin avec une frénésie déroutante. Il a fini à quatre pattes, carbonara le lapinou.

 

Pirlo (3/5) : Encastré dans le bloc espagnol (voir intro), le bel Andrea n’a pu se distinguer que par quelques coups de burin bien sentis. L’Extase de SantAndrea, j’étais à deux doigts d’y croire, mais il ne parvint jamais à s’extirper du granit ibérique.

 

De Rossi (4/5) : Pirlo étant tout pris, les autres furent pris de folie, De Rossi, aussi. Dehors dans les bas quartiers, la Force Nationale cognait, De Rossi, aussi. Un soldat hyperactif balançait des explosifs, De Rossi, aussi. Et quand il fallut reculer, les flics ne laissèrent rien passer, De Rossi, aussi.

 

Marchisio (3/5) : Parfaitement au courant de son niveau de jeu dégueulasse depuis le début de la compétition, il décida de changer de registre en se mouvant avant-centre lorsqu’Alberto décrochait. Deux occasions. Bisous. Remplacé par Aquilani (4/5), qui a pour une fois su quoi faire de sa bite et de son couteau en étant dangereux à chaque prise de balle, créant des occasions pour l’équipe ou pour sa pomme d’api.

 

Candreva (4/5) : A l’origine de quasiment toutes les actions dangereuses en première période, il s’est mû en un récupérateur infatigable en deuxième. Redescendu d’un cran pendant la prolongation au profit d’Aquilani, il s’est cantonné à un rôle ingrat de relayeur dans une période où il n’y avait rien à relayer. Et puis alors, planter une panenka en premier tireur, alors là pardon ! La classe la-zio-na-tio-nale !

 

Gilardino (3/5) : On a bien dû lui casser les couilles avec son rôle de « remplaçant de Super Mario ». Mais Alberto n’est pas du bois dont on fait les flûtes, et il a rendu une copie appréciable en compensant sa solitude désenchantée avec des remises toujours juste et des décrochages sans fausses notes. Remplacé par Giovinco, non désolé, je peux pas noter un petitou qui se démène comme il peut mais qui ne peut pas contrôler un ballon en profondeur, je ne peux que lui faire un bisou et lui dire que tout ira bien.

 

Remerciement :

Je voudrais adresser un petit merci bien couillu à mon ami Maître Boulette, fiscaliste à Melrose Place et grand fan de la Juve, pour son explication du 6m-passe de Gigi. Par contre je m’en souviens plus trop alors vous pouvez vous la carrer dans le cul.

 

 

Baci a tutti compagni,

Double M.

2 thoughts on “Espagne – Italie (0-0) : La Baci A Tutti livre ses notes

  1. Ah, personnellement, je trouvé que Buffon s’est déchiré sur la frappe de Xavi et qu’il a été bien heureux que celle-ci se termine sur le poteau.

    En out cas, la séance de pénalties était de très, très haut niveau (remarque, le match aussi était d’un sacré niveau).

  2. Quelle parade sur la frappe de Xavi ? Quel coup de bol, surtout (mais même quand il cague, ça reste la grande classe, Gianluigi).

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