Feyenoord – Manchester United (1-0) : La Raide et Vile Académie livre ses notes

« Feyenoord – Manchester United ça peut ressemble à s’y méprendre à une affiche de Ligue des Champions« .
Merci Jean-Michel Commentateur de vouloir flatter notre égo et d’essayer de provoquer un petit frisson mais ça ne prend pas. Un match le jeudi à 19 heures, il ‘ny a rien de plus déprimant, honnêtement. Le jeudi à cette heure-ci, j’ai plein de choses plus palpitantes à faire. Comme ranger mes chaussettes.

Mais bon… Allez, c’est la saison du renouveau. On se le répète depuis la signature de Mourinho : « tout va bien se passer, c’est José t’sé« .

Manchester déboule à Rotterdam avec une équipe gentiment remaniée sur le fond comme sur la forme : le 433 remplace le 4231, Ibra est sur le banc, Rooney à la maison. Et je dois avouer que le milieu Pogba-Herrera-Schneiderlin aligné ce soir me faisait un petit quelque chose en bas du ventre.

Et PFIOU. Eteinte la bougie. Hop, retour aux heures les plus ombres de notre histoire. Oui la saison dernière, c’est pas ça qui va niquer le carburant de la DeLorean, clairement.
Parce qu’encore une fois, on a retrouvé le United que l’on ne connait que trop bien. Celui qui ne sait pas faire les choses simplement. Qui tâtonne, fait 7000 passes pour gagner 4 centimètres et offrir un jeu tellement prévisible que l’adversaire n’a qu’une seule chose à faire : « attendre ». Attendre le saute de concentration pour marquer. Bravo au Feyenoord qui aura donc su patienter jusqu’à la 78e et un combo contre-centre en retrait-frappe-but signé de mecs dont on a déjà oubliésles noms. Merci bonsoir.

Avant cela on aura donc eu ce Manchester timoré, qui vient s’empaler tout seul comme un grand sur une défense qui en rigole sans doute encore à l’heure actuelle. Oui individuellement on est supérieurs, oui, sur nos rares accélérations, les Néerlandais étaient obligés de faire faute pour nous stopper… Mais le problème est là : on se faisait stopper, à chaque fois… Et on refaisait les mêmes choses, les mêmes petites passes à la con devant la surface, les tentatives de combinaisaisons dans des espaces pas plus larges qu’une cabine téléphonique…

Des occasions franches ? A part Martial qui a une vraie balle de but sur un centre en retrait de Darmian à la 25e, rien. Le néant.

C’est déprimant et ça nous laisse entrevoir que la longue route est encore longue jusqu’à la rédemption. Au boulot, Mourinho.

Les notes :

De Gea (2/5) : Son seul ballon touché, il est allé le chercher au fond des filets. Assez relou ce remake du Jour de la marmotte.

Rojo (1/5) : On devrait sérieusement songer à le remplacer par un baril de pétrole. Ca ne serait certes pas plus compliqué à contourner, ça n’apporterait pas plus offensivement, mais ça coûterait moins cher en salaire et éventuellement, ça pourrait prendre de la valeur à la revente.

Smalling et Bailly (3/5) : Le capitaine du soir et le petite nouveau ont fait le taf ce soir, avec engagement et volonté. Sauf une fois au chalet…

Darmian (2/5) : Long à la détente, il est tranquillement rentré dans son match et s’est même permis d’être le seul à offrir des centres pertinents. Quand je dis « pertinents » comprendre que le ballon passait au moins par la surface de réparation avant d’être dégagé.

Pogba (2/5) : On le sait que tu es fort. ON LE SAIT. ON LE VOIT. Oui Paul, tu nous fais des contrôles foufous, des passes fofolles, des trucs qui puent la classe etc. Reste que c’est bien gentil de vouloir offrir en permanence des veloutés de passe à l’huile de truffe, mais si tu pouvais mettre tout ça au frigo pour un temps, histoire de faire des choses simples et efficaces… Ca t’aiderait sans doute à retrouver la confiance, ce serait pas un mal. Surtout qu’en attendant, qui en prend plein la gueule à cause du montant de ton transfert ? C’est nous. Stop !

Schneiderlin (3/5) : Quand tu te retrouves sur le banc, quand chaque week-end, c’est un Fellaini, pas dégueu de surcroît, qui joue à ta place, tu te dis que l’univers t’en veux. Alors quand tu as la chance de l’occasion de te montrer, tu le fais. Bon match de Morgan, à la récupération d’abord, mais aussi parce qu’il essayait d’aller de l’avant sans trop faire mumuse avec la balle. Tu vois Paul, ça coûite pas plus cher de bien jouer.

Herrera (1/5) : A ce niveau-là, c’est pathologique. Dès qu’il rentre en cours de jeu, il apporte, dès qu’il démarre le match, on se rappelle pourquoi il s’est offert 1m² de banc à l’année.

Mata (1/5) : Le plan pervers de Mourinho suit son cours. Il ne l’a pas vendu pour faire plaisir aux fans, l’a fait jouer pour montrer sa bonne volonté et pourra l’envoyer en réserve en janvier avec l’approbation de tous les supporters.

Martial (2/5) : 10 centimètres plus sur la gauche sur cette seule et unique occasion et on était en route pour la finale. Toto se bat, revient, court vite, mais il manque ce foutu but qui détendrait tout le monde. A commencer par lui.

Rashford (2/5) : Quelques fautes provoquées parce qu’il va trop vite pour tout le monde, mais sinon, globalement, il s’est cogné une heure de fractionné. Ça doit être bien lourd.

Les suppôts de Satan :

Ibrahimovic pour Martial, 63e (NN) : La seule chose qu’il a provoqué, ce sont des sifflets en tribune, rapport à son passé amstellodamois.

Depay pour Rashford, 63e (NN) : Une reprise de volée qui a dû péter un camping car sur le parking. Sinon rien à signaler.

Young pour Mata, 63e (NN) : Ah oui, il est encore là tiens.

Allez, je vous laisse, je retourne parler de tout ça à mon psy.

Luke Seafer