Fiorentina – Juventus (0-0) : La Bianconero Académie livre ses notes

« La Vieille Dame s’incline devant la République Florentine »

C’est par ces mots hospitaliers qu’une banderole des travées du stade Artemio Franchi accueillait la Juventus. Indéniablement, les hommes du prometteur Vincenzo Montella ont tout mis en œuvre pour pousser mémé dans les orties. Mais dans un duel de 3-5-2, Mamie fait de la résistance, et certains iront jusqu’à dire que si la Juve n’a pas perdu hier soir, elle ne perdra jamais. Un point plus que satisfaisant face à une Viola plus rapide, plus précise, plus tranchante, plus menaçante et plus pressante. Bref, meilleure dans toutes les zones du terrain. Les Bianconeri ont limité les prises de risques, et ne pouvaient trouver leur salut que par le biais d’un exploit individuel que ni Giovinco en début en match, ni les remplaçant n’ont été capable de réaliser.

Les notes :

Buffon : beaucoup d’occasions, mais pas d’interventions. Il a vu défilé une demi-douzaine de tentatives toscanes, toutes non-cadrées, même lorsque que Jovetic frappe la transversale.

Barzagli 4/5 :  n’a commis aucune faute du match. Ce qui insinue deux choses : soit il a laissé les masses d’air déplacées par Jovetic et Ljajic lui caresser les valseuses, soit il a été particulièrement propre dans ses interventions.

Bonucci 3/5 : touché à la cuisse dès la 9^e minute. Aux premières loges pour observer le cul de Ljajic s’éloigner irrémédiablement en direction des cages de Gigi. Heureusement, sans conséquence. Etonnamment peu mis en difficulté, il a même récupéré cinq ballons.

Chiellini 4/5 : subit quatre fois plus de faute qu’il n’en provoque. Gagne ses duels, intercepte et récupère. Il sent les coups grâce à son nez proéminent, probablement.

Lichtsteiner 3/5 : contraint à rester plus souvent dans son camp que dans celui de l’adversaire, la faute à un Pasqual chaud comme une baraque à frite.

Vidal 3/5 : ce n’était pas la fête du slip, alors autant reculer pour protéger les bijoux de famille, à savoir Pirlo et la série d’invincibilité.

Pirlo 2/5 : n’a pas réussi à dessiner le couloir de liberté dans lequel un coéquipier bien avisé se serait élancé afin de faire triompher les couleurs rayées. Remplacé à la 68^e. De là à dire qu’il est sur le déclin, qu’on comprend mieux pourquoi Milan ne l’a pas retenu, c’est un pas que je ne franchirai pas. La culture de l’instant l’a déjà fait.

Giaccherini 2/5 : censé être le fer de lance des mouvements offensifs grâce à sa capacité d’accélération, il a fait office de cure dent.

Asamoah 4/5 : gagne plus de duels que mon Ça Freudien confronté à mon Surmoi (qui est en fait mon cardiologue, mais passons) soumis à la tentation de petits fours. Ce qui fait donc beaucoup. Son apport offensif a été minimaliste à cause de Cuadrado mais il a bien fermé son couloir en glissant dans l’axe parfois, chose qu’Evra n’a toujours pas assimilé en 10 ans de poste.

Giovinco : le négatif de Ljajic. Habile dans ses mouvements latéraux : deux actions similaires au cours desquelles il démarre du côté droit pour tenter sa chance du gauche. La solution ne pouvait provenir que d’une inspiration personnelle. Il obtient de nombreux coup-francs mal exploités. Combatif. Rideau.

Quagliarella : Des mouvements pauvres ? Ce serait désobligeant à l’égard de la pauvreté. « Attention la Fiorentina, de ne pas laisser endormir Quagliarella » ce n’est pas ce que Luc Sonor voulait dire, mais c’est ce qui s’est produit. Remballe ta footballogie, Garétier. Luc lit l’avenir dans la fumée de sa pipe.

Les seconds rôles :

Pogba : chargé de suivre les déplacements de Ljajic. Job done.

Vucinic : une entrée décevante.

Marchisio : la Juve était déjà trop entamée physiquement pour qu’un changement puisse changer la donne. Et puis, il était temps de serrer les miches jusqu’au coup de sifflet final.