La Champagne Académie fait le bilan à mi-saison

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Raymond Kropack sort l’artillerie lourde et les gros calibres

Oui, cher lecteur buveur de champagne, tu n’as pas eu de résumé depuis Reims vs Bordeaux, et oui cher lecteur, je comprends ta frustration et ton regard hagard.

Mais sache que Raymond n’a pas d’abonnement à la chaîne pétrolière, et que sa vie conjugale ne permet pas toujours de mater les matchs en streaming anglo-arabe.

Pour le coup, je vais me rattraper en essayant de dresser le bilan de cette première partie de saison de L1.
Je te laisse quelques minutes pour aller te chercher de quoi manger et boire pour survivre 3 jours, et te mettre en fond sonore ton dernier album des Forbans. Oui, ça va être long, et ça tombe bien car comme tu n’as rien à faire en ce jour de réveillon, que ta femme a emballé les cadeaux que tu lui offres parce que t’es une quiche en emballage, et qu’à la TV il n’y a rien d’autre que des bêtisiers, des dessins animés de Noël, ou la 152ème rediffusion du Père Noël est une ordure, tu vas pouvoir quand même penser football un 31 décembre.

Mais avant de faire le bilan, il faut peut-être savoir d’où on part.

La ville est jumelée avec Florence. Montolivo as failli être échangé contre Lucas Deaux. Bien que perdant au change, nous n’hésitâmes pas a proposer notre aide a ce petit club de Série A. Hélas, Riccardo n’a pu supporter la pression inhérente au club. Il a préféré le Milan AC. Comme un symbole de retraite anticipée et de Tiziano Crudelli.

Le Stade de Reims est un gros club qui effraie les pires cadors de la L1, Stade Rennais en tête.
Il possède un palmarès fourni et récent (avec notamment une superbe coupe Drago remportée en 1954) :
– Finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1956 et 1959
– Champion de France de Division 1 en 1949, 1953, 1955, 1958, 1960, 1962
– Champion de France Zone Nord 1942
– Champion de France de Division 2 en 1966
– Champion de France de National en 2004
– Coupe de France en 1950 et 1958
– Coupe Latine en 1953
– Coupe Drago en 1954
– Champion de France Amateurs en 1935 et 1939
– Coupe Gambardella en 1964
– Coupe de la Ligue 1991

L’aller-retour en DH n’était qu’un prétexte pour aller remporter des championnats que nous ne possédions pas encore. Quant à la liquidation judiciaire de 91, on sait tous que c’est un coup de Pascal Urano et la mafia sedanaise, éternelle jalouse de notre gloire inébranlable.

Certains illustres footballeurs français (ou non) ont porté le maillot rouge-et-blanc : Kopa, Fontaine (13 buts en coupe du monde) Batteux, Jonquet, Piantoni, larges contributeurs des épopées européennes.
Les Fauré (quel but de folie contre Troyes lors de la montée), les Diané, les Delmotte (engagé au stade après être devenu Champion de France avec l’OL) ont été les fers de lance d’une équipe illuminant toutes les compétitions dans lesquelles elle s’est engagée…Il serait dommage d’oublier les David Ducourtioux (quel but face à Bastia en coupe de France en 2001), Stéphane Noro et autre Julien Féret (l’actuel Rennais). Gloire en leur temps qui connaissent ou ont connu les hauts sommets de Ligue 1 suite à leur passage à Reims.

Et quid des héros de la remontée de la CFA jusqu’en L2 ? « Qui c’est, qui c’est, le numéro 3 ? qui c’est, qui c’est, c’est Wilfried Bertrand ! » . Les Denquin, François, Diamé, et le superbe gardien Tingry, dit « Tintin » (et j’en oublie !).

Les quelques gloires de nos saisons en National sont devenus nos conseillers techniques. Comme l’ancien milieu, Olivier Létang qui était le directeur administratif et financier jusqu’à septembre dernier où il s’est engagé pour lancer le Petit Saint Germain avec des amis qui font dans le pétrole.

Les coachs ne sont pas en reste : Marc Collat, l’éternelle coach qui a permis 2 remontée en L2 (2002 et 2011), Lozano (celui qui avait fait un parcours en CdF avec Calais), Frogier, ou encore Luis Fernandez (pour le folklore).
Aujourd’hui, c’est Hubert Fournier aux commandes : la classe incarnée, le style du mec qui pourrait figurer sur toutes les pochettes de Football Manager. Le mec qui a fait remonter le Stade en L1 : bravo bonhomme.

Le club a aussi connu quelques purges sur le terrain comme Salim Arrache ou Laurent Weber, qui ont eu le droit à leur lot d’insultes vu leur comportement sur et en dehors du terrain.

Mais Reims n’est pas qu’une école prestigieuse de grands joueurs en devenir (en effet, personne n’a oublié non plus, le sympathique Cédric Liabeuf… Si ? Bande d’ingrats !). Le Stade de Reims a aussi un public, prêt aux joutes de la Ligue 1. Les slogans sont rodés, les insultes aussi. Ce n’est pas pour rien non plus que les Rémois a été célébré « meilleur public de ligue 2 » la saison dernière (devant Troyes et Boulogne. Et bim!). Bref on a les Ultrem. Ils sont là, ils ne voient jamais vraiment le match. Un kop comme tout ceux de Ligue 1.

Le stade Auguste Delaune, ancien vélodrome, peut accueillir 21 684 spectateurs. L’inauguration du stade a eu lieu durant le match Reims-Lens (1-2) devant 19 995 spectateurs, où on a pu voir la superbe mascotte « Auguste » (un lion) se jeter du haut du toit en rappel.
Il n’y a plus le panneau interdisant aux joueurs d’uriner sur la pelouse. Je comprends mieux pourquoi Agassa se fait régulièrement dessus quand il voit les interventions manquée de Weber.
L’entrée des joueurs se fait sur une chanson d’un groupe local, Tree-Kong. En gros, un remix entre Benny Hill et Patrick Sébastien.
A chaque match, le speaker et la mascotte font le tour des tribunes pour mettre l’ambiance (tri-bune Ba-teuuuuuuuuux !). Vous avez le tout condensé dans cette vidéo
Toi aussi, cher lecteur, reverse une larme pour ce grand moment qu’était cette montée en L1, à revoir sur le site du stade :
Voilà pour le décor !

Le bilan de la première partie de saison en L1 maintenant.

Après une défaite injuste à domicile contre Marseille, le Stade enchaîne avec une nouvelle défaite à Bastia, après avoir mené tout le match à 9 contre 11. Puis les Rémois enchaînent avec une belle série pour prendre la 5ème place la veille d’affronter le PSG. Ce match au parc laissera bien des traces, car après être passés si près de la victoire, les Rémois ne se remettront jamais de cette défaite. S’en suit une série affolante de 10 matchs sans victoire, pour occuper aujourd’hui la 15ème place.
En tribune, le Stade occupe la 2ème place (juste derrière les Verts qui nous ont piqué la première place lors de la dernière journée) et paie ainsi sa sagesse en ayant aucun malus. Triste. Oui triste, car on a remplacé le meilleur public de France de L2 l’année dernière par des spectateurs bien sages qui paient le prix fort pour un spectacle moins fun que la saison passée. Les autres ont pris leur abo non plus en Jonquet ou en Batteux, mais à BeIn sport. Moche.

Sur le terrain, les Stadistes choisissent leurs matchs et montrent leur vrai visage d’équipe offensive que contre les « gros ». Le beau jeu ne suffit pas, et sur le plan comptable le compte n’y est pas. Contre les « petits », les Rémois ont montré trop de suffisance. Monter en L1 pour jouer Nancy, Ajaccio, Brest ou Evian, c’est vrai que ça ne fait pas rêver, alors que l’année dernière t’as mis une branlée à Lens, Monaco ou Nantes.

Concernant les recrues :
Diego et Devaux ont sorti les 3 mêmes bons matchs. Diego est resté à Paris, ressassant sans cesse (essayez de dire ces 3 derniers mots 5 fois de suite) son péno raté.
Signorino : euh…non, mieux vaut ne rien dire.
Toudic et Fauvergue : virer le meilleur buteur de L2 (Fauré) pour le remplacer par les 10 et 11ème , on en voit le résultat : 1 but à eux 2 en 18 matchs.
Fofana : ni vu, ni connu.
Souaré : tout comme sa coiffure, Pape reste capable du meilleur comme du pire.
– La fausse recrue Ghilas (option d’achat) : Kamel nous a illuminé de sa grande classe la saison passée (voir son but contre Metz !), on sait de quoi il est capable, et c’est d’autant plus frustrant de le voir autant manger devant le but.
Une seule recrue à souhaiter à la trêve : un psychologue pour les attaquants. Ce n’est pas faute d’avoir des occasions, mais là on se demande si ils ne font pas exprès de rater autant.

Agassa : est passé à travers sur quelques matchs (Evian…). Sinon, c’est le gardien qui a le plus arrêté de ballons en L1. La classe.

Mandi : the révélation. Le frêle gamin de la saison passée a laissé place à un mec costaud, capable de prendre un couloir et d’apporter le danger en face, tout en revenant démonter son vis-à-vis sur le contre suivant.

Weber et Tacalfred : les deux tauliers enchaînent les matchs et restent rassurants dans leurs interventions. Par contre, côté relance, leur manque d’inspiration reste le marqueur fort d’une équipe en panne de confiance.

Glombard : repositionné milieu droit après la blessure de Fortes, il a parfaitement rempli son rôle. Montpellier s’en rappelle encore.

Krycho : Un très bon début de saison, il a perdu peu à peu de son influence dans le jeu. Un jeu moche mais efficace, Krycho, ça casse ou ça casse.

Ca, Ramaré, Ghisolfi : les hommes du milieu se remplacent les uns les autres, sans qu’aucun n’arrive à s’affirmer comme un titulaire indiscutable.

Fortes : blessé depuis longtemps, n’a pas suffisamment joué pour retrouver son niveau.

Courtet : un départ canon, puis blessé. Le manque d’efficacité de l’équipe devant est aussi due à l’absence de l’ex Lorientais, homme en forme du moment.

Les autres n’ont pas suffisamment joué pour en dire quoi que ce soit.

 

Voilà les loulous, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et vous retrouve à la reprise.
Pas eu le temps de me relire, vous pardonnerez mes fautes.

 

La bise anale

Raymond Kropack

1 thought on “La Champagne Académie fait le bilan à mi-saison

  1. Ah putain qq noms qui ramènent des souvenirs ! Les Féret, Denquin, Didot, Diané, Duboscq, Noro…

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