La Feria-Pont Académie revient alcoolisée pour noter la Feria de septembre

«Là-bas, au Connemara,
On sait, tout le prix du silence,
Là-bas, au Connemara,
On dit que la vie, c’est une folie,
Et que la folie, ça se danse»

Les Lacs du Connemara, Michel Sardou.

Aioli ! Après 5 mois sans pouvoir descendre dans son Sud natal, le Choa a effectué un retour triomphal sur ces terres arlésiennes qui l’ont vu naître. Cité atemporelle, Arles n’a pas bougé d’un pouce. De toute façon, Arles ne bougera jamais. Je partirais quinze ans que le constat resterait le même. C’est sûrement pour cela que j’adore ma ville : je peux bourlinguer partout ailleurs, je sais que je ne raterais rien, sauf un concert de Zebda au Théâtre Antique.
Evidemment, mon bref intermède arlaten loin du tourbillon parisien coïncidait avec la feria de septembre. L’occasion de faire une énorme bringue dans les bodegas et d’organiser un futsal avec des collègues, Dudu Stefano, Loulou La Fraîche et Bastien de TLMSF.

Rendez-vous a donc été pris au Footiball, noble établissement dirigé par Ludovic Asuar, pilier du Football Vrai (quel duo avec Echouafni à l’OM !). Déjà doté d’une condition physique proche de celle d’Adriano, cela fait près de 6 mois que je n’ai pas tapé le ballon. Je me prépare donc à crever dans ce hangar aussi surchauffé que paumé dans la zone industrielle. Le match au sommet se dispute sur le terrain n°3, le seul endroit où la fenêtre est ouverte et fait parvenir un –très- léger air frais.

L’équipe du Choa est composée de Dudu, Loulou, Bastien, du Choa et de son frère, Pazzo Ermanno. Nos «adversaires» sont cinq des collègues du Choa, rapidement surnommés le gardien, Mata, Lucho, l’Argentin et le peintre par mes coéquipiers, incapables de retenir les noms.

Le match
19h03 pétantes
 : Début du choc. Il fait au moins 450° dans le four.
19h06 : Après deux aller-retour, le Choa a déjà perdu un poumon. Je prends donc la décision de ne plus revenir défendre. Une consigne que je respecterai à la lettre jusqu’au bout.
19h20 : La team horsjeu.net-TLMSF a du mal à se mettre en route, comme un symbole de Twingo diesel. Le score est de 4-0. Dudu et Loulou se regardent et se disent qu’on est parti pour s’en prendre une bonne. En défense, Mata est un rempart, même s’il prend un malin plaisir à dégager son camp en faisant ricocher le ballon avec le mur du fond. Le gardien bondit sur tout et quand il est battu, c’est soit le poteau soit un tir pourri qui le sauve.
19h23 : 6-0. Heureusement qu’il n’y a pas gamelle. Au fond du trou comme un symbole de Marc, l’équipe fait le dos rond et attend que la roue tourne. A titre personnel, je suis bras en croix entrain de cracher mes tripes. Propre. Bastien est également dans un sale état.
19h25 : Alléluia ! Nous marquons enfin notre premier but par l’intermédiaire de Dudu. Un pion à mettre dans le Top 5 des buts les plus moches de l’Histoire du foot. Van Nistelrooy disaient à Cristiano que les buts, c’est comme le ketchup. Ruud ne se trompe jamais donc y croit toujours.
19h27 : Le gardien paraît moins en verve qu’au début de la partie. Dudu rajoute un nouveau but bien sale. Avec son maillot bleu sponsorisé par Autogril et son genou qui saigne, il fait forte impression. Clairement, il s’impose comme le taulier de l’équipe.
19h35 : 6-6 ! J’ai ouvert mon compteur but au passage. Précision : je joue attaquant. Call me Dja Djédjé.
19h43 : Victime d’un relâchement coupable, l’équipe prend un bain et encaisse 4 buts d’affilée. Nous ne paniquons pas, convaincus que notre jeu en une touche de balle triomphera.
19h51 : 10-10. Loulou et Bastien régalent la chique. Le premier glisse un ballon entre les jambes du gardien tandis que le second plante du pied gauche. Il reste dix minutes, les mouches ont changé d’âne.
19h54 : Je marque le but de ma vie. Etrangement, je ne rappelle plus comment je fais. Pazzo Ermanno me dit qu’après un amorti de la poitrine, ma demi-volée est partie en pleine lucarne, juste sous l’équerre, comme un symbole de Johnny. Une minute après, ma volée termine juste au-dessus de la barre. Si ça rentrait, j’aurais fait l’hélicoptère avec mon zgueg.
20h00 : victoire de la team horsjeu.net-TLMSF !!! Avec quatre buts d’avance, nous remportons ce match dans les derniers instants, après avoir beaucoup souffert. Dudu a sorti les crampons dans le money-time et a ratissé sans cesse pour nous alimenter en ballons. La défaite de nos adversaires est mal acceptée, notamment par l’Argentin qui s’engatse un brin avec Bastien. Quelques secondes de flottement vite oubliées par l’ivresse de la victoire. L’ivresse de la feria, c’est pour un peu plus tard.

Anal-yse
Dudu :
en mode patron. Gratteur de ballons, passeur, buteur, il a été le fer de lance de la remontée fantastique. Belle présence physique, notamment pour rendre les coups.

Loulou : travailleur de l’ombre, il a verrouillé son côté et s’est mué en buteur à l’occasion. Après un tel match, une chose est sûre : c’est pas un Nîmois !

Bastien : il a commencé son match en tuant quelques mouettes et autres tortues volantes avant d’ajuster la mire. Pas le dernier non plus pour riposter aux tacles adverses.

Pazzo Ermanno : jeu à une touche de balle, défenseur opiniâtre, esthétique mais cherchant des fois un peu trop le beau geste à tout prix.

Le Choa : a ramené sa caravane tout équipée. Crevé au bout de 10 minutes, il a joué en déviation, en une touche de balle et a participé au joga bonito. «A la fin, on était le Brésil», Dudu. A également inscrit un but Pagistral.

Troisième mi-temps
Après avoir glandé dans le club-house du futsal et tenu 20 minutes devant de Finlande-France, nous mettons le cap sur le McDo, l’oasis des grands sportifs soucieux de conserver une hygiène de vie irréprochable. Bastien, ce bel homme Marseillais à la plaque d’immatriculation varoise (va falloir que t’investisse dans un marqueur noir d’ailleurs !), ne peut célébrer ce succès historique dans une bodega. Cette expédition sera donc menée par un quatuor.

Il est 23h mais la bodega La Muleta fait peine à voir. Pour être clair, y a degun. Le temps de descendre un pichet de sangria, nous décidons de voir ce qu’il se passe ailleurs. Bon, ben, y a que dalle. Retour à la case départ. Au moment où la bodega se remplit, Dudu nous fait un terrible aveu. Il ne boit pas d’alcool. Décevant n’est-ce pas ? Très vite, une fille attire notre regard. Fascinés, nous le regardons se ridiculiser en dansant comme un crapaud. Au bout de quelques minutes, je me rends compte qu’elle est familière du Choa. Ivre, elle me reconnaît. La vie ne fait pas de cadeau ! Sous la voûte, Dudu est d’humeur festive. Sobre, il se lance frénétiquement dans la danse des sardines, rendant un vibrant hommage à Patrick Sébastien, notre modèle à tous. Loulou embraye lorsque le Connemara résonne. La feria est le seul endroit de France où les profs et les communistes chantent du Michel Sardou, comme un symbole de coming-out. La Boiteuse nous ruine définitivement le peu de jambes qui nous restait. Trois cacous, persuadés que les quatre charmantes demoiselles à côté sont avec nous, essayent de s’incruster. Sale. Fort heureusement, cela ne dure que quelques instants. Au passage, nous croisons les sosies officiels de Richard Bohringer et Diego Maradona période cubique. Sans être complètement empégué, le quatuor a admirablement défendu les couleurs d’horsjeu.net.  Plaisir.

Le samedi, Pazzo Ermanno et le Choa sont retournés dans la même bodega, avec les collègues qui jouaient en face de nous. Florilège :

  • Pendant toute la soirée, un mec nous a rincés à boire. On l’a surnommé le distributeur automatique.
  • Combo jean retroussé en pantacourt/espadrilles rouge.
  • Ne la laisse pas tomber, elle est si fragile.
  • Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah qu’est-ce qu’on est serré au fond de cette boîte !
  • La bodega est animée par DJ «Si vous voulez boire, ramenez les pichets de sangria !»
  • Non, un pichet n’est pas un verre !!!
  • Quand la Boiteuse s’en va au marché, elle n’y va JAMAIS sans son panier !
  • Corde à sauter hey hey !!!
  • Rencontrer José Igloo, le frère de Captain Igloo > le Soleil.
  • «Dis-moi, tu veux que je te donne un conseil que m’a donné un coiffeur pédé ?» ou les techniques de drague arlésiennes…
  • La bodega est animée par DJ «Magali, rentre chez ta mère !»
  • C’est la c’est la c’est la c’est la Salsa du Démon !!!
  • 82 fractures œillades recensées.
  • 148 alertes cagoles lancées.
  • Je voudrais un petit Ricard dans un verre à ballon.
  • Tout ça ne nous rendra pas Joe Dassin…

 

Sangrianalement,

Choa d’Arelate

3 thoughts on “La Feria-Pont Académie revient alcoolisée pour noter la Feria de septembre

  1. Ah ces ambiances de feria, y’a rien de tel pour se marrer et se ruiner le foie. Bel effort Choa, on s’y croirait presque.

    par contre, je me rends compte que les playlists des feria sont les mêmes de PARTOUT.

  2. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA… QU’EST-CE QU’ON EST SERRE AU FOND DE CETTE BOÎTE, CHANTENT LES SARDINES, CHANTENT LES SARDINES !!!!!!!!!!!!!!!!

  3. … ENTRE LES HUILES ET LES AROMATES!!!!
    A refaire, sauf que je ne serai pas malade, et je viendrais à la Féria.
    Très bon papier mr le gardien d’Ajaccio

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