La Toffees Academy revient d’entre les morts et note Everton-Reading (3-1).

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C’est seulement la reprise pour Didier Féco

Salut les copains,

Je vous écris de Vendée, pas trop loin de la civilisation, même qu’on a Internet par intermittence. Ici le temps est clair et la température est fraîche, les oiseaux chantent et je ramasse les œufs des poules. La vie nature quoi. Bon une vie nature un week end par mois, le reste du temps c’est la vraie ville, mais la vie nature quand même.

Ce matin, pendant que j’allais chercher les œufs j’ai ressenti un besoin que j’avais perdu depuis quelques mois, celui d’écrire. Pas forcément de faire rire, des types le font bien mieux que moi et je ne citerai pas de nom afin de ne blesser personne par les oublis de ma mémoire de journaliste politique, mais simplement de rendre compte d’un match d’Everton.

Ce besoin je l’avais donc perdu. Le championnat d’Europe peut-être une explication, je n’ai pas eu de vraie coupure cet été. Un peu comme un jeune sélectionné qui aurait enchaîné trop vite les rencontres je me suis usé mentalement, à être toujours à la recherche de la bonne vanne ou de la bonne tournure de phrase. Alors, tel Kevin Anin je suis retourné chez les miens (un peu en traître il est vrai et je m’en excuse), afin de me retrouver. Plusieurs fois j’ai tenté de reprendre la plume, sans parvenir à sentir mon imagination se mettre en marche. D’ailleurs, puis-je affirmer avec assurance que cette fois-ci la flamme est revenue pour de bon ?

Hier après-midi, Everton recevait Reading, un bon match pour se relancer, suite à quelques prestations moyennes ces derniers temps. Je parle même pas du match de Norwich, où la faiblesse psychologique de l’équipe faisait peur à voir.

Bref, Moyes aligne une équipe quelque peu différente de d’habitude. Pas d’Howard dans les cages, mais Jan Mucha. Le Slovaque, arrivé en 2010, profite d’un petit problème musculaire du Ricain durant l’échauffement pour signer sa première titularisation en championnat.

Devant lui, une défense classique avec Baines, Distin, Jagielka et Coleman. Au milieu, Gibson est chargé de récupérer les ballons et Osman de les relancer proprement vers Fellaini, qui occupe un poste d’attaquant de soutien. Sur les ailes, Mirallas joue à droite, quand Pienaar préfère la gauche. En pointe, Jelavic, qui n’a plus marqué depuis le 9 décembre, soit une éternité.

Sur le banc, Mason Springthorpe, John Heitinga, Bryan Oviedo, Steven Naismith, Thomas Hitzlsperger, Phil Neville et Victor Anichebe.

 

En face on retrouve Stuart Taylor dans les bois. Taylor, 16 ans de carrière et 70 matchs de championnat, mais surtout troisième gardien de Reading. En défense Ian Harte, Alex Pearce, Adrian Mariappa et Stephen Kelly. Au milieu, Jimmy Kebe, Mikele Leitgertwood. Sur les côtés, Hope Akpan, formé à Everton et Jobi Mc Anuff. Enfin en attaque, Adam Le Fondre et Noël Hunt.

Du côté des remplaçants, ça donne Henly, Gunter, Karacan, McCleary, Robson-Kanu et Blackman.

 

Le match :

 

5′ : Le Fondre tacle Jagielka comme un malade. Le taulier de la défense des Toffees sort sur civière et sera indisponible trois semaines (avec une opération). Du coup c’est Johnny « are you gay » Heitinga qui montre son divin crâne.

Entre la 5ème et la 41ème minute, Jelavic tente de marquer, Reading trouve le poteau et Didier s’endort.

41′ : Fellaini décale Coleman sur l’aile droite. L’Irlandais prend de vitesse Harte (bon ok) et dépose un centre parfait sur la tête de Fellaini, qui ne laisse pas passer l’offrande. 1-0, Didier est en joie. Au passage magnifique travail du défenseur irlandais, qui commence réellement à s’affirmer à ce poste.

58′ : Fellaini lance Pienaar sur l’aile droite. Le Sud-Africain repique dans l’axe et déclenche, à 20 mètres, une magnifique frappe du gauche qui va se loger en lucarne. 2-0 poils au dos !

65′ : Mirallas se bagarre pour récupérer le ballon au milieu du terrain. Le Belge transmet à Pienaar et celui-ci lui remet dans la profondeur. Aucun soucis pour Kevin qui prend Taylor à contre-pieds. 3-0, c’est bon on la tient cette fois !

83′ : Harte combine avec son ailier gauche et centre tranquille vers la tête de Robson-Kanu qui bat Mucha. C’est le 13ème but encaissé de la tête par Everton cette année, le plus mauvais total de toute la Premier League. Alors, on peut dire que l’absence de Jagielka pour la période chargée qui arrive ne risque pas d’arranger les choses.

Bref, une victoire 3-1 qui fait du bien par où ça passe. Tout d’abord, parce qu’Everton n’avait plus gagné depuis le 30 janvier et la réception de WBA et vu les semaines qui arrivent le retour de la confiance ne peut être qu’une bonne chose. Ensuite, car elle permet au club de reprendre le rythme de la quatrième place qui, il ne faut pas se mentir, sera très très dure à aller chercher. Enfin, arrive un quart de final contre Wigan (à Goodison) et vu la qualité de l’opposition ce serait couillon de passer à côté d’une victoire.

 

Les joueurs :

Mucha 2/5 : première titularisation en PL, premier poteau à bout portant et premier but encaissé de la tête. Sinon il a pas eu grand-chose à faire, mais sa tête à mi-chemin d’un reptile et de Michael Chiklis me fait peur.

Seamus Coleman 3/5 : offensivement c’est plus qu’intéressant, mais défensivement il a toujours ses sautes de concentration qui finissent par un but. Une très balle passe décisive pour Fellaini, mais il se fait violer par Harte et l’ailier gauche (McAnuf?), ce qui engendre la très belle tête de Robson-Kanu.

Phil Jagielka non noté : remplacé très tôt (5ème minute de jeu) par Heitinga, car victime d’un excès d’engagement (terme politiquement correct) d’Adam Le Fondre. Celui-ci a du bol que je kiffe son nom, parce que sinon je lui faisais pipi sur la tête. Heitinga a fait du Heitinga. C’est-à-dire, une capacité à maitriser une situation tout en arrivant à faire craindre aux supporters qu’il peut dérailler à tout moment. En fait le Néerlandais est au foot ce que Ségolène Royal est au débat. Cette comparaison vous a été offerte par Jean d’Ormesson, amateur de bons mots, mais homme de droite quand même.

Sylvain Distin 3/5 : il est costaud le Sylvain. Il aime faire des têtes, taper comme un bœuf dans le ballon et mettre des taquets. Il a jamais la chance de revêtir la belle tunique bleue, et pendant quelques temps on a eu Méxes. Putain de Laurent Blanc..

Leighton Baines 3/5 : easy le Leighton. Quand il monte tu sens que la défense adverse est en alerte. Dn plus un mec qui joue aussi bien au foot et qui kiffe le rock, au lieu du sempiternel R&B ça fait du bien. D’ailleurs il apprend à jouer de la guitare avec le boss des Arctic Monkeys. Moi c’était avec un sosie d’Henri Dès et en plus je n’ai jamais su jouer.

Darron Gibson 3/5 : il finira chauve c’est dur. En tout cas il récupère plein de ballon.

Leon Osman 3/5 : le métronome de l’équipe. Dans un bon jour il prend la défense adverse, la retourne, l’encule deux ou trois fois et s’essuie sur le drapeau du juge de touche. Les autres jours, il se contente d’orienter le jeu comme un bon gars. Remplacé à la 74ème par Victor Anichebe, qui est en train de prendre une place de plus en plus importante dans mon cœur.

Steven Pienaar 5/5 : un but somptueux et une passe décisive pour Mirallas. Tout le monde se paluche sur Fellaini, mais le Sud-Africain est essentiel à Everton. Borussia Dortmund , loaned then sold us, our number twenty. He sprints, he tackles, shoots and he scores, the Gwladys Street roars, for Steven Pienaar ! Remplacé à la 82ème par Thomas Hitzlsperger qui a contribué à renforcer le milieu. Au passage très heureux que son contrat ai été prolongé.

Kevin Mirallas 4/5 : il a bien changé depuis son départ de l’Hexagone. Tout d’abord, il est combatif, pas étonnant vu qu’il a passé quelques années au Pirée. Ensuite, il arrive à mettre sa technique au service du collectif et à être décisif.

Marouane Fellaini 5/5 : dans tous les bons coups ! À la base et à la finition du premier but, il est également passeur décisif sur le second. Le reste du temps il a poutré la défense de Reading.

Nikica Jelavic 2/5 : il a démarré très fort, avec une frappe dans la première minute, mais son manque de confiance a encore frappé. Allez Nikica vient, on est bien !

Voilà mes petits loups, l’académie du retour est terminée. C’est pas grandiose, mais c’est une académie de reprise, il faudra du temps avant de retrouver le top-niveau.

À bientôt et buvez frais !

Didier.

5 thoughts on “La Toffees Academy revient d’entre les morts et note Everton-Reading (3-1).

  1. Avoue-le donc Didier : c’est la défaite de Dijon à la Beaujoire qui t’as fait plongé dans la déprime, et seule une retraite en Vendée t’a aidé à retrouver la motivation d’écrire.

    Heureux de te savoir de retour. Tu feras gaffe par contre, tu fais l’éloge de Pienaar, de Mirallas et de Distin.

  2. @Jean :
    La défaite de mes rouges à Nantes n’était qu’un détail. J’étais plus comme Juppé, sauf que mon Québec à moi c’est la Vendée. Bah ouai tout le monde n’a pas une paie de ministre.
    Content de revenir, même s’il faudra voir sur la durée si je suis capable de tenir le rythme.

    J’ai toujours fait l’éloge de Pienaar. Par contre c’est vrai que Mirallas et Distin c’est plutôt rare.

    Au passage je précise que je plagie personne et que Didier Feco n’existe pas ailleurs!

  3. Dommage que tu t’appelles pas Mathilde, ça aurait pu faire une chouette chanson pour aller avec tes belges de l’équipe.
    J’espère que même si tu baisse en rythme, tu resteras trainer parmi nous. ça manquait un peu.

  4. Je suis d’accord avec Jean-Marie. Le retour de Didier n’est que le résultat de la grande forme de nos 2 belges. En espérant que ça continue

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