Le non-match. Le rien. Le vide dans sa plus parfaite intégralité, le zéro rejoint par l’infini, le creux sans la vague. On pensait à l’accalmie reposante de la victoire contre Lorient et il fallait bien se retenir de ne pas se lever, furibond, d’envoyer valser tout ce qui se trouvait dans les environs et de se rasseoir, le noir ceignant le front. Acta fabula est, le club nordiste repart avec trois points amplement mérités, et les petits repartent avec un oualou non moins légitime.

Que faire lorsqu’on rend une copie aussi faible ? Rien. Que dire lorsqu’on n’a même pas montré un semblant de début de football ? Surtout rien. Il faut se taire, obliger la rhétorique à jurer vœu de silence. Il n’y a pas grand-chose à rajouter, parce que toute analyse ne servirait qu’à déprimer encore plus, qu’à souffler encore un peu sur les braises de la peur. Quel sera l’âtre réceptacle pour la saison prochaine ? Oh, il faut croire que cette question sera inscrite au fronton de chacune des prochaines académies. Il reste bien sûr à espérer qu’elle disparaisse bien assez vite pour que nous respirions. Simplement respirer une broutille, un ballot d’air frais pour les poumons du Clapas. Mais le temps commence à compter, et personne ne pourra se targuer de le rattraper. N’oublions jamais Virgile : Fugit irreparabile tempus, le temps s’enfuit, perdu à jamais.

Avant de dire quelques mots sur les onze Montpelliérains (et les remplaçants) qui n’ont pas participé au match bien qu’étant sur la pelouse, je désirerai en avoir pour deux personnes, qui ont, par leur association de malfaiteurs de la pelouse, participer au fatum : l’ami Boufal et le sieur Ennjimi.
Le premier, immense tête à claques détestée jusque dans ses propres rangs, ballerine certes au-dessus du lot mais parfaitement sournoise lorsque se rapproche la surface de réparation. Dansant sur la pointe de ses petons bleu métallisé, il se prit pour un piètre mime Marceau horizontal en se tirant tout seul le tapis vert pour se péter la margoulette, bien que Skhiri ne le touchant nullement (malgré sa fente arrière tout à fait nîmoise). Une gigue ridicule que tous les hommes en noir auraient sanctionnée d’un avertissement. Tous ? Oh non, un irréductible crétin résiste encore et encore au bon sens commun : l’ami Saïd. Tout ça pour repartir avec des maillots Partouche dégueulasses. J’espère que les petits enfants cancéreux te les lanceront à la figure, tocard.


 

Les notes

Pionnier, 2 :  il a pris un pénanal et une lourde. Dur.

Roussillon, 2 : il a couru après le furet.

Hilton, 3 : il a bien nagé le chef.

Congré, 2 : il a eu la fièvre.

Dabo, 1 : il a oublié de faire les courses.
—> Deza a mis le turbo. Nan. Blague.

Rémy, 2 : il  n’a pas fait le tri sélectif. Pollueur.

Bensebaini, 1 : il n’a fait que regarder s’il pouvait ne rien faire.
—> Cornette a fait coin-coin.

Martin, 1 : il s’est fait passer par ses propres passements de jambes.

Boudebouz, 0 : il a oublié le règles de son sport, si tant est qu’il les ait connues un jour.

Skhiri, 1 : il a été victime du consortium Boufjimi.

Camara, 1 : il a… il a joué ?
—> Lasne est resté faire un bœuf.

 


 

Un ivre, un jour

Désormais, chaque académie se clôturera avec le regard un peu flou d’un membre d’horsjeu sur le club de Montpellier. Expression libre, expression ivre, sans tabou ni censure.
Et pour cette académie tardive, la Paillade reçoit le roi du bronzage immédiat, breton céleste adepte plus de spiritueux que de spiritisme, dans toute l’Ille-et-Vilaine on ne parle que de sa plume analienne, voici le barbu rennais jeune, pas encore attaqué par l(‘eau de)a vie comme son mentor, voici Laehz Dour, en espérant que son blase dure.

Certes, le petit être rempli de haine et d’aigreur que je suis devrait honnir la ville de Montpellier et tous ses représentants. L’accent chantant, le beurre sans sel, les concubines qui ne sont même pas leurs sœurs, Victor Hugo Montaño et cet atroce, ce cauchemardesque 4-0 à domicile. Comment puis-je avoir autre chose que du mépris ?
Et bien pardonnez mon optimisme béat d’imbécile heureux, mais le Montpellier Hérault Sporting Club représente tout ce que le football français devrait être. C’est le seul club à avoir réussi à endiguer la destruction à pas d’oie de la Ligain par le Qatar, un symbole Charles Martelien de la résistance à la française. Et qu’il l’a fait qui plus est avec ces chantres de la chevelure que sont Cabella, Belhanda et Olivier Giroud, moi je trouve ça exceptionnel. Et quand Jourdren nous offre des lendemains chantants en encaissant un but improbable de Grosicki, je ne peut m’empêcher d’y voir une charité chrétienne, un cœur ouvert, ce petit je-ne-sais-quoi d’amateurisme qui réchauffe l’âme.
Et puis je me tape une Montpelliéraine, donc j’assure mes arrières.
Kenavo bande de petites connasses.


 

Du moment qu’elle ne vient pas de Nîmes, tes arrières seront saufs.

Le bisou vigneron,
Marcelin Albert

 

2 thoughts on “Lille – Montpellier (2-0) : La Paillade a trop boufal

  1. « Boudebouz, 0 : il a oublié le règles de son sport, si tant est qu’il les ait connues un jour. »

    Merci

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