Liverpool – Arsenal (4-0) : La Gunners Academy livre ses notes

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Après la théorie du chaos, place à la pratique.

Bonjour mes p’tits bisous. J’eus aimé que nos retrouvailles soient plus gaies, qu’on tourne la page des vacances avec une confortable victoire, un 6-1 contre Everton et un coup-franc du très médiocre Denilson. Car oui, cette époque a existé. C’était fou. C’était nul souvent mais c’était fou. Au lieu de ça, nous voilà déjà brisés en cette morne fin de mois d’août, déjà au bord de la folie tel un pauvre héros de Lovecraft, déjà désespérés, hallucinés. Déjà vidés. Il a suffi de trois matchs. Trois putains de matchs. Une victoire vaseuse face à Leicester. Vint ensuite cette première défaite à Stoke, qui, en dépit d’une performance très correcte, nous a rappelé à tous les heures les plus sombres de notre histoire : celle des Rory Delap, des Peter Crouch, des Jermain Pennant et autres Cameron Jerome. Deuxième journée, la situation n’était déjà pas brillante. En filigrane de ces résultats médiocres, un mercato dont les perspectives pourtant alléchantes au premier abord s’écroulent au fur et à mesure.

Et puis, et puis. La cassure. L’humiliation. La roustasse. Comme d’habitude ? Peut-être. Comme souvent en tous cas. Si tôt ? Oui, putain, si tôt. Preuve que tout n’a pas été réglé avec la prolongation d’Arsène, pour ne pas dire que rien ne l’a été. Le malaise est encore là, écrasant. Il n’y a qu’à les regarder jouer pour comprendre que quelque chose déconne dans les grandes largeurs. On pourrait se dire comme d’habitude, on pourrait se dire qu’on connaît par cœur ces faillites mentales à répétition et qu’on en a plein le cul. Devinez quoi : on aurait même raison. Mais il y a dans cette débâcle à Liverpool quelque chose de plus profond. Arsenal étouffe sous le poids de ses problèmes, trop nombreux et trop lourds. Le collectif et les individualités sont brisés par le doute, le manque de confiance et les erreurs. Wenger a beau avoir prolongé, il ne semble pas avoir repris le contrôle des évènements pour autant. On le croyait relancé, après de bons recrutements très tôt dans le mercato, ses changements attendus dans le staff, son renouvellement tactique, et son refus de voir partir Sanchez à la concurrence. C’était un Wenger réaffirmé. Mais depuis, plus rien. Les recrues n’arrivent pas, les joueurs qui devraient partir ne partent pas, certains qu’on s’attendait à voir rester sont sur le départ ; Özil n’a toujours pas prolongé et Tonton s’entête sur des choix ubuesques en termes de compo. Les titularisations d’un Welbeck niveau CFA, le maintien de Bellerin côté gauche ou encore l’alignement d’Oxlade-Chamberlain contre Liverpool sont autant de flaws dans son flow. Plus rien ne semble tenir, il n’y a plus de cap et on lit même aujourd’hui que Manchester City relance son offensive sur Sanchez. Un bordel généralisé, une absence de cadre qui se traduit évidemment sur le terrain, rappelant ce que j’avais déjà écrit à l’hiver dernier : aucune envie, aucune motivation, un fond de jeu minable et des individualités malades.

Ce week-end, ce n’est pas un Liverpool brillant qui nous a roulé dessus. C’est une équipe tout simplement cinq ou dix fois meilleure qui a exprimé sa supériorité à travers le score. Voilà. Il faut bien comprendre qu’on en a pris quatre, mais qu’on aurait pu en prendre aisément trois de plus. Cet Arsenal-là ne vaut pas grand-chose en l’état. Il n’y a rien, rien. On a été tellement pathétique que c’en est devenu terriblement gênant à regarder. Cette équipe-là ne sait pas où elle va, comment, pourquoi. Et une partie s’en contrefout. Personne ne voit le projet d’Arsène, et il ne fédère absolument rien. Il n’y a pas de leader, ni sur le terrain, ni en dehors. Tout est en train de se péter la gueule. On est le 28 août et j’ai peur.

 

CECH : 4/5
Je me demande bien ce qu’il a pu ressentir au moment où la perte de balle de Bellerin sur un corner offensif s’est transformé en contre-attaque pour Salah, qui s’est présenté seul, sans aucune opposition d’aucune sorte, face à lui après une course de cinquante mètres. Pauvre garçon. Heureusement qu’il était là pour limiter la casse.

KOSCIELNY : 2/5
Tu quoque mi Laurent.

MONREAL : 0/5
S’est fait ouvrir à intervalles réguliers comme un vieux paquet de fromage râpé par le trop frisé Mo Salah.

Un crochet qu’il était pourtant pas prévisible.

HOLDING : 0/5
Désastreux, mais j’aurais du mal à le dézinguer comme certains Anglais, notamment dans la presse, l’ont fait. Quand t’as 21 ans, que t’es pas exactement ce qu’on appelle un titulaire indiscutable et que tous les cadres autour de toi partent en sucette, tu coules avec le navire, c’est inévitable.

OXLADE-CHAMBERLAIN : Chelsea/5
Je reviendrai sur ton cas, espèce de détestable et stupide pantin, dans le bilan du mercato. En attendant, je vais juste souligner à quel point tu as souillé la dignité de ce maillot avec ta prestation. Je l’ai déjà dit, je le répète, le fait qu’il soit inclus dans l’équipe, et qu’il soit même titulaire, alors qu’il se fout de la gueule du club et exige un départ, c’est une faute professionnelle. Pendant ce temps-là, Kolasinac faisait banquette.

BELLERIN : 0/5
Ca a jamais été un excellent défenseur. Mais au moins, il compensait par vitesse, ses propositions offensives et son envie. Maintenant, il a arrêté de courir vite, il défend encore moins bien qu’avant et en plus il joua à gauche où il joue au poulet sans tête. Et en plus, il est laid, je peux plus le blairer.

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Ninja.

XHAKA & RAMSEY : 0/5
La jolie paire de perdreaux. Rarement vu deux joueurs être dans une position aussi centrale surle terrain et s’avérer aussi inutiles. Des portes de saloon. Même pas la décence d’aller mettre des taquets. Hein Granit, hein. Nan mais c’est bien d’aller mettre des savates sur les promus quand ça sert à rien et que ça nous met dans la merde. Par contre, pour aller faire peur à Wijnaldum ou répondre à Henderson, là, ça bégaie.

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Ninja 2.

ALEXIS : N/N
Hop, voilà, c’est fini j’arrête de noter ce mange-merde.

ÖZIL : 0/5
Pour défendre Özil des attaques souvent injustifiées contre lui, il faudrait déjà que l’Allemand donne des arguments en sa faveur. Des prestations comme celle-là ne sont que des munitions pour ceux qui affirment que c’est le plus gros glandeur de l’univers.

WELBECK : 0/5
Mais mon pauvre ami, mais faut arrêter le tir avec le football ! C’est navrant d’avoir si peu le sens du but, d’être aussi maladroit et de voir jouer en pointe. C’est probablement encore plus navrant de continuer à l’aligner sur ces postes-là alors que le mec n’a pas progressé depuis au moins cinq ans. Il tient même pas debout putain !

 

COQUELIN (pour Ramsey à la 46e minute) : Tentative de stabilisation d’une équipe en train de s’effriter comme un vieux caca post-resto mexicain qui arrive dans le fond des cabinets. Bon, ça a raté, Francis a coulé avec le reste.

GIROUD et LACAZETTE (pour Chamberlain et Alexis à la 62e minute) : Expliquez-moi Arsène pourquoi, sur un tel match, notre attaquant le plus gênant pour les défenses et notre plus grosse recrue commencent sur le banc ? Et je ne compte pas le fait que le premier a un mental plus costaud que celui des onze types alignés face à Liverpool, et que le deuxième est plus adroit que Welbeck niveau 100 qui aurait poussé toutes ses stats à fond.

 

On n’a pas cadré une seule frappe sur ce match. J’ai même pas envie de faire de vanne là-dessus.

Sinon rien. Ce match a sucé mon âme à la paille. J’ai eu envie de mourir et de pleurer un nombre incalculable de fois. Je ne sais pas où on va. Ca parle de Sterling, de Delph et de Johnny Evans dans la presse. A quel moment exactement on est devenus Everton ?

Cette académie est la dernière avant un bilan du mercato dont je crains de connaître les grandes lignes. Soyez prêts, cette saison va être une épreuve.

6 thoughts on “Liverpool – Arsenal (4-0) : La Gunners Academy livre ses notes

  1. C’est terrible. On ne comprend même pas ce qui est dessiné au dessus du texte. C’est un 3-5-2 ?

  2. C’était effroyable côté Arsenal, et comme l’a dit le Père Fidalbion il y aurait pu en avoir d’autres dans la besace… Özil cest scandaleux d’en avoir autant rien a foutre de jouer au football.

  3. La situation actuelle est d’autant plus incompréhensible que le point de rupture historique est bien connu : c’est quand je me suis dis « Tiens je vais me trouver un club favori par championnat. Par exemple l’Angleterre ce sera euh… Arsenal ! » Depuis on se prend rouste sur rouste

  4. Le match m’a fait couler des larmes de sang, cette académie me provoque une hémorragie interne tellement elle me rappelle des souffrances.

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