Manchester City – Arsenal (2-1) : La Gunners Academy livre ses notes

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Il nous faut Valérie Damidot.

Noël, quand tu supportes Arsenal, c’est nul. Souvent. On a rarement géré cette période correctement. Avant, c’était à cause des blessures, d’un recrutement de pauvre ou de teubé, et d’une profondeur de banc tellement ridicule qu’on en venait à aligner des charnières Djourou-Silvestre. Cette saison, on innove. Il faut dire, qu’on s’attend à beaucoup de choses avec Arsenal, mais pas à ce qu’ils se mettent à mal jouer. Et pourtant. C’est tout un art, le contrepied.

Les prestations alarmantes en termes de qualité de jeu, il y en a eu déjà quelques-unes cette saison. Contre des grosses équipes, mais pas que. Mais jusque-là, on n’avait pas franchement payé ce niveau de jeu déclinant. Après une défaite contre Everton – pourtant en-dessous de tout – et cette triste performance contre City – pourtant loin d’être au-dessus de tout, c’est désormais chose faite. Nous revoilà dans le costume du bottler, à neuf points du leader. Le classement est triste. Le jeu est triste. Arsenal en ce moment est imblairable. A croire qu’en voulant instiller un peu plus de pragmatisme dans son jeu – qui en avait besoin – Wenger a complètement basculé de l’autre côté. Ce système avec Alexis en pointe est une plaie. Parce qu’il est mal exécuté déjà. Parce qu’il est appliqué contre les mauvaises équipes. Et enfin parce qu’il n’est plus considéré comme une alternative, mais bien comme le système de base de cette équipe, qui est pourtant en train d’en crever.

Il serait pourtant intéressant d’avoir deux options. La première, utilisée la plupart du temps, dans les matchs où Arsenal est théoriquement supérieur et devrait avoir le ballon : Giroud en pointe, un bloc à hauteur normale, animation classique. Efficace notamment contre les équipes qui défendent très bas, avec Giroud qui enfonce la défense central. La seconde serait donc à appliquer contre les équipes qui peuvent nous priver de ballon, qui aiment relancer depuis les centraux. Alexis en pointe d’une ligne d’attaque supersonique, capable de terroriser la relance adverse, un bloc très compact et très haut qui agresse les premiers relanceurs, on fait confiance à Koscielny et Bellerin pour couvrir les espaces dans le dos. Le but à ce moment-là est de récupérer des ballons très haut, et d’en faire quelque chose avant que la défense ne se remette en place. L’ami Florent Toniutti explique très bien dans cette vidéo comment tout cela devrait fonctionner.

En attendant, le match contre City est le témoin de bidouillage tactique que même les joueurs n’arrivent pas à suivre. Si Arsenal a commencé le match en tentant (je dis bien tenter) de répondre au pressing de City par leur propre pressing, réussissant à exploiter quelques espaces laissés par les Citizens un peu audacieux, après le but, tout le monde s’est calmé. Bloc mi-terrain et on attend en essayant de contrer. Un projet qu’on sait voué à l’échec tant on a déjà vu cette équipe reculer, reculer, encaisser puis échouer. C’est exactement ce qui s’est passé dimanche dernier, sans même que City ait à développer des sommets de virtuosité (dont ils ne sont à mon avis pas capables à l’heure qu’il est).

On a besoin d’une vraie grosse remise en question. Arsène a besoin de remettre en question ses convictions. En s’entêtant à utiliser ce système avec Sanchez à tort et à travers, sans pour autant en exploiter le plein potentiel, il va droit dans le mur. On ne jouait plus, on ne gagne plus maintenant. Certes, il en a entrevu le potentiel, contre MU ou contre Chelsea cette année, mais il se trompe très probablement en croyant que ce n’est pas l’exception. Si toutefois, il souhait en faire la règle, il doit donner une cohérence à l’ensemble et transformer le visage d’Arsenal.

 


CECH : 4/5
Nous évite une sanction plus lourde, sur une frappe fourbe de De Bruyne (sa rouquinitude laisse supposer que c’est un suppôt de Satan de toute façon), puis sur un duel avec Sané avant d’anticiper la cagade de Gabriel sur une tête en retrait. Impuissant sur le deuxième pion, que ce soit par Silva ou les jambes des défenseurs d’Arsenal, il est masqué.

KOSCIELNY : 3/5
A fait ce qu’il a pu alors que ces camarades n’ont cessé de reculer. Égal à lui-même, c’est-à-dire tranchant, impliqué et un peu désespéré par ses sous-fifres.

GABRIEL : 2/5
City a clairement appuyé de son côté, ce qui est parfaitement logique. Et ça s’est d’autant plus senti que Bellerin attendait ses passes bien trop haut, laissant le Brésilien isolé et exposé au pressing. Manque de nous tuer sur une tête en retrait, mais Cech veillait.

MONREAL : 0/5
Dévale à toute vitesse la pente de l’angoisse. Tout juste bon à bloquer de justesse les centres de Zabaleta. A côté de ça, il s’est fait rouler dessus par Sané et par Sterling. Sur le deuxième but, il choisit d’ouvrir la porte de la surface au lieu d’emmener Sterling côté ligne de fond. A pleurer.

BELLERIN : 2/5
Moins tocard que Monreal, mais pas brillant non plus. Un des symboles des dissensions tactiques au sein de l’équipe, il attendait très haut les transmissions de Gabriel pour se projeter alors qu’Arsenal n’était pas encore sorti du pressing. Il lâche complètement Sané sur le premier but, en pensant A) que peut-être il va être hors-jeu ou B) les centraux, qui sont sur le reculoir en train de gérer autre chose, pourront peut-être s’en occuper. Beaucoup trop de conditionnel de chie dans un seul mouvement.

COQUELIN : 2/5
Censé être le numéro 6 et Xhaka le numéro 8. Mais le Suisse a tellement de mal à se projeter que le Francis se dévoue, en faisant ce qu’il peut dans ce rôle et c’est forcément un peu limité.

XHAKA : 2/5
Tente le football immobile. Un point de vue qui se respecte mais je ne lui prédis pas un grand avenir.

IWOBI : 2/5
Il semble avoir repris du poil de la bête et quand il a eu le ballon, il a torturé le pauvre Zabaleta qui s’est fait sortir à la mi-temps. En revanche, comme vous l’aurez vu sur la vidéo de Florent ci-dessus, il était de manière flagrante constamment en retard sur son pressing. Mais genre de plusieurs longues secondes. Putain, t’es footballeur professionnel, tu peux pas dormir comme ça.

WALCOTT : 2/5
Un point de plus pour le but, où son appel et sa finition sont bons (et j’aime autant vous dire que les deux conjugués, ça se voit pas souvent). Après, en dépit d’une tête pas dégueu, c’était le néant absolu.

ÖZIL : 1/5
La notation est dure. Mais je tiens à souligner que c’est un joueur de ballon. Quand on le touche si peu dans le match, oui, ce n’est pas une surprise, on ne le voit pas.

SANCHEZ : 2/5
Un chouette travail sur le but, un chouette effort sur le pressing, mais le football se joue hélas à onze.

 

OXLADE-CHAMBERLAIN (pour Iwobi à la 65e minute) : J’aimerais commenter ce changement mais je ne l’ai pas compris.

GIROUD (pour Coquelin à la 75e minute) : Alors oui, enfin, il était temps, mais en faisant passer Chamberlain en 8, c’était quand même n’importe quoi.

ELNENY (pour Chamberlain à la 78e minute) : La blessure d’un remplaçant aaprès dix minutes de jeu, c’est quand même le summum de la rshouma.

 

Martin Hayes, qui commente pour l’Arsenal Player, en parlant de Guardiola « : « Je crois qu’il est en train de comprendre ce qu’est une top league ». Jizusse Kraïste, ferme ta bouche.

Les racines espagnoles d’Hector rejaillissent violemment.

Apparemment, les joueurs auraient décidé d’annuler la soirée de Noël déguisée, prévue comme chaque année. Suite aux défaites d’Eveton et de City, et à la dégringolade de ces dernières semaines en termes de jeu, certains dans l’équipe trouvent ça déplacé et pense que ce n’est pas le bon message à envoyer aux supporters. Initiative franchement cool, motivée apparemment par des garçons comme Cech et Koscielny (ce qui ne m’étonne absolument pas).

Toutes nos désoles pour notre absence de ces dernières semaines, l’enchaînement des matchs fait du mal à nos petites personnes et à nos emplois du temps chargés. Mais sachez qu’on fait le max, quitte à vous faire des rattrapages bonus.

3 thoughts on “Manchester City – Arsenal (2-1) : La Gunners Academy livre ses notes

  1. Scandaleux de nous laisser sans nouvelles ! Fidalbion démission.

    Bon, sinon, le gros coup de moins bien et l’impression de ne pas voir jouer son équipe qui n’arrive même plus à gagner, je connais un peu ça depuis 6 mois. Couraïdje comme on dit chez vous.

  2. Ox, je le trouve pas mal depuis le début de la saison avec en plus 2-3 actions décisives à son crédit. Donc, bon, tenter le coup de le faire entrer pourquoi pas (genre on sait jamais, il pourrait en mettre une sur la tête de Giroud).

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