Marseille – Montpellier (0-2) : la Paillade Académie change de slip
Au moins au Vél d’Hiv, ils savaient s’aligner
J’ai eu cette illumination dans la file easy order du McDonald’s du parking du Carrefour du coin, coincé entre trois adolescents prépubères attifés comme des clowns pédérastes et une famille de sombres cons dont le gamin braillard me tirait les jambes constamment. Je me suis dit, entre deux low kicks expédiés dans la face de cette salope de gosse : c’est ça, la vie.
Pastis, bières, cacahuètes. Le soleil rasant qui vient se heurter aux carreaux du double vitrage. Les baluchons en liberté sous la toile du short. Et les petits en fond qui foutent le casque aux Sardines. Voilà. Épicure peut ranger sa toge de Nîmois et aller en enfiler une autre, plus jeune, plus masculine. Le bonheur c’est ça. Le bonheur, c’est le dimanche 17 août 2014.
On fait quand même un petit bisou au gros crapaud en jogging assis comme un con sur sa glacière. Peut-être que ça le transformera en un truc moins chiant pour les voisins suceurs de poiscaille. Peut-être qu’il pas eu assez de bisous, Marcel le Jobastre, et que sa maman en Argentine lui caressait le tafanari à la trique.
Mais dites, les têtes d’anchois, une consolation. Vous avez bien pu vérifier que votre nouveau stade a une bonne acoustique, ma foi, en sifflant comme des pinçons vos encatanés de joueurs. On veut même bien se cotiser pour payer un maillot à Bibi phoque pour qu’il arrête de chouiner dans son bandeau plein de sang.
Voilà, pour notre part, on est bieng. On va aller faire un nul dégueulasse à la maison contre Metz, histoire de continuer à être Montpellier. Et puis, il nous reste des joueurs à perdre. On a bien le temps de caguer plein de matches, de végéter dans le ventre mou. On en a rien à péter, pour tout vous dire, une saison commencée par un victoire au Vélodrome ne peut être que plaisante.
Sur notre route, il y a eu du mouve, de l’aventure dans le movie, une vie de roots. You are the kings of the divan, qu’elle nous a dit en passant. WE ARE THE KINGS OF THE DIVAN.
Les notes :
Jourdren (4/5) : imbattable, sur les premiers comme les seconds ballons. Quand on pense qu’il estimait être à mi-chemin entre la crevette et Mandanda, il y a encore deux ans de cela… Il est désormais bien meilleur que son homologue crépu.
Deplagne (3/5) : merde, on a paumé le chevelu de la semaine dernière. Bon, si c’est au profit d’un Mathieu qui muselle des bonshommes comme André Ayew, ça va.
Hilton (4/5) : décidément, fallait pas le home-jacker.
El Kaoutari (4/5) : il a pris sa revanche sur Charles André-Pierre Martel, qui le narguait depuis 732. Et quelle passe décisive mes aïeux.
Tiéné (2/5) : un Tiéné vaut-il mieux que deux Morel? Ce n’est pas si sûr.
Martin (3/5) : et l’autre con qui veut nous expliquer qu’un Martin, ça ne sert à rien. NÎMOIS!
Stambouli (4/5) : mais quel joueur, quelle envergure, quelle présence dans l’entre-jeu (et non pas dans l’entre-jambe, je parle pas de Lavezzi). Swansea le veut? Ma vaffanculo, vous nous avez déjà pris Federico Fernandez! On va peut-être se calmer.
Lasne (3/5) : appliqué, mais faudra lui mettre une carotte dans le couloir pour qu’il s’y engouffre davantage.
Sanson (4/5) : CATAPULTA! Le ballon au fond des filets.
Mounier (5/5) : buteur, passeur, il s’est réveillé de son somme dans la farine pour notre plus grand bonheur.
Barrios (3/5) : c’est pas si mal, pour une première à l’arrache. Il y a du Rolando Bianchi en lui.
Les remplaçants :
Camara : il s’est fait dribbler par le terrain sur sa seule occasion. Merde quoi.
Ribelin : il s’est fait la coiffure de Cabella déjà. C’est un début.
Congré : c’est pire que de chambrer à ce niveau-là.
La bise, méridionale et vigneronne,
Loulou et Marcelin.
Vous auriez pas pu faire entrer Congré plus tôt, bande d’encatanés que vous êtes ? Là, en deux minutes, il n’a rien pu faire pour nous, pour une fois.
Putain c’est génial. Je veux envoyer ces écrits dans les plus grandes maisons d’édition pour leur montrer qu’il n’y a pas que Bégaudeau en grande plume footballistique.
Stambouli est en train de prendre une nouvelle dimension. On voit qu’il bosse fort ! (vous l’avez ?)
Camara : il s’est fait dribbler par le terrain sur sa seule occasion. Merde quoi.
Bel équilibre général, le « merde quoi » final ne gâchant rien.