Metz – Guingamp (1-3) : La Metz Que Un Club Académie repart en thérapie

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Alors que revoilà la sous-préfète.

Moien les Raoudis,

Ca commençait à faire un bail, n’est-ce pas ?

Je dois dire que vous m’avez presque manqué, tas d’ingrats. Il s’est passé un paquet de saloperies depuis la dernière fois. Si l’on attendra sagement la fin du mercato pour décrypter le plan diabolique de Bernard Sauron pour tous nous emporter avec lui dans le néant, nous devons nous arrêter sur l’Affaire (avec un grand A, comme dans « Ah putain c’qu’il vient de nous mettre l’enflure ») qui a secoué le début de mercato Grenat. Oui, Ismaïla Sarr s’en est allé. Notre Speedy Gonzales de la Savane, notre TGV Sénégalais, notre diamant noir, Izo Sarr n’est plus. Il est parti rejoindre les landes délétères et empoisonnées de la Bretagne. Là où on saccage le football, où l’on répudie l’idée même de bonheur. Là où on l’on couche avec sa soeur et se nourrit d’échalotes. Là où l’on perd des finales face à l’En Avant Guingamp. Au Stade Rennais Football Club.

Regardez moi ça comme il respire la joie d’être parti

Certes, il fallait s’y attendre. Oui, on nous avait promis une « somme astronomique », et celle-ci atteint quand même 20 millions d’euros (bonus compris). Pour un gamin de 19 ans qui a joué 6 mois avec des godasses trop petites, c’est pas si mal. Et si Nanard Serin a fait péter les scores et explosé le record de vente du club, c’est sans doute qu’il a un plan. Car mettons nous bien d’accord, on ne balance pas sa plus belle entrecôte au premier chien galeux qui passe, sans s’être assuré qu’on a de quoi bouffer derrière. Bernard nous serine qu’il a la volonté d’installer le club entre la 10e et la 14e place et à moins qu’il ne souhaite seulement poser son cul sur un gros tas de pièces d’or, il a désormais les moyens de débloquer ses ambitions et faire venir le granttatakan tant attendu.

– Hahahaha. Pauvre enculé naïf. 

– Je… Euh, hein ?

– Tu m’as très bien entendu. Tu n’es qu’un infâme sac d’étrons suintant de frêles et débiles espoirs.

– Mais… Mais non. Tout cela fait parti d’un plan qui nous dépasse. La direction sait ce qu’elle fait, et d’ici peu de temps nous serons tous rassurés, j’en suis convaincu. Et vous êtes qui d’ailleurs ?

– Je suis Toi, tas de merde scélérat. Le Toi lucide, réaliste, infiniment plus brillant et moins mièvre. Le Face de ton Pile. Le Deuch de ton Kast. Et ouvre donc les deux fentes crasseuses qui te servent d’yeux. Vois que ton club court à sa perte. Ton libidineux Président n’a pas su conserver Sarr, et encore moins Diabaté ! Mieux encore, il a fait venir Nolan Roux. Il se gausse éperdument de ton supportariat fragile et crache sa bile sur tes vains rêves. Et aujourd’hui, c’est la trépanation anale qui t’attend contre Guingamp. Hahahahaha.

– Deuch… Mais c’est impossible, tu es décédé ! A moins que tout ceci ne soit qu’un rêve…

– Détrompe toi Kast, je suis bien là, je l’ai toujours été. Nous avons toujours été réunis, pour le Meilleur et le Pire. Puisque le Meilleur et le Pire, c’est ce Putain de club. Le FC Metz. 

– Ce psy s’est bien foutu de ma gueule…

 

1re journée : FC Metz – EA Guingamp

Histoire d’honorer la tradition, votre Serviteur schizophrène s’est rendu à St-Symph’ pour ce premier match de la nouvelle saison de Ligue 1 Conforanal. Afin de mesurer l’étendu des dégâts, quoi de mieux que s’installer aux premières loges ?

Après 4 pintes à la brasserie du Stade, c’est l’esprit embrumé que nous avons essayé de comprendre la compo. Dans un ersatz de 4-3-3, Hinschberger nous jette sa première compo à la tronche sans scrupule ni vergogne. Exit les raclures Mandjeck et Doukouré, partis sous d’autres cieux Tchèques et Espagnols, pour l’entrée en gamme de Geronimo Poblete, milieu argentin transfuge d’un club cher à horsjeu.net (l’Atletic Club Colon). Il seconde Diagne, en soutien du divin chauve Cohade. Devant, la jambe et demi de Jouffre et Gauthier Hein viennent entourer la première de Nolan Roux.

Metz Que Un Match

Le Meilleur, d’abord. Qu’elle fut belle cette entame. Une équipe séduisante, en place, trouvant les espaces et les combinaisons. Du jeu en triangle, des appels, des dédoublements réussis, tout pour réveillé la trique de tous les forcenés du mercato. On n’avait sans doute pas vu aussi beau football à Saint-Symph’ depuis la chute du Mur. Et c’est une action Made in Sainté qui concrétisera la domination Messine. Sur le côté droit, Jason Cohade Statham adresse une merveille de centre pour Roux, qui n’a plus qu’à jeter sa tête pour envoyer la gonfle au fond des filets et faire s’embraser le Stade pour ses débuts, 1-0 (14e).

On attendait la suite avec excitation, le chibrocoptère ronronnant, prêt à démarrer pour aller survoler la plaine de jeu. Mais c’est l’arrêt total du moteur. Les plombs disjonctent. La chute dans le peloton. Le château de carte qui s’effondre. La cabane qui tombe sur cet abruti de chien. Le chibrocoptère collapse et vient s’écraser la gueule dans la pelouse. Balliu, compensant l’absence totale de pressing de Jouffre, dézonne et se retrouve dépassé. C’est Bisevac qui tente de le couvrir, et cartonne Coco dans la surface. Une aubaine de penalty, que Briand ne se privera pas de transformer, 1-1 (39e). L’arbitre s’en mêle lui aussi. Oubliant une faute évidente devant la surface Bretonne, sa fantasque matriarche reçoit alors du quolibet pour les 20 prochaines années (43e).

Le Pire ensuite. Si les intentions furent louables dès la reprise, elles n’en accouchèrent rien de plus concret qu’une grosse gastro. Une première alerte de Briand témoigna d’un début de débâcle annoncé. Persuadé d’avoir doublé la mise, son but fut refusé par l’arbitre pour une faute un tantinet litigieuse (63e). Les Messins, cramés comme une équipe encore engagée sur 4 tableaux en plein mois de Mars, coulent inexorablement. Un modèle de contre Guingampais et conclu par l’entrant Blas, 1-2 (71e), suivi d’un plat du pied sécurité de Diallo au milieu d’une défense apathique et d’un Didillon cataclysmique, 1-3 (83e), parachevèrent le désastre local.

Se rappelant à de bien piètres souvenirs de la saison dernière, le Metz Que Un Club lance sa saison de la pire des manières. Si la première manche donnait de quoi espérer, la seconde nous a servi de massif coup de boutoir dans nos fragiles fondements. Elle a surtout pu mettre en exergue que l’effectif est cramé, que la préparation physique a dû être merdique, qu’il manque un vrai détonateur devant, que la défense est toujours d’une rigueur totalement anale et que notre gardien est hémiplégique. Tout un programme pour se déplacer à Bordeaux.

 

Metz Que Des Notes

Didillon 2-/5 : Il parait que t’as réussi ta prépa mon bonhomme. Et bien on se demande ce que ça aurait été si tu l’avais loupé…

Assou-Ekotto 3+/5 : Une première période de patron, combinant une superbe lecture du jeu avec des retours défensifs décisifs. A trainé le poids de la caravane ensuite.

Falette 2/5 : Rappelez-moi, c’est lequel le plus jeune de nos deux centraux déjà ?

Bisevac 2/5 : Révélateur de la suite des événements que ça soit le capitaine qui provoque le penalty et flingue le moral de l’équipe.

Diagne 3-/5 : Bien placé, bon récupérateur, aucune lucidité et aucune technique. Le Matuidi du pauvre.

Remplacé par Diallo (76e) : Mmmh… Non. 

Poblete 3/5 : Quelques ballons perdus, mais globalement une belle première avec un apport technique intéressant. Merci l’Indien.

Jouffre 2/5 : Un match de football dure 90 minutes. Ceux de Yann durent au maximum 60 minutes. Et ne se passent jamais en défense.

Hein 2+/5 : A tenté de tenir son couloir défensivement. Alors qu’on l’attendait offensivement.

Remplacé par Niane (59e) : Petit bonhomme, c’est pas Diabaté. Petit bonhomme c’est pas Ismaïla. Alors muscle ton jeu Ibrahima, sinon tu vas au devant de grandes déconvenues. 

Cohade 3/5 : Une passe dé’ et un match de chien fou, comme d’habitude. Jusqu’à la 60e, comme tout le monde.

Roux 3/5 : D’après ses stats, c’est un but tous les 4 matchs. Rendez-vous contre Caen pour le suivant donc. Une belle première cependant, où il n’a pas compté les efforts.

Remplacé par Mollet (70e) : Vous êtes sûrs qu’il est entré sur le terrain ? 

 

Hinschberger 1/5 : Quand on change de dispositif à chaque nouvel entrant, c’est clairement qu’on sait pas ce qu’on fait, non ? D’abord 4-3-3. Puis 4-4-2. Et puis non 4-3-3. Oh et puis merde, 4-4-2. Si c’est sensé rassurer l’équipe et déstabiliser l’adversaire, c’est tout l’inverse qu’il s’est produit. Le choix des ailiers est d’ailleurs proprement hallucinant.

 

Le prochain match : On se déplace à Bordeaux, qui vient de faire nul à Angers. Ca va sentir le grand football tout ça.

Kast & Deuch

 

L’avis d’en face : Chez le poète Gwen Tagrenmer. Garanti sans trucage et interdit aux moins de 25 ans.

On n’hésite pas à aller soutenir les copains qui se lancent, sur Lets Go Metz, avec de l’interview de Balbir qui fait plaisir. 

Votre Serviteur est trouvable sur le Touiteur, pour continuer à s’insulter entre gens biens.

Et bien sûr, abonnez vous. Il le faut, pour financer ma thérapie.

2 thoughts on “Metz – Guingamp (1-3) : La Metz Que Un Club Académie repart en thérapie

  1. Défaite contre Guingamp, références au cyclisme et à Denis Balbir…je ne suis toujours pas près d’apprécier votre club, quand bien même il est représenté par vous, monsieur Deutch.

  2. J’essaie d’explorer de nouveaux horizons cette saison. Ca risque d’être douloureux.

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