Montpellier – Ajaccio (2-0) : La Paillade Académie ivre ses notes

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C’est où la fête ?

 

C’était tellement plus simple avant, mon mec habitait Châtelet. Mais depuis, j’ai rompu.

 

Il courrait comme après la femme de sa vie, rebondissant sur chaque passant comme une boule de flipper, Corinne Charby dans les esgourdes. Chaque mètre de plus enfonçait sa respiration dans les limbes saccadées, à la manière d’un fumeur de roulées déclamant du Henri Salvador (mort trop jeune d’ailleurs) en attendant que cesse l’indécision. Il courrait vers l’existence, vers cette finitude mise à portée des caniches, dévalant les pentes des seins justes, colline érotique que seuls les plus mélomanes peuvent apprécier à sa simple valeur.

Et voici la pluie qui vient sauvagement lui frapper la face, comme un souvenir lancinant qu’un crieur touareg vient t’hurler au pif pour te rappeler que tu l’as laissée filer, la salope.  Et pourtant il continue sa folle course, sans se retourner, sans reprendre son souffle. Il voit les rues défiler de sa vue défaillante sous l’effort, il voit presque flou mais il ne s’arrête pas, préférant mourir sous les tirs d’obus de l’apoplexie plutôt que d’abandonner.

Il tentait de retrouver dans les méandres de son esprit les quelques bribes de souvenirs du trajet qu’il devait emprunter pour parvenir à Trion, cité radieuse et accessoirement havre de paix pour les dégénérés dans son genre. Il ne réussissait jamais à saisir ces morceaux d’archive mentale et pourtant il parvint très vite au portail de la cité. On bénit parfois des actions extèrieures pour leur application à sa propre vie quand il ne s’agit purement et simplement que d’une réalisation du subconscient. Son mécanisme psychique avait tout simplement pris le relais de sa réflexion défaillante.

Et il frappa de toutes ses forces sur la grille de l’entrée. Personne ne venait et le portail restait désespérément clos. Il renouvela plusieurs fois les coups sur l’édifice de ferraille, sans résultats. Se laissant glisser contre celui-ci, il consulta sa montre et poussa un soupir de désespoir lorsqu’il vit l’heure avancée. Il allait encore tout rater alors qu’il s’était donné du mal pour trouver Trion, il allait encore une fois finir dans un bar à s’abreuver de cervoise, attendant avec un espoir fou qu’une de celles qui font le soleil viennent lui chanter la sérénade des jours heureux.

–       Hé vous là !

Il se retourna et bondit sur ses pieds. Un petit homme l’avait hélé depuis la grille et l’observait maintenant sous toutes les coutures.

–       Que voulez-vous ?

–       C’est bien ici Trion ?

–       Que voulez-vous ?

–       Euh… je… on m’a dit qu’ici je pouvais voir un … enfin vous savez.

–       Qui vous a parlé de cet endroit ?

–       Mister Steak.

Le petit homme écarquilla les yeux en entendant ce nom.

–       Mister Steak est mort. On l’a assassiné dans l’ascenseur ce matin.

Il avait prononcé ces paroles avec une telle peine que des larmes commençaient à rouler sur ses joues. Après quelques secondes passées à s’essuyer, il ouvrit le portail et l’invita à entrer. Il lui pria de bien vouloir le suivre et le guida jusqu’à un pavillon dont l’état de vétusté le frappa tout de suite. Lorsqu’il y pénétra à la suite de son petit guide, il compris pourquoi on lui avait parlé de “la cité du décalage” : l’intérieur était décoré avec faste, les tentures  dorées cohabitant avec les peaux d’ours polaires qui pavaient le sol. Le petit homme se retourna vers lui.

–       Quel est celui que vous désiriez ?

–       Montpellier-Ajaccio.

–       C’est la troisième porte en partant du fond du couloir.

Il se dirigea vers celle-ci.

–       Attendez ! Vous ne m’avez même pas dit votre nom.

–       Marcelin.

–       Marcelin comment ?

–       Marcelin Albert.

 

 Les notes : 

Jourdren (4/5) : mes couilles sur ton nez, ça fait le dindon; ma bite sur ton front, ça fait le poney. Un très bel arrêt couché qui justifie à suffire une telle note.

Deplagne (3/5) : izicatchfordegolkiperwattaaacrakeeer.

Hilton (4/5) : présente-moi ta femme, tu sauras pourquoi t’as des cornes. Parce que je suis un beau gosse de la défense centrale.

Congré (3/5) : Congré mal gré, il fait un match correct si l’on met à part une apathie certaine sur quelque passe en retrait.

Tiéné (4/5) : fameuse fausse-patte du pays de Galles où l’on se gratte. Finalement aussi intéressant que Bedimo dans le camp adverse.

Stambouli (4/5) : petit match pour lui, grand match pour l’humanité; comprenez : Benji est un surhomme.

Marveaux (4/5) : c’est carrément devenu un créneau des remparts, par dessus lequel les hommes de ronde versent de l’huile bouillante et dressent un autel à la barbarie.

Sanson (4/5) : la relève de Cabella est assurée, foi de canaille.

Cabella (4/5) : aucun respect pour sa ville, c’est sale on dirait Jean-Michel Jarre.

Mounier (3/5) : ça va qu’il marque, ce con. Ça rattrape une prestation aussi dégueulasse qu’un Nîmois en threesome avec deux handicapés parisiens.

Niang (3/5) : une passe décisive à l’actif du nègre qui pèse sans courir, comme sa mère.
Les remplaçants : 

Camara : il a failli frapper, encore, ce con. Enfin, il a frappé, mais à côté.

Montaño : si le buteur de la Paillade c’était vraiment lui, on aurait une différence de but de -540.

Martin : perruche.

 

A part ça :

-Roland Courbis a été condamné jeudi dernier à 30 000 euros d’amende pour abus de bien social, après avoir touché 100 000 euros venant des comptes d’une entreprise. Marcel Salerno, ex-président de Cannes et actuel de Arlavignon, est dans le coup également. De là à l’association de malfaiteur, sans parler de mafia, y aurait quand même un cousinage !

– M’baye Niang a été condamné ce lundi à 18 mois de prison avec sursis pour conduite sans permis, mis en danger de la vie d’autrui, délit de fuite et diverses autres infractions au code de la route. Patrick Balkany likes this.

– L’opération Géraldine étant bien avancée, les services secrets du Funiculaire ont démarré hier l’opération Margarine.

– On est toujours sans nouvelles de Bouli, agent immobilier de chez FNAIM qui travaille toujours très tard le soir. Si vous l’avez aperçu, veuillez le signaler à la brigade du Nikoumouk. Il porte une femme de 120 kilos qui sent des aisselles et n’a en guise de pantalon qu’une serviette Eurodisney tachée de sang. Mobilisez-vous, c’est un ami.

 

La bise, méridionale et vigneronne,

Loulou et Marcelin. 

1 thought on “Montpellier – Ajaccio (2-0) : La Paillade Académie ivre ses notes

  1. C’est vrai que la combo judiciaire Courbis/Niang fait plaisir. Mais il y a un truc qui me choque et m’intrigue profondément avec le MHSC, c’est de voir que Tiéné peut effectivement jouer au foot. Y a vraiment des trucs pas nets qui se trament du côté de la Paillade.

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