Montpellier-Lille (3-0) : la Paillade Académie boute le Nord

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Ubi concordia, ibi victoria.

 

Au début, on a cru à une vue de l’esprit. Une sorte de mirage en kaléidoscope, un amas de pixels exotiques qui brise instantanément la cornée. Les couleurs dansaient en saccades, comme prises d’une épilepsie frénétique n’en finissant plus. Les malaises se multipliaient, les aveugles pullulaient, l’hôpital psychiatrique bien connu de La Colombière affichait complet. Attaque chimique ? Tentative de déstabilisation de la part de nos adversaires ? Tout le contraire. L’arrivée d’un nouveau coryphée en ville pour guider le choeur pailladin, paré de ses chemises bariolées.

Le zélote Zakarian a redressé le club du Clapas. Sceptiques nous étions hier, optimistes nous sommes désormais. Nul besoin de revenir sur ces bons résultats contre les gros poissons de la petite mare ligaine. Voilà désormais qu’on en plante trois dans un match ! Le nautonier arménien conduit bien son navire, déjouant les écumes, courbant l’échine de la coque face aux attaques, hissant avec une minutie patiente la grande voile de la magnificence.

N’oublions pas de reconnaître qu’en face, c’était la débandade. D’abord avec les jours précédents où a été débarqué à grand fracas le cacique argentin, puis cet étonnant quatuor discordant qui, samedi soir, était pelotonné dans un coin du banc, loin des joueurs, loin de la vérité donc. Sur le terrain ensuite, où une pantomime de football a bien suffi pour prendre la foudre de toutes parts. Sans défense, sans mordant, on ne peut qu’endosser le rôle de la proie.
Encore plus lorsqu’on est chassé par un carnassier aux tuniques pétaradantes.

 

Titulaires :

Lecomte (3/5) : rien à se reprocher, dans tous les sens du terme.

Roussillon (5/5) : Philippidès majestueux dont la course s’arrête là, dans les filets, au firmament de la gloire.

Mendes (3/5) : propre et net, technicien de surface appliqué.

Hilton (3/5) : quand il prend un carton, c’est un match mi-figue mi raisin.

Mukiele (4/5) : bon sur le jeu de pomme, dur sur l’homme, match à la bonne.

Aguilar (5/5) : chien fou au coup de collier dévastateur, une activité débordante et des touches de balle digne des plus grands concours canins.

Lasne (5/5) : von Karajan du pré vert samedi, baguette tendue, symphonie en si majeur.

Sessegnon (3/5) : esseulé car tout passait par les côtés, quelques bons ballons dans la profondeur.

Skhiri (3/5) : maman sereine saluant les enfants prodigues partis à la baignade.

Ninga (4/5) : fulgurant passe-muraille emportant la brique jusque dans le but ennemi.

Sio (4/5) : placé de manière idoine, pied tendu à bon escient, serait-il donc bien un attaquant ?

Remplaçants :

Mbenza : poom poom short.

Cozza : a mis de l’huile.

Piriz : voûté comme un moine.

 

Il faut écrire chez nous. C’est une obligation vitale pour qui se targue d’être auteur. Viens.
Apparemment, c’est aussi de bon aloi de faire sa propre réclame. Je suis sur le maillage communautaire à l’oiseau bleu. Si j’y suis, si toi aussi, si tu me suis, suis-moi. .

Le bisou vigneron,
Marcelin Albert.

 

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