Nîmes-Nancy (2-2) : La Chardon à Cran académie revient de la plage.

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Y a pas de quoi en faire des caisses.

Salut les catins,

Après une victoire sur le fil en coupe moustache contre Chateaurouquemoute, et une autre victoire écrasante 3-0 à Picot en championnat sur des bouffeurs de galette-saucisse sans ambition ni repères (mais avec un académicien qui sait tirer les larmes dans les chaumières), l’Europe du monde du football ne s’en remet pas : Nancy propose du jeu, l’ASaNaL écrase le championnat de Ligdégueu du haut d’une défense invincible, d’une attaque efficace, et de l’avantage indéniable de finir toutes ses rencontres en supériorité numérique (trois cartons rouges adressés à nos adversaires en trois matchs). Même Rigobert Pirès, peu avare de moqueries depuis la reprise, rend hommage à notre vaillance à travers l’étalage impudique de son complexe d’infériorité en ouverture de son académie ; trop obnubilé par la menace bien réelle que représente l’ASaNaL face à l’hégémonie en forme de pétard mouillé de son club gras ou lisse, dont le symbole est – parlons-en – un hybride entre un étron obèse et une salamandre mi-cul-de-jatte, le malheureux graoully en oublie presque de parler de son équipe. De même, trop occupé qu’il est à ignorer sciemment que le sponsor maillot de son club évoque éhontément la pointe de vitesse de Kévin Lejeune, il charge le nôtre sans se douter que ce dernier rend hommage à qui est naturellement équipé pour vivre un orgasme (ce à quoi la nature a refusé l’accès à la frontière de la Moselle, tout comme le nuage de Tchernobyl, mais pas comme Amido Baldé).

On lit aussi de navrants quolibets que je ne me fatigue pas à relever ici : après tout, il sera temps de reprendre la haine ancestrale qui nous lie en temps voulu, puisque, bien conscients que nous ne pourrions monter une fois encore en Ligain, les fiers partenaires du Républicain lorrain ont décidé de nous rejoindre pour une nouvelle année en acquérant chèrement leur montée en Ligue d’eux. Enfin, en Ligue de Nous.

De notre côté, nous devons moins notre stagnation dans l’étage du dessous à notre manque de talent qu’à d’immondes tractations entre deux clubs qui ont, à force de talent juridique, réussi à maintenir leur accession pourtant hautement suspecte en Ligain pour l’un, et leur maintien en Ligue 2 pour l’autre. A Caen et Nîmes on n’a pas de football, mais on a des avocats.

Ainsi, tandis que Caen avec son palmarès aussi large que le prépuce de Rigobert Pirès (Shalom à toi) joue toujours dans un championnat trop grand pour lui, Nancy avait le loisir insondable de se déplacer dans le sud pour affronter les fils de pute du Nîmes Olympique.

Les chardons se présentent au top de la confiance sur un terrain géographiquement douteux. Fi des gros tas de merde que les paysans du coin ont déversé sur le terrain abo-minable des Crocodébiles en guise de protestation contre l’exploitation du gras de cagole dans les plats cuisinés des cantines nimaises : on jouera tout de même, a décrété l’arbitre. Une prise d’information subsidiaire me renseigne sur le fait que ce ne sont pas des éleveurs de porcidés et autres électeurs aux choix suspects qui ont provoqué ce désastre, mais bien une innocente maladie de peau de l’herbe qui a décidé d’élire domicile dans le coin à cause de son « nulotropisme » (qui aime la nulitude – source Doctissimo). Ceci explique cela.

Afin de répondre à la médiocrité, rien de tel que l’excellence : Pablo aligne tout ce qu’il a de noir, bronzé, basané, dans une contrée où la xénophobie et Jean-Jacques Bourdin (parrain de notre adversaire, et marraine d’un petit babouin manchot aux yeux bien bleus, mais au code génétique bien douteux) s’épanouissent comme le chômage en Lorraine :

Guy Georges Roland N’dy Assembé prend bien sur place dans les buts, puisque la nullité se répand en cercles : le joueur le plus éloigné du rond central se doit donc d’être du niveau le plus proche des joueurs qui prennent pied de l’autre côté.

Julien Cétout, Mickael Chrétien, Clément Lenglet, Vincent Muratori, dits « les inexpuganables» (au féminin) depuis leur éblouissante série de 1 match sans prendre de buts, sont la ligne de défense du moment.

Au milieu, tout ce que compte le sud en suprématistes les attend : Youssef Ait-Benaaser, Dialo Guidileye, Jonathan Iglesias. Un bougnoule, un nègre et un bouffeur de piments : on entend déjà nos hôtes gueuler que ces mecs là sont venus pour plastiquer le pont du Gard et foutre en l’air leurs arènes antiques au nom du choc des civilisations.

En attaque, le grand Junior Dalé Maurice, et le gros Anthony Robic prennent place sur les ailes, tandis que le toujours vert Youssouf Hadji se charge de mener la troupe vers un nouveau succès. De préférence en arnaquant le classement du fair-play, comme il le fait quand il n’est pas très inspiré. Ça fonctionne depuis quelques rencontres, alors pourquoi ne pas continuer ainsi, mon bon Youssouf ? Piétine leur les glaouïs, à ces rustauds. Que les glaouïs en question soient difficiles à trouver importe peu : c’est devenu une affaire personnelle, désormais.

MÔTCH

-15 Effectivement, on constate les bienfaits d’une pelouse naturelle quand elle est entretenue par des tanches bourrées au pastis du matin au soir. À ce compte-là, on hésite entre appeler Cantona pour qu’il vienne coacher à la place de Pablo pour le tournoi de beach-soccer, ou carrément demander conseil à Tiger Woods pour savoir comment on sort proprement une balle d’un bunker. Tout cela n’arriverait jamais à une pelouse sainte et éthique…

 

Le jardinier a laissé un petit message d’accueil aux joueurs de couleur de notre effectif. Sympa.

-10 Petit retour sur les aberrations que sont concernant nos adversaires : suite à diverses affaires jugées avec force compétences par des instances cherchant encore le sens du mot « triche » dans un Petit Robert 6 ans (ce n’est pas sale, c’est un dictionnaire), le Nîque Olympine a été condamné à démarrer la saison avec un total de points négatif. Ceci les place donc théoriquement à la troisième place de Natianal, d’où tout être correctement constitué souhaiterait ardemment qu’ils ne puissent jamais sortir.

-5 Le stade des Costières, écrin privilégié du football mondial, accueille exactement 198 spectateurs en ce bel après-midi de fin de mois d’août. Un remix RFM de « Toreador, ton cul n’est pas en or »  accueille les joueurs. Un haut lieu du sport, on vous dit.

1 Coup d’envoi pour Nancy, au milieu d’une dune. Lenglet allonge le jeu d’entrée, Iglesias réceptionne et part en dribble, puis il obtient un corner. Ce sera la dernière décision arbitrale en notre faveur.

2 Première occasion pour Nancy, avec Robite qui récupère une passe en retrait mal assurée d’un clodo nîmois, et qui file au but immédiatement. Sa frappe croisée est cadrée mais pas assez appuyée. Un type nommé Michel s’en saisit.

4 Guidileye fume un nîmien d’un sombrero au milieu de terrain ; c’est si simple, le foot, quand c’est joué par des êtres humains. Ndy s’échauffe en balançant un dégagement directement dans les bras du gardien adverse. Toujours au niveau, Roland.

5 Les ballons ressortent bien, en particulier grâce à Ait-Benasser, qui fait remonter l’aura de Marion Marechal Le Pute dans la région.

6 Certain tocards s’essayent à passer Clément Lenglet. Puis ils se demandent où est passé le ballon, une fois qu’ils se rendent compte qu’ils courent dans le vide, un peu comme le reste du temps.

8 Hadji contrôle un ballon qu’il s’emmène dans la foulée vers le but adverse, puis il se pète la gueule comme une merde, fauché par une motte de terre ; inspiré, un Nimais l’imite dans la foulée, mais cette fois, l’arbitre donne un coup-franc juste devant notre surface. Le Crado s’élance, et frappe comme il frapperait sa femme : le ballon passe le mur du son au moment où il survole Issoudun.

10 Robic tricote un pull sur le côté et obtient un corner. L’arbitre offre un 6 mètres à Nîmes.

12 Hadji obtient un coup-franc suite à l’attaque au hachoir d’un Nimais. Robic expédie sa frappe à Arles. Sur le dégagement, l’avant-centre de Nîmes est lancé plein axe, et se retrouve seul face à Ndy, mais il écrase trop sa frappe. Coit Bennasser calme tout le monde à l’aide d’une faute aveugle.

14 But pour les enculés d’en face. Le long de la touche à droite, les Ni Toi jouent un coup-franc rapidement, profitant de la saine complaisance de l’arbitre, et du replacement désordonné de la défense nancéienne. Le cul bordé de brandade de morue, Fabre est tout content de voir que son centre est devenu une frappe par l’opération de son talent proche de celui du jardinier de son club. Ndy tente d’attraper une mouche à merde qui passait par là. Au top de ses réflexes. 1-0.

16 Robic est très entreprenant, mais subit des prises à sept sur chacune de ses accélérations, ce qui limite un peu son impact. Cela n’empêche pas son équipe de faire preuve d’ambition, et de tenter de combiner. La qualité du terrain rappelle à tout le monde qu’on est bien en Ligue 2.

18 Les sauriens, fort sots et bons à rien, s’offrent une bonne période contre toute attente, en multipliant les frappes. Leur tactique pour creuser l’écart semble d’épuiser Ndy en le forçant à aller chercher des ballons innombrables en tribune.

19 Egalisation logique et méritée pour nos vaillants compagnons. Robic reçoit le ballon à droite, lève la tête, ignore le regard suppliant du latéral au rabais qui tente de revenir sur lui, et expédie un centre dans les cinq mètres cinquante. Lancé plein axe, Junior Daleux se présente mort de faim au milieu des plots adverses pour croiser parfaitement sa frappe dans le petit filet opposé de Michel. 1-1.

22 Cétout récupère un ballon devant sa surface. Vexé, un croco tente de l’exciser. Jaune. Je vous parle un peu de notre nouveau plan de jeu : la stratégie de la saison dernière quelque peu éventée (longue passe vers Dalé, déviation de la tête de ce dernier vers Hadji, exploit personnel puis but de Youssouf), Pablo a décidé de faire jouer la fibre « compensation » du corps arbitral cette saison. Un plan sur deux ans consistant en se faire avantager dans le jeu par les officiels de manière à excuser toutes les décisions défavorables qui ont été prises contre nous la saison dernière. Un petit démon sur mon épaule m’indique que je devrais donc cesser de bâcher les nobles hommes en noir qui en prennent plein la gueule à longueur de temps dans les colonnes de la presse de qualité.

25 Lenglet se fait sanctionner par ce fils d’aveugle de raclure de sous-merde d’arbitre à cause d’une simulation grossière d’un croco près du poteau de corner.

27 Pause fraîcheur. Un petit rouge, quelqu’un ?

28 Hadji le second cherche le ballon en permanence, en arpentant tel un nomade berbère toute la longueur de la ligne de but. Il veut marquer. La Lorraine, le monde, le veulent aussi. Mais altruiste, et bon capitaine, il sait aussi offrir de savantes déviations à ses partenaires et disciples. Sur celle-ci, Robic tente une papinade qui se transforme en Bakayoko.

30 Iglesias tente une percée tout seul. Une taupinière lui enlève le ballon. Hadji se fait descendre dans l’axe. Pour l’arbitre, il a trébuché sur une taupinière. On se demande si l’arbitre ne pourrait pas l’expulser, la prochaine fois.

32 Ndy s’illustre avec cette relance de pupille asthmatique qui met Cétout en difficulté sur le côté droit. Après réflexion, Pablo Correa range sa pipe à crack et décide de maintenir sa confiance envers son gardien titulaire. Envoyez vos dons à l’adresse suivante : unecurepourPablo@toxicom.uru

34 N’empêche, il est bouillant, le Robic. À tel point qu’il se fait systématiquement descendre, et qu’il gagne même un coup-franc. Le ballon est perdu.

36 Aveuglé par son propre talent, le même Robic fait nimp. Puis Iglesias l’imite, et c’est un festival de gaudriole. En bouquet final, Dalé se fait occire à coup de batte à clou dans la surface. La balle est rendue à Nîmes.

38 On voit même du vrai football aux Costières, avec cette belle volée d’un gars d’en face, captée par Ndy au prix d’une jolie envolée. L’humour revient bientôt.

45 Suite à une attaque façon baston de rue par trois adversaires, Robic obtient encore un coup-franc. Il se charge de bien le tirer dans la surface adverse, mais l’arbitre rétablit l’équilibre, en rendant le ballon au Nimiens.

47 Faute aussi utile que Pierre Ménès de Lenglet dans le camp adverse. Il est sanctionné du premier jaune de la saison de l’ASaNaL par l’arbitre. Ceux contre Vincent Muratori ne comptent pas, ils sont attribués d’avance au début de la saison.

Mi-temps

46 Reprise. Hadji tombe trois fois en sept secondes. Il a laissé ses crampons « sable » au Maroc.

47 J’ai à peine le temps de me relire en constant que je charge quand même un peu l’arbitre, que le gardien nimesque s’autorise une main hors surface dans la plus grande indifférence. De mieux en mieux.

49 Sur chaque coup de pied arrêté, l’arbitre siffle, le ballon part, puis l’arbitre siffle à nouveau pour rendre le ballon à l’équipe adverse. Autant ne pas donner le premier coup de sifflet, me dis-je naïvement.

51 Iglesias trouve Robic dans la surface ; la frappe de ce dernier est contrée, ce qui ralentit assez le ballon pour que Michel s’en saisisse. Cette fois, dans sa surface.

56 Ndy échappe de peu à un carton jaune pour relance honteuse. C’est une touche pour Nîmpes.

57 Suite à un contact crâne contre crâne entre Dalé et un de ses adversaires en saindoux, le jeu se poursuit à dix contre onze. Muratori décide qu’il n’est pas très sport d’en profiter, et alors qu’il est en bonne position, centre pour l’homme invisible.

63 Lenglet, nostalgique de la saison dernière, allonge le jeu depuis l’arrière vers Hadji, puis Dalé. Cela ne passe guère. Dans le même temps, Muratori relâche connement un ballon dans les pieds d’un attaquant adverse, qui frappe sans se poser de question. La puissance du shoot est telle que Ndy a le temps de replacer toute sa défense avant de ramasser le ballon.

64 Arnaud Lusamba entre à la place de Julio Iglesias, pour tenter de même coup qu’à Laval. Avant de rejoindre le banc, Jonathan Eglise procède à un footing de décrassage de soixante kilomètres le long de la ligne de touche.

68 Des « Nancy, Nancy, on t’encule » descendent des travées après une décision arbitrale en notre faveur. À noter que je traduis directement les propos de nos vaillants interlocuteurs, qui semblent atteint d’une trisomie rare (la 51, sûrement) : incapables de prononcer correctement les diphtongues, ces pauvres importuns éructent leur désir de faire usage de ce qui leur sert de membre (les malheureux ne sauront jamais, mais soyons indulgents : laissons les espérer) à l’aide d’une phonétique étrange, consistant à peu près en la prononciation suivante : « Nannecieu, Nannecieu, onne taenneuculleu ». Ce qui, non seulement, signifie moins que rien, soit le niveau footballistique de leur équipe, mais achève par surcroît de couvrir de ridicule un public, un club et disons-le : une engeance, déjà fortement dépourvus de la moindre élégance.

71 Une bonne combinaison entre Lusamba et Hadji aboutit à une frappe de ce dernier. C’est contré par un défenseur, mais l’arbitre décide d’un renvoi aux cinq cinquante. JE NE FAIS PAS EXPRES.

74 Les occasions se multiplient pour les chourros. D’abord sur un coup-franc concédé par Muratori (28e faute personnelle en 7 minutes), puis deux minutes plus tard, sur une frappe heureusement trop enlevée. Puis encore sur une double occasion qui nous offre ce constat : Nancy souffre, sa mère.

79 Chrétien casse les deux jambes d’un Nimais pris au hasard. Je ne dis pas que ce n’est pas injuste, je dis juste que ça soulage.

80 But pour ces fins de race. Sur un coup-franc venu de la gauche, le ballon est remis dans l’axe, et arrive par un heureux hasard sur un Nîmois. Démissionnaire, Ndy s’assoit sur son cul mais parvient tout de même à repousser la première frappe. La défense, pas rancunière, ouvre la porte à Savanier qui redonne l’avantage à son équipe de futurs chômeurs. 2-1.

82 Entrée triomphale de Benoit Pedretti et de Faitout Maouassa, en lieu et place de Youssef Ait Bennasser et Anthony Robic. Le premier, du haut de ses 82 ans, devra apporter son expérience. Le second, sept ans et demi au compteur, fera office de pause fraîcheur alors que l’arbitre n’en a pas accordé en deuxième période.

83 Frappe d’Hadji. Corner. Pedretti. Rien.

84 égalisation dans leur cul de Maouassa. Sur un centre dévié de Cétout au deuxième poteau, le jeune Faitout fait ce qu’il faut en croisant sa frappe dans le petit filet opposé. 2-2.

85 Effrayés par le sursaut d’orgueil des chardons (une chose inhabituelle dans leur contrée), les rares spectateurs gardois gravissent laborieusement l’unique gradin de leur stade municipal miteux afin de ne pas montrer aux caméras qu’ils pleurent de honte face au niveau affiché par leur équipe. On entend même un enfant prononcer « le concert de Larousso, c’était quand même mieux », à l’aide de son langage rudimentaire évoquant un français dégradé. Bienvenue dans la sombre France à l’accent qui chante « Maréchal nous voilà ».

86 Benoit Pederrastie dévisse une frappe après une balle bien négociée par Faitout et Cetout.

88 Les porcos y croient encore, ils tentent d’obtenir des coup-franc et de marquer sur des malentendus (ça a marché deux fois, pourquoi pas trois). Mais les changements ont fait du bien à l’ASaNaL, et l’énergie est revenue du bon côté de la caisse de vin.

90 ça joue trop prudemment pour espérer un but, désormais. Malgré les quatre minutes d’arrêt de jeu, on n’y croit plus trop. Considérant qu’on l’oublie un peu dans cette histoire, l’arbitre se singularise encore un coup en arrêtant le jeu sur notre dernier corner. Et il colle un jaune à Lusamba dans la foulée. Raciste, lui, aussi.

93 Frustrés que la défense nancéienne se replie sur un contre, un Nimousin tente de blesser Muratori. C’est de bonne guerre, parce que c’est Vincent.

Fin du match.

LES NOTES

Ndy -6/5 : Aussi Bernard serein sur sa ligne que lors de ses relances au pied.

Cetout 3/5 : Passeur heureux sur le second but, il montre enfin des qualités offensives, face à une équipe il est vrai plus compétente pour le jardin japonais que le football.

Chretien 3/5 : A l’expérience, il se place toujours bien pour botter sauvagement un ballon qui traîne et l’expédier de l’autre côté du monde. Pareil avec les joueurs qui s’égarent dans son giron : il applique la poussée hors des limites de son champ de vision. Propre.

Lenglet 1/5 : A l’en croire, il avait interverti chaussure droite et chaussure gauche. L’assistant de vie scolaire a ensuite dû lui refaire ses lacets à la mi-temps. Peu soigneux avec ses affaires, et beaucoup trop relâché au marquage. Le petit Clément doit se reprendre bien vite en vue du deuxième trimestre !

Muratori 2/5 : N’a pas pris son jaune. Se sentant frappé d’impunité, il est ensuite reparti content découper des cornes de rhinocéros à la tronçonneuse et châtrer des enfants brésiliens avec les dents.

Ait Bennasser 3/5 : Jeune, d’origine marocaine, venu piquer le boulot de Rémy Walter et pratiquant un football insolent de facilité, Youssef en a énervé plus d’un aux Costières. Il a dû regagner le bus sous bonne escorte afin d’éviter une ratonnade.

Guidileye 4/5 : Enfin un homme au milieu. Un qui se fasse respecter, qui toise bon nombre de puceaux du haut de son expérience dans les ligues les plus prestigieuses du monde (Chypre, Ligue d’Eux…), un bad cop tellement méchant que son compère à la récupération n’a qu’à violer une maman dans le camp de l’adversaire pour passer pour le good cop. Enfin un homme.

Dalé 3/5 : Prend ses responsabilités sur le but, pas trop le reste du temps. Faut pas se contenter de regarder Robic et de comparer la taille de vos culs respectifs, faut aussi se les bouger, ces belles miches.

Robic 4/5 : Sorti complètement cramé après avoir fait vivre l’enfer sur terre au latéral cul-de-jatte qui le couvrait côté Niquemois. Son activité incessante a hélas été mal récompensée (excepté sur son centre décisif), en particulier quand il a trouvé sur sa route des mottes de sable ayant échappé aux épandages de gazon réalisés par le jardinier du stade des Costières.

Hadji 2/5 : excepté quelques déviations savantes et son enthousiasme toujours fédérateur, l’Imperator Youssouf a paru manquer de souffle. S’il ne revient pas au niveau de la saison dernière, on va être très courts en attaque.

LES CHARDONS DE SECOURS

Maouassa 5/5 : Il est entré, les a jugés, ils se sont inclinés. Je rappelle qu’il est défenseur central de formation.

Pedretti NN : Un impact significatif sur le milieu, qui a pu remonter d’un cran dès son entrée. Il aurait quand même pu marquer sur son unique frappe…

Lusamba NN : De l’envie, et quelques bonnes prises de balle. Son jaune suite à sa contestation est en revanche inacceptable : on ne conteste pas l’arbitre.

NOTE ARTISTIQUE DE L’EQUIPE : 3/5

Eh, on n’a toujours pas perdu. Alors même si ce match restera dans l’histoire comme celui où le Nique Olympine a bien failli rattraper trois points sur son totanal négatif, je reste sur un sentiment positif.

Parfois malmenés, et souvent déconcertés, les chardons ont tout de même prouvé qu’ils jouaient leurs matchs jusqu’à la fin, chose qui n’était plus arrivée depuis 2008 environ. Et puis, jouer à réaction au pays des réacs, c’est de bonne guerre, non ?

Je n’ai pas ménagé mon réservoir à insultes envers les Crocodébiles, mais qu’ils me pardonnent : chez nous aussi, en Lorraine, on a beaucoup souffert du soleil. Quelque chose qui leur est normalement réservé, et dont on ne sait trop que faire lorsque cela nous surplombe la tronche. Et puis le FC Metz est à nouveau leader, suite à une glissade heureuse d’un de leurs joueurs, qui a précipité le ballon dans le but à la surprise de Dieu lui-même, incapable qu’il était de prévoir que des mecs en maillots tuning-framboise-écrasée étaient en plus disposés à gagner des matchs. tout cela nous a mis un peu à cran.

Mais bien heureusement, comme pour me conforter dans mon innocente dévotion, c’est une nouvelle fois un entrant qui sauve les meubles, encouragé à révolutionner le football par le grand gourou Correa. Alors, sentant que vous aussi vous commencez à y croire :

Je crois en Pablo Correa.

Marcel Picon.

3 thoughts on “Nîmes-Nancy (2-2) : La Chardon à Cran académie revient de la plage.

  1. Merveilleuse académie, encore une fois, monsieur Marcel !

    La prose d’un prix Goncourt, la science et la maîtrise du sujet d’un prix Nobel, l’objectivité et la documentation d’un Pullitzer… de quoi faire frissonner ma fibre Corréiste au plus haut degré !

    J’ai toujours pas eu loisir de voir un match de l’ASaNaL depuis le début de saison, mais hâte de voir en action les Bennasser et Guidileye en action, saupoudrés d’une touche de bon vieux Ped’ à l’occasion…

    Le Jean- Eglise était-il si transparent pour qu’il n’ait pas eu droit à sa petite note ?

    Encore merci et bravo…
    Ensemble croyons en Pablo…
    Les gros…

  2. En voilà un qui se maintient au plus haut niveau, très fort techniquement,la tête haute, le tacle bien rugueux, un petit coup de pute de temps en temps… Thiago Motta sans la tunique de salope qu’il porte en ce moment.

  3. Iglesias 2/5 : Le seul de nos trois sans-papiers du milieu de terrain dont on puisse souhaiter qu’il reste en rétention.

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