Ce Onze Historique, j’ai longtemps hésité à le faire. Le poids de 80 ans d’histoire était un peu lourd à porter et surtout à résumer avec un groupe de 18 joueurs et un coach. J’étais sûr d’en oublier, de ne pas rendre hommage aux bonnes personnes, la faute à mes connaissances limitées sur certaines époques de ce club (je n’ai pas vécu l’épopée des Verts). J’ai pensé à faire un Onze Historique, mais seulement sur la période que je connaissais car je ne me sentais pas forcément le mieux placé pour juger tel joueur par rapport à un autre si je ne les avais pas vu jouer.

Et puis, je me suis dit que ce Onze, il fallait le prendre comme je l’ai fait : une vue d’un supporter. On dit souvent qu’il y a autant de sélectionneurs que de supporters en France, et ça sera le cas pour ce Onze Historique : certains regretteront de ne pas voir Christian Lopez titulaire (ouh, je dévoile un peu ma compo… Mais ça donne envie d’en savoir plus, hein ?) ou encore René Domingo ou Claude Abbès (entre autres), joueurs historiques, qui n’apparaissent pas dans cette équipe. On pourrait en discuter des heures, et on aurait autant d’équipes différentes que d’intervenants.

Maintenant, voilà mon Onze, libre à vous de ne pas être d’accord avec certains choix ET SURTOUT d’en parler en commentaires. Cet article est censé perdurer un peu dans le temps (plus qu’une académie classique en tout cas) alors n’hésitez pas à apporter votre point de vue sur cette composition. L’ASSE est un club avec une histoire qui tient sur plusieurs décennies, et certains d’entre vous pourront sans doute m’éclairer sur la pertinence ou non de sélectionner tel ou tel joueur.

La compo et les remplaçants sont juste en-dessous, le détail des joueurs un peu plus bas. Bienvenue dans le Onze Historique de l’AS Saint-Etienne. Bonne lecture.

 

 

Compo

 

  

Compo :

  A équipe mythique, système mythique. Les Verts jouent en 4-3-3 (ou 4-4-2 losange si vous voulez), mais avec un meneur de jeu. Et pas n’importe lequel. Mais avant de parler de lui, intéressons nous à la base arrière de ce Onze.

Dans les bois, Ivan veille au grain et conduira une défense estampillée « Sainté 1976 » (Piazza, Janvion et Farison) à l’exception d’un joueur : le petit « jeune » Loïc Perrin. Au milieu, on retrouve le socle de la grande épopée européenne avec Bathenay en 6, Synaeghel à gauche et Larqué (qui porte le brassard) à droite. Au poste de 10, qui d’autre que le grand Michel Platini ? S’il fût un grand buteur, il n’aura peut-être pas besoin de marquer autant grâce aux 2 canonniers qui composent la ligne d’attaque : Keita – Revelli, un duo qui pèse tout simplement 317 buts sous le maillot vert.

Pour mener cette équipe, on retrouve le Sphinx sur le banc, mais aussi sur le banc. Non, ce n’est pas une faute de frappe, simplement que Herbin réussit la performance d’être à la fois sur le banc en tant que joueur et en tant qu’entraîneur. Pour suppléer nos titulaires, on retrouve de nouveau des joueurs de l’épopée comme Lopez, Repellini ou Rocheteau, mais aussi des noms qui sonnent plus récents comme Janot, Moravcik ou encore Aubameyang.

 

Titulaires : 

Gardien : Ivan Curkovic (1972 – 1981)

Gardien légendaire de l’ASSE, le Yougoslave arrive au début des années 70 à Saint-Etienne en provenance du Partizan Belgrade, club dont il occupe la présidence aujourd’hui. Il fut de toutes les grandes campagnes européennes des Verts, et notamment cette finale de Coupe d’Europe des Clubs Champions perdue en 76. Si ses débuts sont laborieux (il encaisse 4 buts pour son 1er match amical, et Rocher se fendra de cette déclaration à son égard « C’est ça, Curkovic ? »), ce sera l’un de ses rares accrocs sous le maillot vert. Exception faite peut-être du but de Keegan dès la 2ème minute lors de Liverpool-ASSE en 1977, très bien raconté par Just Wide. Quadruple champion de France, triple vainqueur de la Coupe de France, « Curko » a écrit l’un de plus beaux chapitres de sa légende un soir de 1976 en coupe d’Europe : alors que les Verts avaient gagné le match aller 1-0 dans le Chaudron, ils se déplacent à Eindhoven pour affronter le PSV. Au cours de ce match, il écœurera les attaquants adverses et préservera ses cages inviolées pour arracher le match nul et la qualification. Une route qui mènera les Verts jusqu’en finale, avec la conclusion que l’on sait. Curkovic restera à jamais le portier emblématique du siècle dernier chez les Verts, un monstre, une légende. En attendant la relève…

 Curko

http://fr.wikipedia.org/wiki/Curkovic

http://www.afterfoot.fr/joueurs/ivan-curkovic

http://www.01men.com/editorial/337705/que-sont-devenus-les-verts-de-1976/

Si vous voulez en savoir plus sur cet immense gardien, Onzeo avait réalisé un beau reportage sur lui :

http://www.dailymotion.com/video/x10br1v_plein-cadre-portrait-ivan-curkovic_sport

http://www.dailymotion.com/video/x10bwac_plein-cadre-portrait-ivan-curkovic-2-2_sport

  

Arrière droit : Gérard Janvion (1972 – 1983)

Arrivé la même année que Curkovic, « Doudou » était un arrière droit explosif qui impressionnait par sa vitesse de course. Intraitable en défense, il était considéré comme l’un des meilleurs à son poste. Mais pas seulement, puisque sa polyvalence l’a conduit à jouer défenseur central (comme lors de la Coupe du Monde 1982 associé avec Marius Trésor, avec en point d’orgue le match de Séville), ou milieu défensif. Fidèle soldat, il n’a quasiment connu qu’un seul club et le regrette amèrement aujourd’hui (voir ce très bon article de Libération). Pas assez égoïste, il a été abandonné par tous (notamment l’ASSE), et s’en est donc retourné chez lui, en Martinique, pour s’occuper pendant un temps de la sélection de son île. Il semble avoir coupé complètement les ponts avec le football.

 Janvion

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Janvion

http://www.afterfoot.fr/joueurs/gerard-janvion

http://www.01men.com/editorial/337705/que-sont-devenus-les-verts-de-1976/

  

Stoppeur droit  : Oswaldo Piazza (1972 – 1979)

Encore un autre joueur arrivé en 1972, dans des conditions rocambolesques. A l’époque, à l’image de ce qui se faisait en Europe de l’Est, la fédération argentine n’autorisait pas ses joueurs à sortir du pays avant l’âge de 27 ans. Grâce à l’intervention de Pierre Garonnaire (recruteur de l’époque) dépêché sur place et du président de Lanus (oui oui), le colosse argentin peut finalement signer chez les Verts alors qu’il n’est âgé que de 25 ans. Ses débuts sont laborieux, mais c’est quand même lui qui pousse un Herbin en fin de carrière sur le banc. Le Sphinx ne lui en tiendra pas rigueur puisque dans la foulée, il devient entraîneur et trouve la bonne façon de l’utiliser : il l’associe à Christian Lopez, qu’il place en tant que libéro, en défense centrale. Oswaldo a alors tout loisir pour effectuer ses chevauchées fantastiques, cheveux au vent, son compère de défense assurant ses arrières. Charismatique sur le terrain, la « Locomotive » comme le surnomme Rocheteau va emmener les Verts dans son sillage, mais ne pourra rien contre le Bayern en 1976. Défenseur mythique de l’ASSE, il a brièvement occupé les fonctions d’ambassadeur et de recruteur en Argentine chez les Verts, sans que sa mission soit couronnée de succès (c’est notamment lui qui était à l’origine de l’essai que Pastore a fait à Saint-Etienne).

Enfin, il l’est un des rares joueurs à avoir eu une chanson dédiée à sa gloire : « Mon copain l’Argentin », composé par Bernard Sauvat suite à son refus de jouer la Coupe du Monde 1978 en Argentine, pays alors sous le joug de la junte militaire. Du bonheur !

 Piazza

http://fr.wikipedia.org/wiki/Oswaldo_Piazza

http://www.asse-live.com/affiche_vip0607.php?numero=36

http://www.afterfoot.fr/joueurs/oswaldo-piazza

http://www.01men.com/editorial/337705/que-sont-devenus-les-verts-de-1976/

  

Stoppeur gauche  : Loïc Perrin (2003 – ….)

Quoi ? Loïc Perrin dans cette équipe, et pas Christian Lopez ?? Mais c’est une honte !! Ouais, mais non. Pourquoi ? Parce que j’avais envie de récompenser un enfant du pays (il est né à Sainté), mais aussi un joueur qui a redonné un titre autre que champion de Ligue 2 aux Verts, 32 après le dernier sacre en championnat. Avec en prime le brassard autour du bras. Bien parti pour finir sa carrière chez nous, il a été nommé ambassadeur à vie du club lors de la cérémonie célébrant l’anniversaire des 80 ans des Verts. Milieu droit reconverti latéral droit puis défenseur central, sa classe sur et en dehors du terrain en font un joueur attachant et indispensable aux Verts actuellement. Si cette sélection est un peu prématurée pour certains, disons que j’anticipe juste ce qui devrait être une évidence dans quelques années. Et ce n’est pas le Sphinx Herbin qui me contredira, puisque Loïc est un de ses joueurs préférés, et qu’il a toujours cru qu’il ferait un excellent défenseur central.

 Perrin

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lo%C3%AFc_Perrin

http://www.poteaux-carres.com/article-C1620060725150707-7-aout-1985-naissance-de-Loic-Perrin.html

  

Arrière gauche : Gérard Farison (1967 – 1980)

Un gars de Terrenoire, pur stéphanois, qui a fait toute sa carrière chez les Verts. Joueur de devoir, il n’en reste pas moins un élément majeur de l’équipe qui marcha sur le foot français dans les années 70. Arrière gauche porté vers l’avant, ses débuts furent difficiles et il ne signa son contrat pro qu’à 26 ans. Mais ensuite, difficile de déloger celui qui était surnommé « Tachan » pour sa ressemblance avec Henri Tachan, un chanteur de l’époque. Fidèle jusqu’au bout à son club, il connaîtra sa pire désillusion en ne pouvant pas disputer la finale de 1976. 8 jours avant (le 4 mais 1976), les Verts avaient disputé un match de championnat contre Nîmes aux Costières qui avait laissé des traces dans les rangs stéphanois : Synaeghel et Farison sont blessés, et ne pourront jouer le match le plus important de l’histoire des Verts. Certains pensent d’ailleurs que l’absence de ces 2 joueurs majeurs a pu peser dans la balance au moment d’affronter le Bayern. Entre ça et ces putains de poteaux carrés, qui est le plus fautif finalement ?

 Farison

http://www.afterfoot.fr/joueurs/gerard-farison

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Farison

  

Milieu défensif : Dominique Bathenay (1973 – 1978)

Post-formé chez les Verts, Dominique Bathenay est encore un ancien de l’épopée de 76. Milieu de terrain à la frappe lourde, son plus bel exploit reste cette praline balancée à Andfield : du gauche, à 30 m, il expédie le ballon dans la lucarne du gardien liverpuldien. Malgré cela, Sainté sera éliminé à la fin du match. 1 an auparavant, il avait frappé la barre d’Hampden Park dans cette finale maudite. Joueur de devoir au milieu des stars plus charismatiques que lui (Piazza, Rocheteau, Larqué), indispensable à la cohésion de l’équipe, il se forge un joli palmarès avec les Verts (3 fois champion, 3 fois vainqueur de la Coupe de France) avant de partir au PSG où il glanera 2 autres Coupes de France.

 Bathenay

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_Bathenay

http://www.afterfoot.fr/joueurs/dominique-bathenay

http://www.01men.com/editorial/337705/que-sont-devenus-les-verts-de-1976/

  

Milieu droit : Jean-Michel Larqué (1966 – 1977)

Le monomaniaque le plus célèbre de France est, malgré ses nombreux défauts post-footballistiques, le capitaine emblématique de l’ASSE. 7 fois champion de France et vainqueur à 5 reprises de la Coupe de France, son palmarès est long comme les soupirs qu’il nous arrache aujourd’hui quand il parle de foot. Milieu polyvalent, il marquait beaucoup de buts (103 en 416 matches avec les Verts) notamment sur coup-franc, et reste comme l’un des grands milieux que le foot français ait connu. Même si la réussite qu’il a connu en club ne l’a pas suivi en sélection (14 sélections seulement et 2 petits buts). Son après-carrière sera moins glorieuse, avec notamment un retour complètement raté à la direction du club de son cœur. Ce qui lui vaut d’ailleurs une rancune tenace des supporters, l’ASSE ayant failli couler sous sa présidence. Rancune qu’il ne se prive pas d’alimenter avec ses commentaires souvent acides sur la direction actuelle. Faites ce que je dis, pas ce que j’ai fait en gros. Malgré cela, difficile de ne pas le mettre titulaire et porteur du brassard, tant son impact sur le club a été grand.

 Larqué

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Michel_Larqu%C3%A9

http://www.afterfoot.fr/joueurs/jean-michel-larque

http://www.poteaux-carres.com/article-C1220060822093903-8-septembre-1947-naissance-de-Jean-Michel-Larque.html

http://www.01men.com/editorial/337705/que-sont-devenus-les-verts-de-1976/

  

Milieu gauche : Christian Synaeghel (1970 – 1978)

Présence obligatoire pour 2 raisons : d’une parce que ce fût un très bon joueur. Et deux, parce qu’il est la caution « moustache » de l’équipe. On est à Sainté ici, pas chez ces imberbes du Sud qui s’épilent même le torse. Débarqué de son Nord natal très jeune, il a fait ses classes en jeunes à l’ASSE avant de prendre son envol avec l’équipe première. Joueur à l’activité incessante (Bernard Pivot dit de lui : « il était au milieu, à l’arrière et à l’avant, il était au départ des actions et à leur terme »), il n’a jamais eu le succès d’estime dont ont pu jouir certains de ses coéquipiers malgré une importance capitale dans le succès des Verts de l’époque. On retiendra que lui aussi (comme Farison) a été blessé face à Nîmes 8 jours avant la finale de 1976 , et que c’est son remplaçant, Santini, qui touchera la barre sur une tête surpuissante.

 Synaeghel

http://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Synaeghel

http://www.afterfoot.fr/joueurs/christian-synaeghel

http://www.01men.com/editorial/337705/que-sont-devenus-les-verts-de-1976/

http://www.poteaux-carres.com/article-C9320060122155045-28-janvier-1951-naissance-de-Christian-Synaeghel.html

  

Meneur de jeu : Michel Platini (1979 – 1982)

Et ouais, mon onze historique joue avec un 10 à l’ancienne, parce que c’est classe. Mais aussi parce que quand on a un joueur de la trempe de Platini dans son équipe, on évite de le faire jouer sur un côté (sauf si le coach s’appelle Luis Fernandez). Plus besoin de présenter celui qui est actuellement le président de l’UEFA. Sa carrière sous le maillot vert fut très courte, mais suffisante pour lui permettre de rafler le dernier titre de champion de France des Verts en 1981. S’il n’a pas autant brillé que certains sous ce maillot (avec 2 échecs en finale de la Coupe de France notamment, et pas d’épopée européenne), « Platoche » reste quand même un joueur d’exception qui a véritablement découvert le haut niveau en club avec Sainté. Difficile donc de lui refuser une place dans ce onze.

 Platini

http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Platini

http://www.afterfoot.fr/joueurs/michel-platini

 

Attaquant : Hervé Revelli (1966 – 1971 puis 1973 – 1978)

Meilleur buteur de l’histoire de l’ASSE en championnat (175 buts), septuple champion de France et quadruple vainqueur de la Coupe de France, meilleur buteur dans le derby (11 buts) : Hervé Revelli ne pouvait pas ne pas être dans ce Onze Historique. Jamais un joueur n’aura été aussi prolifique devant la cage que lui, et on n’est pas prêt d’en trouver un qui sera son digne successeur. Sa carrière internationale fût moins glorieuse, de même que sa reconversion en tant qu’entraîneur, mais il reste quand même l’un des piliers de l’époque dorée de Sainté. Pour l’anecdote : Hervé tient un bar en plein centre de Lyon appelé… Le P’tit Vert.

 Revelli

http://www.poteaux-carres.com/article-C0920060429164530-5-mai-1946-naissance-dHerve-Revelli.html

http://www.afterfoot.fr/joueurs/herve-revelli

http://fr.wikipedia.org/wiki/Herv%C3%A9_Revelli

http://www.01men.com/editorial/337705/que-sont-devenus-les-verts-de-1976/

 

 

Attaquant : Salif KEITA (1967 – 1972)

L’attaquant qui a inspiré l’emblème du club, tout simplement. La panthère noire, c’est lui et personne d’autre. Tout le reste n’est que contrefaçon. Seulement 5 saisons au club, mais 142 buts en 182 matches avec la liquette verte sur le dos. Impressionnant ! Son arrivée dans le Forez vaut elle aussi le détour : invité par Roger Rocher à participer à un stage chez les Verts, Salif quitte son pays clandestinement et passe par le Libéria pour aller en France. Malheureusement, il se fait dépouiller de tous ses biens sauf ce fameux billet d’avion qui lui permettra de voler vers son destin. Son arrivée en France ne se passe pas comme prévu : alors que le staff stéphanois l’attend au Bourget, il atterrit à Roissy, seul, et dans le brouillard. Il arrête alors un taxi et lui demande de l’emmener à Geoffroy-Guichard. A l’arrivée, une note de 1000 francs que Roger Rocher paie de mauvaise grâce. Il ne le regrettera pourtant jamais, et cette anecdote inspirera même une chanson de l’inénarrable Monty. Son entente avec Revelli fera des étincelles, jusqu’à ce que l’OM vienne foutre ses ouies de sardine là où personne n’en voulait, et débauche l’attaquant malien. Malgré cela, Salif reste l’un des joueurs majeurs de l’histoire de l’ASSE, tellement doué que Batteux lui-même dira l’avoir vu faire des choses « surnaturelles ».

 Keita

http://fr.wikipedia.org/wiki/Salif_Ke%C3%AFta_(football,_1946)

http://www.afterfoot.fr/joueurs/salif-keita

http://www.poteaux-carres.com/article-C5520061202151355-12-decembre-1946-naissance-de-Salif-Keita.html

 

Remplaçants :

 

Jérémie JANOT (gardien, 1996 – 2012) : ouhlala, je sens que certains ne vont pas apprécier. Ben ouais, mais tout simplement, Jérémie reste un gardien mythique de l’ASSE. Champion de Ligue 2 en 1999 et 2004, meilleur gardien de but de Ligue 2 lors de la saison 2003-2004 (élu par ses pairs), trophée du joueur du mois UNFP en septembre 2006 et décembre 2009 (3e gardien de but à l’obtenir) et sans doute son plus beau trophée individuel : plus grosse période d’invincibilité à domicile en championnat soit 1534 minutes à cheval sur deux saisons entre le 9 novembre 2004 et le 21 septembre 2005. 17 matchs pleins et plus de 24 heures de jeu sans encaisser le moindre but. Malgré ses défauts, ses boulettes et sa grande gueule, Jérémie a sauvé plus d’une fois les Verts sur le terrain, n’en déplaise à ses détracteurs. Il mérite sa place dans ce Onze, même si c’est sur le banc.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeremie_Janot

http://www.poteaux-carres.com/article-C4720061009191505-11-octobre-1977-%E2%80%93-Naissance-de-Jeremie-Janot.html

 

Christian LOPEZ (défenseur central, 1969 – 1982) : l’alter ego d’Oswaldo Piazza. Défenseur intraitable, il couvrait souvent les montées rageuses de son compère de la défense centrale. Son principal fait d’arme avec les Verts : en quart de finale de la Coupe des Clubs Champions 1976 contre le Dynamo Kiev, il sauve sur sa ligne un tir d’Oleg Blokhine alors que Curkovic était battu. Sur la contre-attaque, les Verts ouvrent le score et se qualifieront grâce à leur victoire 3-0. En plus, il s’est permis d’aborder une magnifique moustache que n’aurait pas renié Dominique Corroyer. Il compte aussi 39 sélections en équipe de France et faisait partie du groupe qui a été demi-finaliste de la Coupe du Monde 1982 : c’est d’ailleurs lui qui remplacera Battiston sur ce fameux match de Séville (salaud de Schumacher).

http://www.afterfoot.fr/joueurs/christian-lopez

http://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Lopez

 

Pierre REPELLINI (arrière droit / gauche, 1970 – 1980) : encore un de la grande épopée des Verts. Latéral polyvalent (il était capable de jouer à gauche comme à droite), il a dû batailler face à la concurrence de Janvion et Farison. Formé à l’Olympique Saint-Maximin dans le Var, il fût recruté par le grand Pierre Garonnaire pour intégrer le centre de formation de l’ASSE et s’imposera en équipe première dans la foulée. Il sera de la fameuse finale de 1976, remplaçant Farison blessé quelques jours avant face à Nîmes. Celui qui dira qu’il préférait « être remplaçant chez les Verts plutôt que titulaire ailleurs » quittera le club en 1980 pour retourner dans son sud natal, mais avec un palmarès bien fourni.

http://www.afterfoot.fr/joueurs/pierre-repellini

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Repellini

 

Robert HERBIN (milieu défensif, 1957 – 1972) : on connaît bien sûr Herbin entraîneur, mais peu de non-supporters stéphanois connaissent le Herbin joueur. Et pourtant… Celui que Garonnaire (encore lui) est allé chercher au nez et à la barbe de Nice facture 489 matches avec l’équipe première et un palmarès long comme le bras (6 fois champion de France et 3 Coupes de France). Herbin fut d’abord un milieu défensif réputé, mais pas seulement puisque, lors de la saison 1964-65, il joue attaquant et marque 30 buts !! Puis Batteux, qui vient de remplacer Snella, le replace en défense centrale aux côtés de Bernard Bosquier. Il finira sa carrière à ce poste où il sera de nouveau indiscutable. Joueur polyvalent par excellence, il avait bien débuté en équipe de France mais son replacement en défense centrale lui a coûté sa place, barré alors par Marius Trésor et Jean-Pierre Adams. Joueur mythique de l’ASSE, celui qu’on appellera plus tard le Sphinx (à cause de son mutisme devant les micros) deviendra encore plus grand après sa reconversion en tant qu’entraîneur.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Herbin

http://www.afterfoot.fr/joueurs/robert-herbin

http://www.poteaux-carres.com/article-C3920060329114517-30-mars-1939-naissance-de-Robert-Herbin.html

 

Lubomir MORAVCIK (meneur de jeu, 1990 – 1996) : sans doute un autre joueur qui va faire débat. Pas forcément indiscutable dans l’histoire de l’ASSE (même s’il fait partie des 13 ambassadeurs à vie du club), Lubo n’a pas le plus beau palmarès avec les Verts. Il n’a tout simplement rien gagné avec le club du Forez. Mais Lubo, c’est avant tout un homme que le peuple vert a adopté : son caractère bien trempé, ses coups de génie qui se soldent par un cachou en lucarne ou une passe de génie, le Slovaque s’est mis le public dans la poche par son talent et sa mentalité de guerrier. Et aussi par ce geste : alors que Tapie fait le forcing en 1991 pour le récupérer, le Slovaque se pose des questions. Les supporters taguent alors sur les murs du centre d’entraînement : « Lubo on t’aime on t’adore ne pars pas tu es magique ». Touché par ce geste, le numéro 10 stéphanois marquera contre Nantes au match qui suit et viendra saluer les supporter en embrassant l’écusson du club (visible vers 25s sur la vidéo mise en lien un peu plus haut). Il ne partira pas. Moravcik c’est 35 buts en 212 rencontres et une place à part dans le cœur des supporters stéphanois : l’artiste qui restait au club alors que celui-ci n’était pas au mieux sportivement. Rien que pour ça, merci Lubo.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lubomir_Moravcik

http://www.afterfoot.fr/joueurs/lubomir-moravcik

http://www.poteaux-carres.com/article-C6220060302140657-22-juin-1965-naissance-de-Lubomir-Moravcik.html

 

Dominique ROCHETEAU (attaquant, 1972 – 1980) : ah c’qu’il est beau le p’tit Rocheteau… Bien avant Beckham, Ronaldo (le faux), Gourcuff et tous ces métrosexuels au torse épilé, il y eut Dominique Rocheteau. L’Ange Vert et sa crinière noire qui faisait craquer toutes les filles de l’époque avec son sourire charmeur. Seulement beau gosse le Dominique ? Ce serait bien réducteur : on parle quand même d’un mec triple champion de France avec les Verts (+ une coupe de France), qui a marqué 55 buts en 153 matches et fut de l’épopée magnifique en 1976. Ses déboulés sur l’aile droite furent souvent ravageurs, et si les filles enlevaient volontiers leurs maillots en le voyant, les défenseurs, eux, avaient tendance à quitter leurs shorts sur les cassages de rein que leur faisait subir l’Ange Vert. Il a connu ensuite une belle carrière au PSG (mais cela ne nous regarde pas), plus s’est reconverti (très peu de temps) en président du comité de l’éthique de Ligue 1. Aujourd’hui, il est devenu directeur sportif des Verts et vient de permettre au club de ramener son 1er trophée d’importance depuis 32 ans. Beau, mais pas que…

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_Rocheteau

http://www.afterfoot.fr/joueurs/dominique-rocheteau

http://www.poteaux-carres.com/article-C8620051231122400-14-janvier-1955-naissance-de-Dominique-Rocheteau.html

 

Pierre-Emerick AUBAMEYANG (attaquant, 2011 – 2013) : encore un joueur qui peut prêter à discussion. Ouais, mais c’est mon onze, et je fais ce que je veux. Je vous entends d’ici : « Quoi ??? Mettre Aubameyang et ne pas mettre Patrick Revelli ou encore David Gigliotti !! Mais c’est une honte !! » Oui, enfin on parle quand même d’un joueur qui a mis 35 buts et 14 passes décisives en 2 saisons de Ligue 1, tout simplement le meilleur total depuis Platini. Et puis, il nous a fait visiter le Stade de France et a ramené avec ses potes la Coupe Moustache à Sainté. Alors, en attendant qu’il confirme (on l’espère pour lui) avec Dortmund, il a, pour moi, largement sa place sur le banc de ce Onze Historique.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Emerick_Aubameyang

 

Le coach : 

 Robert HERBIN (entraîeur de 1972 à 1983). Comment ne pas mettre le Sphinx sur le banc de ce Onze ? Déjà joueur de légende, la tignasse rousse la plus célèbre de France ajoute un palmarès d’entraîneur que beaucoup lui envient : 4 titres de Champion de France, 3 Coupes de France, et cette maudite finale de Coupe des Clubs Champions perdue en 1976. Grand admirateur du jeu de l’Ajax, il prône un jeu offensif qui lui vaudra quelques désillusions au début de sa carrière. Mais une fois sa charnière Lopez-Piazza installée, avec Curkovic derrière, la machine sera lancée. Herbin n’est pas un expansif, et pourtant il a tout compris en matière de communication. Il prépare ses matches ainsi : « Avant un match, je m’adresse aux joueurs vers treize heures. Je fais la préparation du match à travers les forces et les faiblesses de l’adversaire. A partir de quatorze heures, les joueurs partent par petits groupes. Je les laisse. Je ne reviens que vingt minutes avant le coup d’envoi. Je n’ajoute rien sinon : « ne dites rien à l’arbitre » (…) Enfin, j’essaye de ressentir ce qui se passe dans l’équipe à travers certains joueurs ». » Pas besoin de grand discours, le travail se fait à l’entraînement et le match appartient aux joueurs. Malheureusement, ses relations avec Rocher se détériorent et il part 2 ans après le dernier titre remporté par les Verts. Il tentera bien un retour à la fin des années 80, mais celui-ci ne sera pas couronné de succès. Malgré cela, il reste une figure emblématique du banc stéphanois et l’un des meilleurs entraîneurs qu’ait connu le club avec Albert Batteux et Jean Snella, son modèle, auquel il a succédé.

 

Voilà pour le Onze Historique. Un travail de longue haleine et que j’ai mis du temps à faire tant recenser les meilleurs joueurs de l’ASSE sur plus de 80 années de professionnalisme me semblait insurmontable. Certains ne seront pas d’accord avec mes choix, d’autres le seront. Le mieux, c’est encore d’en discuter en commentaires. Merci à vous d’avoir consacré un peu de temps à lire cet article et allez les Verts !

 

Roland Gromerdier

22 thoughts on “Onze Historique ASSE : la Forez Académie livre son équipe

  1. P’tain mon Roland tu m’as limite foutu les larmes…J’ai les yeux qui piquent en voyant ce magnifique article. 34 ans donc tu comprendras que les fastes années 70 sont « inconnues » pour moi. Mon Lubo est là ! Le « Lubo on t’aime » inscrit sur le mur en face de l’ancien terrain d’entraînement..Putain j’sais pas quoi dire tiens. Quel joueur celui-là !
    Aucune critique à émettre puisque, nous supporters, on s’ancre dans « notre époque ». Si je connais forcément le passé des Verts (le padre est passé par là, lui le gosse de Montreynaud), pour moi les mecs qui m’ont foutu des frissons se nomment Lubo, Cyprien, Alex, Aubame…
    Merci encore de par ton article de nous créer de vastes émotions « vertes ». Je file en faire la promo sur face de bouc et touitèèère !

    Le Diable !

    PS : Un moment tu cites Henri Tachan. Qu’est-ce que j’aurais aimé que ce chanteur de l’ombre nous fasse un texte sur les Verts…

  2. En fait il y aurait presque deux onze à faire, car St étienne a un peu deux vie… Un onze mondial des grandes années, avec toutes les légendes véritables, et puis le 11 des années récentes, avec juste les quelques joueurs qui, ses 20 dernières années, nous ont ramené un peu de rêve… Il n’aurait pas leur place dans ce onze mais des Alex ou Feindouno (malgré son énorme tête de con) c’était une autre forme de bon temps… Le bon temps du pauvre.

    Un supporter de l’ASSE c’est un peu comme un Trotskiste après la chute du mur quoi…

  3. N’importe quoi cette compo.

    Coupet

    Carteron – Sassus – Billong – Clerc

    Hellebuyck – Clément – Fournier

    Piquionne – Gomis – Lacombe

    1. NOn

      Curko 100 fois meilleurs que Couper
      Clément n’arrive pas à la cheville de platine etc…

  4. Il manque peut-être un Johnny Repp dans le secteur offensif, mais sinon ça à de la gueule.

    Sinon, même son absence est méritée à cause de son manque d’ambition et de professionnalisme, c’est tristesse de ne pas voir Feindouno… éternel gâchis d’un génie du ballon.

  5. très bon article,
    reste qu’évidemment je transposerais non pas 18 joueurs mais une liste de 23 c’est dans l’air du temps ^^.
    Je rajouterais johnny repp, triantafilos, mekhloufi (pour son talent mais aussi son histoire personnelle en pleine guerre d’algérie), laurent Blanc (à la place de Perrin car faut pas déconner not’ Lolo est bon mais le président était au top) et joseph antoine bell car il avait une élégance dans ses prise de balle très féline(à la place de janot)et puis je rajouterais Roussey car ça aurait pu être notre messi s’il n’avait pas été blessé.

  6. Merci à tous pour les commentaires (même toi Seb, petit plaisantin).

    Dur de choisir 18 joueurs dans toute l’Histoire de l’ASSE. Rep, je n’y avais pas pensé. Mekhloufi j’ai hésité. Mais je n’avais pas non plus envie que ce Onze ne ressemble qu’à une équipe du passé. J’avais aussi envie de récompenser des joueurs « modernes » qui méritent leur sélection dans ce Onze : n’oublions que Perrin était le capitaine de l’équipe qui a ramené son 1er trophée à Sainté depuis plus de 30 ans. Il mérite sa place. Après, j’avais envie de le mettre titulaire parce qu’il est du coin, formé au club et qu’il représente bien la mentalité stéphanoise.

    Feindouno et Alex : gros talents, y’a rien à dire. Maintenant, leur mentalité en dilettante fait qu’ils n’ont pas leur place dans ce Onze de guerriers.

    Blanc : il a été très bon à Sainté, mais il sera encore plus fort après, un peu comme Platini. Sauf que Platini a ramené un titre, Blanc une rélégation (sauvé uniquement parce que Marseille n’a pas été autorisé à monter).

    Bell : OK, j’adorais ce gardien. Mais j’avais envie de mettre Janot parce que malgré ses détracteurs, ses défauts ou ses boulettes, il nous a sauvé un paquet de fois les miches et il est un peu facile de l’oublier.

    Pour Roussey ou Paganelli, ils ont été brisés trop tôt pour qu’on sache vraiment. Mais oui, ils avaient l’air d’être ultra-prometteurs.

  7. Pas mal du tout mais Larqué n’a rien à faire dans le onze de départ et encore moins avec le brassart de Capitaine.Je me fous de ce qu’il a fait sur le terrain d’ailleurs, il a quand même failli tuer le club en se prenant pour un dirigeant ça suffit à le virer à jamais de toute « équipe historique » pour moi!

  8. Merci pour cet article Roro, tout d’abord il est super bien écrit et sa m’a limite foutu les larmes aux yeux !
    Pour de la compo je suis assez d’accord mais à la place de synaeghel j’aurais mit Tintin triantifilos et Mekhloufi sur le banc…
    Et Herbin sur le banc comme remplaçant mais pourquoi ne pas mettre Snella entraîneur? C’est lui qui a ramené les 1er titres à Sainté et qui a lancé le club au haut niveau ! Je me rappel d’une anecdote sur lui où un Jacquet avais été puni par Snella avec 2 autre joueurs et au lieu d’aller faire la sieste avec leurs camarades ils ont fait 2heures de tours de stade torse nu et pieds nus, en rentrant aux vestiaires ils ont trouvés Snella enlevant les bourres des chaussettes des joueurs pour pas qu’il attrapent d’ampoules ! Un gros dur au cœur tendre qui considérait les joueurs comme ses enfants.

  9. Pour Triantafilos, je dois avouer que je n’y avais pas pensé.

    Snella, j’ai hésité. Mais finalement, je me suis dit qu’Herbin (qui est son fils spirituel) a réussi à faire fructifier l’héritage que le grand Jean lui a transmis. Après, ça se joue à pas grand chose, mais je trouvais ça marrant de le mettre joueur et entraîneur. Mais Snella fût un grand entraîneur, et comme Batteux le fût après lui.

  10. Aucune trace de Paul Baysse ! C’était bien la peine de venir nous le prendre tiens, pour le faire jouer latéral en plus.

  11. Excellent onze ! Tu poses bien tes choix après coup en plus.

    Personnellement, j’aurais mis Mekhloufi titulaire à la place de Platini. Histoire d’influence sur l’histoire du club. Et de moustache.

    J’aurais aussi mentionné Batteux et Snella quand même. Ils ont vraiment été décisifs dans l’histoire des Verts, leur développement. Herbin a récupéré une très belle machine grâce à eux.

    Et j’dois bien dire que j’ai appris l’anecdote liée à Moravcik. Merci pour ça !

    Rin a raison, y’aurait deux onzes à faire, avec un autre concernant les 15 dernières années. Après, on va pas décliner à toutes les sauces non plus.

  12. Très bon travail et ça fait du bien de refaire le tour d’une belle histoire !

    Quand j’ai lu l’article, la première chose que je me suis dis, c’est « j’espére qu’il aura pensé à Lubo ! »

    Soulagement, Moravcik est de la partie !

    Sinon, il y a effectivement la place pour faire une autre équipe, mais j’aurai bien vu aussi Castaneda et Fournier.

    Bonne continuation et allez les verts !

  13. Comment Mekloufi et Rocheteau ne sont pas dans cette équipe type ? Impossible !
    Curkovic – Battiston, Piazza, Bosquier, Janvion – Bathenay, Mekloufi, Platini – Rocheteau, H. Revelli, Keita.
    Remplaçants : Carnus – Lopez – Herbin – Larqué – Aubameyang
    Entraineur : Jean Snella

    Bon, y’a pas beaucoup de joueurs actuels, mais faut reconnaitre que les plus grands joueurs de l’ASSE appartiennent tous au passé… Et encore j’ai mis Aubameyand, mais je me demande si j’aurais pas préféré Rep en fait…

  14. perso j’aurais mis l’ange vert rocheteau aun lieu de synaeghel et triantafilos au lieu de moracvik sur le banc sinon excellent 11

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