La marche des vertueux est semée d’obstacles.

 

 

 

On y arrivera, au bout du compte. Non pas que cela soit ici une marque disproportionnée de confiance, mais cela se mue peu à peu en une certitude peu ébranlable.

Voilà. Nous y sommes désormais, dans cette fin de saison, ces dernières journées où se jouent tant de choses, en haut, en bas. Qu’avons-nous à y faire alors ? S’assurer que ces trois matches se passent différemment que celui-ci, pour ne pas faire mentir les petites assurances de maintien qui pointent encore aujourd’hui. Pour faire que la suite de l’histoire soit un peu plus sympathique. Pour peut-être jouer des derbys en première division contre les Nîmois, avec de belles académies en perspective. Pour qu’un nouvel entraîneur remplace un Jean-Louis Gasset fier de son accomplissement, ayant le droit soulagé d’aller se reposer voire de retrouver l’autre girouette dans un nouveau club. Pour pouvoir encore chanter La Paillade en Ligue 1, pour faire résonner les chants dans tous les stades, pour que le petit peuple pailladin chante encore tous les refrains.

Donc différemment que ce match-là. Ce match où chaque joueur avait sa tête tellement enfoncée dans son tafanari qu’il n’avait ni mobilité ni vision nécessaire à la pratique du football. Où des limaces auraient totalement pu faire l’affaire, au moins le club aurait économisé des sesterces.
Ce match qu’on doit désormais oublier, comme un obstacle qu’on ne franchira plus. Pour continuer notre chemin.

 

Les notes :

Pionnier (1/5) : des sorties hasardeuses, comme celle, magnifique, sur le troisième but, digne des plus belles heures du cirque Pinder. Je l’aime bien mais il faudra laisser la place la saison prochaine.

Mukiele (1/5) : complètement à la masse, s’est pris autant de courants d’air qu’une éolienne alimentant une ville entière, et n’a réussi à récupérer que ses chaussettes.

Hilton (2/5) : difficile de faire un alignement correct tout seul, de tenir un marquage de trois gonzes tout seul, d’être tout seul. Même Vito le Magnifique n’y arrive pas.

Pokorny (0/5) : il a besoin d’une défense plutôt solide pour arriver à s’y montrer plus ou moins à l’aise, comprendre : incapable de surnager lorsqu’on a besoin de lui pour tenir la baraque.

Roussillon (1/5) : en artiste absurde, il a essayé de déborder sans y parvenir, et a raté les quelques traits qui auraient pu faire de lui le maître d’œuvre.

Skhiri (0/5) : se jette comme une fleur de nave sur le péno, rate tout ce qu’il entreprend, on va oublier, tout peut s’oublier, qui s’enfuit déjà.

Sessegnon (1/5) : aussi inapparent que le spectre du grand-père d’un spectre.

Mbenza (1/5) : pas capable de finir une action, même posée sur un plateau. Couille molle.

Ikoné (2/5) : malle à ballons à double fond.

Boudebouz (2/5) : tire honnêtement les coups francs.

Mounié (1/5) : sevré de balles, saltimbanque du vide.

Entrés en jeu :

Congré : première syllabe.

Lasne : le souffle court.

Dolly : cornet de frites.

 

Le bisou vigneron, 
Marcelin Albert.

2 thoughts on “La Paillade Académie note Montpellier-Lille (0-3)

  1. Et vous avez pris la foire. Pas celle du Parc expo c’est entendu en suspectre.

    Ce qui est désappointant soyons francs, c’est pour Vito Cornélius, vu qu’il faudra allonger des sesterces sans quoi nous récupérerons notre prêt d’il y a 7 ans déja…)

    C’est joli.

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