Un maintien vaut mieux que deux « tu descendras ».

 

 

Pour désigner un être parfaitement médiocre dans tout ce qu’il entreprend, mon grand-père a une expression consacrée : « passa a la racque ».
C’est une sorte de gloubi-boulga de patois local et de langue vernaculaire, mélangés savamment pour désigner ce qui ne passe pas le tamis du vigneron : le marc de raisin. On en fait du tord-boyaux, un truc aussi sec qu’une tarte dans la gueule. Ce machin te retourne les orbites et te fait pousser des cheveux intra-crâniens.
Quelqu’un de « passa a la racque » devient celui qu’on récupère à la fin de tout, qui est devenu ce résidu dont personne ne veut à part peut-être les suicidaires et les peu regardants.
J’introduirai une amélioration à la maxime ancestrale. On pourrait par exemple désigner un match aussi médiocre que difficile à passer.
Un match « passa a la racque ».

 

 

Les notes :

Jourdren (3/5) : son fusillement (oui ça existe, bande de cons) pour la patrie aura été l’action la plus stimulante du match.

Vanden Borre (1/5) : quand on va moins vite qu’une limace asymétrique, on prend son 1 et on ferme bien sa gueule.

Hilton (NN/5) : oui je m’octroie le droit de ne pas noter un type qui porte à bout de bras l’équipe depuis des années et qui s’est vautré sur un match. J’ai la clémence en baïonnette.

Congré (NN/5) : ici pas de droit, juste un éclopé de cinquième minute. Remplacé par Rémy (3/5), qui s’est escrimé à rester le seul défenseur potable présent sur le carré hier.

Roussillon (2/5) : impuissant, amorphe, pathétique de mollesse, quand soudain, le voici qui pique un sprint pour sauver un corner en notre faveur.

Sylla (3/5) : maître-surnageur qui tendit la perche pour sauver ce qu’il restait à sauver, à savoir rien.

Skhiri (2/5) : des frappes bien enlevées, et c’est pas un compliment. Sinon, il est à chier dans la récupération et tacle aussi bien que ta tante en short.

Sanson (3/5) : il a essayé de créer du jeu, mais le lapin était coincé dans le haut-de-forme.

Boudebouz (3/5) : la seule chose qu’il mériterait de viser dans cette équipe de peintres c’est le mercato d’hiver, parole.

Bérigaud (2/5) : c’est le pote qui veut toujours bien faire mais qui te crame ta baraque après avoir voulu préparer un bon petit plat.

Mounié (1/5) : il fait des appels mais ça coupe tout le temps. Sorte d’attaquant en forfait bloqué.


Entrés aussi en jeu

Camara a eu d’avoir un but tout fait et de l’envoyer en tribunes. C’est ça le talent.
Ninga n’est pas dupe, il ne rentre que pour les fous qui l’ont pris à MPG.

 

Le bisou vigneron,
Marcelin Albert

5 thoughts on “La Paillade académie note Montpellier-Metz (0-1)

  1. C’est beau. On dirait de la poésie balancée à coup de pied. Une colombe propulsée au canon. La rencontre des lettres et de Mike Tyson. Le mariage de la Syrah et du Grenache. J’ai plus d’autres exemples en tête.

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