Paris FC / Red Star (0-0) : La Jules Rimet Académie visite les beaux quartiers
Nous étions vingt et cent, ils étaient sept.
Par Porthos Molise, en plein courant d’air,
Il existe de ces derbys passionnés. Où une foule de supporter affronte par chants interposés une autre foule de supporters, la gorge en sang et le poitrail en feu. Il existe de ces derbys de par le monde qui font vibrer les foules, qui mettent en émoi une cité, une région toute entière. Il est de ces derbys qui en mérite le nom. Et puis il y a des matchs contre le PFC.
Nous étions vingt et cent, ils étaient sept. Oui, sept. Je les ai comptés. C’était facile. Oh bien sûr, j’ai cru me tromper un instant, lorsqu’un tifo gigantesque recouvra entièrement la tribune du kop péfécien. Je me suis dit « ils sont plein là-dessous ». Et puis j’ai recompté : un à chaque coin, deux à mi-hauteur et un en dessous qui faisait des vagues. Sept.
Putain ils avaient l’air con.
« Nom de dieu, c’est-y pas possib’ » que je m’suis dis. Bah si, à Charlety les visiteurs font le nombre et renflouent les caisses d’un non-club vendu à un esclavagiste qui a trouvé ce seul moyen pour caser ses gladiateurs. Un bizness lucratif qui mériterait bien un Y’a bon award. Certains se souviendront de Beveren.
Ceci dit, un stade vide peut être une belle caisse de résonance pour un troupeau de supporters à la voix qui porte. On a testé, bien. Mais on a tous choppé un rhume dans ce mini-SDF plein de trous ceint de pistes d’athlé larges d’un kilomètre.
Bref, une fois n’est pas coutume, je vais parler un peu de foot et de jeu, vu qu’il n’y a rien de plus à dire sur nos adversaires du soir.
Du pain et des jeux !
Après une victoire heureuse contre des rouennais folichons, le Red était à la recherche de certitudes certaines face à un adversaire d’un niveau plus que relatif. Relégable, le Pourri FC l’est depuis le début de la saison, soit huit journées. Ce qui statistiquement lui laisse déjà peu de chances de s’en sortir.
Niveau jeu, le néant est quasiment atteint malgré des pousseurs de baballe plutôt corrects (dont Claudio « la patte folle » qui sort franchement du lot) mais qui découvre le Natianal. Payés trente euros du mois pour rembourser le prix de voyage avancé par le Guillou, cartes de séjours confisquées par l’entraîneur (un Guillou aussi), les gladiateurs avaient pourtant une raison de se battre : retrouver la liberté. Ce sera pas pour cette fois. Certains finiront même dans la fosse aux lions.
Pourtant, dire que le Red a eu une main-mise complète sur le match serait un peu aventureux. Questions ballons gagnés, je crois qu’on a fait pété les scores. Mais dominer n’est pas gagner (comme dirait mon oncle masochiste) et on dut se séparer sur ce score nul et vierge (comme mon oncle masochiste… ou Gros Membre n°2, qui sont d’ailleurs la même personne).
Question tactique, on allait pas changer une équipe qui gagne sur un coup de chatte. Un 4-4-2 ta mère avec Ourdhriri à la baguette, Durbant et Despois en attaque (Sabin était suspendu).
Le ballon a défilé comme dans du beurre. Mais le risque quand ça glisse trop, c’est de toujours rater le cadre (Gros Membre n°1 sait de quoi je parle). Ce qui arriva fatalement, malgré quelques belles tentatives de Durbant et de Sarr.
Et puis il y a ce but refusé, va savoir pourquoi. En remattant les images, je ne vois toujours pas, sauf peut-être cet orange dégueulasse ? Mais on ne refuse pas un but pour faute de goût. Enfin, pas encore. En même temps l’arbitrage fut plus que scandaleux. Moi (vous me connaissois) qui ne suis pas du genre à cracher sur tout ce qui n’est pas rouennais et encore moins sur les arbitres, j’ai trouvé son jugé complètement anti-sportif et dégueulasse. A voir si c’était pas un Guillou, tiens.
L’autre fait du match, c’était l’absence de buvette de notre côté, un vrai scandale ! Et puis les appels déséspérés du speaker en fin de rencontre pour inciter les trois péquins sur place à rameuter sa famille, ses voisins, sa grand-mère. Hey, mec, tu veux remplir ton stade de merde ? Y’a trente mille clodos à Paris la ville magique, tu leur sers un sandwich et c’est gagné, Charlétoche au complet !
‘Fin bref, un match nul mi-figue mi-molette face à une équipe qui pue la défaite. Mais bon, l’un dans l’autre, on s’en contentera, c’est toujours ça que les Guillou n’auront pas (putain, je fais des rimes).
Les oranges pressées :
Bouet (3/5) : Il a gueulé comme il fallait. Par contre ses arrêts version Jeanne et Serge, ça fait chier mou dans la tribune.
Gibaud (3/5) : L’ex-tango est en progression. Complètement lessivé en fin de match, au point de foirer ses touches. Mais voir un mec se défoncer comme ça et en redemander à la tribune, j’aime. C’est que je suis un sentimental.
Queudrue (5/5) : Pas de CSC ou presque. Au contraire un sauvetage en urgence et sur la ligne. Bon, il a sûrement dû en perdre un bout de couille au passage, mais pour ce qu’on en fait à son âge.
Allegro (5/5) : Pas un ballon ne lui a échappé. Pas un.
Kébé (3/5) : Sans doute la meilleur note de sa vie. Ne sais toujours pas centrer, mais au moins il essaie. Brave garçon, va.
Oudhriri (4/5) : Quand il joue, ça change carrément tout. Jeu fluide, tournée vers l’avant, ça monte vite. Ce n’est que sa deuxième titularisation mais sans doute pas la dernière.
Fardin (4/5) : Avec Ourdhriri, il font la paire (ouais, bonjour le poncif).
Sarr (4/5) : Lève la tête, putain ! Et t’aura un 5/5. Remplacé par Meliani vers la fin.
Sall (3/5) : Encore moyennement en jambe, trouvè-je, mais ça prend forme. Une belle forme, comme Gros Membre n°1.
Despois (2/5) : Un jour j’irai voir Folleville, et je lui dirait de se bouger un peu le cul. Une histoire de positionnement, ça. Pour sûr. Remplacé par Farès chais pas quand.
Durbant (4/5) : Ah non de dieu, la roulette ! Ah non de dieu le retourné ! Mais putain, ça rentre pas… Et ça fait chié.
Les bonnes poires :
Farès (N/N) : D’où ? Inconnu au bataillon çui-là. Apparemment un mec de la réserve. Pas vu sur la photo. Va falloir que je me renseigne, tiens.
Meliani (N/N) : Franchement ? Non.
« On se casse » :
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Ces mecs en parlent aussi
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Ici ça cause également, mais c’est plus sale
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Putain de merde, les bétonneurs débarquent !
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Ouais et puis…
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Enfin bref…
Cordianalement,
Porthos Molise,
J’étais pas au courant de cette histoire scabreuse avec le PFC. Et Guillou m’a l’air d’être un bel enculé, alors que les journalistes français l’ont souvent mis en avant avec ses académies.
Rigobert a hâte de croiser l’étoile rouge !
Die Antwoord dans la Jules Rimet Academie, c est un peu comme Conan dans Karl Lagerfeld, ou peut etre l inverse.
j’ai plus grand respect pour le Red Star , pour sont histoire et tout le reste.
Moi je suis pour le PFC et je comprend pas cette façon de nous montrer comme des suportere qui on l’air con juste a cause du faite qu’on soit 7 .
On est 7 et alors ? on est peu mais on est passionné par notre club .
Voila je ne comprend pas cette analyse en insultant notre club .
Je te site » le Pourri FC »
Amicalement d’un suportere du Paris FC
Si ce papier est de l’humour je m’en excuse d’avance pour mon commentaire précèdent, mais je ne connais pa l’esprit du site ?
@Gab75 :
Porthos est sincèrement triste de voir qu’un club de Paris n’attire pas plus de supporters que ça. D’ailleurs Porthos, dans sa grande mansuétude, t’offre une solution simple pour remplir ton stade. Et t’es pas content ? Tu te plains ? Porthos a bien envie de te mettre des coups de pieds au cul…
Après, Porthos fait le fier à bras, mais Bauer en hiver c’est 1000 péquins à tout casser. Pas encore le Grand Soir, donc.
@Rigobert
Bientôt Rigobert, bientôt. Je pense faire le déplacement. Putain, il doit faire -15 dans ton bled à cette période, non ?
@Porthos
Je me plains ? j’ai pas trop compris de quoi je me plains, bon pas grave et sinon que pense tu de Ayivi il ta convaincu depuis qu’il est au Red?
Ah tiens, une re-réponse, c’est pas banal. Ayivi, pas trop vu jusque là, il était blessé. M’a pas vraiment transcendé, mais bon questions attaquant au Red on est pas super servi cette année (avant-dernière attaque : 7 petits buts au compteur).
Sinon, oui, c’est de l’humour, second degré toussa toussa…
Bonne continuation.