Paris SGEL / Téhèffeucé (6-2) – L’académie qui valait trois miyiards

0

Combien, vous dites ?

En partenariat avec transfermarkt, l’ami des footballétariens anticapitalistes.

 

 

 

 

Salut les p’tits pères,

Après moult rebondissements, la nouvelle est donc tombée : l’ange s’est envolé, l’évadé fiscal est venu profiter des largesses de l’oligarchie frônçaise, le positiviste des favelas a débarqué avec ses gros crampons évangélistes pour nous convertir à la religion du dribble. Les effets de ce séisme footballistico-pouêt-poûet à 9 chiffres changeront à coup sûr la face du monde.

Dans l’immédiat, le principal danger réside dans le fait que les innombrables retournements de vestes simultanés des supporters parisiano-saint-germanois, impatients d’idolâtrer leur bourreau honni d’il y a quelques mois, devraient provoquer une tempête de force 8 sur l’échelle de Pascal Praud, qui emporterait avec elle toutes les rédactions sportives de France et de Navarre dans un cyclone aussi large que l’anus de Bernard Morlino après une interview de Laurent Blanc, et aussi puissant qu’un hurlement de Paul Le Guen retransmis en mondovision.

L’hécatombe ne se limiterait pas aux éditorialistes. Les premiers pas du très cher héros sur les pelouses frônçaises occasionneront bien d’autres dégâts. En première ligne, la communauté des commentateurs sportifs devrait se trouver face au péril de l’asphyxie générale de ses membres pendant les orgasmes multiples que leur provoquera chaque touche de balle du génial génie. Les statisticiens de tous poils ne seraient pas en reste : la course au chiffre le plus insolite à laquelle se livreront les rédactions à chaque fois que le joueur mangera une barre chocolatée sur le banc de touche conduira au burn-out de centaines de stagiaires et pigistes, lesquels viendront faire fructifier les affaires de Philippe Doucet et de sa clinique de soins footballistatistiques, située à Dakar. Le speaker du Parc des Princes, quant à lui, devra être suivi en permanence par deux équipes de réanimation, au cas où il tenterait, par excès de zèle, de prononcer le nom complet du Brésilien (nom de jeune fille et surnom stupide qu’il se coltinerait depuis l’époque du collège compris) plus de quinze fois de suite après l’un de ses buts.

Devant l’hécatombe ainsi provoquée par l’arrivée du demi-dieu, les télévisions devraient faire appel à des solutions de remplacement, et se trouveraient dans l’obligation de mettre Cyril Hanouna et Jean-Luc Bennahmias aux commentaires des mâches de Paris-Saint-Germain-en-Laye, après que ces derniers aient déclaré solennellement devant un huissier qu’ils suceraient, mais qu’ils n’avaleraient pas. Roman Polanski serait réquisitionné par le gouvernement Valls 5 pour s’occuper de la réalisation – sous la menace d’une extradition aux États-Unis -, tandis que Nathalie Iannetta se verrait rapatriée en urgence à Canal+ pour occuper tous les postes laissés vacants au service des sports après la tornade provoquée par le premier triplé du Sud-Américain. Celle-ci ne trouverait plus de temps dans son planning surchargé pour s’occuper de ses enfants [alerte sexiste] et de son mari, Jean-Charles Sabattier, lequel tomberait en dépression et abandonnerait son emploi de commentateur de la Bundesliga. Son remplaçant, Christian Jeanpierre, provoquerait une crise diplomatique en tentant de prononcer le nom de Schweinsteiger pendant une rencontre du Bayern, alors même que celui-ci ne serait pas sur le terrain. En fin de compte, tout se finirait bien, moyennant un dîner aux chandelles à 500 000 boules sur l’Arc de Triomphe avec Emmanuel, Brigitte, Angela et machin truc, qui ne moufterait pas lorsque son Est-Allemande de femme poserait langoureusement sa main social-libérale sur le genou noueux de notre bien-aimé monarque par ordonnance.

Mais les conséquences pourraient être bien plus graves à long terme. Suite au départ de leur vedette, les Catalans jetteront leurs maillots floqués à son nom dans la mer Méditerranée. Ce lot immense de liquettes bleu et grenat formera un véritable îlot flottant, sur lequel viendra s’échouer le navire de Defend Europe. Les maillots marqués du numéro 11 vogueront jusqu’en Afrique, où ils habilleront la population toute entière. L’économie ainsi réalisée en textiles se révélera déterminante lorsque le marché européen, en totale rupture de stock suite à la demande massive de maillots du Sud-Américain dans tout l’Hexagone, se verra contraint de s’approvisionner en Afrique. L’apport de capitaux ainsi généré permettra au Sénégal de remporter la CAN, à Eddy Malou de pouvoir envoyer la première fusée habitée sur Mars, et aux télénovelas subsahariennes d’inonder les écrans du monde entier.

Quant à la recherche contre le SIDA, évidemment, tout le monde s’en branlera toujours, ça, ça change pas.

Dans l’immédiat, une des premières victimes collatérales de ce bouleversement nous venait du Sud-Ouest et, malgré un premier but assez inespéré bien que de toute beauté, celle-ci a fini par rentrer chez elle avec une belle rouste dans les bagages. Au compteur : un but de renard de Jésus 100%, une bonne grosse lourde de Rabiocoop, un vrai-faux hors-jeu de Cavanouille, un second carton pour Marcoco, un pénaltoche assez généreux pour l’homme qui a inventé l’ampoule, une réduction du score sur corner, une magnifique enroulée du Pasteur en pleine lucarne, une volée acrobatique de Courzaoua sur un corner vite joué, un sombrero de l’homme à 9 chiffres qui a dû être à l’origine d’un afflux sanguin inédit dans toutes les rédactions sportives de France, et enfin un but en solitaire tout en dribbles et en grosse chatte pour le doublé de l’homme qui voulait échapper aux impôts. Conséquence immédiate : un flot d’éjaculations précoces s’est répandu dans toute la France, et viendra alimenter les nappes phréatiques pour plusieurs mois, occasionnant des centaines de grossesses imprévues pour les femmes qui nettoient leurs légumes à l’eau du robinet.

6-2, au vu de l’écart entre les valeurs marchandes des deux effectifs du soir, ce résultat de tennis peut sembler finalement assez bon à prendre pour nos amis d’outre-Garonne.

Score final : 545 miyions à 64 (source : www.transfermarkt.de).

 


LE SOVIET DANS LA POPOCHE


 

10 miyions (2/5) : Il effleure la balle sur le premier but et aurait sans doute pu faire mieux, mais ne peut pas grand chose sur le second. Pas beaucoup de travail à part ça, et c’est bien ça qui pèche : on attend toujours la parade décisive qui nous fera bander sa mère.

6 miyions (3-/5) : Sur le premier but, il est parti aux fraises en oubliant totalement son marquage sur le statisticien officiel de Stéphane Guy, qui ne s’est pas fait prier pour coller une bien belle reprise de volée. Il s’est bien rattrapé avec des appels dans le dos de la défense toujours aussi incisifs, et des centres d’une qualité réconfortante.

8 miyions (4/5) : Des récupérations de balle impériales pour le jeunot, qui confirme mâche après mâche qu’il va bientôt péter les coutures de son costard de patron.

12 miyions (4-/5) : Le petit moins, c’est juste pour son c.s.c. malheureux sur la réduction du score toulousienne. Rien à dire à part ça, le capiston a joué son rôle et s’est même fendu d’une belle tentative de frappe (faut dire, défendre à 30 mètres des buts adverses, ça offre des opportunités).

22 miyions (3/5) : S’est mangé deux grands ponts en dix minutes en première période, dont celui qui a mené au centre de l’ouverture du score. Passée cette double humiliation, il s’est volontiers porté à l’attaque, avec quelques belles frappes, une talonnade presque décisive et un but en ciseau acrobatique qui a permis d’offrir une deuxième passe dé à l’homme qui valait 222 miyions.

45 miyions (3/5) : Beaucoup de tacles pour le petit Rital, peut-être trop au goût de l’homme en noir, qui lui a collé un second jaune assez contestable.

2 miyions (c’est presque trop cher pour lui/5) : La salope italienne a fait son mâche, tout seul, comme un grand, et il n’a pas besoin que l’on en parle, parce que c’est un grand garçon qui est capable de faire sa propre introspection.

(Remplacé par 20 miyions, qui m’a personnellement plus fait bander avec son enroulée pleine lucarne que l’autre con avec tous ses grigris)

18 miyions (4+/5) : Grand frisé a tout bien fait. Une frappe détournée par le gardien qui amène l’égalisation de l’évadé fiscal, un but tout en puissance suite à un une-deux avec le même évadé pour prendre l’avantage, et donc offrir une passe dé à son coéquipier surpayé, puis une seconde mi-temps plus en gestion, mais toujours aussi juste.

40 miyions (3+/5) : Ben, il est vif, quoi. Mais pas toujours très adroit dans les derniers gestes.

(Remplacé par 35 miyions de reichsmarks, bien placés)

100 miyions (+ les bonus pour payer le fisc espingouin/5) : Il me semble qu’il n’y a rien à dire sur ce joueur.

45 miyions (3/5) : Toujours aussi combatif, le bougre. Un but refusé pour un hors-jeu qui n’existait pas, puis un pénalty transformé. Va sans doute finir la saison à 30 buts, c’est à dire a priori la moitié du total de l’autre mec, là.

(Remplacé par 8 miyions, le nouveau p’tit Argentin, là)

 

C’est tout pour moi, je m’appelle Georges Trottais,

Bonne soirée.

 

P. S. : Nous sommes au regret de vous annoncer l’abandon de la grande saga lynchéenne de l’été, « Mystères à Prince Park », dont le premier épisode a été diffusé il y a deux semaines, et cela pour cause de manque d’inspiration de son auteur. Et aussi parce que le mec qui faisait les montages photo nous a planté pour ouvrir un squat à Saint-Fargeau.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.