PSG-Rennes (1-2), la Breizhou Académie livre ses notes
Contes et légendes inachevés du SRFC
Nous partîmes 60 bourrés du bar des sports, et nous fûmes 800 en arrivant au port. Enfin… au Parc, quoi. Mais pas n’importe quel parc, le Parc des Princes. Enfin… surtout d’un en fait. Le Parc d’un prince qui n’y vient jamais, et celui d’un demi-Dieu qui préfère signer ses exploits ailleurs que dans son jardin. Peu importe, en cette soirée où ils ne seront de toute façon pas là, ce lieu sera chez nous et notre équipe sera la plus belle pour aller danser.
En effet, 17h, Phil Collins, Clément Chantôme, et Amstel free servi à la buvette, ce n’était pas une soirée de gala qui nous attendait dans le 16e arrondissement parisien mais juste une petite boum de fin d’année. Qu’on est allé gentiment pourrir. Où on est allé montrer notre cul et nos bonnes manières à cette nouvelle grande bourgeoisie en lui chantant « y’a la crise qui vous guette, et nous on fait la fête… Y’a la crise qui vous attend, et nous on fait la fête tout le temps, hey ».
Konpozision
Après avoir sorti ses couilles l’avant-veille en conférence de presse, Totonetti s’était dépêché de les ranger le lendemain comme après un soir de cuite, présentant au passage ses plus humbles excuses. Mais c’était pour mieux surprendre l’ennemi et sortir encore les balloches dès le coup d’envoi en présentant un onze « comme si de rien était- on vient pour jouer ».
Mevlüt avec un u comme dans « buffet » occupe la pointe de l’attaque.
Alessandrini, Féret et Pitroipa seront bien titulaires. Il n’est pas question pour Rennes de venir subir le jeu des autochtones et de sortir une carte joker « Aubameyang » vers l’heure du jeu pour forcer la décision du match. Totonetti veut mettre toutes les chances de son côté d’entrée.
A la récupération, c’est Mvila qui accompagne le Sieur Jean-de Makoun. Le petit Pajot pourra donc tranquillement réviser sa première leçon de piano sur le banc en première mi-temps avant de rentrer pour se prendre son jaune hebdomadaire.
Pas de surprises en défense, KTC côté droit est bien là, Mavinga à l’opposé, et l’axe Kana-Boye est reconduit comme ce sera souvent le cas jusqu’à la signature de Mensah.
Dans les buts, Billy Costil pour une toute petite demi-heure, un quart d’heure roazh takouerien même ; et surprise, Cheick N’Diaye pour le reste, le Sénégalais venant de prendre la place de gardien remplaçant cette semaine en lieu et place d’Abdoulaye Diallo.
En face, on s’en fout un peu vu que Zlatan est absent. Le trio offensif se compose du coup de Nenê, Ménez, Lavezzi, dans un quasi 4-3-3 où Matuidi est censé être la pointe du milieu, Verrattti absent aussi, même pas dans les 18 comme l’avait si brillamment anticipé notre président.
En revanche, Thiago Silva est bien là, Douchez est bien pas là.
Les autres Qataritaliens ne présentent pas spécialement d’intérêt.
Pour l’occasion, c’est stade et parcage visiteur, ma couille.
Ar Matc’h
(je serai très curieux de voir la retransmission faite par TV5 commentée par Daniel Riolo et Philippe Redon. Si quelqu’un a, qu’il n’hésite pas.)
Qui dit match au Parc dit de longues minutes ennuyeuses de marche, perdu dans la foule, à se faire refouler aux ¾ des entrées comme le premier puceau venu en boite de nuit et qui explique le léger retard pris par Roazh Takouer et quelques compères bien plus que le prétendu’ léger crochet’ effectué pour aller acheter des bières, alors que le premier rebeu croisé, bien qu’en panne sèche de 8.6, proposa des maxi navigator Amsterdam à 11°.
Mais l’erreur fatale est bien commise par Roro en personne, qui pensait trouver un raccourci de 4 ou 5 minutes en passant discrétos à un premier barrage, pour au final perdre 10 minutes parce qu’on s’est vu refuser l’entrée du suivant malgré d’âpres négociations avec un CRS qui n’a pas été sensible à l’argument de la solidarité entre alcooliques.
L’espoir était survenu en croisant deux puceaux justement, genre petite taille, lunettes, voix aigue, air de voyeur vicieux pris en flagrant délit : deux journalistes quoi. Pour tout vous dire, on a pas été trop surpris d’apprendre qu’ils travaillaient au Petit Journal, et on ne l’a pas été non plus quand ils se sont montrés impuissants face à notre de panne de solution.
3 fouilles-à-nu plus tard donc, nous entrâmes enfin dans les lieux, posant nos culs sur les premières places venues, pas mécontents d’avoir raté Phil Collins à l’entrée des joueurs, un peu plus contrariés d’avoir manqué les premières minutes du match.
Magie du différé, le retard sera récupéré plus tard. Et pas qu’une fois mon cochon. Comme un bon porn découvert par surprise après quelques heures de recherches, Roro ne peut même s’empêcher de reregarder le match avant de se coucher. Il peut donc confirmer que vous n’avez pas raté grand chose : Alessandrini s’est échauffé en tentant deux premières frappes et Boye s’est procuré la plus grosse occasion de cette entame en manquant de prendre Costil à contre-pied sur une intervention à l’arrache dont il a le secret. Paris n’a en fait toujours pas tiré au but. Ce n’est donc pas totalement surprenant qu’Alessandrini ouvre le score à l’audace, en reprenant de demi-volée une interception de Camara (fils unique), arrière droit d’un soir réalisant peut-être pour l’occasion la première passe décisive de sa carrière.
Salma a aimé
A noter que le stade ne siffle pas contrairement à ce que Roazh médisait en buvant sa maxi navigator d’avant-match. Au contraire, on les entend chanter et rappeler qu’ils sont parisiens. Ce qui a quand même plus de gueule que le « on est chez nous » d’Auteuil l’an dernier ou le beaucoup plus rare « aux armes, nous sommes les Parisiens » d’il y a deux ans. C’est pas non plus le Parc d’il y a 3 ans, mais il y a quand même du mieux. Même si Zlatan n’est pas là.
Paris a laissé entrevoir du répondant avec un Lavezzi combatif et percutant côté droit de leur attaque, offrant un bon ballon à Nenê au 2e poteau, dégagé par le montant droit puis la main de Costil. Rennes continue à jouer haut quand même. Mut-mut joue même trop haut en se mettant horsjeu.net sur un contre qui s’amorçait.
C’est d’autant plus dommageable que les Parisiens jouent rapidement le coup, Pastore tente de faire progresser vers l’axe mais il adresse une passe trop molle sous le pressing de Pitroipa. Boye propose une relance à 3500 francs CFA que récupère donc Pastore pour lancer Nenê, parti dans le dos de Kana. Il pique son ballon au-dessus de Billy. Et crotte… Le ballon passe bien sous la barre, et le Brésilien qui aime tant marquer contre nous commence à faire son tour du stade. Déjà on l’aime pas, et en plus, il a une dégaine de con avec son masque de zorro à deux sous.
Rennes va du coup se trouver confronté à un problème sérieux : « comment réussir à ne pas se faire gauler dans la profondeur quand on sait pas trop s’aligner ? ». Surtout qu’en face, avec Ménez, Nenê, et Lavezzi, ce ne sont pas les solutions qui manquent. Pas besoin de payer 42 millions pour trouver un milieu capable de les servir normalement. Et ce sont justement les risques en jouant haut.
Confirmation à la 22e avec Ménez, encore servi par Pastore, cette fois-ci avec une petite balle piquée des plus élégantes. Le Honey-badger des Bleus (Zorille si vous préférez, mais littéralement, blaireau à miel, ça lui va bien aussi) fonce sur le côté droit de notre défense, et préférant éviter de se faire découper par Boye qui vient compenser son alignement imparfait, il tente de répondre à l’appel de Lavezzi couloir opposé d’une passe ‘nonchalante’ et mal ajustée poussant l’Argentin à s’excentrer. La menace est réelle bien qu’on ait du répondant dans les duels.
2e confirmation avec encore le tandem Pastore-Honey Badger, et confirmation aussi qu’on a des gars qui n’en veulent avec la sortie de Billy qui s’en va contrer l’homonyme de Bernard. Mais non pas Lama. Ménez, vous suivez pas ou quoi ? Enfin l’arbitre ne suit pas trop non plus et décide de sanctionner Billy pendant que Ménez pleure sa grand-mère brestoise à l’entrée de la surface. Mouvement de foule des joueurs autour de l’arbitre, mais c’est déjà trop tard ; la faute est sifflée, et la sanction est quoi qu’on en dise, pas illogique. On va jouer à dix pour plus d’une heure.
Et c’est Cheikh N’Diaye qui rentre… Depuis qu’on a vu Diallo contre Marseille l’an dernier, on sait de toute façon que l’expulsion de notre gardien entraîne ce type de double peine.
A la surprise des observateurs de la Breizhou, qui pensait qu’on allait sacrifier son 10, et donc remplacer Féret, c’est Mut-mut qui sort. On a quand même envie de lui dire : « t’inquiètes pas. Un soir, tu marqueras de nouveau au Parc des Princes ». Le coup-franc qui suit est tiré par Nenê vers le 2e poteau, Johny Boye dégage. Totonetti pique sa crise devant les caméras de canal. C’est un autre match qui commence. Un match où Paris ne nous prendra plus par derrière.
Georges Abitbol apprenant que « Fort Alamo » devra tenir sans Costil.
La capitale de France est un peu perdue avec son avance numérique et c’est la bretonne qui reprend la chose en main. Déjà en montrant un intéressant mouvement de contre, parti de Kana-Biyik, taclé, mais la balle est récupérée par Makoun. Féret gratifie Salma, nous-mêmes et tous les esthètes du monde d’un sublime contrôle le long de la touche, puis centre au deuxième poteau pour Pit, poussant Thiago Silva à intervenir dans les airs et mettre en corner. Un corner au cours duquel Sirigu se troue, laissant le ballon filer en 6M. Ça sent la trouille, Rémy.
Les Parisiens ne semblent d’autant pas plus à l’aise qu’ils commencent à enchaîner les fautes pour tenter de récupérer la balle. Premier exemple avec Camara qui se prend un carton à la 32e. Deuxième avec Matuidi, qui veut se rattraper de sa perte de balle stupide en commettant une faute encore plus stupide, car Paris ne le sait pas encore, mais il est déjà mort.
Roro n’en sait rien non plus d’ailleurs à cet instant précis. Il dit même à son voisin, tel un visionnaire de lequipe.fr « l’avantage de Pit en pointe, c’est qu’il va nous obtenir des coups-francs. L’inconvénient de l’équipe, c’est qu’on a pas de vrais buteurs sur coup-franc ».
Salvatore Sirigu n’en sait rien non plus. Il place son mur en se méfiant de la patte gauche bien adroite d’Alessandrini et d’un possible missile en lucarne.
C’était sans compter sur la classe et l’intelligence de Julien Féret qui surprend son monde en enroulant un petit ballon dans le soupirail opposé. Les filets tremblent. Les Bretons disséminés dans le stade se lèvent. Ceci était un orgasme footballistique. Rien que l’idée de reprendre l’avantage au score, face à Paris, malgré une infériorité numérique colle la trique. Mais quand c’est fait en plus avec brio, mes couilles font bravo.
ça fait toujours mal la première fois… Mais la 2e aussi apparemment.
Euphorique dans les tribunes, c’est le moment où on a l’impression qu’il ne peut rien nous arriver. Jean-Mamelle multiplie déjà les tacles propres et décisifs, au point que sa seule faute du match est faite avec le bras. En effet, il aurait légèrement poussé Jérémy Ménez à l’entrée de la surface. Le genre de geste qui vaudrait plutôt la légion d’honneur, mais Freddy Fautrel décide quand même de siffler coup-franc. Bien lui en a pris, on a assisté du coup au moment ‘lol’ du match, indispensable à toute boum de fin d’années qui se respecte. D’abord avec le coup-franc de Ménez, balancé avec ‘nonchalance’ au dessus du but de N’Diaye. Ensuite avec la sortie de Ménez, rejoignant dans un silence de cathédrale et avec ‘nonchalance’ les vestiaires sans passer par la case banc de touche. Enfin, avec le remplacement de Ménez. Guillaume Hoarau ! Le chaud de la vanne. Et autant, la Breizhou n’est pas très réceptive à ses blagues « la grande surface du cfc (Comiques Français d’chez Carrouf), autant il trouve la dimension comique de ses prestations scéniques très réussies.
Tout ça amuse aussi beaucoup le Marseillais de cœur Alessandrini qui fait un petit numéro côté droit histoire de gagner 30 secondes par-ci par-là. Rennes n’a même pas vraiment besoin de changer de schéma, cette entrée en jeu fait même globalement ses affaires. Passé en 4-4-1, c’est Pitroipa qui est passé en pointe pour conserver la balle, et Féret passé côté droit. Hoarau réussit même à se mettre Hors-jeu avec Boye au marquage. Du jamais vu ! On devrait tenir au moins jusqu’à la mi-temps.
Petit bémol tout de même, avec un premier dégagement de 6m de N’Diaye qui atterrit directement en touche bien qu’il ait pris tout son temps pour le tirer. Notre gardien promu 2e cette semaine est alors le gros point d’interrogation. Il nous sert une double réponse juste avant la mi-temps en s’emparant d’un ballon mal amorti de la poitrine par Lavezzi et en captant assez facilement une frappe enroulée de Nenê passé côté droit. La mi-temps est sifflé. Fête du slip.
L’a Pastore, lapin compris. Il a F’ret, l’a tout compris.
Mais pas vraiment le temps de dire ouf. Puis en plus, ça sert à rien… Mieux vaut profiter de la mi-temps pour se réchauffer la voix d’un petit café. Ça reprend donc avec Pajot en lieu et place de M’Vila, entorsé du genou. C’est du moins ce qu’on apprendra par la suite. Côté parisien, un nul a été remplacé par un autre nul.
Le sourcil de Carlo était-il remonté dans les vestiaires ? Le Prince a-t-il acheté des nouveaux joueurs à la mi-temps ? Faut-il craindre une réaction d’orgueil de tous ces mecs qui se la pètent ? La réponse semble non. C’est ce que nous indique Julien Féret, amortissant un dégagement-chandelle de Mavinga pour enchaîner par une talonnade vers son arrière latéral. C’est ce que nous prétend aussi Guillaume Hoarau, qui content de sa vanne du horsjeu.net avec un Boye, la ressort une deuxième fois. C’est ce que nous confirme Jean II Makoun, reprenant de la tête au deuxième poteau un coup-franc de Féret, histoire que Sirigu fasse quand même un arrêt dans le match. Sur le corner qui suit en revanche, le gardien italien a l’air aussi paumé dans ses 6m qu’une bonne soeur au bois de Boulogne. Y’a même moyen d’en foutre un 3e en fait.
Oui, mais non. Makoun n’a pas pu se retenir d’en coller une petite à Nenê, ce qui est bien naturel, mais tout de même sanctionnable. Le problème, c’est que le Boss avait déjà été averti pour contestation lors du rouge précédent. Donc, oui, vous avez compris, 2e rouge… C’est l’instant Mc Foot X du match, indispensable à tout grand match qui se respecte. « Ah mais putain de bordel, c’est pas possible de déséquilibrer le match comme ça. Enfoiré de connard de maître du jeu qui se plie à son livre de règles et qui oserait jamais mentir un peu sur son jet de dés » s’est alors exclamé Roazh Takouer, à l’heure où la rumeur murmure qu’il reprendrait son art de conteur.
C’est vrai qu’elle est contrariante cette expulsion, mais de là à vomir sur Salma, Pierre…
Pit’ répond d’une frappe cadrée après 3 dribbles permettant à Sirigu de capter enfin un ballon. Féret obtient une faute de Pastore. Danzé va rentrer. On est encore vivant même si je ne décolère pas de ce rouge complètement con. Le plan est simple, on passe en 4-3-1 avec Pajot en sentinelle, Féret à gauche, et La Danz’ milieu droit donc. Tenir jusqu’à l’heure de jeu pour les empêcher de reprendre trop confiance, c’était le plan idéal, mais là avec deux de moins, ça va même plus vraiment suffire.
Kana Biyik ose quand même contrer, malheureusement l’extérieur de Féret est trop profond. Le corner parisien qui suit est bien repris par Alex sans toutefois toucher le cadre. C’est clair, on va en chier.
L’heure de jeu est atteinte, Camara déborde… Si, si ! Balance la balle trop fort, mais Maxwell récupère, fixe, commence à partir avant de repiquer, centrer du droit pour la tête d’Hoarau, seul au 6m qui la met sur la barre. Pastore la reprend, poteau. Ils me plaisent bien en fait ces deux-là. La barre et le poteau, oui. Le ballon revient tout de même mais cette fois-ci pour finir dans les bras de N’Diaye. Oh oui ! On est encore en vie !
Vient ensuite le raté du soir, signé Guillaume H. une minute plus tard, réussissant lui-même à contrer un ballon repris mollement du droit par son mollet gauche. Kana dégage toujours ce qui traîne. Sauf Hoarau, heureusement.
La peur de la reprise assassine étant passée, la suivante arrive : le banc parisien. Ancelotti joue sa dernière carte : Kéké Gameiro. Et ça nous rassure moyen-moyen. On regardait le chrono déjà tous les minutes, on va maintenant compter les secondes.
La fusion entre Robin et Nenê s’est bien passée et ça donne donc Robinet.
Inquiétude supplémentaire à la 63e minute avec un Jean-Mamelle au sol. Ah, les salauds ! Ils veulent nous faire jouer à 7 pour gagner 3/0. Mais l’international camerounais revient, en fait ça va. Ouf de ouf. Lavezzi a en plus gentillement rendu le ballon d’abord sur l’entre-deux, parce que c’est un gentleman napolitain, ensuite en faisant faute sur Féret, parce qu’il est quand même argentin.
Comment que ça se passe offensivement ? Ben là par exemple, on récupère la balle, N’Diaye dégage le plus loin possible et même si Pit risque pas de gagner un duel aérien face à leur défense do brazil, avec un peu de bol Féret récupère le deuxième ballon et réussit à le pousser jusqu’en 6m.
Sinon, il y a le plan B, le plan Kana, celui qui n’a pas peur de se défoncer et d’aller trop haut : on finit par récupérer le ballon sur un corner adverse et Jean-Mamelle part en contre en prenant la profondeur plein axe jusqu’à ce que Thiago Silva intercepte la passe de Féret. Et pour tenter ce plan-là à la 88e à 9 contre 11 en infériorité numérique -1, faut quand même être sacrément zen.
Comment que ça se passe derrière ? Ça tient justement ! Les couloirs sont désertés et la priorité, y compris des latéraux, est de protéger l’axe. N’Diaye réussit à bien s’imposer dans ses 6m. Et pour tout dire l’arbitre n’a pas manqué de siffler les nombreuses fautes parisiennes sur les défenseurs bretons.
Le PQSG persiste sur le côté droit de son attaque, mettant en valeur le repli défensif de Féret et le sens du sacrifice de Mavinga. Les centres ne passent plus, et c’est généralement Pastore qui parvient ensuite à se montrer le plus dangereux en récupérant le ballon à l’entrée de la surface, mais qui ne se montre pas plus efficace quand il frappe, que quand il contrôle, ou que quand il passe.
La solution ne viendra pas non plus d’un exploit individuel. Nenê est complètement éteint, Matuidi fatigué ; et Gameiro a beau avoir plutôt bien saisi sa chance en repiquant plein axe après être allé chercher le ballon côté droit, il n’a en fait que permis à N’Diaye de faire son plus bel arrêt de la soirée. Il reste 11 minutes, putain, ça va tenir, ça va tenir !!! C’est pas Fort Alamo, c’est Helm et Fort le Cor.
Tout le monde parle de Fort Alamo dans ce genre de situation, mais très peu sont ceux ayant vu la version avec Alain Boghossian.
A ce détail près qu’on attend pas vraiment de renforts. Juste le coup de sifflet final. Comme si finalement, Dieu arrivait et foudroyait tous les Uruk-hai quaritaliens. Et justement envoyé des Dieux, Pitroipa obtient un coup franc à la 92e sur la ligne médiane. A ce moment-là, on a tous compris qu’on allait vraiment gagner. Pas de Fauvergue, pas d’Eduardo, pas de Quevilly… Un putain de happy end pour un putain de match de dingue.
« Ça m’a quand même fait plaisir de vous présenter ma femme avant de vous la mettre. «
Ar Matc’h expliqué aux supporters pas rennais qui prennent quand même du plaisir à se moquer de Paris.
Ben en gros, l’ambiance est un peu hostile, mais l’atmosphère reste encore détendue, et tu la mets au fond sans trop avoir eu à forcer. Bref, ça se passe pas mal, mais son Nenê masqué te pose quelques petits problèmes, et ses considérations te passant au-dessus, tu te demandes quand même si tu vas réussir à prendre ton pied. Et là, sans prévenir, tu te glisses discrétos dans le soupirail. Après, ben tu tiens. T’as la barre. T’as le poteau. Puis tu tiens encore. Y’a du rouge qui coule, mais ça sent pas pour autant la révolte de l’autre côté. Toi, tu lâches rien, tu lâches rien, tu tentes même deux trois trucs de ouf, comme ça parce que tu le sentais bien. Quand tu sens que ça touche au bout, là, c’est clair que t’en peux plus. Alors au moment fatidique, tu jouis de bonheur puis apparaît Salma Hayek sous tes yeux.
Les héros du Stade
La polémique est évitée, et les média vont pouvoir se concentrer sur la crise de Novembre. Vrais Italiens ou pas, restons « bons amis ».
Costil 5/5 : Dire qu’il était sur le point de nous faire aimer les Bas-Normands avant que Freddy Fautrel qui en est originaire l’exclue pour une décision qui fait débat, mais pas dans le parcage, où on avait tous vu, sans ralenti, »qu’il n’y avait rien ». Du coup, on ne change pas d’avis sur les Bas-Normands, on retient juste que Billy est avec le Calva, une des rares raisons d’apprécier cette région.
Le match de Billy expliqué aux supporters qataritaliens : Un peu trop généreux dans la dépense, il n’a pas économisé son engagement sur sa sortie et paye le prix fort. Il aurait fallu le laisser à son art de gardien de but. Donatello n’aurait pu exercer son art sans un Medicis en mécène. Et quand on se prénomme Freddy, on n’a rien d’un Medicis.
KTC 5/5 : Ah ben oui, ça va pas être facile d’avoir moins que 5/5 sur ce match. Même si on aurait bien aimé le voir plus ferme avec Nenê quand il le fallait, ou plus percutant quand il en avait l’occasion.
Le match de KTC expliqué aux supporters qatarailiens : Quelle main ? Je n’ai pas vu plus une main sur la dite action que celle de Sirigu sur le coup-franc de Féret. Par contre, je peux vous montrer des doigts si vous voulez. Mon collègue parisien également, mais nous ne pensons pas aux mêmes. Tout le monde n’a pas la change d’avoir été touché par la grâce.
Kana-Biyik 6/5 : Pendant qu’Alessandrini marche sur l’eau en ce moment, Jean-Mamelle a lui marché sur l’or et l’argent qarisien ou quataritalien ou autre.. pendant 90 minutes. Plus qu’impressionnant en deuxième mi-temps, il était partout, même là où tu n’attends pas un défenseur central d’une équipe réduite à 9 : aux avants-postes sur la moitié des rares contres rennais.
Le match de Jean-Mamelle expliqué aux supporters qataritaliens : Touche à tout, là où on l’attend pas… C’était un peu du Pasolini, à ceci qu’il est généralement propre derrière.
Boye 5/5 : Un peu paumé quand il fallait éviter que les flèches parisiennes partent en profondeur, il est ensuite resté bien concentrer sur la double consigne qu’il se met peu à peu à comprendre : défendre mais pas faire mal. Son pied n’a même pas effleuré le visage de Lavezzi ou de Gameiro.
Le match de Johny-boy expliqué aux supporters qataritaliens : Une défense en infériorité numérique avec John Boye, ça fait un peu penser à la tour de Pise. Personne ne sait trop comment ça tient, mais ça tient quand même. Amateur d’art, François-Henri a forcément apprécié. Amatrice de foot, Salma peut-être un peu moins.
Mavinga 5/5 :Pas aidé par Boye pour gérer le cas Lavezzi, ça a été beaucoup mieux ensuite quand il a montré qu’il était prêt à tacler à bon escient (pour ne pas laisser Johny le faire) et à donner son corps à la science. Comme pour KTC, la configuration du match et les consignes du coach les ont fait délaisser leur couloir pour bien couvrir l’axe, rôle qu’il a su très vite remplir.
Le match de Kung Fu Disco Club expliqué aux supporters qataritaliens :C’est à gauche, ça dit pas non aux soirées-paillettes et aux flashes, et tout Paris va bien sûr l’adorer quand ils se rappelleront qu’il est passé chez eux : c’est Nanni Moretti, sauf que maintenant il est cloîtré dans sa chambre.
Makoun 5/5 : Son aura est telle qu’il arrive même à la transmettre quand il n’est plus sur la pelouse. Mais comment ce mec a-t-il pu ne pas être plus respecté par les supporters lyonnais ? Parce que c’est le club qui a fait jouer John Mensah et Källström arrières latéraux.
Le match de Sire Jean II expliqué aux supporters qataritaliens : Pas besoin de dizaines de millions pour trouver une excellente recrue .
Mvila 5/5 : Il s’est montré discret. Mais il a bien raison en ce moment de fuir les projecteurs.
Le match du banni expliqué aux supporters qataritaliens : Dylan Dog s’est un peu abîmé la patte, mais il va revenir plus fort. Si tu veux acheter les droits, c’est le moment. T’es pas à la dizaine de millions près de toute façon.
Pitroipa 5/5 : Très attendrissant dans ce rôle de chien maigre qui va chercher la balle et emmerder un peu les Parisiens. Un repli défensif sérieux, qui lui a fait perdre du jus lors de ses actions, sans que cela ne touche pour une fois à la lucidité dans ses décisions du genre « puisque je vais de toute façon perdre la balle, autant que tu te casses le cul à aller la chercher ».
Le match de l’envoyé des dieux expliqué aux supporters qataritaliens : Il a récupéré des ballons notamment celui du coup-franc décisif, il a obtenu des fautes, notamment celle entraînant le coup-franc décisif, il a fait gagner de précieuses secondes toutes aussi décisives les unes que les autres… Il ne manquait plus qu’il marque, et il vous l’aurait mis complète. Comme l’année de Vivaldi ou la pizza 4 saisons.
Féret 6/5 : Le château-Latour lui va si bien. La comparaison avec Pagis est sympa, mais elle tient moyen la route pour un joueur capable de défendre et de courir. La comparaison avec Dennis Bergkamp est donc bien plus pertinente.
Le match de Féfé expliqué aux supporters qataritaliens : Cherche pas, t’auras jamais.
La Joie de Féfé en fin de match faisait plaisir à voir
Alessandrini 6/5 : Un +1 pour son but spectaculaaar. Pas grand grand chose à signaler sinon, mais ça nous a amplement suffit.
Le match d’Aless expliqué aux supporters qataritaliens : T’as vu le sniper ? Ça traîne n’importe où, et bing, l’ennemi est couché, touché, sans l’avoir touchée. C’est du Ennio Moricone tout craché. Pas étonnant qu’à Marseille on ait pas compris son potentiel, ils y vont à la kalach’ les mecs…Et dommage pour toi qu’apparemment, ce ne soit pas dans ses projets de signer un jour chez toi.
Erding 5/5 : Dans les dures batailles, il faut des sacrifices. Mut-mut en a été le principal, Totonetti évitant ainsi de trop contrarier les retrouvailles.
Le match de Mut-Mut expliqué aux supporters qataritaliens : Non, laisse tomber…
N’Diaye – 28e – 6/5 : A sans doute trouvé le meilleur moyen pour lancer enfin sa carrière. Merci, et bravo. Bravo, et merci.
Le match de Cher N’Diaye expliqué aux supporters qataritaliens : Adoua.
Pajot – 46e – 5/5 : Une entrée de toute façon prévue au programme avant de leur coller la galette-saucisse là où il faut. N’a même pas récolté de petits jaunes cette fois-ci. Il a dû comprendre que Freddy n’était pas là pour rigoler.
Le match de Benoit Brisefer expliqué aux supporters qataritaliens : ça aurait pu être Caporetto, mais il y est allé plutôt mollo.
Danzé – 54e – 5/5 : Prévu au programme aussi. Si Costil n’était pas sorti, on aurait probablement vu Diallo aussi. Il a essayé d’apporter son soutien lors des premiers contres de Pit’ après son entrée, mais il a vite compris qu’il n’avait pas vraiment le temps d’arriver, et le Burkinabé de le voir.
Le match de Captain Armoricain expliqué aux supporters qataritaliens : Garibaldi.
Les autres apparitions
Freddy Fautrel Non Note :Même si on a eu envie de lui demander des nouvelles de sa mère pendant un moment, il faut reconnaître que ses interventions nous ont été plutôt précieuses. C’est même pas sûr en fait qu’on aurait tenu le score à 11.
Salma Hayek 7/5 :le seigneur des Anneaux a Liv Tyler, nous, on a encore mieux. François-Henri Pinault leur a bien fait comprendre la différence entre la coquetterie et la classe.
L’expresso de mi-temps 5/5 :Purée. Enfin une bonne idée au Parc des Princes. Nettement meilleur qu’un nescafé dégueu habituelle de Buvette, même si pour le prix du billet, un café offert aurait été la moindre des choses.
La crise parisienne de Novembre 4/5 : C’est beau de voir qu’à l’heure où l’Europe commence à nous l’envier, ce club nous fait toujours marrer.
Le salut du parcage par l’équipe rennaise 6/5 : Tous ensemble, tous ensemble !
Jean II Makoun au cfc 2/5 :Si sa présence dans notre effectif a amené une nette amélioration on ne peut pas dire que la même chose se soit passée avec l’émission dominicanale. Il faut dire qu’ils n’avaient pas vraiment grand chose à lui demander et qu’ils auraient probablement préféré recevoir Salma Hayek, plus dans le ton de la chaîne que Pierre Ménes.
Alessandrini à stade 2 Non noté : Là, on a même pas eu le courage d’essayer.
La non-apparition
Zlatan 3/5 : N’a pas vu le match, donc ne sait toujours pas qui est Jean-Mamelle. Si ses coéquipiers devraient pouvoir le renseigner, rien n’est dit qu’il les écoute. En même temps, eux, c’est qui putain ?
Roazh Takouer fait encore l’hélicopter, aime ce site, ainsi que ce tumblr et traine souvent sur ce forum.
Il va aussi parfois sur twitter, surtout si c’est pour contredire Christian Ollivier de rtl ou demander des nouvelles du doigt de René Girard.
Et puisque Rennes, t’en as jamais assez, il encourage à se rendre également sur l’incontournable sro ou sur 1901.
Enfin, et c’est le plus important, soutenez horsjeu.net pour aller tous ensemble bien plus loin dans l’aventure anale.
Bien belle acad’, ça m’a remémoré une bien belle galette saucisse que mes chouchoux sont allé mettre à la capitale bretonne en septembre dernier!
Si ça peut te rassurer, tu n’as pas loupé grand chose avec Stade 2… Ils ont dit qu’il était corse / marseillais, on montré ses derniers buts avec Rennes (tous sauf celui de Bastia en fait) et lui ont demandé de refaire ce qu’il a fait avec ses mains lors de son dernier but…
C’était très intéressant.
Dense mais prenant, vivement que Rennes se saborde tout seul contre Evian ou Troyes histoire de reprendre une vraie dynamique de rennais quand même
acad’ toute en classe, comme Salma. Du grand Art !
oui belle acad’, digne de l’exploit, il fallait ce match pour que le SRFC consomme enfin sa rupture avec la lose.
AAAAH la crise de novembre. Kiplé t’as bien éduqué (formaté ?) mon cher Roazh.
Bon sinon habituellement je lis pas tes acad’ parce que je suis un connard de parisien trop pressé et qu’elles sont aussi longues que Van Bommoul mais là … c’était bieng. Je lirais celle du retour aussi.
PS : c’est pas gentil de nous parler du Parc. Garder l’image que vous aviez avant 2010 (bonne ou mauvaise) elle était surement + représentative
Sinon y’a que moi qui la trouve bof Salma ?
Référence à Didier Super quand même. ^^
Bah non Rom1, tu n’es pas le seul gay au monde.
Salma, Moké changerait de club pour toi.
Haha, Roazh essaye de nous faire croire que cette petite victoire au Parc des Princes va nous faire oublier la prise de la route de Lorient par les merlus dans un scénario similaire. Comment ça tout le monde a déjà oublié?
Je regrette quand même de pas avoir pris en photos les deux gars du Petit journal. Ils étaient encore plus caricaturaux qu’un dessin de Padls.
Mais bon, faut dire qu’ils ont eu un peu peur quand je leur ai parlé et soufflé dans les bronches mon haleine de Maxinavigator.
@Jordiaz
J’étais pas vraiment inquiet, mais ça m’a quand même rassuré.
@Rom1
Je n’oublie rien. Et je n’oublierai surtout jamais ces deux années improbables post-plan Leproux.
Et Moké a raison, rassure-toi, you’ll never walk alone, il y aura toujours des hommes derrière toi.
@Moké
T’es le bienvenu. Après tout, l’OM compte bien des supporters qui viennent de Quimper.
@Tristan Bourrepif
Non, je n’avais pas oublié. J’en avais même parlé avec deux Lorientais qui ont voulu venir mais qui n’ont pas dû pouvoir rentrer quand même, le guichet visiteur n’étant pas ouvert.
La différence, c’est que nous, c’était mieux parce que les expulsions sont plus sévères, les buts sont moins dus à l’état de grâce annuel d’un seul joueur, on a encaissé aucun but à 9 contre 11, et Paris n’a eu aucun expulsé.
Et puis c’était mieux aussi parce qu’on a Salma Hayek au lieu d’un trader de Londres, et parce qu’on joue pas en orange.
@ Les autres
Merci.
Je maintiens qu’avec quelques Alca-Setzer au lieu de Leffes, tu nous l’aurais pondu plus vite cette acad’ ;)
Mais comme toujours l’attente en valait la peine. Et je partage ton avis sur notre « non-victoire-probable » à 11 contre 11. C’est quand on est au fond du trou…
Voir Salma exulter de la sorte, ça me fait tellement mal dans mon coeur de glace et dans mon caleçon.
Chouette acad Roro, qui fait mal, mais chouette acad.
On est chez nous, on est chez nous …
Quel match !
Excellent, manque juste la note de Fredo pour son « petit pays »
Énorme match, une ambiance comme je n’en avais jamais vu aux Sports et une belle acad’ pour clôturer le tout!
moi j’ai pas trouvé le match si énorme, et puis ça me fait un peu chier d’avoir été content à la fin de la résistance et de la victoire des Rennais.
Non pas que j’aime pas Paris, hein je m’en fous, mais j’aime la défense.