La Raide et Vile Academy et Louis Van Gaal vous souhaitent de joyeuses fêtes en enfer.

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Tête froide et foie en ruine.

Salut à tous !

La troisième tête de l’hydre Raide et Vile vous fait coucou de sa montagne, ou du bord de la mer, vous ne saurez pas, et comme ça, la police des mœurs ne sera pas susceptible de savoir non plus.

Quand bien même ladite police des mœurs est devenue plus laxiste depuis mi-novembre, l’humeur n’est pas au beau fixe, chez nous Mancuniens. Entre cette année de merde qui a donc vu disparaître l’un des piliers historiques d’horsjeu.net, et les performances bien anales de nos cocottes d’amour lors des derniers matchs, on ne vit pas de grandes heures.

Précisons dans un premier temps que notre retraite au Mexique ne nous a pas permis de transmettre nos amitiés à Moké et sa famille horsjeuienne : voilà qui est fait. Le papa de Luke Seafer vous transmet lui aussi ses amitiés, avec en plus un message adressé à tous les fous de la gâchette : (Yohan) mollo sur le gros calibre, les enfants, y a bientôt plus de place dans les geôles putrides de Satan.

Ces quelques effusions faites, passons sans transition à notre passion première : la douceur des rapports sexuels tarifés le football.

Le football ne va donc pas beaucoup mieux que l’état du monde, du côté de Manchester. Du moins, vers le Manchester qui a une histoire, en plus d’un gros compte en banque : la moitié des internets réclame la tête de Louis van Gaal au bout d’une pique, l’autre se détourne vers de misérables clubs de Liga ou de Bundes… en cause ? Une morbidité ambiante digne des tréfonds de la honte et de l’opprobre du beau jeu, un parcours sportif largement en deçà des ambitions affichées par le club, en résumé, une merde noire comme les fans commencent à en avoir soupé depuis la retraite de Fergie.

Les comparaisons honteuses avec le bilan d’un autre Ecossais dont le nom a été banni de cette académie affluent, pas tendres envers le coach actuel.

Le ventre est encore fécond d’où est sorti Louis van Mooyes.

Les montages statistiques faisant affront à l’attaque atone et à la défense de plus en plus perméable se multiplient, et bien pire : le bilan livré par le terrain est à peine moins accablant. On ignore encore ce qui s’est passé pour que de simplement pas jobarde à regarder, cette équipe verse subitement entre le médiocre et le franchement lamentable.

À la mi-saison presque achevée, un petit bilan des dernières semaines s’impose donc.

Commençons donc par voir le lamentable, puisque ce dernier qualificatif est celui que MU a le moins volé ces derniers temps. Contre le PSV Eindhoven, en Ligue des Champions, à la maison, par exemple ? Laissons Luke vous en parler, lui qui a tout dit ici.

Pas la peine d’en rajouter, même si dans sa prescience, il ne soupçonnait pas qu’on puisse vivre un ascenseur émotianal d’une telle violence face à Wolfsburg lors du dernier match de poule, en compagnie de Nick Powell : condamnés à gagner afin d’accéder aux 1/8es de la Ligue des Champions, nos poulettes de charme se sortent les doigts du fondement contre toute attente, et rentrent vigoureusement dans le lard des pollueurs sponsorisés. En deux passes, ils se retrouvent devant le but, et comme c’est à Toto Martial qu’on fournit gracieusement ainsi l’occasion de planter, ça fait vite 1-0. Sauf que derrière, la ligne de défense qui a si souvent donné satisfaction depuis le début de saison s’effrite brutalement, et on encaisse deux buts coup sur coup. Ok, le deuxième est assez incroyable, à tel point qu’on ne peut que l’applaudir en se demandant quelle défense en Europe ne l’aurait pas encaissé. L’autre était évitable avec un peu plus de rigueur au marquage. Le reste du match a vu le Wfb inscrire deux autres buts : un pour nous (par l’intermédiaire de Joshua Guilavogui – sans commentaire), qui nous expédiait en huitième au moment où, dans l’autre match, le CSKA Moscou ouvrait le score à Eindhoven, puis un pour eux deux minutes plus tard, qui portait le score à 3-2 (vous suivez ?), pendant que le PSV égalisait, puis prenait l’avantage face aux Russes en à peu près autant de temps. Une soirée de football assez propice pour requalifier l’expression « soirée de merde », et la faire accéder à un statut renforcé dans le palmarès de ces moments qu’on aimerait rapidement oublier.

MU battu, MU humilié, et MU reversé, chose bien pire que les deux premières réunies.

Une défaite qui fait tout de même assez mal pour ne pas encore voir la chienlit à venir, car oui, dans ce match au moins, les entraîneuses de l’enfer ont plutôt bien joué. Manque de réussite flagrant qui excuse la déchéance, et qui occulte quelque peu une série de matchs nuls assez piteux en championnat, 1-1 face à Leicester d’abord (mais à vrai dire, ce n’était pas cher payé quand on voit à quel point ils sont chauds en ce moment), 0-0 face à West Ham ensuite, soit la hype du début de saison. Bref, deux clubs totalement à notre portée sur le papier, mais qui ont suffisamment surpris tout le monde pour qu’on ne regrette pas trop la victoire face à eux. Ou même, juste de n’être pas repartis avec une valise de buts.

Ça, c’était avant de se dire qu’on allait tranquillement pouvoir poutrer deux jouvencelles toutes vérolées, histoire de regarder l’arrivée du boxing day sereinement (oui, parce que de là à craindre Chelsea en ce moment, il ne faut pas abuser non plus – ce qui devrait évidemment les pousser à venir faire une grosse performance chez nous).

C’était avant de se prendre deux buts sur corner (dont un corner direct après deux minutes de jeu), surtout.

C’était avant de voir Marouane Fellaini inscrire un but à peu près aussi esthétique qu’une adaptation de Stefan Zweig par Roland Emmerich. Une action tout à fait à l’image de la manière dont le squad conclut ses offensives en ce moment.

 

Non, cela ne vaut pas une meilleure qualité.

 

C’était avant de disputer une seconde mi-temps de niveau 5 pruneaux d’Agen sur 5, sur l’échelle de la constipation.

C’était avant de se faire malaxer comme de vulgaires Hotspurs par Bournemouth et leur Artur Boruc de gardien,qui a évidemment fait un match plein, puisque tous les gardiens du monde réalisent des matchs à se damner contre nous. Même quand ils se sont fait dépasser dans la hiérarchie par Wojciech Szcz?sny.

C’était aussi avant de recevoir Norouiche, avec évidemment la très honorable intention de se racheter de ce non-match. Luke a rendu toute la saveur d’humiliante gueule de bois que le fan peut ressentir après un match de ce calibre, le tout avec de l’alcool, de la rigueur scientifique et de l’imparfait du subjonctif.

Et donc là, le malaise, la raison plus ou moins évidente de cet article. Aussi désormais se posent les questions du maintenant, et de l’après.

Le constat est assez implacable : c’est la crise.

Ah bon ? Faudrait peut-être arrêter de fumer la moquette, non ?

Autant le dire direct : je ne suis pas de ceux qui réclament la tête du coach au bout de quelques mauvais résultats. S’il est établi que les choix de papy n’ont pas été payants ces derniers temps, un bref examen suffit pour assurer que ses tentatives auraient été qualifiées de géniales par l’ensemble de la presse et des fans, si elle avaient été couronnées de succès. Une grosse praline de Powell sous la barre contre Wolfsburg, ou une performance au top de Borthwick-Jackson contre Bournemouth auraient bien aidé. Alors certes, avec des si, on mettrait Liverpool en pinte de Tourtel ; et les fans craignent désormais de se faire vider de l’Europa League par un obscur club danois créé il y a moins de 10 ans, alors qu’ils rêvaient de voir MU rivaliser de nouveau avec de grands clubs comme le Bayern, la Juventus ou Paris (Er…wait).

Mais je vous en prie ! Monsieur n’est pas Nani. Monsieur est latéral gauche.

Mais on ne m’enlèvera pas que le n’importe quoi ambiant n’est pas du fait de Van Gaal, et qu’il est bien trop facile d’accuser la Tulipe de Fer de tous les maux du club en ce moment.

Par exemple, comment ça marchait quand le squad était au complet, et que les 12 blessés habituels étaient en mesure d’être alignés ? Réponse : bien. C’est sûrement pas Van Gaal qui blesse lui-même ses joueurs.

Autre question : le club est relégable ? Réponse : non, loin de là, les enfants. On peut même dire qu’à trois points du podium, et dans un championnat aussi indécis que cette saison, rien n’est perdu.

Encore une : On est VRAIMENT en crise ? Réponse : ben je sais pas, vous êtes allés traîner du côté de Londres, ces derniers temps ? On y croise des champions sortants qui pleurent des larmes de sang tous les week-ends, ainsi que des mecs qui jouent un beau football en Ligue des Champions tous les ans depuis 23 ans, pour se faire sortir en huitième 24 fois de suite. Et encore, je ne vous invite même pas à regarder vers chez nos voisins, qui ont recruté le meilleur entraîneur du monde pour aller prendre des 3-0 à Watford…dire qu’il y en a qui les voyaient déjà champions d’Angleterre. Ah, si j’étais cruel

Et après ?

Comme le board a l’habitude de faire tout le contraire de tout ce qu’on pense à la Raide et Vile, ça ne nous étonnerait pas que la prochaine contre-performance de MU signe la der de Van Gaal…dans le cas contraire, on aimerait bien voir à quelle place l’équipe finira, dans la mesure où seuls Arsenal et City semblent armés pour lutter jusqu’au bout – même si Leicester tient bien le coup pour l’instant.

Au pire, le Goître de Fer a déjà fait mieux que Moyes pour sa première année (4e au lieu de 8e), et on ne parle pas de Ferguson, qui avait amené le club à la onzième place pour sa première saison. Oui, ce n’était pas la même époque, blablabla, mon cul.

En cas d’éviction prématurée, donc, impossible de ne pas causer des cas Mourinho et Guardiola. Ceux d’Ancelotti et de Klopp déjà réglés (double dose de tristesse supplémentaire sur ta tartine de merde pour le petit déjeuner), on se prend à cauchemarder de l’arrivée de l’un, et rêver amoureusement de l’autre.

Premier problème : le seigneur Sith est libre derechef, et serait prêt à tout pour venir se pavaner sur le banc d’Old Trafford, ses ouailles bien serrés en bloc devant leur surface lorsque de terribles adversaires comme le FC Midtjylland ont le ballon, tandis que le sage Jedi catalan est en poste jusque la fin de saison.

José se prépare à jouer la Ligue des Champions de MU sur sa Playstation imaginaire.

Second problème : on se demande bien ce que le sus-dit Pep foutrait d’un Marcos Rojo, ou encore du Rooney du moment.

Troisième problème, et pas des moindres : qui remplacerait Van Gaal durant une demi-saison en attendant l’arrivée du messie ? Comme si c’était évident, tout le monde semble s’accorder sur le fait que Ryan Giggs est en première ligne pour assurer l’intérim jusqu’en juin. Chose qu’il a déjà faite après l’éviction de Moyes (pour quatre journées, je le précise), et qui n’avait pas donné d’amélioration notable. Avec par exemple, une défaite à domicile contre Sunderland. Surtout, sans douter des qualités de manager en devenir de notre divin Gallois, on ne ferait que précipiter des solutions internes qui ne gagneraient qu’à être sagement mûries, en l’intronisant aussi prématurément. Et puis on voit mal comment un type autant adulé que lui à Manchester devrait subitement jouer les pompiers de service comme un vulgaire Rémi Garde, alors que tout le monde ne demande qu’un truc, c’est qu’il devienne le nouveau Sœur Alex.

Reste à voir quelles sont les solutions qui s’offrent à Van Gaal, s’il parvient à passer les fêtes. J’aurais tendance à croire que cela ne dépend plus de lui, mais plutôt de la capacité du board à garder la tête froide face aux protestations imbéciles des twittos et aux rumeurs dégueulasses déjà colportées par les tabloïds. Ne cliquez pas sur ce lien de merde.

Les solutions

Ca va pas être bien compliqué, les amis. Pas besoin d’être Geoffroy Garetier pour le comprendre : la gagne, et pis c’est tout.

Mais surtout, la patience, un peu de raison quand la passion du supporter tend à déborder et faire dire de la merde, un peu d’humilité aussi. MU est en reconstruction, et une transition ne peut pas être immédiate après un cycle aussi énorme de réussites et de victoires. Aloysius Paulus n’est peut-être pas la solution pour le moment, mais c’est pourtant la seule qu’on ait. Un peu comme l’alcool, oui.

Un retour vers les sommets ne peut pas opérer sans une bonne dose de matière fécale footballistique à avaler, d’obstacles aussi ineptes que l’Europa League à surmonter, d’humiliations diverses comme un 3-0 encaissé en un quart d’heure face à Arsenal, habituelle proie facile de la fin des années Fergie.

De la même manière que le pimp aime ses poules par dessus tout dans la tempête, alors qu’il doit se cacher loin d’elles au Luxembourg (mais le Luxembourg d’Asie – le Singabourg -, cherchez pas vous ne me trouverez pas), c’est tout à fait au cœur de cette période qu’on se sent fan de Manchester United pour de bon. Qu’on cherche à prendre match après match les performances de l’équipe, la boule au ventre. Qu’on apprend doucement à ne plus se réjouir d’une victoire, mais seulement à s’en sentir soulagé. Qu’on balaie d’un revers de main toutes les déclarations à l’emporte-pièce des glory-hunters qui croient détenir les solutions d’avenir pour leur club en vue de gagner les huit prochaines Ligues des Champions (ils ont sûrement réalisé l’exploit sous FIFA en mode enfant – oui, comme le comité, je suis plutôt PES).

Je ne vais pas dire que c’est à ces critères qu’on reconnaît les vrais fans : je ne voudrais pas me mettre tout un petit monde à dos. Sauf que bon, si vous n’êtes pas d’accord, vous n’avez que huit kilomètres à parcourir pour aller vous faire voir au City of Manchester Stadium. Sans grossièreté.

Et sinon, vaut mieux laisser Louis vous le dire, parce qu’à la Raide et Vile, on a plutôt tendance à dire « Shitmas », façon Glen Benton.

Bises inféranales.

 

Bobby Carlton.

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