Red Star / CA Bastia (1-0) : La Jules Rimet Académie dépose ses notes

Par Porthos Molise, en direct de l’Olympic,

Allez, je prend mon temps pour vous sortir cette Acad’, même si le match a eu lieu ce samedi. En cause, une fainéantise naturelle que revient au galop, une gueule cassée de bois brut du derrière des fagots et un tournoi footballistico-ultra-marin.

Le tournoi en question se déroule une peu partout cette semaine en Île-de-France et voit s’affronter différentes îles (de France, donc) avec notamment un pourléchant Réunion / Saint-Pierre-et-Miquelon (10-0) et un superlatif Guadeloupe / Guyane (4-2) au stade Bauer. Non pas que j’en fus, non, mais ça faisait plaisir (zizir) d’en parler.

Bon, la vrai raison de tout mon retard c’est que je ménage mes effets. La prochaine Acad’ ne sera que dans deux semaine alors faut savoir meubler comme on peut !

Bref, c’est pas le sujet. Le sujet ici, c’est le Red Star. Et d’ailleurs, j’en ai encore beaucoup à vous dire, ah foutrequeue ! Déjà, vous croyez que je le vois pas votre petit manège, là ? A venir trainasser sur cette page, mus par une curiosité malsaine ?

Avouez-le, le Red Star est un club « sympathique » avec une « grande histoire », vous l’appréciez même si en vrai vous êtes fan d’Arsenal. Comment ne pas aimer ce petit club gentil avec son stade tout pourri, ses supporters gâteux et sa banlieue chafouine ?

Ah bah, je sais pas. Mais j’avoue que ça commence à me gonfler cette bienveillance crasse. On accepte le Red Star comme on accepte l’oncle pédophile de la famille… Oh, allez, c’est pas un mauvais bougre au final, et puis il a toujours des anecdotes à raconter.

Mais merde, quoi (oui, cri du coeur, toussa), j’aimerai bien un peu qu’on nous déteste ! Je sais pas, faite un effort. Tenez, les Rouennais, ils y arrivent bien, eux. D’ailleurs, je cite :

« Non, mais c’est des tarés au Red Star, de toute façon, si t’as pas un T-shirt Che Guevara et un drapeau de la Palestine, pour eux t’es un faf ».

Oui c’est vrai, j’avoue. D’ailleurs, tous des fafs (sauf nous). Aha, alors ça vous la coupe, hein ? Bandes de mous du gland asservis au Grand Capital Qataro-Moustachien !! Parce que faut pas croire, derrière notre image gentillette de nostalgiques de la baballe, ce qu’on nostalgise avant tout c’est le goulag, le Staline, la belle époque des purges et de la guerre froide, non de Marx ! Et on a pas honte de le dire…

Et franchement, si on y regarde bien, tous ces clubs, là, avec un nom de ville, c’est quoi ? Et bien du fachisme, du fa-chisme, oui ! Parce que ça commence par supporter son club, mais après ça supporte sa ville et sa région, tout ça en attendant la prochaine, le retour de la croix gammée et que c’était bien mieux en quarante, oui madame.

Alors heureusement que le Red Star est là, pour vous rééducationner l’arrière-train à coup de crosse de kalash, non de d’là, ou à défaut, de Fred Perry’s…

Bien…

Maintenant que vous nous détestez suffisamment, on va pouvoir parler du match, et pis de l’adversaire. Oh, trois fois rien : du Corse malaimable venu découvrir les charmes de la Banlieue Rouge.

Oui parce que si du côté de la Porte de Saint-Maclou, on sait rosser du Corse comme il se doit, sachez que côté Porte de Clicli, on ne s’en sort pas mal non plus. Bon évidemment, ça n’a pas été aussi facile que dans leur petit stade, là, à l’autre bout du périph’ mais foutre que ce fut bon !

Pour un peu, on croyait se retaper le scénario de contre le Péfécé… Les gars dominent outrageusement face à des mecs venus jouer le 0-0 poucrave. Le match fut relativement chiant, j’avoue, quoique l’esthète trouva sans doute son contentement dans les divers dédoublements et autres passes à dix en milieu de terrain : du milieu vers l’avant, de l’avant vers l’arrière, de l’arrière vers le milieu. Qui suit une relance, qui suit un renvoi aux six mètres, qui suit un lancement dans la profondeur, mais au final tout ça n’avança guère à quelque chose, s’il n’y eut pas le dernier coup de couille du destin.

Certes, la partie avait ce petit quelque chose de frustant et ce petit goût d’inachevé comme quand on se retrouve au gogue à pousser fort, qu’on sent que ça va venir si on sert un peu plus les dent et que rien ne descend.

Heureusement, parfois le soulagement vient de la petite poussée anodine qu’on croyait oubliée et qui change tout : un coup franc d’Oudhriri sur la barre bien suivi par un défenseur (Gibaud) et la praline est servie à la 92ème. Il était temps !

Plouf !

Les véréblans :

Bouet (3/5) : Pas eu grand chose à faire. Ah si, une sortie sur un trouage de (la tour de) la défense, propre sur lui. Bel homme.

Gibaud (4/5) : Le but c’est lui, de la couille et du menton. Pour le reste, rien à dire.

Dieye (2/5) : Remplaçant un Queudrue qui soigne une mal-au-talonite aigüe, il s’est troué une fois, obligeant Bouet à un bel arrêt (voir plus haut), mais peut continuer à s’en faire pour son poste habituel (voir plus bas).

Allegro (4/5) : Je ne sais plus quoi dire sur lui tellement ses prestations se suivent et se ressemblent. En bien, j’entends.

Cériélo (3/5) : Au repos contre Paris, Micka-la-bonne-blague a gentiment répondu présent ce soir.

Oudhriri (4/5) : Voilà un vrai milieu ! Pas la peine de chercher à Lorient et Plouvenec-le-bigourneuneu un vieillard grabatère réclamant un salaire de ministre, ce petit jeune fait parfaitement l’affaire. Un futur grand, pour sûr ! L’équipe de France et Tonton Arsène ne sont pas loin, c’est moi qui vous le dis.

Fardin (3/5) : Sans doute, sans doute.

Sarr (3/5) : Si tu avances puis tu recules comment veux-tu que le ballon déambule ? Remplacé par Ayivi à la 70ème.

Sall (4/5) : Il m’a impressionné par ses débordements et son engagement (engagemen-ent). Quelques beaux centres qui auraient mérité du plus mieux.

Sabin (2/5) : S’est un peu tué à la tâche pour un résultat pas tip-top. Dommage.

Durbant (3/5) : A plus vendangé que la faucheuse un soir de canicule. Rejoue encore. Remplacé par Farès à la 80ème.

Les blanévers :

Farès (N/N) : Je ne sais toujours pas qui c’est.

Ayivi (N/N) : Ouais, j’aimerai bien en voir un peu plus… Enfin pas trop quand même.

Les osberbation en crac :

• Voir des Corses qui bétonnent, c’est pas banal.

• Un joueur corse qui s’appelle Blombou… Non, rien.

• Sur le but, Allegro et Gibaud plus haut que les attaquants, commun symbole de kinenveu.

• Normalement Gibaud y a droit, à l’estampille.

• Ouais donc sinon, Bouygues qui rejoins Eiffage dans la cour des sponsors, ça pue pour le Stade Bauer…

• Sinon l’image du but vient de là.

• Aucun rapport mais de bon goût.

Cordianalement,

Porthos Molise,