Red Star / Rouen (1-0) : La Jules Rimet Académie évite les coups

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Le choc historique et plus encore

Par Porthos Molise, en direct de l’Olympic,

Il y a des rencontres qui importent plus que d’autres. Par exemple, si on demande à un supporter du Red l’importance du match de la semaine dernière contre le Poiré-sur-vit, d’aucuns vous répondront que ce n’était vraiment pas ça le plus grave à l’heure où l’euro crise, le printemps arabe et le réchauffement climatise.

Par contre, si on vous parle du match contre ces cauchons de Rouennais, alors là oui, c’est important. Cela dépasse d’ailleurs le stade (huhu) du football : c’est le choc des civilisations.

Pour bien comprendre de quoi on parle, il faut revenir subitement en arrière, sans contre-plongée ni arrière-pensée, juste pour le plaisir et la beauté de la chose.

Résumé des saisons précédentes :
21 février 1397 :
Création du Rayde Cetard Soule Club par Jules Modeste Amédée Isabeau Rimet de la Botte en Touche gentyl homme à la cour du Roy de France. Le club gagne haut la main le Campyonnat de Lygue d’Ayn deux années de suite ainsi que la Coupe du Roy de France.

31 février 1399 : les Anglais, croyant qu’on se moque d’eux (ce qui n’est pas faux) décident de créer en Normandie le SC Rouen, afin de combattre la suprématie du Rayde en Terre françoyse.

23 mai 1430 : Jeannette, petite pucelle fraîche boutait tranquillement de l’anglais quand au sortir d’un match du Rayde, elle fut prise d’assaut et faite prisonnière par des bourguignons interdits de Stade.

21 février 1431 : Match Rayde Cetard – SC Rouen. Pierre Cauchon, arbitre vendu, laisse passer deux pénalty et un carton rouge en faveur des souleurs de Rouen. Le public crie à l’infamie. Jeannette en brûle de rage.

27 frimaire 1452 : En faillite et malgré de subtiles règlements de compte, le SC Rouen est vendu pour un écu symbolique avec une dette de trente mille livres tournoi. Le club évoluera désormais dans les divisions inférieures (championnats inter-féodaux).

14 janvier 2012 : Retrouvailles entre les deux clubs. Dans le grand championnat qu’est le National, le Rayde s’impose avec la manière. Depuis lors, les cauchons jurent de se venger.

Copains comme Cauchons :
Jamiroquai le Jeu 13 Sep – 12:34
« Je n’ai qu’une chose à dire sur ce match: « niquons les ». »

Serguei le Jeu 13 Sep – 13:39
« Tu as bien raison, les Rouennais sont des « Cauchons » on va les saigner et en faire du bon boudin, demeurent le choix et le bon dosage des épices. »

Paul Nicolas, le meilleur attaquant du Rayde de l’entre-deux-guerre-de-cent-ans (et qu’il ne fallait pas faire chier) le disait lui-même : « Dans le cauchon, tout est bon ! ». Aussi, il ne fallait pas sous-estimer ces petits fier-à-bras qui ont plus d’un fumigène dans leur poche.

Le match se déroula allègrement et dans une ambiance bon enfant malgré tout. Les Rayde-men menant largement le débat, au moins jusqu’à l’arrivée des Rouennais. Ensuite ce ne fut plus que provocation et bombage de torse, avec moult étendards et revendications politico-je-n’sais-trop-quoi.

Réactions identitaires floues d’un côté, Alter-footisme de l’autre, tous les éléments étaient réunis pour conclure une troisième mi-temps forcenée. Vivifié par ce combat de coq, le supporter moyen déposa tranquillement son cerveau à la buvette pour entamer une conversation cordiale à base de caillasse en travers de la gueule et de doigts aimables érigés à qui mieux-mieux.

Nous le savions, pas trop en grande forme, les cauchons cédèrent sur une des rares actions audoniennes. Mais l’arbitre, jugeant que ce n’était pas très sympa siffla la fin de partie. Chacun s’en retourna à ses pénates.

Les grands de ce monde en parle déjà.

Les compagnons d’arme :

Voilà un onze largement remanié par Doudou avec la première titularisation de nos deux jeunôts Oudhriri (en meneur de jeu) et Durbant. Le reste est plus classique.

Jean-Christophe « La Hire » Bouet (4/5) : Il n’est pas flic par hasard… Et il n’aime pas qu’on lui marche sur les pieds.

Pierre Gibaud d’Alençon dit le Gentil (3/5) : La belle prestation que voilà ! Limité techniquement mais très volontaire. Il a couvert son côté avec détermination (à défaut de classe).

Gilles Queudrue de Retz (3/5) : A failli nous offrir un merveilleux CSC. Mais pour le reste, solide.

Samuel Allegro de Baudricourt (4/5) : Toujours là le Samuel.

Mickael Cériélo de Culant (3/5) : Arg, encore un bon match mais comment expliquer que la majorité des attaques venait de son côté ? Bah, je sais pas… Il montait trop ? Le mec en face était bon ? Envoyez vos réponses à Hors-Jeu qui ne transmettra pas.

Nabil Oudhriri de Brosse (3/5) : Pas mal le petiot. A dix-neuf ans tout mouillé, l’ex-racingman, impose sa patte souple et son jeu plutôt léché. Préféré à Taffa « viens ici que j’t’en colle une » Dieye. Le grand black avec une chaussure blonde a du soucis à se faire. Remplacé par Karim « Pas de Sobriquet » Meliani à la 80ème.

Ludovic « Potron » Fardin (3/5) : Terrible d’abnégation, le Ludo a encore une fois démontré qu’on peut très bien s’en sortir au foot avec une technique limitée… Suffit juste de courir plus. Remplacé à la 85ème par Dieye qui mâchonnait un parpaing sur le banc.

Adama « le ballafré » Sarr de Richemont (3/5) : A servi de punching-ball à l’adversaire. Sans un mot, sans une plainte… A croire qu’il a aimé ça.

Raoul Lafon de Gaucourt (2/5) : A tenu vaillamment avec ses armes limitées. Remplacé par Baïdi-Baïda-Baïdo Sall à l’heure de jeu.

Geoffray « la pucelle » Durbant (4/5) : Il a eu du mal à se mettre en valeur, en cause son positionnement légèrement derrière Sabin. A dépucelé les filets de la plus belle des manières, à la 70ème. L’amour c’est comme la connaissance, il faut y aller par petit coup si on veut que ça rentre.

Cédric « le beau Dunois » Sabin (4/5) : L’emmerdeur des surfaces, l’increvable des terrains. Il a imposé son (beau) physique à la partie adverse. Préparant le terrain pour que son partenaire n’ait plus qu’à pousser.

L’arrière-garde :
Elle est morte mais ne s’en est pas rendu compte.

Ce qu’il faut retenir d’important (sous-entendu, le reste on s’en fout) :

  • Une victoire d’affilé par le Red Star, c’est le début d’une grande série… Pendant ce temps, Metz fait match nul… Aha, alors ! Déjà la crise ?

  • Oui donc le match.
  • Les choses sérieuses commencent. Tremble, grand capital !

  • Porthos n’avais jamais vu ni entendu ça mais trouve que c’est bien dans l’esprit.

  • Prochaine acad’ très rapidement. Ce sera mardi, contre le Pourri FC.

Cordianalement,

Porthos Molise,

3 thoughts on “Red Star / Rouen (1-0) : La Jules Rimet Académie évite les coups

  1. Belle académie Porthos ! J’étais pas au courant de la rivalité entre ces 2 clubs, mais l’historique m’a tout de suite remis dans le droit chemin.

    Salauds de Cauchons ! Le Rayde Cetard vaincra !

    PS : je connaissais déjà Evil Boy… Du grand n’importe quoi ce clip.

  2. Ci-mer le Roland.

    Sinon pour Cascarinho, De Retz, de Rais ou de Raie ? Franchement je sais jamais comment ça s’écrit, ça change tout l’temps.

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