Rennes-Bastia (0-1), la Breizhou académie erre dans les abysses du nihilisme

Salut les moches,

Le fiel remplit mon esprit, la bile emplit mon œsophage et le dégoût plie mes derniers espoirs. J’ai une terrible envie de hurler « LA VIE ! CETTE CHIENNE », mais ce serait en réalité bien plus flatteur que ce qu’elle ne mérite. Une chienne, c’est fidèle, honnête, ça vous écoute et vous aime, c’est un compagnon qui célèbre à vos côtés vos plus beaux accomplissements et qui vous console quand vous avez la syphilis. Et quand bien même des goujats et autres rustres utiliseraient l’expression « chienne » en tant qu’allégorie pour désigner des jeunes femmes aux mœurs flexibles, n’oubliez pas que c’est grâce à elles que vous pouvez forniquer une ou deux fois par décennie, et ce malgré votre faciès à faire pâlir ce laideron de Yannick Cahuzac.
Non, je vous le dis, et je vous l’affirme : la vie est une merde. La seule chose bonne à faire c’est de l’évacuer par l’anus, auquel cas elle embaume toujours l’air d’humeurs infâmes, qui, dans mon imaginaire, ressemblent fortement aux odeurs que dégage la ville de Bastia. Je ne connaitrai probablement jamais la véracité de cette allégation, préférant bouffer les pissenlits par la racine que de foutre les pieds dans ce taudis.
J’irai même plus loin que ça. Si vous consultez régulièrement ce site, et si d’aventure il vous arrive de me lire, c’est qu’a priori vous aimez le football. Vous avez tort. Vous avez sûrement fait un tas de conneries dans votre existence insignifiante, mais aimer le foot est sans l’ombre d’un doute la pire des erreurs que vous ayez jamais commises. Et que l’académie qui va suivre serve de leçon à mes deux illustres géniteurs : m’éloigner la coke, de l’héroïne, des voleurs et des fils de putes était la démarche à suivre. Et c’était aussi plutôt une bonne idée de me dire de ne pas monter dans la camionnette de Gwen Tagrenmer. Ce que je ne comprends pas, ce qui dépasse mon entendement (pourtant nettement supérieur à la moyenne de mortels), c’est pourquoi vous avez gâché tant d’années de bons et loyaux services en m’inscrivant à la section football de l’Union Sportive du Châtelet-en-Brie ? En me disant que ce sport allait m’apporter joie, bonheur, passion et dépassement de soi ? C’est de la cruauté sans nom. Que les bases soient posées : cette académie sera le pamphlet du football – cet opium du peuple – et sera la preuve indéniable que la balle au pied est un sport de merde qui vous apporte autant de plaisir qu’une ex revancharde.

AR KOMPOZISION

Rennes : Costil ; Moreira (Danzé), Mexer, Armand, M’Bengué ; Fernandes (Prcic), André, Doucouré, Ntep, Grosicki (Pedro Henrique) ; Toivonen

Bastia : Pieuvre ; Enculé, Enculé, Salope, Enculé ; Enculé, Fils de Hmar, Salope, Pute, Kamano ; Violeur.

AR MATC’H

1ère : Commun symbole, la rencontre n’avait pas commencé sous les meilleurs auspices. Dans les premières minutes, les transitions entre la défense et le milieu du terrain ne se font pas, et l’axe Fernandes-Doucouré montre déjà des signes de dysfonctionnements.

2ème : La balle arrive jusqu’à Giovanni Enculé à l’entrée de la surface, qui d’une frappe assez molle, ne parvient pas à inquiéter le meilleur gardien du monde selon un récent sondage France Football.

5ème : Kamano trouve Enculé, encore lui, au second poteau, qui frappe dans un angle assez fermé. Costil repousse. Neuer, deuxième meilleur gardien du monde selon un récent sondage France Football, ne l’aurait sûrement pas arrêtée.

11ème : Le plus grand club de l’histoire remet peu à peu le pied sur le ballon, et commence à bien combiner côté droit, mais Grosicki a encore du mal à trouver Toivonen. Est-ce qu’Abdoulaye Doucouré et Steven Moreira sont impliqués dans ce soudain regain de forme rennais ? La réponse est dans la question.

12ème : Enculé et Salope, probablement en train de débattre sur le fait de savoir lequel des deux possède le plus de chromosomes, n’arrivent pas à sortir le ballon. Ce dernier retombe sur Edson Arantes do Nascimiento, dit M’Bengué, mais l’angle est trop fermé et il ne trompe pas Aréola.

16ème : Grosicki continue de faire l’amour à Palmieri avec son turgescent et vigoureux mât polonais. Toujours sans concrétisation.

23ème : Un amour de ballon en profondeur d’André retombe sur Grosicki, qui fait le bon choix en remisant en retrait de la tête sur Doucouré.
« [Voix de madame SNCF] PAPAAAPALA : LE TRAIN DE MARCHANDISES N°ABDOULAYE DOUCOURE EN PROVENANCE DE SA GROSSE DARONNE À DESTINATION DE CARRIERE ANONYME, ARRIVERA AVEC 15 SEMAINES DE RETARD À LA STATION ‘MAGNIFIQUE REMISE DE LA TÊTE DE GROSICKI’ [/Voix de madame SNCF] »

25ème : Le train de marchandises, apparemment enfin arrivé à la surface de réparation, récupère un ballon encore une fois mal dégagé par Salope et Enculé. Mais sa volée (certes difficile) est trop écrasée et passe de peu à côté.

26ème : OYEZ OYEZ, VOICI LE MOMENT GOAL LINE TECHNOLOGY DE LA SOIRÉE : Toivonen, bien lancé, gagne son duel avec Aréola en piquant un ballon tout mou qui roulera tout doucement jusqu’à dépasser la ligne. Il sera dégagé par Enculé avant d’atteindre les filets. La gonfle arrive sur Grosicki qui cale, de façon quelque peu ironique, une mine allemande. Enculé dégage encore, de la main cette fois. Monsieur l’arbitre, probablement une sorte d’hybride entre Nantais et Nîmois, n’y trouve rien à redire, et aurait même été vu en train de faire le combo clin d’œil-pouce en l’air à Salope. Tout va toujours bien.

30ème : Moi, à mon paternel : « Putain négro, on est vraiment meilleurs que ces peigne-culs, vie de ma mère on va leur en caler 8, même ce mange-merde de Ruello sera content bordel ! »

35ème : Ce qui devait arriver arriva. Duel entre Doucouré et Cahuzac. Des mots doux sont échangés. Une amorce de début d’échauffourée commence. Fernandes, Doucouré et l’autre pute sont sanctionnés d’une biscotte.

36ème : Même tarif pour ce gentil garçon de Kamano, auteur d’un tacle maladroit.

40ème : ‘Bengué, habité par le spectre de quelqu’un de meilleur que lui, centre au cordeau pour Grosicki. La tête du punk à chien polonais passe de peu (ENCORE ?! Tiens, tiens) à côté.

43ème : Faute bête de Kamano qui est en retard. Deuxième jaune. M. Nantais-Nîmois l’exclut, histoire qu’on ne l’accuse pas d’avoir été acheté.

Mi-temps. On est meilleurs. On doit gagner. On va gagner. Le football, c’est génial, ça fait plein de papillons au ventre quand on gagne, et ce même quand il n’y a pas d’enjeu. Mon père, ce prophète d’Ille-et-Vilaine, me rétorque « Calme toi, khouy, t’sais, genre on va se faire ken sur un but tout moche d’un mec dégueu, c’est écrit ». Je me souviens du Stade de France, en 2009. Mes certitudes s’étiolent.

48ème : Ola Toivonen, commun symbole révolutionnaire communiste face à la montée de l’extrême droite dans ses terres natales, donne la balle à Ntep au lieu d’y aller tout seul comme l’aurait fait tout capitaliste qui se respecte.

55ème : Le Stade Rennais de Pep Guardiolec’h campe dans le camp du Bastia de José Mourinhacci.

59ème : Encore un bon centre de ‘Bengué qui trouve Ola « Olive » Toivonen. Alphonse « Tom » Aréola de la San Francis repousse on ne sait trop comment à bout portant. La balle revient sur Kamil « Ben Becker » Grosicki, qui trouve… le poteau. La Newpie n’y arrive définitivement pas.

61ème : Sortie de Moreira, sans qu’on sache vraiment qu’il était là, rentrée de La Danze, pour sa 300ème.

66ème : Centre de Ntep, main de Salope, penalty. PE-NA-LTY PUTAIN. ON VA MARQUER, ILS VONT CRAQUER ET DERRIÈRE ON LEUR EN CARRE 4 DANS LE FONDEMENT, LE FOOT C’EST GÉNIAL. ÇA RASSEMBLE LES PEUPLES ET ÇA SAUVE LES PETITS ENFANTS AFRICAINS !

67ème : Ntep lance « PENALTY TOUT POURRI À MI-HAUTEUR ! », mais rien ne se passe. 0-0. J’ai une sévère envie de quitter le football, d’apprendre la stratégie Pokémon et d’aller martyriser des petits Coréens en jouant en ligne. Ça me passerait les nerfs.

70ème : Grosicki déflore encore violemment le côté gauche de la défense bastiaise, avant de trouver Toivonen. Poteau. Je ris. Nerveusement.

78ème : Contre. Danic. But. 1-0.

79ème : Détresse violente.

81ème : Tête de Toivonen. Juste à côté.

90ème + 4 : …

Pourquoi j’aime ce sport ? Pourquoi j’aime ce club ? Tout ce que je vis saison après saison, match après match, c’est du matraquage sadique et violent de toute espérance. Le pire c’est que le football est une espèce de manège infernal recommençant cycliquement, en se nourrissant de notre détresse et de nos espoirs de jours meilleurs. Si le cynisme et autres comportements désabusés ont leur place dans le football, on sait tous que c’est que de la gueule. Au fond, on est tous des petits puceaux candides qui attendent avec impatience la gloire de son(ses) équipe(s) pour pouvoir se la péter devant ses khouyas ou sur les réseaux sociaux. Mais ce délice est aussi rare qu’il est éphémère et le reste n’est que rancœur et frustration. Fais chier, putain de sa mère, bordel de foutre de sac à diarrhée de mes deux. Voilà. C’est dit.

AR NOT…. BREF LES NOTES, QUOI, TA GUEULE, ME FAIS PAS CHIER

Costil : 3/5 : Deux bonnes interventions en début de match devant Giovanni Sio avant d’être complètement à la ramasse sur le but. Avec le cul bieeeen bien lourd pour le coup.

M’Bengué : 4/5 : BEAUCOUP BEAUCOUP D’AMOUR SUR CE MATCH. Tout le danger venant de la gauche sera venu de lui. Hormis un raté assez humoristique en début de deuxième mi-temps, gros, gros match.

Armand : 2/5 : Globalement tranquille. Jusqu’au but. Putain.

Mexer : 3/5 : Moins coupable que son comparse nantais sur le but ainsi qu’une intervention bandante sur un des illustres inconnus d’en face sur un contre.

Moreira : 1/5 : Monsieur ? Faut pas rester là hein ! Remplacé par Danzé qui aura bien couru mais un peu en vain quand même.

Fernandes : 3/5 : Gros, si tu veux te taper contre des gars de Bastia, fais-le vraiment. Et tape Cahuzac. Solide sinon. Remplacé par Prcic qui aurait dû remplacer Doucouré.

André : 4/5 : Fais-moi l’amour jeune puceau. Perdons notre virginité ensemble.

Doucouré : 0/5 : Non mais je t’aimais bien, gros. Et je sais que c’est pas ton vrai poste, gros. Mais là t’as pas aligné 3 passes, gros.

Ntep : 1/5 : Tu veux te casser ? Bah casse-toi. Y’a des mecs qui en veulent plus que toi, et je suis pas certain qu’ils aient moins de talent.

Grosicki : 5/5 : La sauce qu’il aura mise à Palmieri pendant tout le match m’aura régalé de façon orgasmique. On rejoue mieux depuis quelque temps, et c’est surtout grâce à lui. Remplacé par Pedro Henrique qui aurait dû remplacer Ntep.

Toivonen : 4/5 : Disponible. Alerte. Altruiste. Constructeur de jeu. Mais comiquement malheureux à la finition.

Montanier 0/5 : Il était une fois un coach qui dominait outrageusement, qui faisait 3 changements incompréhensibles et qui prenait un but à la con derrière. Casse-toi.

AR KLOZADUR

Je veux très rapidement revenir sur les propos de messieurs Modesto et Printant après la rencontre. Je tiens à préciser avant ça que je conchie Ruello, qui est un abruti fini à la pisse. Ceci étant, venir jouer les malins devant les journalistes en nous traitant de pleureuses après avoir joué un match comme des pleutres où vous méritiez d’en prendre 7 (et même si la forme par laquelle Ruello s’était plainte était critiquable, le fond ne l’était certainement pas), c’est se comporter comme des merdes humaines. Non seulement vous défendez des abrutis qui ont fait des remarques racistes (je tiens à rappeler que je fais partie de cette frange d’atroces huluberlus qui pensent que le racisme, même anti-corse, c’est pas génial), quand bien même étaient-ils 2, mais en plus vous osez dire qu’on mérite d’avoir subi le hold-up de l’histoire ! COMME SI C’ÉTAIT VOUS LES VICTIMES ! Faut arrêter 5 minutes. Allez donc écouter Booba et dire que les filles qui se font violer, c’est de leur faute. C’est la même rhétorique. C’est vous qui méritiez de prendre. Mais la vie n’a aucun sens, le football n’a aucun sens, le Stade Rennais encore moins. VIVE LE NIHILISME ET ALLEZ TOUS NIQUER VOS MÈRES OBÈSES.

Votre Laezh Dour qui vous aime

PS : Je sais qu’à Bastia il y a plein de gens bien (même si je suppose qu’ils supportent le CA), notamment notre académicien d’amour, et il n’y a rien de personnel. Je suis même sûr qu’un jour, on pourrait s’aimer, vous et moi. Mais si un jour votre club descend en national, il ne me manquera pas.