Rennes-Bastia (3-0) et Bordeaux-Rennes (2-2), la Breizhou est heureuse

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Retour sur des vieux matches que tout le monde a déjà oublié

Hahahahahahaha, qu’est-ce que c’est con le football. A l’heure même où je, soussigné Roazh Takouer, druide footballistique du IIIE millénaire, écris ces lignes, il est essentiel de faire ce constat : je suis bien plus heureux qu’un supporter du PSG, pourtant assuré d’être champion de France, et déjà qualifié pour le stade de France (pour la petite finale, certes)
_ Oui, oui, j’ai écrit cette introduction il y a plus d’une semaine maintenant, et je n’avais rien mis en ligne comme un gland. J’avais trouvé cette intro tellement puissante que je n’arrivais pas à me lancer sur une conclu du même acabit, ce qui n’est pas sale .
Ne nous réjouissons pas trop du malheur des autres, même s’ils sont riches, surtout que nous n’en avons pas besoin pour être de bonne, bonne, bonne, bonne humeur ce matin, et qu’il en sera de même demain. Et même après-demain. Et même après-après demain. En fait, jusqu’à la finale de coupe de France, on a toutes les raisons d’être de bonne humeur. Le problème c’est qu’après, il se pourrait qu’on les ait toutes pour être de mauvaise aussi.

Acte I _ De toute beauté _ Rennes-Bastia 3/0

Saluons tout d’abord le magnifique Pierre-Damien Lacourte qui m’a directement inspiré ce titre.

Alors oui, j’avais écrit que je serais de retour dès le lendemain, mais c’est parce qu’on m’avait dit que les journées étaient plus longues, alors qu’en fait,c ‘est même pas vrai, elles durent toujours 24h.
Revenons donc plutôt sur cette leçon de football et d’esthétisme infligés aux anciens suppôts de Totonetti, qui ont tout de même eu le bon goût de ne pas mettre leur immonde maillot extérieur-camouflage pour l’occaz.

Les buts

Alessandrini, 14e : Encore un peu en train de siester, aucun Corse ne pense à aller presser Machintruquini, qui profite de l’aubaine pour allumer ce grosse naze de Mika Landreau, qui saute, touche le ballon, pour simplement ralentir sa course au fond des filets. Premier moment de bonheur, celui de voir Lent-gros se ridiculiser une fois de plus, et qui nous donnerait presque envie de tout pardonner à Trucmachinnini pour peu qu’il soit déjà capable d’émettre un truc qui ressemble à des excuses.

Toivonen, 28e : Le moment de grâce. C’est tellement beau qu’il n’y a rien à dire et qu’il vaut mieux laisser parler les images.

Makoun, 59e : Après le moment de bonheur caustique et le moment de bonheur contemplatif, le moment de bonheur  »on est trop des supers copains » avec le Sieur Jean de Makoun, qui profite avant tout de l’extérieur du pied de ce bel homme de Toivonen, mais aussi un peu de l’apathie façon Jean-Michel des défenseurs corses, pour se présenter seul face à Landreau, le fixer, et glisser le ballon hors de ses bras qu’il avait pourtant tendus au maximum, comme il l’a si bien appris après tant d’années passées à Nantes.

Transition intestanale

Pour la première fois de l’ère Guy-Gilbert, le Stade Rennais s’impose à domicile avec plus de 2 buts d’écart. Et Mika Landreau a beau être tout pourri-canari, on ne peut même pas l’accuser d’être l’homme du match comme le fut Ali Ahamada lors de l’autre victoire rennaise de la saison sur un score très confortable (5-0 pour rappel).
Non, sur ce coup-ci, la victoire ne doit pas grand chose à la nullité du gardien, et il est fort probable que même avec un excellent gardien dans les buts, comme Petr Cech, le Stade Rennais aurait planté 2 buts au moins. C’était fluide, c’était beau, c’était précis, c’était efficace. En plus, il faisait beau, et les galettes-saucisses sont toujours aussi bonnes.
Pas besoin de détailler davantage, le match était sans réel enjeu pour l’adversaire et ça c’est vu. On a gagné avec la manière, et ça c’est bien.

 

Acte II _ Du bordel à Bordeaux _ Bordeaux-Rennes 2/2

Avec cette incroyable série de 3 victoires consécutives + 0 but encaissés, nous étions en manque de repères évidents, puisque c’était la première fois qu’on arrivait à faire une série supérieure à une victoire consécutive.  Cela pouvait suffire à nous faire craindre le pire, mais les Dieux du football décidèrent de nous envoyer clairement le message en cumulant les signes les plus inquiétants :
– le lundi, Pascal Praud ose poser cette question en direct de « On refait le match » sans le moindre complexe : « Rennes, pourquoi ça marche ? ». Rappelons que 15 jours avant, la plupart des grands spécialistes s’accordaient à dire qu’on allait descendre en ligue 2. Il était donc difficile de commencer plus mal la semaine.
– mardi, Carasso n’aurait repris que 3 fois des pâtes.
– mercredi, je ne me souviens plus du tout de ce qui se passe comme truc bizarre dans la journée. Sans doute un traumatisme.
– jeudi, en regardant un peu le futur adversaire, on se rend compte que Bordeaux vient de traverser un mois sans la moindre victoire et on débarque chez eux avec cette vieille légende de Rennes, le club qui relance les équipes en difficulté.
– vendredi, André Ayew marque un triplé. ça n’a rien à voir avec Rennes ou Bordeaux, et si justement ça annonçait le retour d’un 0/0 dégueulasse, hein ?
– curieusement, canal ne va pas retransmettre le match ce coup-ci. Non, on plaisante, ça c’est plutôt une bonne nouvelle.

Les buts

Hoarau, 37e : Au moment où Rennes parvenait à rester un peu dans la moitié de terrain bordelaise, Jean II perd bêtement le ballon, et comme on est pas à une honte près, Guillaume Hoarau surprend notre défense centrale en réussissant un appel en profondeur. Indulgent, on va dire qu’en effet, ce n’était pas évident qu’il en était capable et que ça explique pourquoi notre défense se fait prendre au dépouruv. L’ancienne star du championnat chinois, celui qui les a sans doute convaincus de ne plus recruter en France avant un moment, résiste au retour gentil de Danzé, et glisse le ballon sous Costil.
Merde quand même. Voir la série d’invincibilité de Billy prendre fin sur un but de Hoarau, c’est vraiment con. Je sais pas, ce serait presque comme économiser pendant plusieurs années pour se payer un petit voyage sympa, et finalement tout claquer pour aller visiter la Vendée. ça n’a pas de sens.

Rolan, 62e : La blague continue en 2e mi-temps, avec le 1er but en L1 de Diego Rolan. Sur une passe décisive de Saivet en plus, le gars aussi convaincant en 10 que Francis Gillot le serait en GO au club med. Encore une passe en profondeur qui surprend, cette fois-ci, Cheikh Mbengue. Sincèrement, on est nul, mais difficile quand même d’accuser totalement la défense qui ne s’attendait probablement pas à ce que Bordeaux soit capable de marquer deux buts dans le même match et dans le jeu à chaque fois.

Doucouré, 64e : Dans la minute qui suit -ou presque – Abdoulaye trouvant que c’est un peu fort lalatte de café s’infiltre dans la surface et profite d’un bon ballon du Sieur Jean II pour catapulter le cuir hors du ventre de Carasso.
Dans la minute qui suit, Abdoulaye sort pour Kadir, Guy-Gilbert trouvant probablement que ce serait un peu trop facile d’égaliser dans ces conditions.

Alessandrini, 68e : Purée… Dire que j’hésitais à aller faire un tour sur redtube après le but de Rolan, voilà qu’on égalise à la surprise géranale moins de 10 minutes après grâce à l’autre-là. Et grâce à Grosicki qui centre parfaitement au 2e poteau, voyant son penchant à gauche totalement libre au 2e poteau, Sané étant occupé à préparer son transfert à Chelsea ou à Liverpool (il hésite encore), pendant que Mariano, totalement absent, tenait à rappeler qu’il était plus brésilien que latéral droit.

Conclusion intestanale

4 points pris et 5 buts marqués en 2 matches, pas forcément pièges, mais qui présentaient tout de même le risque de mauvaise surprise et qui confirment tout de même que l’équipe gagne en confiance, voire même monte en puissance. On se prendrait subitement à rêver d’une fin de saison réussie. La première en 5 ans.
Prochain match contre Monaco, mais franchement, on s’en fout un peu. D’autant plus que Valenciennes a encore perdu, confirmant sa moyenne de points pris par match inférieure à 1. Ils devraient donc avoir logiquement du mal à atteindre les 38.
Sachant qu’après la réception de Monaco, on se déplace à Geoffroy Guichard, on peut en effet envisager de voir tout de même la zone rouge se rapprocher. Mais pas la peine de s’inquiéter davantage. La Breizhou a toute confiance en son équipe, et surtout, les ‘spécialistes’ le feront pour nous, depuis Paris, et bien sûr sans regarder les matches.
Notre priorité reste bien sûr la réception d’Angers, mardi prochain, pour la demi de Coupe de France. Là encore, prudence, ça ressemble au match piège. Qui a dit « Quevilly » ?

 

Les notes

Costil 4/5 : Il n’a pas eu d’arrêts à faire face à Bastia, les Corses cadrant bien plus mal qu’un réalisateur de Jacquie et Michel. Contre Bordeaux en revanche, il y en avait à faire et il a fait ceux qu’ils pouvaient. Notamment une superbe reprise en demi-volée de Rolan à la toute dernière minute qu’il est allé chercher dans sa lucarne. Mais pas avec la main opposée, Richard.

Danzé 3/5 : Pas grand chose à signaler pour le capitaine rennais durant ces 2 rencontres. Il a plus souffert face à Maurice la Belette que face aux Corses (j’ai déjà oublié qui était leur milieu gauche tant on ne les a pas vraiment vus. En tous cas, ce n’était pas Toifilou, il était en train de faire une chicha-partie), mais ça n’étonnera que les gens qui ont tout plein de clichés dans leurs têtes.

Mbengue 2/5 : Alors que le débat du moment consiste à savoir si Chelsea a éliminé le PSG grâce à l’expérience, Cheikh semble répondre que ça n’a rien à voir puisqu’il a passé une soirée plus que délicate face à Rolan, qui a foutu un gros merdier sur son côté.

Kana-Biyik 3/5 : Monde de merde. Sa montée balle au pied qu’on attendait tous a surtout amené le 2e but bordelais. Voyant que ça ne l’allait pas être un grand jour pour lui, il a préféré calmer les Bordelais en ne posant non pas ses couilles sur le terrain comme il a l’habitude de le faire, mais en posant toute sa carcasse mode « oulalala j’ai trop mal », ce qui était plus au moins crédible face à Cheick Diabaté, dont les gestes semblent mal-maitrisés. Beaucoup moins face à Hoarau, qui est surtout là pour la rigolade.

Armand 3/5 : Il a failli marquer un csc sur corner à Bordeaux alors qu’on venait d’égaliser. Du coup, j’ai failli lui mettre une mauvaise note. Quoique, je suis sûr qu’en fait on aurait réussir à égaliser de nouveau quand même. Genre un but de la cuisse de Planus, ou un but d’Ola s’il était parvenu à toucher le ballon.

Konradsen 3/5 : Je n’ai rien à dire sur ce joueur, là tout de suite. Mais une fois, mes cousins, ils sont allés dormir chez ma grand mère.

Makoun 3 ou 4/5 : Excellentissime contre Bastia, où il nous offre en plus le plaisir de foutre Mika Landreau sur son cul, au sens propre (le sens, pas le cul, étant passé par là le but d’Alessandrini où il se chie dessus, pas du tout au sens propre cette fois-ci), il sauve par contre sa prestation archi-médiocre à Bordeaux grâce à sa passe décisive sur la réduction du score. C’est donc plutôt bien, votre Altesse, mais sachez que ce genre de choses marche surtout contre Bordeaux, j’en ai parlé avec Claude Pèze.

Doucouré 3/5 : C’est lui qui est allé chercher le ballon au fond des filets, et non pas Jean II, comme un saint bol de cidre de Cornouailles. Il est surtout tout de suite après, mais ça n’a pas semble trop le contrarier, parce que c’est un bon gars. Toujours à fond, pas toujours lucide dans ses choix ou dans ses gestes, mais il parvient à conserver à chaque fois la lucidité nécessaire quand il est face au gardien. Beau bébé, et probablement futur grand.

Grosicki 4/5 : Laissé au repos contre Bastia, il en a profité pour nous revenir bien en jambes contre Bordeaux, où il a été de loin le meilleur Rennais du match, malgré un choix douteux sur un contre en 1ere mi-temps, où il s’enflamme un peu en tentant une frappe de mule à 30m. Alessandrini, qui était probablement horsjeu(.net) lui a d’ailleurs signalé. Pas rancunier, le Polonais lui a offert le but de l’égalisation. Pour faire comme un vrai ‘spécialiste’ des média, je me dois d’ajouter que j’avais bien dit qu’il allait tout casser.

Kadir 3/5 : Titulaire contre Bastia, il a profité de la nullité de l’adversaire pour faire quelques trucs corrects. Pour l’instant, sa saison ressemble surtout à sa carrière : efficace et intéressant quand on ne l’attendait pas trop et qu’on jouait le maintien, globalement inutile depuis que l’Europe est en vue (par la coupe certes). On lui souhaite de réussir sa coupe du monde parce que ça nous étonnerait qu’on lève l’option d’achat et ça nous étonnerait aussi que Bielsa veuille en faire quelque chose. Ou alors il est vraiment plus loco que Patrice.

Toivonen 3/5 : Impossible de mettre moins à un joueur qui nous a tant régalés contre Bastia, mais difficile de mettre plus à un type qui a été aussi fantomatique à Bordeaux. La seule fois où on l’a vu, c’était pour se manger un carton jaune pas mérité. Bien sûr, ça n’enlève rien au fait qu’il est formidable,  qu’il est bien meilleur que tous les attaquants de pointe qu’on a vu durant ces trois dernières saisons chez nous (Erdinç, Montano, Boukari, Verhoek, faites votre choix), et que depuis qu’il est là on ne craint plus le spectre de la relégation tant notre Dieu nordique lui explose la gueule et lui pète le cul à grands coups de marteau de guerre.

Truquini 4/5 : On est content qu’il arrête de faire la gueule même après avoir marqué, mais si c’est pour dédicacer ces buts à son coiffeur, finalement, on hésite. Tant qu’il continue à faire le job, on ne lui en voudra pas trop.

Les jokers et autres sacripans de Grotam City

Moreira Non noté : Grappille de plus en plus de temps de jeu en rentrant que faux ailier-faux milieu latéral. On attend encore de voir qu’il joue plus de 10 minutes avant de se dire que c’est du bon coaching ou non. Au pire, ça fait toujours un arrêt de jeu supplémentaire.

Bakayoko Non noté : Entré en jeu contre Bastia, mais absent du groupe à Bordeaux. Pas beaucoup plus à raconter sur ces 2 matches.

John Boye 3/5 : Entré en jeu contre Bordeaux, pour passer à une défense à 5. ça a pas trop mal marché, puisqu’on a arrêté de se prendre des buts et pris un point qui fait du bien. Cela dit, ça nous a fait passer à un milieu Konradsen-Kadir, ce qui signifie, plus aucune occasion.

Un petit mot sur Rennes-Monaco (0-1) ?

On s’en branle, c’était un match de préparation pour la demi de coupe de France. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il valait apparemment mieux perdre ce match.

 

La Breizhou revient tout à l’heure pour vous parler du superbe 0-0 à Geoffroy Guichard, et probablement demain pour vous conter l’exploit : une victoire à domicile face à une équipe de L2.

Roazh Takouer

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