Rennes – Caen (0-1) : La Breizhou Académie sale ses plaies

6

Le Génial Génie a encore frappé.

Parce que se contenter de mal jouer, c’est pour les perdants, le Stade Rennais a depuis longtemps su ajouter aux sales périodes une bonne dose de frustration et de grands moments de n’importe quoi. Contre Caen, il y a eu les deux.

Prcic suspendu, Gourcuff décide de monter Bensebaini au milieu plutôt que de recentrer Bourigeaud. C’est pas forcément déconnant. Par contre, mettre Amalfitano en 10 pour décaler Khazri à gauche et laisser Maouassa sur le banc, c’est plus malaisant.

Le match

On cerne assez vite le problème côté rennais : avec des joueurs d’axe sur les ailes et Amalfitano en attaque, ça manque de vitesse et de percussion. Seul véritable attaquant, Mubele doit à la fois servir de point d’appui, percuter et proposer une solution en profondeur. Ce qu’il fait plutôt bien, ce con, mais ça reste assez facile à maîtriser pour Caen. Rennes a donc la possession assez haut dans le camp adverse, sans pour autant déstabiliser le bloc visiteur, faute de solutions. Une situation idéale pour Caen, venu pour jouer le contre, avec Santini en pivot bien relou à jouer.

Une stratégie qui paye assez vite. Sur un centre, Santini s’emmène magnifiquement le ballon de la main, bénéficie d’à peu près 228 contres favorables, rate sa frappe mais tape quand même le ballon de son pied d’appui. Koubek s’interpose promptement et renvoie le ballon sur Bensebaini, qui conclut du tibia contre son camp (0-1, 34’). Un but ridicule qui aurait dû être refusé, voilà pour la frustration.

Le n’importe quoi intervient en deuxième mi-temps, avec l’avènement du GOAL LINE FUCKING. Qu’est ce que le GOAL LINE FUCKING ? Eh bien c’est très simple, c’est une innovation technologique qui permet, par l’intermédiaire de cinq minutes de confusion, de transformer une situation offensive rennaise, ici Whabi Khazri armant une frappe dans la surface caennaise, en touche à 30 mètres des buts adverse (59’). On avait été la première équipe à se voir accorder un but par la Goal Line Technology, il était évident qu’on allait le payer un jour.

Suite à ce grand moment de football, la vie reprend son cours. Rennes pousse très maladroitement, même si Kahzri et Mubele montrent une complicité intéressante. Face à la meilleur défense du championnat, c’est hélas insuffisant pour renverser le score.

Les gars :

Koubek (3/5) : Difficile de l’accabler sur le but, et sur ses interventions en général, mais même s’il gueule fort, sa communication avec la défense laisse encore à désirer.

Baal (3/5) : Sérieux et propre, on l’a quand même connu plus inspiré offensivement. Et puis toujours cette impression qu’il joue son match dans son coin, alors que c’est censé être un cadre.

Gnagnon (2/5) : Santini est venu le travailler au corps, à l’ancienne, et ça Joris n’est pas habitué. Putain de L1 qui se met à jouer au ballon.

Nyamsi (2/5) : Marseille c’était vraiment faible, hein ?

Traoré (2/5) : Pas mauvais, mais avec un joueur comme Bourigeaud devant toi, faut te projeter mon grand, sinon on peut remettre Danzé.

Khazri (Valls /5) : Un peu emmerdé à gauche, plus à l’aise en glissant au centre. Son début d’entente avec Mubele est le seul point positif de ce match.

Bensebaini (3-/5) : Loin d’être dégueulasse au milieu, il a essayé d’amener de la vitesse, mais connaît hélas la même réussite que Prcic dans ses frappes. Par contre, il nous a ressorti sa spéciale « fébrilité dans la surface », et ça a fait but direct. Réalimse.

André (2/5) : Tout perdu sans son copain Prcic, on l’a senti un peu hésitant.

Bourigeaud (3/5) : On commençait à s’habituer à ce qu’il nous sauve le match d’une lourde, du coup on est un peu déçus.

Amalfitano (Casper /5) : Pas vu, pas pris. Non je déconne, il a été mauvais, et symbolise le manque de complémentarité de la ligne offensive.

Mubele (4/5) : S’arracher comme ça tout le match, réussir à créer des situations en ne pouvant s’appuyer que sur Khazri, ça force le respect.

Maouassa (2/5) : Est-ce que c’est fou ? Non. Est-ce que c’est mieux qu’Amalfitano ? Oui.

Lea-Siliki (2/5) : Ça fait toujours plaisir de voir un petit jeune gratter du temps de jeu, mais il a vraiment du mal à faire des différences offensives. Et c’est de ça qu’on avait besoin.

Le troisième changement (Génial Génie /5) : Christian ne voulait pas recruter de joueur offensif en plus, mais ceux qu’on a ne sont pas dignes de rentrer. Brandon a un problème de confiance, Christian le prend dans le groupe juste pour la niquer encore un peu. Bordel Christian, on voit bien que ça taffe à l’entrainement et qu’un truc se met en place, arrête de vouloir jouer au plus malin et on te laissera du temps, c’est pas comme si c’était notre première saison de transition.

 

C’était encore une fois Joris Grognon, qui tient à s’excuser du retard, mais à sa décharge il s’est tapé le match en différé juste pour l’acad’. Si t’es pas content, viens qu’on s’explique sur Twitter.

6 thoughts on “Rennes – Caen (0-1) : La Breizhou Académie sale ses plaies

  1. Tu t’es tapé le match en replay, rien que pour ça, respect éternel J-Gro. T’es l’un des seuls qui veut encore donner du temps à Christian, là j’ai un peu peur pour ta santé mentale. Apparemment Koubek c’était quand même pas dingue, mais je confonds peut-être avec le match d’avant, j’étais bourré dans tous les cas.

    1. J’ai peut-être été un peu généreux avec Koubek, j’ai toujours du mal à juger les gardiens. Christian m’exaspère, mais peut on obtenir mieux ?

  2. Oui. Total respect, Joris pour t’être infligé ça en en connaissant déjà l’issue. Et c’est courageux de croire encore dans le génial génie.

  3. Je te souhaite bien du courage pour le debrief du match contre nos voisins fermiers. Une rencontre incroyab’

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.