Toulouse – Montpellier (1-1) : la Paillade académie a vu du papestacle

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Avec du pasuspens

 

En cinq petites minutes, on eut plus de spectacle qu’en quatre-vingt-dix. Encore une manière de constater toute la splendeur dont peut faire preuve notre championnat national.
Cinq minutes pour voir les deux camps marquer chacun un but, le reste pour que chacun referme minutieusement le verrou salvateur des lignes défensives et se prépare au discours d’après-match.
 » On aurait mérité de gagner « , qu’ils dirent, droits et fiers devant la caméra, sans ciller un seul instant. Pourtant, nous frisâmes à ce moment-là la moquerie mal dissimulée. Mériter mieux ? Qu’est-ce à dire que ceci ? Mériter mieux, avec la légion de passes ratées, la myriade de gestes techniques dégueulasses, la cohorte de tirs aux pigeons et le terrible cortège de placements approximatifs ? Tourneriez-vous une pantalonnade à la façon caméra cachée ?

Montpellier va certes mieux, il faut cependant le dire vite et même très vite, mais ce jeu, ce jeu, madone… Qui pourrait bien avoir l’idée saugrenue de prétendre la victoire méritée en voyant cette partasse digne des dimanche après-midi sur le terrain municipal ? Mais le staff héraultais, pardi !
Mettons cela sur le compte du spectre audiovisuel retransmettant des images biaisées, et passons à autre chose. Les notes, par exemple.


 

Les méritants :

Le camarade Pionnier réalisa quelques parades mais se troua comme un denim trop serré sur le but, et profita même de ce match de merde pour se blesser à l’épaule, alors je crois que bon, ça sera un 3.

L’ami Roussillon marqua son premier but pour… le football et continua à courir dans son couloir tel le lapin, oubliant certes la balle par moments, du coup voici un 3 pour lui.

Monsieur Congré se dit que défendre en anticipant c’est nul, alors il choisit de tendre le pied in extremis pour éviter plus de buts qu’il n’y en avait déjà, par conséquent le 2 semble de mise.

Le sieur Hilton ne bouscula pas ses habitudes et se mut en défenseur somme toute correct et très propre sur lui, ce qui est toujours un prompt renfort, ainsi 3 et voilà.

La chèvre Deplagne peut se targuer d’être un titulaire indiscutable à son poste : il n’y a personne d’autre. Connaît-il l’existence de Pyrrhus ? Nous n’en savons rien mais voilà tout de même un petit 1 dans sa mouille.

Sidi Bensebaini est un drôle d’huluberlu, voici maintenant qu’il fait montre d’un niveau footballistisque parfaitement acceptable, c’est pourquoi il aura un joli 3.

Jonas Martin est un con qui se prit trop souvent pour un foudre de guerre et de grigris, finissant toujours par perdre le ballon, d’où la note de 2 pour sa tête de diplodocus privé de dessert.

Le citoyen Dabo fut un poil trop invisible pour s’être fait remarquer, partant il aura un 3 de bienséance.

Boudebouz de vache ne vaut pas un Popeck, pas foutu de nous faire rire avec ses imbécilités, dès lors le 1 n’en est que plus logique.

Le Tout Puissant Camara n’était pas dans son assiette et ne réussit pas à faire parler la poudre magique, dommage, mais tout cela ne vaut pas plus de 2.

La girafe amphibie Ninga développa ses segments sans faire des triangles propres : recalé au DST de géométrie avec un 1.

 

Les aspirants méritants :

Deza est le Machu Picchu du pauvre, c’est dire si on est rendus.

N’diaye est rigolo quand il court.

Yatabaré est presque au niveau de la girafe.

 


Un ivre un jour :

Désormais, chaque académie se clôturera avec le regard un peu flou d’un membre d’horsjeu sur le club de Montpellier. Expression libre, expression ivre, sans tabou ni censure.
Et ce week-end, c’est le transformiste le plus rapide de l’équipe, capable de changer d’équipe de cœur comme de maillot en un temps record, plume aiguisée si l’en est, grand spécialiste des questions de sécurisation de box à voitures, voici Johny Kreuz, grand amateur de tartare de tibias.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu de la sympathie pour Montpellier. Le fait que la moitié de ma famille ait eu la flemme et se soit arrêtée dans l’Hérault en quittant l’Espagne peut-être. Le MHSC ne figure certes pas dans l’annuaire de mes clubs de cœur, mais toujours est-il qu’aux réunions de famille, même quand elles se tenaient au fin fond de la Côte-d’Or, ça causait de l’OM ou de Montpellier. Un jour, un de mes cousins s’est déclaré fan du PSG, on l’a lapidé à coups d’Epoisses (pour les incultes, il s’agit d’un fromage à pâte molle composé à 75% de Napalm, que même Bachar Al-Assad n’ose pas employer).

La première fois que j’ai vu les Pailladins en action, c’était à l’époque bénie où Téléfoot disposait des trois de la Division 1. Il s’agissait d’un résumé de Montpellier – AJ Auxerre (d’ailleurs, pour la dernière fois, ça se prononce AUSSERRE. Sinon, c’est Epoisses dans ta gueule), avec une victoire 3 à 0 des Héraultais, grâce à un doublé du grand Didier Thimothée, un but de l’intermittent Xavier Gravelaine et un festival de Laurent Robert. Bordel, j’ai dit du bien d’un ancien de Newcastle, je me sens sale…

Quelques années plus tard, j’ai enfin assisté à un match « en vrai » de Montpellier, au stade Gaston Gérard lors de l’unique saison du DFCO en Ligain. Un match comme un symbole de la saison dijonnaise : domination sans partage en début de match, ouverture du score précoce, Benjamin Corgnet en feu, ruade inconsidérée vers la cage adverse, but à la con encaissé en fin de match. Montpellier finira champion, Dijon retrouvera la Ligue 2. De l’art de choisir ses clubs de cœur…


Tant que c’est pas Nîmes, ça va.

Le bisous vigneron,
Marcelin Albert.

 

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