Troyes – Rennes (2-4), La Breizhou Académie vous demande de vous arrêter

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Surtout restons calmes.

Salut les moches,

Au piètre bal du football français, le Stade Rennais est rarement la plus belle pour aller danser. Non pas qu’elle soit laide, difforme, ou terriblement abrasive, non. Elle est simplement sans panache, sans élégance, et toujours attifée comme l’as de pique. Et voilà que soudain, simplement en se montrant plus séduisante qu’une des équipes les plus désastreusement infâmes d’Europe, une ligne interminable de courtisans et de partisans amourachés tombe à ses pieds en louant ses valeurs. Non pas que nos grands amis les journalistes français se soient toujours montrés les garennes les plus mesurés, intelligents, ou tout simplement compréhensifs du sport qu’ils commentent, mais on atteint quand même des niveaux d’éjaculation précoce qui resteront dans l’anal de notre fabuleux sport.

Bande de panoufles arriérées, ô tristes sires de la prostitution à clics, n’y connaissez-vous donc rien à ma dulcinée ? Pour tomber en amour du Stade Rennais, il faut l’appréhender, la regarder de loin, l’oublier, parfois. Il faut accepter de ne pas pouvoir la comprendre, tout du moins pas totalement, accepter ses imprévisibilités,  ses caprices, ses manquements. Il faut savoir que la victoire d’aujourd’hui peut être le triste match nul de demain, et que la défaite d’hier est toujours au tournant. Elle se rit de vos espoirs, se gausse de vos prédictions, elle est goguenarde devant ce que vous voulez faire d’elle.

Si vous dites 3 fois "Stade Rennais Coupe d'Europe" devant un miroir, Nicolas Fauvergue apparaîtSi vous dites 3 fois « Stade Rennais Coupe d’Europe » devant un miroir, Nicolas Fauvergue apparaît.

Oui le podium est à trois points, oui l’animation offensive devient borderline priapique, oui l’épopée en Coupe de France est toujours entre nos mains. Mais jamais, jamais vous ne devez oublier que derrière les belles promesses et les attirails affriolants, le Stade Rennais n’est qu’à une minable défaite contre le Gazélec de chier allègrement sur vos visages ébahis. Loin de moi l’envie de cracher dans la soupe, c’est pas le style de la maison. Mais si on pouvait éviter d’oublier qu’on était menés 2-0 au bout de 20 minutes, qu’on a pris un but de la tête de Corentin Jean et que Zeffane s’est fait ouvrir par nul autre que Jimmy Cabot, ce serait sympa, merci.

Peut-être sommes-nous un candidat à la Coupe d’Europe, j’en frissonne rien qu’en pensant aux déplacements exotiques. Peut-être même que dans le marasme de cette triste saison de Ligue 1, il y a une voie royale qui s’ouvre devant le Stade Rennais pour enfin s’exprimer. Peut-être sommes-nous bien meilleurs que je n’ai envie de le croire. Mais si vous pouviez arrêter de vous exciter comme des écureuils en rut après une victoire qu’il aurait été anormal de ne pas glaner, ça me ferait très plaisir. Le rêve peut encore vite devenir un cauchemar et la promenade de santé peut vite tourner au sacerdoce. Alors, j’ai rien contre le fait que vous nous brossiez dans le sens du poil, c’est super sympa, c’est génial, c’est chouettos, mais je vous demande expressément de vous calmer la bite.

Merci à vous.

Remember, we are ze Stade RennaisRemember, we are ze Stade Rennais.

 

AR MATC’H

Pas de Jean-Fernand, touché aux ischios, pas de Pedro Henrique, Danzé ni de Gelson Fernandes, suspendus. Évidemment, la défense en pâtit, et c’est celle qui fut misérablement humiliée pendant 20 minutes contre Lorient qui est reconduite, à l’exception de Zeffane qui remplace Moreira. Comme par méticuleux souci du détail en ce qui concerne l’humour de répétition, elle livrera 20 minutes initiales d’une qualité plutôt risible. C’est Camus qui lance la première banderille, d’une frappe décroisée à l’entrée de la surface certes magnifique, mais qui aurait pu être avortée si quelqu’un était monté dessus. Apparemment c’est trop demander. 1-0. Par la suite, ce diable de Jimmy Cabot, vendeur à la boutique Delaveine du coin, va profiter des espaces gargantuesques gracieusement laissés par Zeffane pour s’exprimer. Quel beau geste envers les amateurs.

Et là c’est le drame. Coup-franc côté gauche, Corentin Jean est laissé sans marquage par Fallou Diagne qui ne l’avait probablement pas vu, caché sous ses énormes testicules. Il reprend de la tête à bout portant. 2-0. Tout va bien dans le meilleur des mondes.

Comme les blagues les plus courtes sont les meilleures, à l’instar d’un grand-frère laissant presque son cadet le vaincre au bras de fer, on a fini par leur marcher dessus. Notamment sur du jeu long, on a mis en grande difficulté leur défense, aux abois devant la vitesse d’exécution de Boga et de Dembélé. Les seuls moyens à leur disposition étant de faire faute dans la surface, ils ont donné l’occasion à Fallou Diagne, ce bel homme, de montrer par deux fois tout son sang-froid d’homme solide depuis le point de penalty. On pouvait pas y penser avant ? Je sais bien que c’est pas évident, mais bon, on en a perdu des points à la con à cause de ça.

La confiance regagnée aura permis à certains d’exprimer toute leur fluidité dans de jolies combinaisons au sol (Boga, Dembélé). Elle permettra à d’autres de démontrer toute l’étendue de leur nullité devant le but (Sio, Doucouré).

Grosicki mettra la cerise sur le gâteau en humiliant les plots troyens sur une musique de Benny Hill. Il aura fallu un grand Bernardoni pour éviter le 15000-2. La catastrophe est évitée, mais mes sous-vêtements porteront à jamais les stigmates de cette entame de match.

 

ON A ENCORE EU D'LA CHANCEON A ENCORE EU D’LA CHANCE.

LES ROJINEGROS WITH ATTITUDE

Benoît Costil : Je sais pas/5 : Impuissant sur le premier but, lâché par sa défense sur le deuxième, pas inquiété derrière. Il a eu aucun impact sur le match.

Cheikh M’Bengué : 3/5 : VOLE CHEIKH. COURS VERS TON DESTIN. LES MÉDISEURS NE SONT QUE DES JALOUX. QUE TES MAJESTUEUSES AILES TE PERMETTENT DE PRENDRE TON ENVOL VERS UN BONHEUR INFINI.

Sylvain Armand : 1+/5 : Non. Bah non, non. Non. Toujours pas. Non. Non.

Fallou Diagne : Je sais pas non plus/5 : Pas fameux fameux défensivement, incroyablement couillu depuis les 11 mètres. Qu’est-ce que tu veux que j’en fasse. J’en sais rien moi, merde.

Mehdi Zeffane : 0+/5 : Steven Moreira est meilleur que Mehdi Zeffane. Ai-je besoin d’en dire plus ?

Yacouba Sylla : 2-/5 : WHO YA GONNA CALL ? GHOSTBUSTERS !

Benjamin André : 3+/5 : A la ramasse aux côtés d’un Sylla ectoplasmique en début de match, il aura été l’élément permettant à Rennes de poser son jeu à partir de la fin de la première mi-temps.

Abdoulaye Doucouré : 2/5 : Toujours pas à l’aise en dépositaire du jeu derrière 3 attaquants. Mais soyons honnêtes, il a quand même vachement progressé. C’est déjà bieng.

Jérémie Boga : 4/5 : BAH VOILA QUAND TU LEVES LA TÊTE C’EST QUAND MÊME PAS COMPLIQUÉ, MERDE.

Ousmane Dembélé : 5/5 : Bonjour Manchester City, bienvenue dans notre magasin. Cela fera 1 milliard de dollars américains s’il vous plaît. Merci !

Giovanni Sio : 1/5 : OLA ! TOIVONEN ! OLA TOIVONEN ! Haha nan, j’déconne. Mais quand même.

 

LES COUPEURS DE CITRONS

Joris Gnagnon : 2+/5 : Première en Ligue 1 quelque peu timide, mais qui témoigne quand même d’un joli potentiel défensif.

Paul-Georges Ntep : 2+/5 : Il a clairement pas forcé sur la touche L1, mais c’est compréhensible vu les circonstances. Et puis c’est pas comme s’il avait besoin de ça pour se montrer dangereux.

Kamil Grosicki : 4/5 : La bite dans la main, la bière dans l’autre, il a fait de Chris Mavinga son esclave sexuel. Sans forcer.

 

AR KLOZADUR

Notre futur est toujours aussi incertain que la semaine dernière, mais au moins on prend les points qu’on doit absolument prendre et une dynamique positive s’installe. Le gros point noir de la saison reste le nombre famélique de points glanés à domicile, et ce serait bien que ça s’arrange dare-dare contre le Gazélec samedi. Éloignons nous définitivement de la zone rouge, et à ce moment-là, peut-être qu’on pourra commencer à regarder un peu vers le haut.

Pour le moment, on va même regarder un cran plus bas, parce qu’il y a un match primordial contre Bourg-en-Bresse en Coupe aujourd’hui même. La 3e, on la veut. Elle, pas vraiment, mais elle finira par voir nos charmes. Enfin, j’espère.

En attendant, les ultras troyens et rennais démontrent la stupidité et l’inutilité d’arrêtés préfectoraux risibles, et c’est plutôt sympatoche.

Ah que coucou c'est nousAh que coucou c’est nous.

A bientôt, bandes de zoophiles décomplexés,

Votre Laezh Dour qui vous aime

4 thoughts on “Troyes – Rennes (2-4), La Breizhou Académie vous demande de vous arrêter

  1. j’aime beaucoup ce que vous faites, monsieur Dour. Mais les mecs qui s’enflamment, on leur pisse au cul, non ? Je sais pas qui c’est mais ça doit être toujours les mêmes, et s’ils étaient pertinents ça se saurait.

    Pour revenir au match, les 20 premières minutes ont été sacrément anales et l’attitude de la défense sur les buts est scandaleuse, mais c’est vrai qu’offensivement ça commence à être vraiment très excitant. Si un jour nos deux défenseurs centraux reviennent… Et si ma tante en avait… DONNEZ-NOUS LA COUPE DE FRANCE BORDEL DE MERDE

  2. Pour moi Montanier est un génie. Je n’ai aucune preuve à apporter pour étayer mes propos mais ça me plaît de le penser et du coup je suis content pour le Stade Rennais. D’ailleurs en général je suis content.

  3. Votre nouvel entrant n’est pas loin d’avoir mon patronyme de joueur de football favori. Se fût-il appelé George-Kévin Gnagnon qu’il aurait été mon idole définitive.

  4. Bon ben la coupe ne sera pas pour cette année non plus.
    J’avoue, même moi je ne l’avais pas vu venir, parce que cette élimination était justement trop prévisible… me suis dit qu’on allait passer pour se faire piteusement éliminer au tour suivant.
    CE club arrive encore à me surprendre. Comme je l’aime d’amour.

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