Valenciennes – AC Ajaccio (2-0) : I Sanguinari racontent le déplacement

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Elle est de retour. Après un passage mérité pour se faire chouchouter chez le garagiste, la 106 nous emmène (et vous emmène aussi) au stade du Hainaut, à Valenciennes.

La seule chose moins glamour que d’aller à Valenciennes, c’est d’aller à Valenciennes au mois de février. Pourtant, I Sanguinari étaient bien au départ de Paris, direction le stade du Hainaut. En arrivant sur place, le premier arrêt se fait au Pénalty, le bar des supporters en face du stade, pour boire une Jupiler bien au chaud.

Si le Pénalty de Valenciennes est moins accueillant que le Pénalty de Brest, un avantage saute aux yeux : la serveuse. Petite, blonde, la vingtaine. Tout le contraire du patron du Pénalty de Brest, grand, gros et barbu. Problème, pour une serveuse, elle ne sait pas ce qu’est un Tango (et vous, vous savez ce que c’est?). La saison prochaine, faites moi penser à établir le classement des serveuses les plus bonnes des bars de Ligue 2 (ou de Ligue 1, inch’allah). #BalanceTonPorc.

Après cette escapade où l’on a pu voir des Nordistes boire un Ricard à 17h30 par 0 degré, direction le parcage visiteur, facile d’accès, et son immense parking bien trop grand pour accueillir les quatre voitures prévues.

La place est à 5 euros, la fouille se fait tranquillement, les stadiers prenant même soin de replier minutieusement les drapeaux qu’ils venaient de vérifier. 19H20, nous voici dans le parcage visiteurs du stade du Hainaut. Bonne nouvelle : ils ont enlevé les filets qui l’entourait. Mauvaise nouvelle : nous sommes placés dans l’anneau du haut, alors que nous sommes que dix. Mais au moins, on a de la place et le bâchage est simplifié.

Nous sommes donc dix supporters acéistes à remplir le kop. On retrouve le futur berger Guillaume, qui est mon plus fidèle compagnon de déplacement en ce moment et que je vois plus que ma meuf ; Antoine, le gardien de but cousin de Gaëtan Robail ; Marco, le tatoué belge hooligan du PSV Eindhoven ; les deux enfants de Marco, fans du RSC Anderlecht ; Matthieu et son beau-frère portugais fan de Benfica ; Eddie McCoy, le chanteur-élagueur-dresseur de reptiles-dj ; le pote lensois d’Eddie McCoy et moi-même. Un joli melting-pot qui, dans la vraie vie n’aurait jamais dû se retrouver. Mais l’amour pour l’ACA et I Sanguinari avait décidé de tous nous réunir. Pour voir une défaite, pour encaisser un but de Roudet et pour se faire chambrer par des gamins pendant 90 minutes.

Pendant ses 45 premières minutes, chacun se réchauffe comme il peut. Marco et Eddie s’allument clope sur clope (alors qu’ils sont censés avoir arrêté depuis belle lurette). Guillaume se réchauffe en multipliant les conneries comme « la mascotte de Valenciennes là, c’est quoi ? Une oie ? ». Matthieu, lui, a sorti ses mythiques chaufferettes alors que son beau-frère arbore de magnifiques moufles en laine noire. Première fois de ma vie que je vois un mec dans un parcage avec des moufles. Il faut bien une première à tout.

Après une première mi-temps quelconque, voici l’heure du casse-croûte. Et qui dit Valenciennes dit friterie Sensas. Le parcage visiteurs ne possédant pas de buvette spéciale, des stadiers nous escortent jusqu’à la buvette voisine, au milieu des supporters adverses. Le choix se porte sur un Américain fricadelle avec frites bien sûr.

Les + :

  • Pouvoir choisir une fricadelle dans la buvette d’un stade, c’est rare (donc appréciable)
  • Pouvoir manger des frites, c’est également rare et appréciable
  • Le large choix pour les sauces. Il y a même une sauce « Brasil ». Quelqu’un sait ce qu’est la sauce « Brasil » ?
  • Les stadiers nous font passer devant tout le monde, nous empêchant de faire une longue queue
  • N’étant pas un spécialiste de la fricadelle, je l’ai trouvé particulièrement goûteuse

Les – :

  • Bon, on a pas l’habitude de manger des Américains fricadelle mais faut pas nous prendre pour des cons, on voit que tout ça est très industriel
  • RIP à l’homme qui a renversé la salière dans ses frites en voulant les saler
  • Le pain est industriel, la fricadelle est posée telle quelle dedans, sans aucune préparation
  • 7 euros le sandwich et 2€50 la bière, ça fait plutôt cher le repas

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 2,75/5. Étant donné que nous sommes des novices en la matière, la fricadelle nous a paru plutôt bonne, sans plus. Le choix qui diffère par rapport aux autres stades et la présence de frites vient améliorer le tout qui est bien trop industriel. Nous aurions gagné à manger dans une friterie traditionnelle à côté du stade.

La deuxième mi-temps redémarre vite. L’ACA est méconnaissable, transfiguré par l’absence de Ghislain Gimbert. Nous sommes plus intéressés par le fait de compter les hors-jeux de Moussa Maazou que par le match en lui-même. Le deuxième but de Roudet nous emmerde bien. Mais moins que les gamins de 10 ans présents sous notre tribune qui gueulent pour nous narguer. Dédicace aussi à ces 3 gamins de 14/15 ans (mention spéciale à toi le gros porc si tu te reconnais) qui nous auront balancé des regards et des doigts d’honneur pendant toute la deuxième mi-temps, comme pour nous faire peur. Rassurez-vous, ça n’a pas marché.

Le coup de sifflet final retentit. C’est une contre-performance acéiste mais pas de quoi nous faire rater le coche de la montée. Malgré la déception, Manuel Cabit, Yann Boé-Kane et Joris Sainati viendront nous saluer avant de rentrer aux vestiaires.

Nous, on rentre à nos voitures. Quand soudain, j’entends une voix crier « Hey Loïc ». C’est Pierrot, un supporter valenciennois que je ne connais absolument pas, qui porte tant bien que mal son fils à bout de bras comme Rafiki portant Simba dans Le Roi Lion. Ils veulent rencontrer le fameux « Perfettu », vu dans L’Équipe et sur France 3. On sort du parcage et c’est parti pour une séance photo/selfie. Un échange plein de bienveillance et de gentillesse. VITE UN ARRÊTÉ PRÉFECTORAL POUR EMPÊCHER SES BAGARRES DE SUPPORTERS !

L’heure de rentrer ? Non, l’heure de faire un détour par le Pénalty ! Pourquoi faire ? Pour boire un Get 27 !

En sortant du bar, une voix s’élève en ma direction. Un début de bagarre entre Acéistes et Valenciennois ? Pas du tout, juste un « Hey, elle va comment la 106 ? ». C’est un membre du kop du VAFC, que je ne connais ni d’Eve, ni d’Adam, qui me pose gentiment cette question. La conversation s’emballe, encore dans la bonne humeur et la convivialité. Vous voyez, la LFP, les supporters ne sont pas si méchants et dangereux que ça.

Perfettu

2 thoughts on “Valenciennes – AC Ajaccio (2-0) : I Sanguinari racontent le déplacement

  1. Pour la prochaine fois que vous vous tapez la Belgique ou presque :
    1/ La fricandelle est industrielle ou n’est pas.
    2/ C’est très bon la sauce Brasil, un peu sucré, mais ça ne vaut pas l’andalouse ou surtout la dallas, plus rare cependant. Par contre, le ketchup sur des frites, c’est NON !
    2/La Jupiler, c’est déjà mieux que la Kronenbourg, mais pour se réchauffer vraiment, rien ne vaut un Orval, une Duvel ou une Triple Westmaele…

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