Putain. C’est ce qu’on craignait.

D’aucuns penseraient que cette défaite d’Arsenal est la spéciale, la classique, la maison. Le craquage au mental qui a fait dire à Patrice Evra qu’on était des enfants. La défaite contre une équipe de zobs sans grand talent, mais avec tellement plus d’agressivité, d’envie et de soutien. Ces gens-là, et bien ils auraient raison, mais en partie seulement. Ce match-là, c’est vrai, on l’a vu des trouzaines de fois depuis dix ans. Ce fut Stoke, ce fut Birmingham, ce fut Blackburn. Ce furent toutes ces équipes qui, comme l’a précisé cette énorme sac à vin de Troy Deeney – le bûcheron qui joue vaguement pointe à Watford et qui a planté le penalty – n’ont pas peur d’Arsenal, parce qu’ils savent qu’ils vont les croquer s’ils appuient un peu fort. Oui, tout ça, c’est vrai. Mais ce match, c’est aussi la confirmation que cette équipe n’a plus du tout le même niveau qu’il y encore deux ou trois ans. Avant on aurait peut-être paumé, mais avec une possession de 65%, des actions pleines d’amour et des occasions plein la musette. Ce match, c’est la confirmation qu’on joue d’une manière tout à fait dégueulasse la plupart du temps, sans style, sans idées. Et l’affirmation que, oui, l’effectif s’est nettement appauvri. Ce match, c’est typiquement celui qu’on redoutait à la fin du mercato en regardant la gueule de l’équipe : oui, Arsenal, ça a chuté.

Cette rencontre à Watford cumule tout. Une compo bancale à nouveau, avec un Mertesacker établi en pilier de la défense alors que sa date de péremption footballistique est largement dépassée et un Welbeck aligné au côté d’Iwobi alors qu’il n’a pas la moitié de ce qu’il faut pour jouer là – et qu’il revient tout juste de blessure, mais on y reviendra, vous allez voir, c’est croquant-gourmand. Je disais donc, il y a une compo bancale. Il y a un jeu tout bof en première période, avec un ballon qui tourne beaucoup trop lentement, alors que Lacazette attend juste qu’on le serve dans le dos d’une défense de Watford un poil présomptueuse. Il y aussi l’illusion, avec le but sur corner de Mertesacker (le putain d’arbre made in Germany qui cache la putain de forêt), puis le mental qui part en sucette. Les mecs qui ont peur, qui ne posent plus un seul ballon et se chargent d’allumer. Ca, c’est nouveau. Ca c’est faible, nul. Au moins aussi nul que ces duels manqués, par Iwobi d’abord, puis par Özil, qui fait grimper sa cote de lynchage de douze points. La suite, on la connaît tellement. Le péno pour Watford est imaginaire, mais on mérite pas mieux. A partir de là, ce n’était qu’une question de temps avant qu’on se fasse enfoncer. Je suis inquiétude.

 

CECH : 3/5
Les types capables de le pointer du doigt sur ses statistiques de penalties arrêtés, quand on voit les pitres qu’il a devant lui, c’est quand même des sacrés sacs à merde.

KOSCIELNY : 2/5
Le mec joue axe gauche depuis des lustres, et là, BOUM, axe droit. Démerde-toi avec ce jeune Brésilien aventureux et fort en jambes, nous on doit mettre Pertesacker en conditions idéales. Très bien, mais logiquement Lolo a souffert. Il sort d’ailleurs sur une blessure qui sent les chaussettes.

MERTESACKER : 2/5
Etre aussi grand pour gérer aussi mal les bombardements de ce genre d’équipes de pignoufs, j’aimerais comprendre. Son but ? Boh, c’était Tom Clerverley au marquage. Je vais peut-être pas allumer un cierge, si ?

MONREAL : 3/5
Le seul à surnager vaguement dans ce match atroce. Vraiment une bonne période pour lui. Manque de pot : pas pour l’équipe.

BELLERIN : 2/5
Son match partait pas trop mal, il essayait de mettre pas mal d’animation sur son côté (à défaut d’aider Koscielny à défendre sur Richarlison). Et puis après le penalty, c’est la fracture mental, son cerveau s’est mis à couler par ses oreilles, ça a été terrible.

KOLASINAC : 2/5
Ouais, ça c’est le genre de mecs qui va nous apporter du tonus, du physique, du… Nan je déconne, il s’est fait rouler dessus comme tout ses petits camarades en fin de match. Bien la peine d’avoir un physique de taureau.

EL-NENY : 2/5
Pas beaucoup vu, les Hornets avaient décidé de jouer beaucoup plus sur les côtés que dans l’axe et l’Egyptien a été assez peu sollicité en phases défensives. Mais il s’est pas franchement illustré avec le ballon.

XHAKA : 1/5
Je sais qu’il méritait probablement de tomber à un autre moment, de s’intégrer dans ce club à une période où il allait mieux, avec un jeu plus sain. Mais bordel, le mec est complètement paumé. Sa première période pue l’hésitation, le manque de spontanéité, l’absence de prise de risque… Avec sa qualité de passe, la défense de Watford et les appels de Lacazette, ça aurait dû être du velours.

IWOBI : 3/5
Je me suis dit qu’il allait marquer et devenir homme du match. Le garçon virevoltait. Puis il s’est remis à faire du Alex Iwobi. Ca m’a rassuré et déprimé en même temps. Etrange sensation d’ailleurs.

WELBECK : 1/5
Mais pourquoi ? Le mec est pas technique pour deux sous, il voit rien, il faut que courir en ligne droite et manquer des trucs immanquables. Et en plus, il a la maladie des os de verre. Résultat : lui et Lacazette se sont marché dessus tout le match et il s’est pété. Immanquablement. C’est tellement prévisible que c’en est risible.

LACAZETTE : 1/5
Une première période à courir dans le vent dans des intervalles béants, en attendant des ballons qui ne venaient jamais. Et puis en deuxième il a salopé des trucs, notamment un contre d’une simplicité terrible. Joker : il joue dans des conditions atroces.

 

ÖZIL (pour Welbeck à la 61e minute) : Un homme qui devient de plus en plus difficile à défendre. Son duel transpire tellement l’arrogance et le manque d’implication, peu importe que ce soit son style habituel, l’envie de le gifler est irrépressible. Et puis, sur le contre qui suit, on concède le penalty. Les larmes. La fureur.

GIROUD (pour Lacazette à la 68e minute) : Alors OK, bon Lacazette ne faisait pas un grand match, il est toujours en rodage et Giroud a un bon profil de joker. Mais sérieusement, face à WATFORD, EN FIN DE MATCH, on joue ça ? Le but chatteux ? Le centre dégueulasse ? C’est de vitesse et de technique dont avait besoin à ce moment-là, d’un contre fulgurax, de bouffer les espaces laissés par la fatigue. Arsène, je ne te suis plus.

HOLDING (pour Koscielny à la 85e minute) : Le genre de matchs qu’il faudrait faire jouer au minot pour s’aguerrir et développer les automatismes. Mais on préfère faire jouer un type de 112 ans qui met plus un pied devant l’autre. Je peux plus.

 

Le jeune Richarlison, ailier brésilien assez dur à tenir recruté par Watford, est surtout une sacrée belle salope. Son plongeon sur le penalty, oui bien sûr, mais aussi tous ces duels aériens avec Koscielny qu’il a préféré jouer à la pute. Une petite pièce sur le fait que Kos’ est touché au dos. Sinon ce sera le talon d’Achille évidemment.

J’aimerais savoir si ces mecs, champions ou champions reconnus comme dirait l’autre, vont se laisser tranquillement troller par un connard de 120 kilos, qui leur a craché à la gueule dans tous les médias possible ou s’ils vont avoir un sursaut d’orgueil. J’ai mon avis.

Je lis à l’instant que, selon John Cross du Mirror, Arsenal a laissé tomber le cas Özil et que le club va essayer de le vendre en janvier, notamment à cause de son manque d’implication qui aurait causé bordel dans le vestiaire.

Bonjour, nous avons neuf points de retard sur le leader, déjà trois défaites et on est derrière…Watford. Sixièmes. J’espérais pas avoir raison aussi vite.

4 thoughts on “Watford – Arsenal (2-1) : La Gunners Academy livre ses notes

    1. Vous l’avez fait vous-même ce logo? C’est du coton de boeuf? De la laine de poule?

  1. C’est dingue, j’ai l’impression que tous le monde sentait que ça allait être un match bien merdique avec une défaite en mode « sodomie sur personnes âgées ».

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