Notre Footballologue analyse l’Espagne face au Portugal (0-0, 4 à 3 aux tirs au but)
Le Real Madrid sort de l’Euro…
La valse ibère…
Aboutissement d’une formation axée sur la surcompensation cognitive, la machine cognitive catalane nécessite au minimum cinq enfants de la Masia pour fonctionner.* Convaincu de son intérêt, Del Bosque intègre Jordi Alba et se passe habituellement d’avant-centre pour constituer sa quinte catalane. Negredo titulaire, spécialistes et experts se félicitent alors de voir le stratège espagnol « leur donner raison. » Mais l’interlocuteur est tout autre. Indigente lors du premier match, la formation portugaise bénéficie depuis d’un « ghost coach » expert en machinerie catalane et, se sachant attendu, Del Bosque l’invite à la valse.
1er temps: Carré catalan et cousin valencien (0–> 39ème –> 53ème)
Contre-pied avec la titularisation de Negredo et le maintien de Xabi Alonso en milieu centre gauche. Coeur du dispositif, le milieu madrilène transverse pour Silva-Arbeloa et l’Espagne oublie sa machine cognitive pour porter le danger à droite (6èpe, 9ème, 12ème.)
39ème, Busquets-Xabi permutent et David Silva se joint au carré catalan. La machine dessine un premier mandala sur le flanc gauche portugais (39ème) mais se fait contrer par Cristiano stoppé irrégulièrement par Sergio Ramos.
2ème temps: Quinte catalane en poulie (53ème ? 90ème)
Quinte catalane pour Del Bosque qui entre Fabregas pour Negredo (53ème) et Jesus Navas pour David Silva (60ème.) Perdant un cousin, la machine récupère un frère et son indispensable poulie sur l’aile droite. Touché par transversale, l’ailier sévillan permet de renverser le jeu pendant que la machine se réinitialise et gagne une vingtaine de mètres. L’utilisation intempestive d’un système aussi archaïque souligne les dysfonctionnements actuels de la machine. En effet, l’ailier droit représente initialement une ligne de fuite en cas d’impasse (fonction « Daniel Alves ») voire un point de rupture souvent décisif (fonction « Clinamen. ») Mais la Roja n’est pas Barcelone et la Barkina épuisée n’obtient qu’un carton jaune pour Joao Pereira (63ème.)
3ème temps: Quinte catalane en missionnaire
Prolongations et la quinte perd un moteur au profit d’un finisseur (entrée de Pedro pour Xavi, 90ème.) Les ailiers pour cible, le tic tac long de Xabi Alonso écartèle le fondement et révèle un Rui Patricio en feu. L’ultime portier se refuse à Jesus Navas (90ème, 111ème) et Iniesta (103ème) tandis que Sergio Ramos tape à côté (108ème.) En raid, Pedro s’aventure mais impénétrables, les voies du Santo Patricio exigent les tirs au but (116ème.)
*: Ce minima correspond à la théorie du cogniticien Georges Armitage Miller selon laquelle la mémoire à court terme ne peut stocker que 7 +/- 2 éléments.