Getafe-Real (1-2) : La merengue académie livre ses notes

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Football farniente

On a coutume de dire qu’il se passe toujours quelque chose pendant un match du Real Madrid. Même lorsque le Real se déplace chez son voisin de la banlieue sud un samedi après-midi d’automne ensoleillé ?  Si señor. (De toute manière c’est la fin de la trêve et ça on ne peut que s’en réjouir).

Certes, une telle affiche ne fera rêver que les plus fervents admirateurs de la Liga Espanola, championnat le plus difficile au monde comme sa majesté Zinédine Zidane ne le cesse de le répéter depuis son arrivée à la tête de la maison blanche. Ce match était aussi et surtout l’occasion de revoir Karim Benzema à la baguette de retour de blessure après un mois d’absence. Hé oui, ne pas être sélectionné en équipe de France ça a aussi ses petits avantages. Ça permet de :

  • Récupérer tranquille
  • Ne pas se geler les couilles en Bulgarie
  • Rigoler en voyant jouer les anciens copains jouer comme le Stade Rennais (Ahhhhh les projets de jeu…)

Pour le reste, Zidane doit s’atteler à résoudre l’équation la plus redoutée des entraîneurs : empocher les trois points dans un match post trêve internationale tout en préservant l’intégrité des troupes pour la Ligue des champions et la réception de Tottenham ce mardi. Zidane n’aurait sans doute pas fait un bon prof de maths (encore qu’avec lui on ne sait jamais…) mais jusque-là niveau équation footballistique il faut reconnaître qu’il a plutôt assuré. Alors on lui fait confiance quand il décide de laisser Isco et Modric sur le banc et de mettre au repos Varane. Sinon comme d’habitude Bale est blessé et s’il semblerait que ça s’arrange pour Carvajal c’est bien le jeune Hakimi qui assure l’intérim. Marcos Llorente est titulaire au milieu, tout comme Casilla qui remplace Keylor blessé en sélection. Le reste c’est classique ma foi :

Real Madrid C.F. 4-4-2 football formation

 

 

 

El partido :

Sans grande surprise le match ne débute pas sur un rythme ultra intense, c’est le moins que l’on puisse dire, mais les Madrilènes ont tout de même la possession du ballon et emportent la quasi-totalité de leurs duels. Capitaine Sergio Ramos indique la voie à suivre à ses coéquipiers en séchant littéralement un attaquant adverse qui filait seul au but. Le malheureux est forcé de sortir sur blessure dans la foulée. Oups, lo siento, comme on dit chez moi !

Il faut attendre la dixième minute de jeu pour voir le Real se procurer sa première occasion dans une action caractéristique du jeu madrilène de ces dernières années. Centre de Marcelo dans la surface pour Benzema dos au but qui contrôle de la poitrine et adresse une merveille de remise à Ronaldo qui aurait fait aimer le foot l’espace d’un instant à la femme de ta vie. La frappe de Ronaldo est superbement repoussée sur la ligne par la main ferme de Guaita.

La suite n’est pas des plus enthousiasmante et les Madrilènes ont globalement du mal à inquiéter le gardien adverse. En fait, il faut bien le dire, le jeu madrilène repose principalement sur la doublette Benzema-Ronaldo. Ces deux-là font preuve d’une complicité qui aurait fait pâlir les fréros Delavega au sommet de leur art en témoigne cette petite talonnade de Ronaldo pour l’avant-centre français qui enlève un peu trop sa frappe.

Quelques minutes avant la fin de la première période, Karim Benzema encore lui, s’arrache pour récupérer un ballon côté droit, élimine le défenseur d’un grand pont et enclenche une frappe croisée qui termine dans le petit filet du but de Guaita. GOLAZOOOOO ! Un vrai but d’attaquant que le Français est allé chercher comme un grand, n’en déplaise à ses détracteurs. Mais quand on y regarde de plus près on s’aperçoit que Benzema n’est décidément pas un attaquant comme les autres : avant d’ajuster le gardien on le voit clairement jeter un petit coup d’œil sur sa gauche pour prendre des nouvelles de Cristiano Ronaldo, là où l’attaquant lambda aurait envoyé une mine sans prendre la peine de regarder où il tire. Hé oui, il est comme ça Karim, il à la main sur le cœur que voulez-vous ! Même les footeux ont leur petit côté mère Theresa. Getafe 0-1 Real Madrid à la pause.

Au retour des vestiaires, on retrouve des Madrilènes complètement amorphes. Pas la peine de vous mentir, il y a sans doute un peu (beaucoup) de suffisance là-dedans et ça, c’est vraiment très moche mes petits muchachos. Du coup voilà puni, on se prend un but. Getafe égalise à 1-1. Pire, la réaction madrilène tarde à venir et il faut attendre l’entrée d’Isco pour voir nos meringues se sortir les doigts… Mais attention à moitié seulement, puisque Ronaldo loupe un but tout cuit, chose qui doit arriver autant de fois dans l’année que de voir tomber la neige à Saint Rémy de Provence. N’empêche, puisqu’on parle de lui, Ronaldo n’a toujours pas marqué en Liga cette saison (oui bon il a été suspendu 5 matchs). Mais il serait peut-être temps de réparer l’anomalie parce que c’est un coup à dérégler l’ordre des saisons cette affaire-là.

85ème Minute : Ouverture d’Isco pour Ronaldo côté droit qui n’est pas en position de hors-jeu et qui croise sa frappe petit filet opposé. GOLAZOOOOO ! Visiblement, il suffisait de lui demander. Merci aurevoir. Getafe 1-2 Real Madrid.

Las Notas :

Kiko Casilla 2/5 : Pardon mais ce goal ne m’inspire aucune confiance. Le coup du dégagement foireux au poing sur l’attaquant adverse à la 93e j’aime moyen. Mais bon, faut bien mettre quelqu’un dans les buts en attendant que Keylor se remette de la giga cuite qu’il a prise au pays pour fêter la qualification du Costa Rica en coupe du monde.

Marcelo 3+/5 : Pour un mec qui revient de blessure il a clairement tenu la baraque offensivement et même défensivement ce qui n’est pas toujours le cas. Remplacé par Théo Hernandez qu’on a aperçu plusieurs fois sur son côté gauche. Il aura une carte à jouer à l’avenir.

Sergio Ramos 4/5 : Il adore ces genres de match où son équipe n’a pas besoin de défendre. Il en a profité pour se concentrer pleinement sur les taches offensives en se retrouvant sur certaines phases de jeu dans la même position que Benzema, preuve d’une polyvalence digne des plus grands.

Nacho 3/5 : Avant de partir à l’abordage capitaine Sergio Ramos lui avait délégué les tâches défensives et comme souvent le soldat Nacho s’en est plutôt bien sorti. A mon avis ça reste tout de même moins bien qu’un Varane au top nivel.

Hakimi 3+/5 : Un gars qui compte plus de sélection en équipe nationale du Maroc que de match de Liga ça ne passe pas inaperçu. Très solide le petit !

Kroos 2/5 : Franchement sans plus sur ce match. Il n’a même pas tenté sa petite mine aux 30 mètres qu’il aime tant. Mais il tire si bien les coups de pieds arrêtés qu’on a quand même envie de lui mettre la moyenne. Non Toni, je ne céderai pas.

Llorente 3/5 :  Il fait encore un peu son timide et ne prend que très peu de risque dans ses passes. Ça viendra !

Lucas Vasquez 3+/5 : Il n’a pas touché beaucoup de ballon mais dès qu’il l’avait tu pouvais être sûr que le latéral gauche en face allait se retrouver sur les fesses. Remplacé par Don Isco, qui a sorti Madrid d’affaire en adressant une superbe passe décisive à Ronaldo en toute fin de match. L’homme à tout faire !

Asensio 2/5 : Ce match semble confirmer qu’il est avant tout « un pistolero » parce que dans le jeu on l’a vu autant de fois que le soleil en Normandie cet été. C’est-à-dire pas beaucoup beaucoup.

Benzema 4/5 : L’élégance à la française. Il a gavé tout le match son ami Cristiano Ronaldo de petites remises classées trois étoiles au guide Michelin. Et si en plus il se met à planter des vrais buts de goleador… Les Deschampsistes vont jalouser.

Cristiano Ronaldo 3+/5 : Il a frôlé la catastrophe en manquant l’immanquable. Mais il se rattrape en marquant le but de la victoire à la suite d’une très belle ouverture d’Isco. S’il avait été là la nuit du 14 avril 1912, le Titanic serait probablement encore sur pieds. Enfin à flot. Enfin vous voyez quoi.

Madrid signe ainsi une treizième victoire consécutive à l’extérieur en championnat.  Encore un record pour le Real de Zidane. Attention les muchachos, si Georges Weah devient président du Libéria, j’ai peur que ça ne lui donne quelques idées pour 2022 à notre Zinédine national. Parce que pour lui, le foot, ça a l’air vraiment trop facile.

Hasta luego !

 

 

 

 

 

 

7 thoughts on “Getafe-Real (1-2) : La merengue académie livre ses notes

  1. Attention, ce n’est pas si rare de voir de la neige à Saint-Rémy-de-Provence, surtout depuis que Vincent Labrune s’y est installé.

    1. Ah ! donc à Marseille on a l’adresse de Vincent Labrune. Vous auriez pas son portable des fois ?…. Nan parce que finalement, Michy, c’était pas mal devant quand même ;)

    1. Une vraie question dans les commentaires ! Putain ça devient sérieux Hors Jeu… Et du coup Ceballos ? Éclaire-nous Serge.

      1. On essaie de faire dévier le débat sur des trucs « intelligents » et on nous répond pas ! ÇA DONNE PAS ENVIE D’ÊTRE SÉRIEUX !!

        SERGIO RAMOS EST UN BEL HOMME !!

        1. J’avais envie de savoir en plus merde… Donc SERGIO RAMOS EST UN ESTHÈTE DU FOOTBALL MODERNE (putain ça fait mal au cul, j’ai toujours envie de lui cracher dessus depuis la finale de Champion’s).

  2. Lo siento amigos. Ravi de voir qu’un Getafe-Real attise les passions. Vous reverrez ce bon vieux Daniel très bientôt. Mais pas facile de se faire une place derrière le triangle d’or Kroos-Modric-Casemiro !

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