Arsenal – Leicester (4-3) : La Gunners Academy respire

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Supersubs et slips torturés.

Tu sais ce qu’on en fait des fantômes ?

Salut vous tous,

Ravi de vous retrouver pour cette nouvelle saison HPS (à Haut Potentiel Slipométrique) des Gunners. Ce label, qui fait la fierté de l’ensemble de notre staff, nécessite la conjonction improbable entre une attaque efficace et une défense que même les Samoa américaines hésiteraient à aligner.

Pourtant, les efforts au niveau du recrutement (ainsi que les espoirs du staff) se sont pour le moment concentrés sur des joueurs à vocation offensive. Sans même évoquer les sempiternelles rumeurs (Lemar, Mbappe, Mahrez…), quiconque a vu jouer Sead Kolasinac ne serait-ce que deux minutes comprend que rester derrière n’est pas sa priorité. Et ne parlons pas de PénalzPénalcaz… d’Alexandre, vrai neuf de métier, acheté pour peut-être enfin faire comprendre à Welbeck qu’un petit détour par la case Huddersfield Town lui ferait beaucoup de bien.

Toutefois, depuis que Tonton a adopté la défense à trois, l’équipe a à peu près tout gagné sur son passage (comment ça, « Tottenham » ?) et semble avoir enfin découvert la signification du mot « solidité ». Ce regain de confiance, conjugué aux absences, pour diverses raisons, de Koscielny, Mustafi et Mertesacker, laisse donc logiquement entrevoir notre défaite annuelle lors du match d’ouverture.


ZE GAME :


Une minute et quarante secondes. C’est le temps qu’il aura fallu à LacrackLapénal… Alexandre pour se mettre en évidence, après une phase de tricotage devant la surface et un centre d’Elneny. Un joli coup de boule, et notre nouveau numéro neuf ouvre déjà son compteur. (1-0, 2e).

Une recrue qui marque d’entrée, une dynamique prometteuse ? C’en est trop pour le cimetière indien sur lequel est construit l’Emirates. Les esprits décident de se réveiller et de prendre en otage les cellules grises de nos joueurs. Petr Cech est la première victime de cette possession démoniaque. Sa sortie sur un centre au troisième poteau d’Albrighton n’est pas sans rappeler les soubresauts de Regan dans l’Exorciste. Visiblement immunisé, Lizzie Maguire remet de la tête sur Okazaki, qui égalise. Note pour moi-même : penser à demander les coordonnées d’Erzulie à Zambo Anguissa (1-1, 5e).

Deux options se présentent alors à nos Gunners : tenter de poser le jeu et profiter des 85 minutes restantes pour construire patiemment ou se ruer à l’attaque comme des demeurés, au risque de reprendre un. Quel choix ont-ils fait d’après vous ? Spoiler : la réponse implique une relance ignoble de Xhaka et un but de Jamie Vardy en contre (1-2, 28e).

Bien décidés à poursuivre ce festival du portnawak, nos joueurs décident de confier la relance à Rob Holding. Pour les nouveaux qui débarquent, c’est comme confier une valise nucléaire à un psychopathe à mèche : ça ne paraît être une bonne idée que si tu es biberonné aux fake news ou au Sun (comment, ça « pléonasme » ?). Toujours est-il qu’Okazaki est à deux doigts de s’offrir un doublé de la tête. Le genre de truc qui normalement te vaut une rétrogradation administrative directe et l’envoi au bagne de ta charnière centrale.

Alors que tes académiciens commencent à jouer à la roulette russe avec le barillet plein, Arsenal se décide à revenir dans le match. Lacazette fixe les deux centraux et glisse le ballon à Kolasinac, à la limite du hors-jeu. Altruiste (et peut-être empreint de pitié), Sead laisse Danny Michel égaliser (2-2, 45e).

On pense donc que c’est bon, qu’Arsenal a compris et va enfin dérouler en deuxième mi-temps. Manque de bol, Elneny et Kolasinac ont perdu le post-it sur lequel était inscrit « ARRÊTE DE RELANCER DANS L’AXE, ESPÈCE DE MOULE TRÉPANÉE ! » et offrent à Mahrez l’occasion de marquer. Cech s’interpose, mais sur le corner suivant, Vardy, complètement esseulé, rallume la clim dans le stade (2-3, 56e).

Tonton décide alors de prendre les choses en main et fait rentrer Ramsey et Giroud. Leicester ne ressort plus un ballon et s’arc-boute devant son but, en espérant pouvoir balancer un long ballon devant pour Vardy. Mais à force de pousser, les Gunners finissent par égaliser, par Aaron Ramsey, sur un amour de passe de Xhaka. (3-3, 83e). Deux minutes plus tard, Giroud marque le but de la victoire, ce qui semble surprendre tout le monde, sauf la Gunners Academy (4-3, 85e).

Que dire de cette rencontre ? Ce match, on l’a vu, subi et académisé des dizaines de fois. Combien de fois avons-nous vu Arsenal prendre le jeu à son compte, étouffer son adversaire , en contre, se faire prendre plus facilement qu’une écolière icaunaise ? Pour une fois, nos joueurs ont su redresser la barre. Après dix ans à serrer les fesses à chaque match d’ouverture, c’est toujours ça de pris.


ZE BÂCHES


Cech (1+/5) : Pas grand-chose à sauver sur ce match, hormis une bonne sortie devant Vardy. Totalement responsable sur le premier but et tout sauf irréprochable sur les deux autres. Je commence à espérer qu’on donne sa chance plus souvent à Ospina.

Holding (1/5) : Des relances dignes des charges du capitaine Stark, un sens du placement aléatoire et peu d’interventions tranchantes. Sur ce match, on en viendrait presque à regretter Calum Chambers. Remplacé par Walcott (0/5), qui n’a eu qu’un ballon, une occasion en or de tuer le match. Qu’il a gâchée.

Monreal (2/5) : Vingt bonnes dernières minutes. Pour rester poli, on n’évoquera pas les soixante-dix précédentes.

Kolasinac (3-/5) : Léo Major est resté dans l’histoire pour avoir libéré à lui tout seul la ville de Zwolle en une nuit. Nul doute que s’il avait été accompagné par Kolasinac, ils auraient pu prendre l’Allemagne et faire capituler Staline le même soir. Sans armes (Par contre, défensivement, c’est plutôt digne de la Belgique en période de guerre mondiale).

Elneny et Xhaka (2/5) : Dans les deux cas, on a vu des relances suicidaires qui nous ont coûté des buts. Mais aussi des passes décisives. Donc pas facile de se faire une idée. Toujours est-il que c’est la première et la dernière fois que je les note ensemble, parce que manifestement ils ne sont pas faits pour jouer côte à côte. Elneny a été remplacé par Ramsey (4/5) : un but et une participation au jeu intéressante. À revoir, si et seulement si il joue comme ça.

Oxlade-Chamberlain (2+/5) : Il aura joué à trois postes : ailier défensif, arrière latéral et milieu de terrain. Et il a tenu la baraque, malgré, encore une fois, des pertes de balle idiotes qui gâchent l’ensemble et une propension à arroser les tribunes plutôt urticante.

Bellerin (1/5) : Devenu le joueur le plus stéréotypé du monde. Soit il tente un grand pont, soit il joue en retrait. SYS-TÉ-MA-TI-QUE-MENT. Et la seule fois où il a eu l’occasion de marquer ou de faire marquer, il a préféré viser Schmeichel.

Welbeck (1/5) : Non mais on t’aime bien Danny Michel. Vraiment. N’empêche que si tu voulais accepter l’offre d’Everton, on serait ravis pour toi. Comment ? Tu as marqué ? Ah bah oui tiens, parlons-en, tu es passé à deux doigts de tout faire foirer, alors que même Gibbs aurait marqué. Remplacé par Giroud (5/5) : encore une fois, il rentre, il plante et se montre monstrueux dans le jeu de remise. On pourra en dire ce qu’on veut, le mec a le plus gros mental de l’effectif. Et contrairement à ce que kékélabraisedu69 affirme sur Twitter, son parcours, il ne le doit qu’à lui-même.

Özil (2-/5) : Pas dans le rythme, malgré quelques jolis coups de patte. Se ressent probablement de la fatigue de la Coupe des confédérations, à laquelle il n’a pas participé.

Numéro Neuf (4/5) : Impressionnant pour un premier match. Un but sur son deuxième ballon (le premier étant le coup d’envoi du match), une grosse participation au jeu, performant même sur l’aile gauche… Tout était bon. Il aurait eu la note parfaite en se rendant disponible dans la profondeur ou en concrétisant le caviar que lui a adressé Giroud en fin de match.


IF NOTE :


  • Ce n’était que le premier match de la saison, donc nous nous garderons bien d’en tirer des conclusions. Nous ne sommes pas Bruno Constant qui lui sait, et a tout lu dans le marc du café.

  • Nous n’avons pas été les seuls à galérer : Liverpool a été tenu en échec par Watford et le « complot contre Chelsea » les a fait perdre contre Burnley. Mention spéciale au rouge débile de Fabregas, qui m’a valu mon fou rire du week-end.
  • On n’a pas entendu Nabil Djellit sur ce geste de Kolasinac face à Mahrez. Gageons qu’on en aurait entendu parler jusqu’au prochain passage de la comète de Haley, si les rôles avaient été inversés.

Sur ce, BA à tous et à la prochaine,

Johny Kreuz 

3 thoughts on “Arsenal – Leicester (4-3) : La Gunners Academy respire

  1. Personne, personne… On avait quand même un neuf devant. Par contre, son nom m’échappe.

  2. Cette tactique me fait penser à une bagarre de cours de récré, où tout le monde se met en cercle autour de Lacazette pour le voir se faire frapper par Vardy et Okachose.

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