Inter – Juve (2-3), la Bianconero Académie livre ses notes en ayant bien transpiré.

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Ce n’est pas sale

Salut les zèbres,

Souvenez-vous, c’était il y a à peine une semaine. J’étais alors empreint de désespoir mâtiné de fatalité pour vivre cette fin de saison sans rien espérer. Enfin, un petit Scudetto quand même, mais c’est hélas devenu routinier. Non, je parle du jeu, du plaisir éprouvé en regardant ma Juve. Ou bien, à défaut d’un plaisir esthétique, des émotions brutes et violentes qui vous submergent. Et bien ce match, ce Derby d’Italia m’aura au moins fait ressentir de nouveau des émotions fortes, et surtout positives. Le coup de tête de Koulibaly et le péno de Cricri étant des émotions qu’on souhaite pas les revivre de sitôt. Heureusement, le Napoli a craqué son slip contre la Fiorentina dimanche en fin d’après-midi. Ironie du sort, c’est Koulibaly le héros du Juventus Stadium qui a fait couler son équipe en ramassant un rouge direct dès la 6e minute. 3-0 pour la Viola, et nous revoilà à +4 à trois journées de la fin, avec un goal-average largement favorable. Ce Scudetto (attention tout de même, on ne l’a pas encore gagné) sera probablement le dernier avant longtemps. Beaucoup de choses doivent changer au club pour revenir au sommet de manière durable. On l’a effleuré pendant 3-4 saisons, mais ça ne fonctionne plus. Sans l’incroyable capacité du Napoli à se chier aux brailles lorsqu’il a son destin en main, on serait dix points derrière eux. Ne l’oublions pas.

 

LE MOT DU VIL

Pas de mot du VIL cette semaine, mais ne vous en faites pas je suis toujours séquestré dans une cave quelque part en Bourgogne et torturé, sans savoir pourquoi.

LA COMPO DE MAX

 

Meh.

LA PARTITA

Tout a pourtant bien commencé, exception faite de la présence éternelle de Sami Khedira dans l’entre-jeu bianconero. Je demanderai à Camelus Blaah s’il a des infos sur un éventuel prosélytisme des fidèles d’Erzulie au départ de Marseille, parce que franchement je ne peux pas l’expliquer autrement. Le début de match est clairement à notre avantage, on les étouffe avec un pressing énervé et une attitude qu’on aurait aimé retrouver contre le Napoli. Mais arrêtons, le passé c’est le passé. Douglas Costa, absolument seul au monde au seconde poteau, lance les hostilités en marquant d’une jolie frappe suite à un petit ballon piqué de Cuadrado que Matuidi effleure du crâne (0-1, 12e). La VAR essaiera bien de faire chier le monde, mais le but est validé. À peine deux minutes plus tard, Matias Vecino vient planter ses crampons dans la jambe de Mandzukic. Les images sont sans appel, c’est le rouge direct.

Matias Vecino, le Paolo Montero du pauvre.

On se dit que c’est bon, avec 75 minutes à jouer en supériorité numérique et en menant au score, on n’a plus qu’à jouer la main dans le slip et ça devrait aller. Et forcément, et bien ça ne se passe pas comme ça. Vous connaissez trop bien le foot pour l’avoir ne serait-ce qu’un instant envisagé. L’Inter commence à relever la tête en tirant au but pour la première fois à la 26e, puis les débats s’équilibrent alors qu’on se dirige tranquillement vers la pause. Un but logiquement refusé pour un hors-jeu de Matuidi à la 45+5e (oui oui, c’est aussi ça le miracle de la VAR) sera le point final d’une première période plutôt plaisante même si on sent le relâchement poindre. L’Inter aura subi 15 minutes avant de reprendre le match en main, le tout à dix. Et la seconde période ne fera que confirmer cette tendance.

Effectivement, il faudra moins de dix minutes à l’Inter pour revenir au score par l’intermédiaire d’Icardi (1-1, 52e). On ne se montre absolument pas capables d’inverser la tendance, ce qui est un putain d’aveu d’impuissance en puissance (Wowowowo calme-toi Roberto ça veut rien dire). On renoue avec les mêmes problèmes que contre le Napoli. Enchaîner trois passes correctes relève du miracle, et l’état d’esprit des joueurs en est probablement la cause. La juventinità ne semble plus habiter cette équipe. Où sont les joueurs prêts à mourir sur le terrain ? Où sont les Camoranesi, les Montero, les Gentile ? Et tous les autres ? On se fade des joueurs (plus ou moins) doués, mais qui n’ont pas l’ADN du club. Le résultat, c’est une Inter qui nous passe devant à cause d’un autogoal de Barzagli (2-1, 65e). Et heureusement qu’Icardi est trop court pour reprendre un centre de Candreva dix minutes plus tard, sinon le match aurait été plié. Les détracteurs de la Juve s’en donnent à cœur-joie sur les rézosossio, et je commence même à me dire que le scénario est trop beau pour eux, que rien ne viendra contrecarrer leur joie de voir la Juve roulée dans la fange, redevenue un simple club mortel en lieu et place d’un colosse d’airain qui regarde tous ses adversaires de haut. Mais ça, c’est sans compter sur Spaletti qui remplace son capitaine par l’immense Davide SantonZitouni alors qu’il reste un peu plus de dix minutes à jouer. La suite, vous la connaissez. Skriniar y va de son autogoal perso (2-2, 87e) avant que Pipita ne nous délivre dans la foulée (2-3, 89e).

Dieu que le football est beau. C’est la plus importantes des choses qui ne sont pas importantes. Et c’est pas moi qui le dit, c’est un pape mort.

 

LES NOTES

BUFFON (3/5)
La tournée d’adieu continue.

CUADRADO (3/5)
Jean-Guillaume a rendu une bonne copie offensive, étant impliqué sur les trois buts. Mais défensivement, on était très loin de ce qu’il fallait proposer. La moyenne haute donc.

RUGANI (2/5)
J’ai l’impression qu’il ne sera jamais plus qu’un remplaçant honnête qui fait le taf quand l’équipe à 70% de possession. Moyenasse.

BARZAGLI (2-/5)
La vieillesse est un naufrage, et Andrea a fait chaque minute de son grand âge ce soir. J’espère qu’on ne le fera quand même pas re-signer. Comment ça c’est déjà fait ?

ALEX SANDRO (2/5)
Vend latéral gauche de nationalité brésilienne, mise à prix 60M. Seuls les clubs détenus par des états souverains sont autorisés à participer à l’enchère.

KHEDIRA (0/5)
Tant qu’il bénéficiera du sort de titularisation éternelle comme Zambo Anguissa, je lui infligerai un sort de 0/5 éternel en retour. Remplacé par DYBALA qui est certes impliqué sur les deux derniers buts, mais qui néanmoins me fait parfois extrêmement chier.

PJANIC (4/5)
Quoi !? Ben oui, comme l’a très bien dit l’ami Leo Carta, 4. Comme le nombre de cartons jaunes qu’il aurait dû ramasser. En vrai, c’est un bon 1/5 pour lui.

MATUIDI (3/5)
Classique charo. Si un joueur de champ à l’ADN Juve, c’est sûrement lui. Il est pas élégant, c’est pas le chouchou, mais bordel le mec pourrait vraiment crever sur le terrain pour l’équipe.

MANDZUKIC (10/5)
Comme le nombre de points de sutures qu’il a eu après l’agression de Vecino. Mais y avait pas carton rouge il paraît. Remplacé par mon Fredo BERNARDESCHI qui est en phase de reprise. Il devrait être de retour à 100% pour la Coupe du Monde (on se la rigole bien quand même chez Horsjeu, avec des blagues innovantes et tout).

DOUGLAS COSTA (3/5)
Il a mis la Juve sur les bons rails, c’est déjà pas mal.

HIGUAIN (3/5)
Pour la énième fois cette saison, je vais mettre la même note et la même appréciation à Pipita. Il a traversé le match comme une âme en peine (insérez une blague sur les gros si vous voulez, c’est le running gag avec lui) et il nous a délivré à la 89e. Difficile de lui mettre une mauvaise note quand le mec nous maintient en vie pour le Scudetto. Mais il n’a servi à rien pendant 89 minutes, il faut le dire.

 

Pas de Bianconero Académie pour le match contre Bologne le weekend prochain pour cause de séminaire footballistico-éthylico-disruptif en Bourgogne, j’ai nommé le Grand Tournoi des Horsjeuïades.

Un grand merci aux mecs de juvefc.com qui me laissent utiliser les feuilles de match, ils ne le feraient probablement plus s’ils pouvaient comprendre mes articles.

FINO ANAL FINE,

un baccio nel culo.

6 thoughts on “Inter – Juve (2-3), la Bianconero Académie livre ses notes en ayant bien transpiré.

  1. Dans le prochain walking dead les mecs meurent, ressuscitent, se font buter à la hache et marquent dans le temps additionnel pour arracher le titre.

    1. C’est tout le paradoxe Pipita. Le mec est invisible, puis il nous offre la victoire. 6 semaines sans marquer, il a tout du mort vivant annéffé.

  2. « Dieu que le football est beau. C’est la plus importantes des choses qui ne sont pas importantes. »

    C’est juste très bien dit… Sinon, juste pour le comique de répétition :
    Rendez-nous Pjanic !

      1. On n’a pas 20 millions… Mais on fait les meilleurs jambon-beurre de France : Tu topes ?

        1. Vous alors, vous savez parler aux gras. Vendu !

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