Même là où Mamadou et Dejan passent, l’herbe repousse !

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Du wirst nie alleine laufen

L’Europa League a ses us et coutumes que le fan moyen n’arrive pas à assimiler. Pour s’assurer une place dans le pub berlinois à la tapisserie jaune pisse, il vaut mieux arriver à l’avance, surtout lorsque le Borussia joue. Vingt grosses minutes paraissent plus que suffisantes, en théorie. Dans la pratique, pas tout à fait, l’horloge biologique du supporter de foot étant aligné sur le fuseau horaire de la Champions League. En débarquant à 20:45, les nuages de fumée et les odeurs de transpiration sont déjà là pour t’accueillir. Tout le monde est prêt, calé dans son siège. Heureusement les serveuses sont réglées sur autre fuseau que celui du ballon rond. Sitôt mal installé, elles se pressent pour faire marcher le débit de boisson et servir la pinte tant méritée. Pas suffisamment toutefois pour passer au travers de la séquence émotion du Never Walk Alone. Mes camarades de pub sentant l’enfumage, s’interrogent sur l’absence de coup d’envoi. L’explication du 21:05 ne semble convaincre personne. Heureusement les verres sont de nouveau pleins au moment de l’entrée des joueurs sur le terrain.

BvB_Liverpool

Dans la catégorie émotion, n’oublions pas le retour de Klopp à Dortmund. Sur le terrain les bons sentiments sont vite oubliés et le pragmatisme de mise. Le pressing mis en place par Liverpool contrarie grandement la relance du BVB. Celui mis en place par Tuchel permet de mettre en évidence les qualités de dribbleur de Sakho. Toutefois, à force de contres favorables il s’en sort toujours. C’est même lui qui met en échec Mkhitaryan sur l’occasion la plus nette des 25 premières minutes. Sur un centre en retrait de Schmelzer au point de pénalty, l’international tricolore se jette parfaitement pour contrer le tir qui semble victorieux. Pour prévenir toute nouvelle tentative de l’arménien, Can se charge de quelques caresses autrefois réservées à ses ancêtres. Weidenfeller, le gardien champion du monde, abonné au banc de touche cette saison, a lui gouté au crâne de Lovren. Apparemment il a la tête bien dure.

Pas aidé par les nombreuses absences, Dortmund craque juste avant la mi-temps. Gündogan est absent. Durm le latéral joue l’ailier de service. C’est toute l’animation offensive qui est remise en cause. Origi ouvre le score sur son premier duel avec le gardien. Foire le second et préserve les chances de Dortmund dans cette confrontation. Seul atout du BVB dans ce match, son capitaine Hummels, homme à tout faire. Il défend, il relance et pour soutenir encore un peu plus son équipe, fait des montées rageuses. Seulement, mêmes abreuvés par les meilleures passes, les attaquants ont tôt fait de transformer ces offrandes en pisse. Solution ultime pour Mats, catapulter lui-même le ballon au fond des filets. Pour essayer de remporter la partie, Tuchel tente en lançant Sahin à la place de Durm et de faire diversion avec Pulisic, joueur jamais utilisé par Klopp. En vain. Le match se termine sur un match nul 1 à 1.

 

Les notes :

Weidenfeller : 4/5. Le vétéran a dû s’incliner, mais il a tout donné, son corps, ses dents. En fin de match, a passé ses nerfs sur l’arbitre, plutôt que d’invectiver ses partenaires. A récolté un jaune.

Piszczek : 2/5. Du mal à la relance, un marquage aléatoire. Le dernier rescapé polonais de Dortmund a perdu pied.

Hummels : Über 5/5. Un putain de match de Sammer. 20 ans après le ballon d’or du Roux, ce sera à son tour de marcher sur l’euro.

Bender : 3/5. Au lieu de le transcender, la présence de Mats l’inhibe. Se déresponsabilise un peu trop, notamment au moment de la relance.

Schmelzer : 3/5. A su apporter offensivement, tout en restant sérieux défensivement. Espère trouver une place dans la défense sans latéraux de la Mannschaft.

Durm : 1/5. La preuve que l’application et le sérieux sont insuffisant lorsque le talent et le niveau sont absents. Restera en défense la prochaine fois.

Weigl : 4/5. Le seul à essayer de faire le lien entre défense et attaque, quitte à se faire prendre par le pressing parfois. En manque de Gündogan.

Castro : 3/5. Quelqu’un se souvient de Castroman, ancien joueur de la Lazio ? Personne ne se souviendra du match de Castro contre Liverpool.

Mkhitaryan : 3/5. Parfois l’élégance ne suffit pas. N’a pas su créer les décalages, les espaces étant fermés. Sur son occasion de la première période, dois défoncer les filets avec le ballon au lieu de caresser la cuisse de Mamadou avec !

Reus : 2/5. A tenté une frappe molle. A réussi.

Aubameyang : 2/5. Moins vif que Lovren. A tenté des centres à ras de terre entre 3 joueurs de Liverpool. Même en remplaçant les défenseurs par des plots, ça ne passe pas.

 

Anal Kuss,

Jan-Karl

2 thoughts on “Même là où Mamadou et Dejan passent, l’herbe repousse !

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