La Raide et Vile Academy livre son bilan de 2016/2017 (2/2).

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La foire aux vanités.

Suite et fin de notre bilan de la saison 2016-2017 de Manchester United. La liste des joueurs présents ici n’est pas exhaustive, et nous ne sommes pas vraiment attardé sur les obscurs jeunes premiers ayant fêté leur accès à l’équipe pro durant quelques minutes. En revanche, le tout est en musique, parce qu’il est toujours agréable de s’accompagner de bon rock quand on pourrit ses ouailles (et puis ça te fait des playlists cool pour tes barbecues et éloigner les fans de Despacito).


GARDIENS.

David De Gea : Dieu sur terre. Toujours brillant sur sa ligne, spectaculaire, doté de réflexes prodigieux…on ne tarit pas d’éloges pour notre Dave qui a une nouvelle fois connu une saison pleine, quoiqu’il ait moins donné l’impression de jouer un rôle actif dans certaines victoires que lors des précédentes saisons. Du coup paf, il fait pas le quatre à la suite en tant que « Sir Matt Busby’s player of the year ». Il est l’heure de le vendre. Non arrêtez, c’était une blague. Reviens David fais pas le con.

Sergio Romero : L’homme de confiance. D’abord moqué parce qu’inconnu, négligé car recruté par Van Gaal, réputé trop petit et inélégant, Sergio a d’abord poussé Victor Valdès vers la retraite la saison dernière, avant de finalement jouer tous les matchs européens de Manchester jusqu’au sacre. Plus qu’une doublure, il fait partie des grandes satisfactions de la saison, semblant avoir progressé dans tous les domaines et dégageant une sérénité bienvenue en regard des performances de certains de nos défenseurs. Le meilleur numéro 2 du monde. Le seul gardien remplaçant de Premier League qui pourrait être titulaire en Ligue 1. 


DEFENSEURS.

Eric Bailly : La très bonne surprise. Sorti un peu de nulle part et logiquement scruté à ses débuts, il a dans l’ordre : connu une adaptation éclair à la Premier League, gratté à vitesse grand V les échelons de la hiérarchie en défense au point de devenir premier choix indiscutable, apporté une folie qui manquait à la relance, rappelé un certain Vidic dans son engagement d’équarisseur. Et bien sur, comme tout défenseur mancunien qui se respecte, il a aussi été blessé un nombre non négligeable de fois. On fonde de très grands espoirs sur lui pour la prochaine saison, en espérant peut-être qu’il fasse preuve de meilleures ressources mentales (parce que ce rouge en demi d’Europa League qui te prive de finale, mon vieux, c’était pas très très super). (Sorte de Phil Jones mieux qui relance mais qui a une tête moins rigolote)

Marcos Rojo : La meilleure progression. Moins baladé entre l’axe et l’aile gauche que par le passé, il a connu une vraie progression cette saison. En particulier dans le placement, qu’il a amélioré au point de ne plus avoir à tout arracher lorsqu’il arrive en retard dans ses interventions. Mal payé pour sa bonne saison, il l’a terminée à l’infirmerie après s’être fait les croisés fin avril. On ne le reverra pas avant janvier. (et on va encore l’oublier et surtout oublier qu’il a progressé parce qu’il aura regressé et on va le vendre 15 millions en Liga et il redeviendra bon)

Daley Blind : Le couteau suisse batave. Rarement premier choix à gauche (pas plus que dans l’axe), le beau Daley a néanmoins assumé son rôle de joueur de rotation toute la saison, en assurant la plupart du temps. Toujours élégant, compensant merveilleusement sa vitesse de John Deere et son corps de portière de mobylette par un QI football bien supérieur à trois équipes de Premier League réunies, il semble toutefois incarner un profil trop atypique pour épouser à fond les desseins tactiques de Mourinho. (Reste que chez Adecco on est formel, on a jamais vu intérimaire pareil.) 

Phil Jones : L’invincible. Autre chouchou de la Raide et Vile Academy (canal historique), le bon Phil nous a gratifiés d’une saison très correcte malgré les blessures qui ne le laissent toujours pas tranquille dans son corps de nounours. Il a même eu un rôle central à la mi-saison, puisqu’il était premier choix durant la fameuse série de matchs nuls d’invincibilité close en mai par les Gun…les ouailles de Tont..eurk. (Maitenant arrête de te blesser et montre que tu es le meilleur petit ange s’il te plaît)

Chris Smalling : Le retour à la normale. Beaucoup gêné par les blessures et plus encore par le retour de maladresses à répétition dont on le croyait débarrassé, il a connu une saison en dents de scie, dont le dénouement sauve quand même le tout : une prestation très solide en finale de l’Europa League. De la à dire que cela va le sauver de Victor Lindelöf… (Enfin on est le 19 juillet et il est toujours là, quand même)

Matteo Darmian : La rédemption par l’effort. Sa polyvalence et les nombreuses blessures lui ont procuré un temps de jeu honorable, lui qui a pu jouer à droite, à gauche et même dans l’axe. Moins offensif qu’avant, il a en revanche retrouvé une belle efficacité pour bloquer son couloir. (C’est incroyable, mais on se retrouve à se dire qu’on veut le garder la saison prochaine)

Ashley Young : Le bon soldat. Il a dépanné dès qu’on lui demandait, dans un rôle d’ailier défenseur reconverti. Toujours doué techniquement et habile au centre, il paye en revanche sur la durée une endurance proche de celle d’un adolescent qui se ferait dépuceler par Sasha Grey. (Je… Oui non rien… Bref).

Tymothy Fosu-Mensah : La fougue. Les quelques boulettes qu’il a commises sont à mettre sur le compte de son enthousiasme, enthousiasme que nous partageons à voir un jeune de Carrington apparaître de plus en plus souvent en équipe première. (Voila. Et à empiler les joueurs derrière, pas sûr qu’il puisse vraiment gratter plus de temps de jeu ce qui est quand même assez dommage José. Voila, je tenais à te le dire, parce que je pense qu’il faut tout se dire)

Luke Shaw : L’éternel espoir. Encore une saison ratée pour lui. Entre blessures et contre-performances, il n’aura jamais semblé en mesure de donner satisfaction. Cependant, tant qu’on n’aura pas pendu Hector Moreno avec les tripes du dernier flic des mœurs, on n’arrivera pas à admettre qu’il n’est finalement qu’un joueur décevant, avec une hygiène de vie douteuse qui plus est. (Et PAN dans les dents.)

Luis Antonio Valencia Mosquera : La saison de feu. Intrépide comme personne dans son couloir droit, il a allié à sa vélocité l’expérience des grands sages, et fait désormais autant trembler les ailiers qui doivent faire face à ses épaules de Golgoth 13 que les défenseurs chargés de s’interposer au devant de ses rushes furieux. Il termine la saison brassard au bras, ce qui nous semble une juste récompense au vu de la quantité de travail abattue. (Mais on va vouloir nous faire croire la saison prochaine que Danilo est meilleur. C’est drôle)


MILIEUX.

Paul Pogba : Monsieur 1 milliard. Oui, on aurait bien pu le payer autant qu’on serait quand même content de l’avoir. Reculé d’un cran par Mourinho et donc moins influent offensivement qu’à la Juventus, notre transfert du siècle a néanmoins doté notre milieu d’un talent extraordinaire, capable de briller dans absolument toutes les tâches. (Attendez, Nada Surf ils ont fait une autre chanson que Popular ?)

Michael Carrick : Le vétéran. S’il paraît de plus en plus évident qu’il n’est pas un choix très judicieux face à des milieux très rapides, ce bon vieux Michael a encore sorti une saison de patron en alliant finesse technique, vision du jeu et élégance comme personne. (Titre de ma sextape)

Ander Herrera : Un pit-bull au jardin d’enfant. Le basque a une tête d’ange, mais un abattage de grand carnassier. Ce n’est pas pour rien que tous les étés, des rumeurs de transfert l’envoient au Barca, mais que les gentils Catalans s’en retournent apeurés vers leur Camp Nou. Ander est de ceux qui ne lâchent rien et qui progressent continuellement sous nos couleurs, pour notre plus grande joie (moins celle d’Eden Hazard). Son engagement n’était bien évidemment pas pour déplaire à notre José, qui en a fait un homme central de l’équipe toute la saison. (Le Sir Matt Busby’s Player Of The Year c’est lui ! Oui oui oui)

Marouane Fellaini : La brute au grand cœur. C’est bon, on s’est bien moqués de sa technique crasseuse, de sa façon atroce de courir les bras écartés pile à hauteur des arcades de l’adversaire, les fans décérébrés ont posté leur #notinmyclub sur les rézosocios ? Alors maintenant, il est bien temps de reconnaître son irréprochable implication, et son rôle décisif à plusieurs moments charnière de la saison. (Sans déconner, il a presque ressemblé à un joueur de foot en plus, un vrai, parfois, cette saison)

Axel Tuanzebe : Le lapin du chapeau. C’est toujours un plaisir de voir de nouvelles têtes. Formé comme central par les soins de la glorieuse académie des enfers, trop fort pour la réserve dans laquelle il commençait à être engoncé, il a bien logiquement été tiré de là par le Mou, qui l’a toutefois placé en 6, pas fou. On espère le revoir bien vite. (Je pense que j’espère le voir tout court, parce que j’en ai zéro souvenir cette saison. Oui je suis honnête)

Juan Mata : Sur courant alternatif. Au cœur d’une saison difficile à plusieurs points de vue (les doutes sur son utilisation par Mourinho, l’opération en fin de saison), il s’en est plutôt bien sorti, même s’il a accusé un léger défaut dans le dernier geste. (Qu’il ait passé janvier montre quand même qu’il en veut)

Henrik Mkhitaryan : L’insoumis. Son adaptation à la PL a été difficile. Parfois perdu sur le terrain, coupé de ses partenaires, il a néanmoins trouvé les ressources pour s’imposer, et a livré d’excellentes prestations en coupe d’Europe. (Joueur arménien de l’année quand même, et ça, ben c’est pas une surprise.)

Bastian Schweinsteiger : Le passager clandestin. On l’a vu partir à regret en MLS en cours de saison alors qu’il semblait sur le chemin de la rédemption après quelques entrées en coupe. En fait d’espoir, il fallait plutôt y voir l’opportunité offerte par son entraîneur d’un adieu au public d’Old Trafford, ce qui est tout à l’honneur du coach. (Qu’est-ce qu’ils doivent rigoler n’empêche, au Bayern)

Morgan Schneiderlin : Le coup d’épée dans l’eau. Son départ rapide vers Everton au mercato d’hiver n’a fait que confirmer ce que l’on redoutait dès le début de saison : il n’a jamais eu la confiance de Mourinho. (Qu’est-ce qu’ils doivent rigoler n’empêche, à Everton)


ATTAQUANTS.

Jesse Lingard : L’inconstant. Toujours irrégulier, il semble capable du meilleur, mais sans être foutu de se maintenir à ce niveau. Sa vitesse et ses quelques coups d’éclat se sont néanmoins montrés utiles dans la saison. (Plus qu’irrégulier, je dirais qu’il est dramatiquement moyen +. Une sorte de joueur qui à encore sa fiole de postillons de Ferguson pour se shooter lors des grandes occasions)

Anthony Martial : La chute libre. Revenu hors de forme de l’Euro et obligé de regagner la confiance du coach, mentalement fragilisé, Toto le héros a bataillé ne serait-ce que pour avoir sa place sur la feuille de match, lui qui nous avait habitué à gagner des matchs quasiment seul lors de son arrivée. À lui de prouver que son immense potentiel ne s’est pas évaporé. (Sinon on te remet Limp Bizkit la saison prochaine)

Wayne Rooney : Les vieux pots. Il en est revenu à ses premières amours lorsque Mou l’a mis sur le côté gauche comme le faisait Fergie, et il ne s’en est presque pas mal sorti, le bougre. Si on est toujours content de le voir sur le terrain, force est toutefois d’affirmer qu’il peine à se montrer décisif quelque soit le contexte. Au moins, il ne fait pas de vidéos angoissantes pour montrer qu’il tient la forme alors que tout le monde sait qu’il se boit ses pintes pépère le samedi soir. (Et puis il part sans rechigner. Nos hommages)

Marcus Rashford : Le talent pur. Si d’aucuns ne saluent que sa vitesse foudroyante, l’observateur avisé a lui repéré la qualité de sa première touche de balle et son excellente technique de frappe. Décisif à plusieurs reprises cette saison, on attend maintenant qu’il confirme en plantant des avalanches de buts. (Parce que sinon il y en a un autre qui s’en chargera)

Zlatan Ibrahimovic : Un petit tour et puis s’en va. Sa tendance à aspirer le jeu n’a pas suffi à nous le faire apparaître comme un boulet. Car sa capacité hors-norme à planter dans à peu près toutes les positions a été maintes fois utile (en finale de la League Cup, par exemple). Malgré le comportement ingrat du club à son égard, il pourra remercier MU de lui avoir offert la seule ligne européenne de son palmarès. (à moins qu’il revienne, et qu’on gagne la Ligue des Champions. A MOINS)

Voilà qui conclut cette saison, et qui ne nous laisse malheureusement plus que le loisir de suivre l’enfer des transferts d’un œil torve. Mais ne perdez pas de vue que la reprise est pour bientôt, et qu’elle sera accompagnée par vos académiciens préférés. (Tu les connais ?)

Bon été à tous !

Bobby Carlton.

(et des interventions intempestives de Luke Seafer)

7 thoughts on “La Raide et Vile Academy livre son bilan de 2016/2017 (2/2).

  1. Merci pour ce récap, globalement assez juste. Après, je pense que la victoire en Europa League adoucit un peu le bilan global et individuel de l’équipe, car même si la malchance y fut pour beaucoup (combien de gardiens adverses ont sorti le match de leur vie face à nous cette saison ?), il n’y a finalement pas beaucoup eu de quoi se réjouir en championnat. Mais on se souviendra des titres, et c’est bien tout ce qui compte.

  2. Sasha Grey.. Vos références vous font gagner tous mon respect.
    Que vous perdez par : »Le seul gardien remplaçant de Premier League qui pourrait être titulaire en Ligue 1.  »
    Mandanda n’était il pas gardien remplaçant cette saison la?

    1. ça doit être pour ça qu’on n’a pas pensé à lui… Aussi je suppose que l’emphase caractéristique de la Raide et Vile Academy ne t’a pas échappé ?

        1. Wesh on exagère c’est pour ça qu’on n’a pas parlé de Steevo, va pas nous couler une bielle mon colon, peace (mieux ?) !

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