–          Un coup d’Etat Joseph ! La victoire de l’Argentine en finale sera le déclencheur. Le peuple occupé à fêter le titre ne verra rien venir.

–          Et ensuite ?

–          Ensuite ? Ben le Lebensraum tout ça… On redevient les maitres du monde. J’ai appelé ça « l’Opération Rückkehr» !

–          « Opération retour » ? C’est pas un peu obvious ton truc ?

–          Ach… Je sais. « Opération Michel Drücker » !

–          Bon mais comment on fait concrètement ?

–          On va utiliser nos contacts de la NSA.

–          On a des contacts dans une agence d’espionnage Américaine ?

–          Non, je parle de notre réseau des National-Socialistes Anonymes. Et s’il le faut, on fera appel à notre base arrière secrète sur la lune !

–          Ah non mais ça c’est des conneries, il y a pas de base sur la lune.

–          Sûr ?

–          Quasiment.

–          Dommage… ça avait de la gueule sur le papier. Bon je te laisse Joseph, j’ai une opération à préparer, et puis le match va commencer. Au fait t’en es où sur ton projet de soldat ultime ?

–          J’améliore la formule suite à l’échec de l’Opération Justin Bieber, les résultats ne sont pas ceux que j’attendais.

A votre avis, lequel à marquer un but décisif à la dernière minute ?
A votre avis, lequel à marquer un but décisif à la dernière minute ?

« Je vois l’Argentine sans rythme. J’ai vu aujourd’hui une Argentine qui n’a pas encore trouvé le bon cap. Je pense que l’Argentine n’a toujours pas trouvé sa position sur le terrain. »

El Diez

Diego passe le bonjour à Pelé.
Diego passe le bonjour à Pelé.

Pour son deuxième match dans la compétition, l’Argentine affronte ce grand pays berceau de l’humanité qu’est l’Iran. Une formalité qui doit permettre aux hommes de Sabella d’assurer une qualification pépère pour les 8ème, en principe. On parle quand même d’une équipe qui a interdiction de procéder au traditionnel échange des maillots à la fin du match. Pas pour de sombres raisons politico-religieuses non, c’est juste qu’ils n’en ont qu’un chacun pour toute la compét’…

Autant vous dire qu’un résultat négatif provoquerait un véritable Aya-tollé au pays. Vous avez compris ? Aya-tollé ! D’ailleurs je devrais utiliser plus souvent le mot « tollé » qui vient de l’évangile selon Saint Jean (XIX, 15). En effet, c’est par ce mot tiré du latin « tollere » (faire périr, détruire) que les juifs auraient demandé à Pilate de crucifier Jesus : « Tolle, tolle, crucifige eum ». Ayant moi-même un léger grief avec les juifs, je trouve ça assez ironique, François serait sûrement d’accord.

Et je me rends compte après avoir passé un temps conséquent à écrire ces lignes que vous n’en avez probablement rien à carrer sinon vous seriez en train de regarder Arte et certainement pas en train de me lire. Cela dit si ça ne vous convient pas, je vous laisse remonter jusqu’à la photo de Diego qui exprime assez bien ce que je ressens là maintenant. Si ça vous intéresse en revanche, sachez que j’organise actuellement le congrès annuel du négationnisme de Bariloche avec les copains, ce sera en août et il y aura des petits fours (elle ne vieillit jamais celle-là).

Alors donc ce match, le premier en coupe du monde entre les deux nations, le deuxième dans l’histoire du football depuis celui de 1977 à Madrid (1-1). Et bien on en parle, on en parle maintenant.

 

La solution (de la phase) finale.

 

Exit le 5-3-2 ou 3-5-2 inhumé des archives glorieuses de la sélection. Suite à la prestation calamiteuse de la première mi-temps Bosnienne, Sabella revient aux fondamentaux, le 4-3-3 habituel, emmené par le trident Messi-Aguero-Higuain. Plus clair, plus net et certainement plus efficace compte tenu des performances bien pauvres des latéraux lors du premier match. C’est donc une Albiceleste très classique qui se présente sur la pelouse du stade Mineirao de Belo Horizonte.

Ooooooooooh c'est beau !
Ooooooooooh c’est beau !

Et tandis qu’Higuain retrouve l’attaque, les victimes des changements se nomment Campagnaro, qui retrouve le banc au profit de la charnière Fernandez-Garay et Maxi Rodriguez qui a explosé au premier match et qui laisse sa place à Gago.

Alors non, ne me demandez pas de parler de l’Iran, rien que d’écrire les noms ça me déprime, j’ai toujours préféré les numéros. Ils ont tenu en échec le Nigéria, ce qui est bien… enfin peut être. On peut simplement dire que les équipes de Carlos Queiroz prennent en général peu de but, mais n’en marquent pas beaucoup non plus. En 5 matchs de Coupe du Monde, le sélectionneur Iranien n’a encaissé qu’un but par exemple.

Des noms spécifiquement choisis pour faire chier les occidentaux.
Des noms spécifiquement choisis pour faire chier les occidentaux.

Pour le match, ça va aller vite. Vous aviez compris que le premier était nul, et ben celui-ci, c’est pire. Non j’exagère, c’était plus intéressant sur le fond, mais moins sur la forme… Je sais pas si vous me suivez. Enfin globalement on s’est quand même bien fait chier.

Rien

Superbe appel de Higuain à la 13ème, lancé par Gago qui avait raté sa passe pour Messi, il va marquer mais non, il bute bêtement sur Haghighi, le gagardien Iranien.

Rien

Gago dévisse sa transversale pour Messi qui tombe dans les pieds de DiMaria.

Rien

La passe de Gago pour Messi n’est pas ajustée mais Mascherano est à la réception.

Rien

La mi-temps est l’occasion de constater que l’Iran défend bien en bloc et que l’Argentine ne trouve toujours pas la solution finale.

Aguero n’est pas loin de reprendre victorieusement un centre de Rojo mais c’est sur la contre-attaque des Iraniens que Romero doit jouer les sauveurs d’un superbe arrêt réflexe sur une tête de Reza. On est à la 52ème et c’est l’Albiceleste qui a peur.

Rien

Gago voit Messi à 5 mètres de lui mais sa passe ratée trouve Zabaleta.

Superbe tête de Dejagha devant Zabaleta qui oblige Romero à un nouveau miracle. 67ème, ça sent la désillusion.

Gago réussi enfin une passe mais Messi n’en fait rien.

Les entrées combinées de Lavezzi et Palacio ne changent rien et c’est encore Rezah en contre qui oblige Romero à la parade. On approche de la 90ème et le match nul commence à ressembler à une bonne opération.

91ème minute de jeu, les derniers soubresauts d’une Argentine défaillante, un ballon qui meurt dans les pieds de Messi, la clameur du stade qui s’estompe tandis que le temps stoppe sa course inexorable, le souffle de l’air sous la caresse du cuir… Enfin but quoi ! Putain, but ! But, but, but ! Messi. But. Exter’- enroulé à 20 mètres. Paf. 1-0. Tu peux pas test.

 

 

Fin du match dans une ambiance démente made in Argentina, et les enseignements suivants :

–          Heu bon les gars c’est quand vous voulez hein…

–          Meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeesssssssssssssssssssssssssssiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

–          Sabella me fait un peu penser à Raymond Domenech.

 

Jugadores

Romero (5/5) : Excellent au 1er match, il a réellement sauvé la patrie avec au moins deux arrêts de grande classe et quelques autres non moins importants. Le meilleur Argentin de ce mondial pour le moment. C’était pas vraiment prévu non…

F. Fernandez (3/5) : Pas grand-chose à dire, bien que fébrile par moment, la charnière a fait le boulot, seulement inquiétée sur coup de pied arrêté.

Garay (3/5) : Pareil.

Zabaleta (0/5) : Non. Là franchement c’est du foutage de gueule, Rojo à l’air super bon à coté de ce type. Air attaque, air défense, Pablo maitrise le game. Il peut remercier Romero, si on avait perdu, il prenait une note négative.

Rojo (3/5) : Oui 3, parce qu’il à l’air super bon à coté de Zabaleta. Et puis il y met du sien au moins.

Mascherano (3/5) : Comme d’hab’ il fait le job, ce n’est pas à lui de faire la différence de toute façon. Il brillera quand l’équipe brillera, pour le moment, il tient la route.

Gago (2/5) : C’est bien sympa de s’appliquer à faire de jolies passes qui tombe bien dans les pieds mais avec 7 minutes de préparation pour chaque passes, Fernande a tendance à légèrement ralentir le jeu. Ça et le fait qu’il marche souvent sur les pieds de Mascherano.

DiMaria (3/5) : Un petit 3 parce qu’il parait toujours plus impliqué que les autres et qu’il ne cesse jamais de se battre mais au bout d’un moment, à force d’être inoffensif, il va finir par rentrer dans le rang.

Aguero (2/5) : Mais rendez-nous le Kun bordel de merde. On l’a vu apparaitre deux trois fois dans le match par intermittence mais c’est tout.

Higuain (1/5) : Alors qu’il aurait pu marquer très tôt dans le match et soulager tout le monde, il a fait preuve d’une nonchalance coupable face au gardien. Après, il a tout raté ou presque.

Messi (Non noté) :

Héros (nom mas.):Personne qui se distingue par sa bravoure, ses mérites exceptionnels, etc.

Ex. : Léo Messi.

Impossible de le noter, il faudrait mettre 1 ou 6 et laisser choisir le lecteur. Ah ben oui du coup c’est possible en fait.

« Malheureux les pays qui ont besoin de héros. »

Bertold Brecht

 

Lavezzi pour Aguero (3/5) : C’est bien la première fois que je suis content de le voir entrer tiens. Au moins il apporte de la grinta, de l’envie et franchement dans un match pareil ça fait plaisir à voir. Bon après il fait ce qu’il peut hein.

Palacio pour Higuain (3/5) : A fait mieux qu’Higuain, c’est-à-dire pas grand-chose.

Biglia pour DiMaria (non noté) : Entré pour rien à la 92ème.

 

Je vous laisse à présent avec la rubrique de notre formidable envoyé spécial à Buenos Aires, Carlos Carbonara :

 

Bonjour mes petits choux à la crème. C’est depuis la magnificence des chutes d’Iguazú que je vous compte ces quelques lignes.

Point culture (oui parce qu’il y aussi des gens cultivés qui nous lisent, pas tous comme TOI derrière ton écran. Oui tu t’es reconnu, c’est bien de toi que je parle !) :

De l’eau, de l’eau, de l’eau… Bon ça va, y’a match maintenant !
De l’eau, de l’eau, de l’eau… Bon ça va, y’a match maintenant !

 

Que dire de plus ? Si la passion Argentine pour le football était encore à démontrer, on pourrait insister sur le fait qu’aux chutes, à 13h précises, TOUT s’est arrêté. Les mecs ont fermé une des sept merveilles de la nature pour voir l’Albiceleste affronter l’Iran, normal.

Vous en voulez encore ? Samedi soir, sortie en boîte : Trois écrans qui diffusent le match. Il est 3 heures du matin et on peut encore se rincer l’œil devant un match de la sélection nationale, je vous mets au défi de voir la même chose en France, au milieu des poufs et mecs bourrés… ARGENTINA LOCA !

Autant vous dire que dans ces conditions, il est compliqué d’avoir les yeux à la fois sur les latinas et sur la partie. Heureusement pour moi, le match était tellement nul que je savais que je ne perdrais rien en laissant mon regard traîner sur les popotins Argentins.

PS : Merci Ménès2Society pour tes conseils concernant l’alfajor, c’était sans compter sur la fonte de ce dernier dans ma poche…

« Salut, comment tu t’appelles ? » « Je regarde le match connard ! »
« Salut, comment tu t’appelles ? » « Je regarde le match connard ! »

 

Que dire de la rencontre ? On a joué avec la sérénité d’une vierge au milieu d’une orgie Congolaise. Le match était tellement à chier que je n’ai même pas envie d’en parler, Heinrich vous a suffisamment bien résumé la partie. Le pire, c’est que je me le suis donc payé deux fois dans la même journée… Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour vous chers lecteurs !

On va donc, une nouvelle fois, parler cuisine (Pour le plus grand bonheur de madame, j’espère d’ailleurs que vous avez tous eu votre gâterie post-empanadas la semaine dernière). Aujourd’hui, les humitas !!!

Recette de maïs typique de l’Ouest Argentin, que l’on déguste principalement dans la région de Salta. Facile à réaliser, un vrai régal pour vos papilles !

–          Faire revenir un gros oignon et une gousse d’ail dans une poêle.

–          Ajouter un poivron vert préalablement découpé en déslorsque ces derniers sont dorés et laisser le tout mijoter deux minutes.

–          Ajouter sel, poivre, piment selon le goût de chacun, bien mélanger le tout et laisser 1 minute sur le feu.

–          Ajouter trois tomates découpées en dés et laisser le tout mijoter 10 minutes.

–          Après ces dix minutes, ajouter 700 grammes de maïs en grains, une pincée de sucre, et 20cl de lait.

–          Cuire 20 minutes à feu doux. Servir chaud.

Et comme à l’accoutumée, on n’oublie pas de servir le tout à madame, qui sera ravie et vous remerciera d’une bien belle manière. Bonne bouffe/bourre !

 

Classement

L’Argentine est donc qualifiée mais devra assurer au moins le nul face au Nigéria pour garder la tête.

Groupe F M G N P Diff Points
Argentine 2 2 0 0 +2 6
Nigéria 2 1 1 0 +1 4
Iran 2 0 1 1 -1 1
Bosnie-truc 2 0 0 2 -2 0

 

Prochain match le 25 juin face au Nigéria pour assurer la première place du groupe.

Heinrich Armando Menottes et Carlos Carbonara

5 thoughts on “Argentine-Iran (1-0): La Bariloche Académie lève le voile sur la rencontre

  1. Je trouve que le ton de cette académie verse définitivement dans le nauséabond. Il y a des limites à la provocation malsaine, tout de même.

    Intégrer une vidéo Foot Mercato dans une académie, non mais quelle honte.

  2. Oups. J’espère que ce n’était pas la poche arrière du pantalon, au moins.

    Pour la prochaine fois, tente le « media-hora », bonbon qui permet d’avoir une haleine anisée sans être bourré, ça fait le mec qui tient super bien l’alcool, ça peut impressionner.

    Quant au Kun, voeu exaucé, on l’a retrouvé tel qu’on le connait : blessé.

  3. Pour la précision, la humita c’est typique de ce qu’on appelle le Nord argentin (a la limite le nord-ouest pour certains). Il n’y a pas d’Ouest pour les Argentins.

    Je vis à Buenos Aires, et j’y travaille même ! sisi enfin.. à l’argentine quoi…
    Au boulot, une banque, location de 5 écrans géants dans la cafet’, permission officielle de ne pas bosser de 13 à 15 (ceux qui doivent « pointer » ont une option « matchs de l’Argentine » dans le système). C’est quand même autre chose que chez nous ;)

    Et désolé pour le commentaire sans vannes.

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