Malgré plein de buts marqués la saison dernière, et c’était très très dur parce qu’il y avait de la concurrence et des défenseurs méchants devant Gomis, l’Olympique lyonnais et son président veulent faire table rase des services rendus pour mieux revendre ce joueur au cœur de lion et au cul de rhinocéros. Triste situation qu’on ne sait pas du tout du tout comment elle va pouvoir s’arranger pour que les discussions bilatérales s’améliorent et que ça aille pour tout le monde d’ici la fin du mois car à la fin du mois, la nouvelle saison commence et si ça continue comme ça, le football perdra beaucoup sans son homme aux longs cheveux dans le vent et dans les yeux des autres. Heureusement que j’ai pu avoir la conversation entre Bafé et son agent Etienne Mendy. Bafé est chez le coiffeur, Mendy à la cafet Casino avec ses enfants.

NB : Le dialogue qui suit est une fiction, toute ressemblance avec des faits réels et avérés ne serait que pure coïncidence.

 

Etienne Mendy : Allo, Bafé ?
Bafétimbi Gomis : Allo, Etienne, Etienne, tiens la bien !!

EM : T’es con, j’en peux plus, en ce moment tu la fais à chaque fois, ça commence à faire et tu me fais peur, j’ai l’impression que tu as des envies tribales.
BG : Non pas du tout, vas-y enchaîne.

EM : Dis je viens d’avoir l’autre petite merde à la coupe nazie, tu sais ce qu’il vient de me dire ?
BG : Non.

EM : Le gars, il arrive, il fait le til-gen, genre crooner à la Barry White, avec son chien à la truffe refaite, et v’la qu’il me balance du « Tinou », et que c’était mieux avant, et que l’hiver est long et la crise est dure, et qu’il va falloir penser à partir. Direct, sur le coup j’avais pas fait attention à la fin de la phrase, il y avait son chien qui commençait à renifler mes jantes alliages, j’étais en train de sortir le cran d’arrêt pour lui couper la jugulaire, bref, au final je lui ai foutu un petit coup de pied sur la truffe, je l’ai complètement tordue, c’est fragile ces trucs chez les cocker. Alors je lui dis, quoi ? Il me dit, tu sais que je veux vendre Bafé ? Je lui réponds, ouais mais lui ne veut pas que tu le vendes. Il me dit, ouais mais c’est la vie, si je ne le vends pas, le club n’existe plus, soit il part soit on coule tous et je ne coulerai pas le premier, crois moi. Je lui dis, ok tu as quoi ? Devine ce qu’il m’a proposé ?
BG : Non, je ne sais pas.

EM : J’ai le Qatar qu’il m’annonce, je me dis cool on va aller au soleil…
BG : Non je ne crois pas.

EM : Bah pourquoi, c’est bien le Qatar, tu joues quand tu veux, tu touches de l’argent, tu es dans des palaces, tu retrouves des gens cools que tu as connus avant, c’est carrément le bon plan.
BG : Non, je veux les bleus.

EM : Ouais mais les bleus si tu ne joues pas à Lyon… Ecoute si tu veux rester , tu restes.
BG : Non, je veux les emmerder jusqu’au bout, je veux qu’il voie, qu’il sente, l’impression d’être le plus faible, celui qui va devoir quémander, supplier ma bienveillance pour ne pas qu’il se retrouve lui et son putain de jouet mégalomaniaque réduit en poussière, que tout le monde aura oublié dans quelques années tellement son règne et l’appui des supporteurs n’étaient qu’éphémères. Autant qu’une carrière d’un footballeur. Je n’ai pas de temps à gâcher, mais je ne suis pas une marchandise à brader.

EM : Ouais ok, donc je fais quoi moi ? J’y retourne, je lui dis que tu ne veux pas, que tu patientes, que tu fais un effort financier, que tu rends ta Fuego ?
BG : Non dis lui cela, dis lui : M. Aulas, vous avez cru vraiment avoir le monde à vos pieds, vous avez cru être arrivé au bout de vos rêves et de votre accomplissement personnel après tant d’années à trimer, vous, le laborieux, à grappiller un peu de consistance financière pour mieux asseoir votre rêve de reconnaissance sociale. Vous y êtes arrivé, soyons honnête. Mais est-ce que votre vie doit se résumer à ces 7 années ? Oui ou non. Je dis non. Le succès est une chose, s’y maintenir, une seconde, préparer sa chute en est une autre. Pourtant nombre de footballeurs que vous avez côtoyés ont eu à faire cela, arrêter, arrêter toute leur vie, parfois forcés, parfois de leur plein gré, mais jamais avec joie. Vous savez donc qu’en ce moment vous connaissez ce que nous appelons la petite mort, cette maladie dégénérative devant laquelle vous n’avez que deux choix, accepter et se battre avec les bonnes armes ou croire refuser en se battant avec des armes que vous n’avez déjà plus. Nous savons tous les deux de quel côté vous êtes maintenant. Vous avez de moins en moins le choix, de moins en moins de temps, de moins en moins de solutions. Vous savez qu’il y a peu de chances que je cède selon vos conditions. Retrouvez un peu de dignité et d’orgueil, ces valeurs nobles que vous avez sans doute dû avoir il y a quelques années. Oubliez la vanité et la condescendance et considérez mes demandes comme fermes et sans appel. Vous gagnerez à appréhender vos employés si sensibles comme ils sont, des stars qui ont pour elles le public, plus que vous ne croyez, et malgré tous vos titres qui maintenant deviennent encombrants car seule votre déchéance s’aveugle encore des reflets de vos trophées.

EM : J’ai du me tromper de numéro, putain, eh Pape Diouf, c’est toi qui me fais une blague ??
BG : Non.

EM : Et s’il ne comprend pas ?
BG : Je retourne à Sainté.

 

D’après une idée pas originale mais à deux heures près de @TheSpoonerWay

 

8 thoughts on “Au courrier du coeur : Gomis et Mendy

  1. Il y a bien Voldemort et sa guerre contre l’UEFA ou son mercato pressé … mais c’est un peu banal

  2. Gomis est vraiment sympa, surtout parce qu’il ne ressemble à rien (donc est unique). Mais de là à en faire un gars intelligent avec des principes humanistes, bordel, vous chiez à côté du pot les gars.

  3. « Bafé est chez le coiffeur, Mendy à la cafet Casino avec ses enfants. »

    –> c’est donc vérifié : Gomis se fait faire les tresses après le football !

  4. « NB : Le dialogue qui suit est une fiction, toute ressemblance avec des faits réels et avérés ne serait que pure coïncidence. »

    Ca vaut effectivement le coup de mettre cette phrase en preambule au cas ou il y aurait un Rob Beal qui trainerait dans les parages…

  5. Bon, j’ai pas trouvé ca terrible désolé.

    C’est pas très drôle. C’est pas très réaliste. Et c’est un peu trop à charge à mon goût.

    Désolé.

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