« C’est le jour J. J’ai bien compris que les quarts de finales approchaient, que la Colombie allait jouer le Brésil. Et là, je suis foutu. J’ai bien compris que les Colombiens étaient costauds, mais ils se feront sortir quand même. Et vu ce que je prends depuis le début de la compétition à chaque fois que ce taré à une saute d’humeur (hier soir, il m’a poncé les pieds à la laine de verre, parce qu’apparemment sa fille voit quand même son prof’ de piano, j’ai rien compris) je sais que je suis un homme mort. Heureusement. Heureusement, les mecs sont tellement défoncés ces derniers temps, qu’ils ne se sont pas rendus compte que ma cellule n’était plus vérouillée depuis le match contre l’Uruguay. J’ai cru au piège. Mais non, ils sont juste cons. Alors c’est le jour J. Je vais ramper. Ramper jusqu’à la mer, ramper jusqu’à la France, ramper… Putain, je suis au moins aussi défoncé qu’eux… Mais je veux revoir Chasselay… Et mourir. »

Extrait du journal intime de Soner Ertek, découvert au domicile de Tony Montaño près de  Medellin par la DEA le 14 Juillet 2014

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AAAAAAAAAAAH.

Ah tu as voulu nous fourrer hijo de puta ? Tu crois que c’est comme ça qu’on fait ? Qu’on se moque de Tony Montaño ? De son pays ? Tu es un malade toi. Tu. Tu sdwssrgvwerst. Jose ! Mes pillules. Ou sont mes pillules puta madre ? Je… Regardez moi la compo pendant que je les cherche. JOSEEEEEEEEEE ! Viens ici !!!

bresil-colombie

Ca partait bien. Elle était là, la belle équipe. Bon, on était un peu surpris, pas forcément d’un retour en 4-2-3-1, fallait faire face au milieu brésilien, mais des titularisations de Guarin à la place d’Aguilar et de celle d’Ibarbo. Bon, le premier c’était sans doute pour gagner un peu de folie et potentiellement allumer de loin. Le second. Euh… Pour garder des cartes joker sur le banc ?

Bref. Ca n’a pas marché. Mis à part les 20 dernières minutes où l’on aura mis une pression complètement loca (folle en espagnol ndT) parce qu’il fallait jeter les dernières forces dans la bataille, parce que les brésiliens se faisaient dessus devant notre courage. Parce que les cojones chez nous, tu les as un jour, tu les as toujours, pas comme eux…
Reste que globalement, Tony a vite déchanté devant sa télé. Il a trouvé les Brésiliens plus affûtés, plus rapides, plus costauds. Et mieux arbitrés.

Tu veux qu’on en parle du traitement réservé à mon James ? Le gringo s’est fait descendre tout le match. A la décharge de Scolari il avait compris que c’était le danger numéro 1 de l’équipe. Bravo bastardo. Mais on ne touche pas impunément au joyau colombien. Un jour où l’autre ça se paiera. Hein, l’arbitre ? Tu m’entends ? Ca se paiera. Fernandinho qui sort sans un carton, t’as trouvé ça normal ?

Enfin, quoiqu’on en dise, on est tombé face à plus fort que nous. On a fait avec nos moyens et ça n’a pas suffit. Ils ont complètement bloqué la transmission dans les 30 derniers mètres. James en avait toujours deux sur le dos et quand c’était pas lui, ils allaient tous bloquer les couloirs, surtout celui de Cuardrado. Partant de là, l’équipe était aussi inoffensive que la brigade des stups’ colombienne. BAHAHAHAHAHA. Tony est déçu mais ne résiste jamais à faire une bonne blague.

Reste la frustración. Prendre deux buts de mierda sur des coups de pieds arrêtés, un corner mal géré et un coup-franc marqué « grâce à Dieu » pour le chevelu. Tu veux faire quoi contre ça ? Rien. Si c’est t’en mettre dans le cornet. Pour oublier.

Las notas de puta madre : 

Ospina (2/5) : C’est beaucoup te demander, un exploit supplémentaire ? Seulement un ? Le coup-franc par exemple…

Armero (2/5) : Il pensait passer un match tranquille à latter Daniel Alvès. Pas de pot c’était Maicon. Maicon plutôt en forme et un Oscar qui avait le feu au cul. Dépassé.

Yepes et Zapata (3/5) : Dernier baroud d’honneur pour Mario qui avec son compère n’ont sans doute pas été les pires, ils ont globalement bien tenu la baraque, malgré les assauts. Les mecs cadrents quoi ? 5 fois en face ? Même bourré je fais mieux… Et sur cible mouvante.

Zuniga (1/5) : On abat pas un homme par derrière. Même Neymar. Tony a honte. Honte. Et il n’aime pas ça.

Sanchez (1/5) : Le marquage sur corner. Le marquage sur corner puta madre.

Guarin (2/5) : Toujours pas au niveau que l’on attend de lui. Trop de duels perdus, trop de passes qui ne servent à rien.

Ibarbo (1/5) : Remplacé à la mi-temps, si tant est qu’il soit vraiment entré sur la pelouse.

Rodriguez (3/5) : On ne lui aura rien épargné. Les taquets, les tacles, les insectes radioactifs et pourtant, son physique de victime a tenu bon, pour continuer à faire rêver son peuple. Que hombre ! Que jugador ! Viva James Rodriguez.

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Tony, de peur en a flingué un écran.

Cuardrado (2/5) : Se faire manger défensivement par Marcelo, est-ce sérieux ? N’essaie pas de répondre.

Gutierrez (2/5) : Sevré de ballon Teofillo a fait ce qu’il savait faire de mieux, rentrer dans le tas. Sans résultat, si ce n’est des sourires chez nous.

Reemplazos de puta madre : 

Ramos pour Ibarbo, 46′ (1/5) : Nada.

Bacca pour Gutierrez, 70′ (NN) : Un guerrier pour un autre. Provoque le penalty de l’espoir.

Quintero pour Cuardrado, 80′ (NN) : La dernière allumette. Gros vent.

Voila, c’est la fin les gringos. Tony a apprécié ces quelques semaines en votre compagnie et il remercie aussi Milan Dollar Baby de l’avoir brillamment remplacé. Il voudrait rajouter que… Qu’est-ce que c’est que ce bruit Jose ?
– La DEA patron.
– Qué ?
– Ils encerclent l’hacienda patron.
– Ah c’est comme ça. Va me chercher les flingues. Et l’otage, il est où l’otage ? Sortez le moi de sa cave. Putain ils ouvrent le feu. PUTAAAAAAAAA. Les au-revoirs se feront rapidement. A dans 4 ans pour tous les niquer.

besosTony Montaño

EPILOGUE :

– Soner Ertek n’est jamais rentré en France. Ayant fui en rampant vers la mer, il a réussi à être pris en stop par un routier. Il est aujourd’hui bloqué en Patagonie et travaille pour Florent Pagny en attendant de pouvoir se payer son billet d’avion.

– L’Equipe de Colombie a arrêté le football. Elle prépare une comédie musicale, Romeo y Juliette y James y Samantha. Une version chaude de Romeo et Juliette. La musique sera de Milan Dollar Baby.


– Malgré l’assaut particulièrement violent des forces anti-drogues, le corps de Tony Montaño n’a jamais été retrouvé. Certains prétendent qu’il s’est planqué au Venezuela. D’autres qu’il est planqué chez l’Editeur, ce bel homme ou qu’il vent des chichis sur une plage du Mexique… D’autres jurent l’avoir vu rôder, près de la gare de Reims…

2 thoughts on “Brésil – Colombie (2-1) : La Copa o Plomo Academia vide les barillets

  1. Cette danse fait vraiment de la peine. Pour un hombre comme toi Tony, avec des cojones, voir tes joueurs remuer du derrière comme des meneuses de cabaret de chez Michou, j’aurai honte à ta place.

    Plus que sur le geste de Zuniga.

    Encore plus que sur le fait d’avoir aligné Ospina dans les cages, Aguilar au milieu et Yepes en défense.

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