« Combien de jours ? A vue de nez je dirais une dizaine… Ca fait 10 putain de jours que je suis enfermé dans une cave de l’autre taré. 10 jours que je me nourris d’ajiaco froid. Une soupe de pomme de terre putain. Le mec est le roi du pétrole (il a tellement de thunes que j’écris tout ce journal sur des liasses de billets qui traînaient) et il se nourrit de petits pains fourrés au boeuf et de soupe de patate. Je crois que ça me révolte plus que d’être en taule aux mains d’un malade mégalo. 10 jours putain et j’ai encore un peu de sursis. Enfin je pense. C’était la fête tout le weekend. Tellement de boucan pendant deux jours… Les mecs se sont déchirés la gueule, ça beuglait, les bouteilles se cassaient… Ils ont tellement sniffé de machin que j’en avais des nuages qui passaient pas les lattes du plancher. J’étais complètement défoncé. J’imagine que la Grèce en a pris une. Ou alors que Falcao est là finalement. Non… Non… Si c’était ça je serai déjà libre. Il a promis de me libérer… Je vais m’en sortir. Hein je vais m’en sortir ? »

Extrait du journal intime de Soner Ertek, découvert au nord de Medellin par la DEA le 14 Juillet 2014 dans sa cellule.

Ola Amigos ! C’est Tony Montaño en la casa! 

Ca va vous ? Moi oui. Ah je sais que j’étais un peu de mauvaise humeur la première fois que l’on s’est rencontré, mais j’avais mes raisons… Là je redescends tout juste sur terre après m’être quelque peut perché. Tu vois ce que Tony Montaño veut dire gamin ? T’en veux ? C’est de la bonne. J’ai pas le droit d’en proposer sur internet ? Putain mais c’est quoi cette connerie ? Et comment je développe le business ? Ah va te faire mettre cabrón. Tu sais qui je suis ? Tu sais qui je suis ? 

Putain ça y est je suis colère. Je vais aller cogner un jardinier deux minutes pour me détendre. Pendant ce temps là t’as qu’à te débrouiller avec la compo des équipes. Elle était surprenante avec Ibarbo titulaire et Gutierrez en pointe, sûrement parce que ce gros con de Pekerman voulait se foutre de ma gueule. Il m’énerve aussi lui. Putain vous m’énervez tous. Je vais bien vous latter la gueule.

colombie_grece

Sur le banc : Ben les autres, t’es con ou quoi ?
En tribune : Mon Radamel puta madre.

Ah ça va mieux putain. Alors où j’en étais ? Le match. Ah ouais, le match. Bon alors.
Oui c’est ça.
C’est valeureux le Grec et Tony Montaño il respecte ça. Les mecs qui ont des cojones. Non franchement, faut oser se pointer à une Coupe du monde, quand ton joueur de foot, oui, ton seul joueur de foot, c’est Samaras. Il aurait plus une gueule à travailler pour moi, malheureusement pour lui, il a choisi de se déshonorer avec son pays, même si sa carrière reste lucrative . C’est lui, le seul qui aura réussi à remuer quelque peu notre défense, en rentrant dans tout ce qui bouge et en tirant partout comme un malpropre.
Lui… Lui et Gekas bon, si tu veux, parce qu’il tape la barre à l’heure de jeu de la tête. Mais qu’est ce que tu veux que je te dise. Le mal était déjà fait, on était loin devant. 

Parce que faut pas croire, mais on ne s’est pas contenté de profiter de la nullité des grecs. On a joue au foot, nous, et le plan s’est déroulé sans accroc. Bim, un but d’entrée par Armero qui profite du bon centre de Cuardrado et du génie de James Rodriguez (t’aimes ça un lire Ramess ?) qui laisse passer pour le latéral. Cinq minutes de jeu et on les a déjà tué. Armero, Cuardrado… Ah on les a aimé ces couloirs. On a vu qu’on y circulait tellement bien que l’on s’est acharné à y passer, en dépit de l’axe, en dépit d’un repli défensif parfois sans doute approximatif, mais qu’est-ce que tu veux que je te dise, ça fonctionnait quand même. Même Yepes s’est pas fait prendre de vitesse. C’est dire.

armero
Bon par contre, on est pas venu là pour passer pour des danseuses puta madre

Alors sur notre rythme imposé, on a mené le tango. Bim, tu doubles la mise à la reprise par Guttierez. Sur corner qu’on les a niqué les grands guerriers. A leur propre jeu ! J’ai mis la tête dans le saladier et j’en suis ressorti que 20 minutes plus tard pour voir mon James les achever sur la toute fin sur une frappe placée merveilleuse.

La leçon. La leçon dans leurs petites gueules. Et dire qu’on n’est pas encore au top. Putain j’en connais un à la cave qui n’imagine même pas la chance qu’il a. Il vivra sans doute jusqu’au mois de juillet.

Las notas de puta madre : 

Ospina (4/5) : Deux trois parades spectaculaires pour la photo. Il s’est fait plaisir le gamin. Il est fort le gamin. Cite moi une sélection où il ne serait pas titulaire ? L’Allemagne ? Ta gueule. La France ? Oh ferme un peu ta gueule je te dis. Il est trop fort, c’est tout.

Armero (4/5) : Il montre le chemin : c’est tout droit et dans leurs gueules.

Yepes et Zapata (3/5) : Chapeau de pailles et un peu d’ombre. Ils étaient bien là.

Zuniga (3/5) : Sur le rythme d’Armero, la réussite en moins.

Sanchez & Aguilar (2/5) : Ouais, la déception, c’est eux. Putain les gars, c’est la fête, si y avait bien un match pour se mettre en confiance et monter un peu, plutôt que de rester bêtement derrière pour relancer timidement sur les côtés, c’était là. Tu fous quoi José ? Mets moi Freddy, mets moi du lourd.

Ibarbo (3/5) : Pas forcément inspiré, pas forcément en vue, mais puta madre, qu’est ce qu’il a couru.

Rodriguez (4/5) : Il fait toujours la bonne passe, il fait toujours le bon choix. Dans mes bras.

Cuardrado (5/5) : Je sais pas ce qui est le plus obscène. Ce qu’il a mis à Salpingidis et Holebas ou ça :

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Gutierrez (4/5) : Petit taureau a été récompensé de sa persévérance, un but de raccroc, comme s’il était vraiment buteur.

Reemplazos de puta madre : 

Mejia pour Aguilar, 68e (NN) : Pas mieux.

Arias pour Armero, 74e (NN) : Pour faire souffler.

J. Martinez pour Gutierrez (NN) : A Amené de la vitesse devant mais à sans doute surtout compris que sa place n’était pas assurée dans le 11 de départ et qu’il allait devoir cravacher pour la gagner.

Tu as des couilles, vraiment,  José Pekerman. Tony Montaño respecte ça. 

 

Prochain match jeudi à 18heures chez vous, contre les mecs qui me paient en ivoire. Tony ne sera pas dispo, il a du business à faire, mais il vous a trouvé un remplaçant alors fermez là et appréciez.

Beso valderanal,

Tony Montaño

3 thoughts on “Colombie – Grèce (3-0) : La Copa O Ploma Academia livre ses notes

  1. « Découvert le 14 juillet ? »
    Vous croyez aller en finale ?

    On va vous exciser les cokés.

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